Une deeptech offre une alternative à la chimiothérapie

Une deeptech offre une alternative à la chimiothérapie

Dérivée de la salinomycine, une molécule de synthèse est capable de combattre les cellules souches cancéreuses résistantes.

Lorsque Lucie Mondoulet, présidente de la deeptech SideROS, ingénieure et docteure en biochimie, croise la route de Raphaël Rodriguez, directeur de recherche au CNRS, le jeune chercheur travaille activement à l’analyse du fonctionnement des cellules souches cancéreuses responsables du développement de tumeurs et de récidives chez les patients.

En étudiant la composition de ces cellules, il remarque qu’elles contiennent beaucoup plus de fer que les autres. Et c’est justement ce nutriment qui leur permet de se multiplier à vitesse grand V, entretenant ainsi les tumeurs. Il se lance alors dans le développement d’une molécule capable de capturer le fer présent dans les cellules cancéreuses et ainsi les priver de leur source d’énergie.

Dérivée de la salinomycine – un médicament thérapeutique antibactérien qui s’attaque aux cellules souches cancéreuses – cette molécule est brevetée sous le nom d’ironomycine. Son action consiste à piéger le fer nécessaire au bon fonctionnement de ces cellules, ce qui entraine à terme leur destruction. Une innovation majeure qui a rapidement fait ses preuves lors de tests in vitro qui ont confirmé son efficacité sur des cancers résistants et métastasiques comme le cancer du côlon, du sein, les lymphomes ou les leucémies. Mais avant de pouvoir apporter cette solution au patient, SideROS va d’abord devoir réaliser des essais cliniques.

“ Aujourd’hui ce qu’il nous manque pour avancer encore plus vite, c’est un outil qui nous permettra de repérer ces cellules cancéreuses persistantes chez le patient, afin de ne proposer notre molécule qu’aux personnes qui les auront développées, et donc chez qui notre solution sera efficace. C’est un projet sur lequel nous avons déjà identifié le marqueur et qui va nécessiter beaucoup de ressources financières et humaines”, note Lucie Mondoulet. 

Source : Midi Libre

Une deeptech offre une alternative à la chimiothérapie

Les génériques en Asie : exemples de la Chine et de la Corée du Sud

Cinq entreprises chinoises rejoignent le MPP de l’ONU pour les médicaments Covid-19
Et des entreprises sud-coréennes fabriqueront des médicaments génériques de Bridion de MSD et des génériques contre le COVID 19

Cinq sociétés pharmaceutiques en Chine se sont inscrites au pool de brevets sur les médicaments (MPP) des Nations Unies (ONU), ce qui leur permettra de produire des versions génériques du traitement oral COVID-19 de Pfizer, Paxlovid (nirmatrelvir/ritonavir), pour distribution dans 95 pays à faible et les pays à revenu intermédiaire, soit environ 53 % de la population mondiale.

En Corée du Sud, 19 sociétés pharmaceutiques ont obtenu une autorisation de mise sur le marché pour les médicaments génériques du Bridion de MSD (sugammadex). En outre, les sociétés pharmaceutiques coréennes Celltrion, Dongbang et Hanmi Pharmaceutical fourniront des médicaments génériques contre le COVID-19 aux pays à revenu intermédiaire et à faible revenu.

Source : GABI

Connaissez-vous EureKING ?

Connaissez-vous EureKING ?

Selon la revue Actu Labo, la société EureKING veut devenir le leader européen de la sous-traitance en bioproduction.

EureKING est une société qui a été fondée par 7 personnes :
Michael Kloss, précédemment résident et directeur général de Panasonic Healthcare, Gérard Le Fur, ancien directeur général de Sanofi,
Alexandre Mouradian, co-fondateur et administrateur d’eureKARE,
Christophe Jean, associé stratégique du fonds de Private Equity Oraxys Environment, Hubert Olivier, président pour la France et la Belgique du groupe de répartition pharmaceutique et de services de santé McKesson,
Rodolphe Besserve, CEO d’eureKARE.

Les objectifs sont clairs et rapportés par le CEO :

« Nous souhaitons créer le leader européen de la sous-traitance en bioproduction », a indiqué ce jour Michael Kloss, le CEO d’EureKING.
Le projet s’appuie sur la création d’une SPAC (Special Purpose Acquisition Company), qui est cotée sur l’Euronext. Il se concrétisera par l’acquisition d’une première CDMO européenne qui devra être obligatoirement réalisée dans les quinze mois suivant l’introduction.
« Nous visons trois segments, indique Rodolphe Besserve, l’un des sept confondateurs d’EureKING. La fabrication de produits biologiques, les thérapies cellulaires et géniques, ainsi que les thérapies ciblant les pathologies du microbiome intestinal. »

La SPAC, qui envisage de lever rapidement 150 M€, montant pouvant être porté jusqu’à 165 M€, a déjà identifié près d’une quarantaine de cibles en Europe, dont une petite dizaine en France : « Le marché est très fragmenté, près de deux tiers de ces entreprises à fort potentiel de croissance réalisent un CA dans une fourchette comprise entre 30 et 50 M€. » D’ici trois à cinq ans, EureKING table, au gré d’acquisitions successives, sur la constitution d’une entité qui représentera un CA compris entre 300 et 500 M€ pour une valeur d’entreprise qui avoisinera le milliard d’euros.

Source : Actu Labo

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Quelques acquisitions dans la pharma.

Cette semaine, c’est PFIZER et ABBVIE qui sont à la une des nouvelles relatives aux acquisitions dans la santé.

PFIZER (USA) / BIOHAVEN (USA)

Le laboratoire américain Pfizer a annoncé mardi le rachat de Biohaven Pharmaceuticals, une société qui développe des médicaments destinés à traiter la migraine, pour environ 11,6 milliards de dollars en espèces. Biohaven Pharmaceuticals, une biotech américaine spécialisée dans les maladies neurologiques, qui commercialise notamment le Nurtec ODT contre la migraine. Les deux entreprises étaient loin d’être étrangères l’une à l’autre, puisqu’en novembre 2021, elles s’étaient entendues pour la commercialisation de deux composés contre la migraine en dehors des États-Unis, dont le Nurtec ODT. Pfizer avait alors investi 350 M$ dans la biotech, pour acquérir 2,6 % des actions ordinaires de Biohaven,

ABBVIE  (USA) / SYNDESI (Belgique)

Abbvie, qui vient de signer un contrat de rachat de la start-up belge SYNDESI pour 130 millions de dollars. Et ce prix en cash pourrait encore augmenter de 870 millions de dollars au fil des étapes futures du développement de la molécule et si elles débouchent sur une commercialisation. La société SYNDESI, spin off de UCB est située à Louvain-la-Neuve. Elle mène des recherches sur une molécule qui pourrait lutter contre les maladies neurodégénératives, comme l’Alzheimer, la démence ou encore les dépressions chroniques.

QIAGEN (Pays-Bas) / BLIRT (Pologne)

La société néerlandaise Qiagen a signé des accords pour acquérir une participation majoritaire de 96 % dans Blirt SA, un fabricant d’enzymes recombinantes pour l’industrie des sciences de la vie basé à Gdansk, en Pologne.

Sources : Communiqués de presse

Connaissez-vous EureKING ?

L’accès aux médicaments vu par l’EFPIA.

L’EFPIA demande au gouvernement Français et à la Commission européenne de travailler ensemble pour créer un cadre de tarification équitable basé sur la capacité de paiement des pays et adopter de nouveaux modèles de paiement pour permettre aux patients d’accéder aux médicaments innovants.

Dans sa dernière étude, la Fédération Européenne des Industries et Associations Pharmaceutiques (EFPIA) révèle notamment d’importantes disparités d’accès aux nouveaux médicaments pour les patients en Europe mais également au sein même d’un pays. Un écart de 90 % dans l’accès des patients a été constaté entre les pays d’Europe du Nord et de l’Ouest et les pays d’Europe du Sud et de l’Est. En effet, moins de 30 % des médicaments dont l’utilisation a été approuvée en Europe sont actuellement disponibles dans certains petits pays et pays d’Europe de l’Est.
Sur 160 médicaments approuvés par l’UE, 147 sont disponibles en Allemagne, 85 en Espagne mais seulement 38 en Roumanie et 17 en Serbie. En France, 105 des 160 médicaments sont actuellement disponibles pour les patients.
Ces inégalités existent également au sein des pays. Alors que 91 % des médicaments évalués sont entièrement disponibles pour les patients en Allemagne et 56% en France, en Pologne, seuls 8 % sont entièrement disponibles, 19 % ont une disponibilité limitée et 19 % ne sont disponibles qu’à titre privé.

Parmi les pays de l’UE, le délai entre l’autorisation de mise sur le marché et l’accès des patients aux nouvelles thérapies varie de quatre mois à deux ans et demi, les patients d’Europe du Sud et de l’Est attendant entre 600 et 850 jours en moyenne.

En réponse à ces conclusions, les membres de l’EFPIA se sont engagés à déposer des demandes de tarification et de remboursement dans tous les États membres de l’UE le plus rapidement possible et certainement dans les deux ans pour réduire ces inégalités. Ils se sont également engagés à garantir la transparence sur ce sujet.
Pour être efficace, cet engagement nécessite également que la Commission européenne et les États membres de l’UE créent un environnement favorable à un accès plus rapide et plus équitable aux médicaments innovants

Vendre un médicament à un État membre plus pauvre à un prix inférieur augmente le risque que les médicaments soient exportés pour être vendus par un tiers à un prix plus élevé.
Cela se répercute sur l’indisponibilité locale et rend intenable un système plus juste et fondé sur l’équité. La Commission européenne et les États membres peuvent relever ces défis en modifiant les systèmes de prix de référence externes et en introduisant des mécanismes visant à prévenir les conséquences involontaires du commerce interne des médicaments.

L’un des plus grands défis auxquels sont confrontés les gouvernements et les entreprises pharmaceutiques européens est de savoir comment introduire, dans les systèmes de santé, des thérapies avancées de plus en plus spécialisées. Ces innovations incluent les thérapies géniques et cellulaires, qui sont souvent des interventions ponctuelles avec des coûts initiaux élevés qui se substituent à des traitements plus coûteux et à vie.

L’introduction de modèles de paiement novateurs peut réduire l’incertitude et offrir une plus grande flexibilité financière au payeur, y compris :

a) La tarification basée sur l’indication, qui permet au prix d’un médicament de refléter sa valeur observée dans des indications thérapeutiques spécifiques, avec différents avantages pour différents groupes de patients.

b) Les accords basés sur les résultats, qui sont conditionnés par les performances réelles d’un médicament. Lorsque les résultats sont incertains au moment du lancement d’un médicament, l’accès peut être autorisé à condition que des preuves supplémentaires soient fournies à un moment donné.

c) Les paiements échelonnés ou par annuités, qui permettent aux payeurs d’effectuer des paiements aux fabricants sur des périodes fixes pour chaque patient recevant un médicament, répartissant ainsi les coûts initiaux élevés associés à certaines thérapies à traitement unique. Ces paiements peuvent également être liés à des résultats particuliers, ce qui permet aux payeurs d’atténuer l’incertitude des bénéfices cliniques lors du lancement d’un nouveau produit.

Source : EFPIA