Nouveau processus de vente en ligne de médicaments

Nouveau processus de vente en ligne de médicaments

Les principaux syndicats et groupements de pharmaciens d’officine et La Poste santé & autonomie (groupe La Poste) ont annoncé dans un communiqué la création de la co-entreprise Ma pharmacie en France, un site de services qui proposera notamment la livraison de médicaments à domicile.

Le lancement du site Ma pharmacie en France est prévu en octobre.

Il proposera différents services dont la livraison à domicile de médicaments “suite à la dispensation d’une ordonnance à l’officine”, la vente en ligne et la livraison de médicaments OTC, de parapharmacie et de dispositifs médicaux, la prise de rendez-vous pour la vaccination et les actes de prévention et des informations sur les pharmacies de garde et de santé publique.  Il sera accessible à toutes les pharmacies.

D’autres services sont prévus à une date indéterminée dont “la coordination interprofessionnelle pour la sortie hospitalière” et des fonctions utilisant l’intelligence artificielle (IA).

Ma pharmacie en France est détenue à 33% par la Poste santé & autonomie et 67% par les pharmaciens.

Les actionnaires sont la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (Uspo), la chambre syndicale des groupements et enseignes de pharmacies Federgy, l’Union des groupements de pharmaciens d’officine (UDGPO) et le Collectif national des groupements de pharmaciens d’officine (CNGPO). Ces groupements représentent environ 15.000 officines sur 20.000, dont 11.000 pour Federgy, selon le communiqué.

Ce projet avait été annoncé à l’été 2024, dans un contexte de défiance des pharmaciens face à une proposition du ministre délégué à l’industrie Marc Ferracci, qui était alors député, de faciliter la vente en ligne de médicaments. Depuis, les syndicats de pharmaciens ont été rassurés sur ce sujet et des textes encadrant le régime de vente ligne prévu par la loi d’accélération et de simplification de l’action publique (dite “Asap”), notifiés à la Commission européenne en janvier, n’ont pas rencontré d’opposition aussi forte.

Source:  Communiqué Linkedin

Orgapharm se restructure

Orgapharm se restructure

Suite à son placement en redressement judiciaire, la société Orgapharm a décidé de revenir à ses racines : les principes actifs pharmaceutiques.

Orgapharm, entreprise de chimie fine basée à Pithiviers, a connu une période difficile avec une perte de 12,8 millions d’euros en 2023, entraînant son placement en redressement judiciaire en avril 2025 (voir notre news du 13 mai).

Deux facteurs majeurs expliquent cette crise :

  • Le retrait d’un investisseur américain qui fragilise le financement de l’entreprise.
  • La baisse de la demande en cosmétiques et le déréférencement d’un médicament générique, affectant fortement son chiffre d’affaires.

Par ailleurs, Orgapharm évolue dans un contexte où la chimie européenne est confrontée à des coûts de production élevés, des réglementations strictes et une concurrence asiatique agressive. La pérennité de l’entreprise dépendra de sa capacité à innover et attirer des investisseurs.

Face à ces difficultés, Orgapharm a adopté une nouvelle stratégie basée sur trois piliers :

  • Stabilité opérationnelle : Un carnet de commandes de 10 millions d’euros à honorer dans les trois mois. L’usine reste donc pleinement opérationnelle. Aucun licenciement prévu, un nouveau directeur industriel recruté, et un taux de charge supérieur à 85 %, garantissant la continuité de la production.
  • Innovation : Historiquement spécialisée dans les principes actifs pharmaceutiques, elle réoriente ses activités pour se focaliser sur le développement de nouvelles molécules et la collaboration avec des laboratoires européens. A noter que deux molécules issues de sa R&D interne représentent aujourd’hui un quart de son activité.
  • Mobilisation des partenaires : Implication de clients, fournisseurs et investisseurs pour sécuriser l’avenir de l’entreprise.

Les prochaines étapes clés sont les suivantes :

  • Juillet 2025 : Documentation des performances pour prouver la viabilité du site.
  • Automne 2025 : Sortie du redressement judiciaire sous réserve de financements sécurisés.
  • 2026 : Déploiement des nouveaux projets pharmaceutiques.

Orgapharm joue un rôle clé dans l’indépendance sanitaire européenne. Son avenir repose sur sa capacité à convaincre de nouveaux partenaires pour assurer sa relance.

Source : Innovations.fr

Paquet pharmaceutique

Paquet pharmaceutique

Le Conseil de l’Union européenne est prêt à entamer les négociations avec le Parlement européen.

Le Conseil de l’Union européenne a adopté une position de compromis sur la réforme du secteur pharmaceutique, ouvrant ainsi la voie aux négociations avec le Parlement européen.

Parmi les principales modifications proposées :

Protection des données et exclusivité de marché

Le Conseil propose huit ans de protection des données réglementaires pour les nouveaux médicaments, avec une possibilité d’ajouter jusqu’à deux ans d’exclusivité de marché supplémentaire. Cette mesure vise à encourager la recherche et le développement tout en garantissant un accès rapide aux patients.

Médicaments orphelins

Les médicaments destinés aux maladies rares bénéficieraient d’une exclusivité de marché de dix ans, qui pourrait être prolongée jusqu’à douze ans en cas de bénéfices significatifs pour les patients (la proposition du Parlement est de 9 ans + 1 an).

Approvisionnement et accès aux médicaments

Une nouvelle disposition permettrait aux États membres d’exiger des titulaires d’autorisation de mise sur le marché qu’ils assurent un approvisionnement suffisant pour couvrir les besoins des patients, en vertu d’un nouvel article (56 bis) de la directive, afin de réduire les pénuries de médicaments.

Régulation des produits antimicrobiens

Le Conseil imposerait des restrictions sur les bons d’exclusivité transférables pour les médicaments antimicrobiens. Un bon ne pourra être utilisé qu’à la cinquième année de protection des données réglementaires et seulement si les ventes annuelles dans l’UE n’ont pas dépassé 490 millions d’euros les quatre années précédentes.

Facilitation de l’accès aux génériques et biosimilaires

Le Conseil clarifie l’exemption « Bolar », qui permet aux fabricants de génériques et biosimilaires de mener des études avant l’expiration d’un brevet. Cette exemption est désormais élargie aux appels d’offres publics, ce qui pourrait accélérer leur mise sur le marché.

Malgré ces évolutions favorables, la Fédération Européenne des Industries et Associations Pharmaceutiques (EFPIA) a exprimé des inquiétudes, estimant que la réduction des protections de la propriété intellectuelle pourrait freiner l’innovation et rendre l’Europe moins attractive pour les investissements en recherche et développement.

Avec cette position de compromis, le Conseil se prépare maintenant aux négociations avec le Parlement européen avant l’adoption finale des nouvelles règles.

Source : RAPS

Paquet pharmaceutique

La FDA lance son outil d’Intelligence Artificielle nommé ELSA

La FDA a décidé de lancer son outil d’Intelligence artificielle (IA) afin de faciliter ses processus d’évaluation.

La FDA a annoncé le déploiement d’ Elsa, un outil d’intelligence artificielle générative destiné à améliorer l’efficience opérationnelle de l’agence, y compris dans les évaluations scientifiques.

Le déploiement d’Elsa aujourd’hui est en avance sur le calendrier et en deçà du budget prévu, grâce à la collaboration de nos experts internes dans tous les centres“, s’est félicité le commissaire de la FDA, Marty Makary, dans une vidéo publiée sur le site de l’agence.

Elsa est “conçue pour faciliter la lecture, l’écriture et la synthèse” et “peut synthétiser les événements indésirables afin de faciliter les évaluations des profils de sécurité, accélérer les comparaisons de notices et générer du code pour développer des bases de données pour des applications non cliniques“, a mis en avant l’agence.

L’IA est déjà utilisée pour “accélérer les revues de protocoles cliniques, réduire les délais d’évaluation scientifique et identifier les cibles d’inspection prioritaires“.

La FDA n’a pas indiqué sur quelles technologies repose Elsa mais a affirmé que l’IA générative avait été élaborée dans “un environnement Govcloud hautement sécurisé” et ne s’entraînait pas sur la base des données transmises par les secteurs qu’elle régule et que les données traitées restaient en interne.

La technologie sous-jacente est le large modèle de langage (LLM) Claude de la société américaine Anthropic (dont Amazon et Google sont actionnaires). L’outil est développé pour la FDA par la société de conseil Deloitte.

Source : FDA

Quelques nominations récentes dans la pharma

Quelques nominations récentes dans la pharma

Quelques nominations vous permettant d’actualiser votre réseau.

Frédéric ROBERT / EUROAPI

EUROAPI, un leader européen de la production de principes actifs pharmaceutiques (API) et les services de contract development and manufacturing organization (CDMO), annonce la nomination de Frédéric ROBERT (ex APTAR, FAREVA) au poste nouvellement créé de Directeur commercial en charge des activités API Solutions et CDMO.

GOUVERNANCE LYS THERAPEUTICS

Lys Therapeutics, société de biotechnologie française pionnière d’une approche innovante ciblant la barrière hémato-encéphalique pour traiter les maladies neurodégénératives et neurovasculaires, annonce la nomination de deux personnalités de haut niveau à son Conseil d’administration : Anat Naschitz (ex APAX, Mc Kinsey) et le Dr Shibeshih Mitiku Belachew (ex BIOGEN, ROCHE).

Jens HASSKARI / PRIOTHERA

Priothera Ltd., une société biopharmaceutique en phase clinique avancée, qui développe Mocravimod, thérapie adjuvante et d’entretien pour les cancers hématologiques, annonce la nomination du Dr Jens Hasskarl (ex TIGEN Pharma, CELGENE, NOVARTIS) au poste de Directeur Médical.

Laurent CLAISSE / CLEAN BIOLOGICS

Le groupe international Clean Biologics, un sous-traitant de l’industrie biopharmaceutique, annonce aujourd’hui la nomination de Laurent CLAISSE (ex SARTORIUS, PALL, DANAHER) au poste de PDG.

ADMINISTRATION DU LEEM

Le Conseil d’administration du LEEM a coopté trois nouveaux administrateurs : Dominique Bery, Directrice générale d’Ipsen France, Ghislaine Leleu, Présidente et Directrice générale d’Astellas Pharma France et Pedro Fogollin, Directeur général de Boehringer Ingelheim Santé Humaine France.

Sources : Communiqués de Presse