Des ondes pour palper les vaisseaux du cœur

Des ondes pour palper les vaisseaux du cœur

Une équipe lyonnaise a développé une nouvelle technique d’imagerie médicale pour mesurer la rigidité des artères coronaires.

La radio-élastographie est une nouvelle technique d’imagerie médicale développée par une équipe lyonnaise pour mesurer la rigidité des artères coronaires. Elle repose sur l’utilisation des rayons X, contrairement aux autres méthodes d’élastographie qui utilisent l’échographie ou l’IRM. Cette innovation permettrait de détecter des indicateurs de santé cardiovasculaire qui ne sont pas visibles avec les techniques actuelles.

L’élastographie est utilisée depuis plusieurs années pour analyser l’élasticité des tissus et détecter certaines maladies. Toutefois, les artères coronaires posaient un défi particulier, car elles n’étaient pas accessibles à ces techniques. L’équipe dirigée par Stefan Catheline a trouvé une solution en utilisant la radiographie, qui est déjà employée dans la coronarographie pour observer les artères.

Leur approche repose sur une onde spécifique appelée « onde de flexion », qui se propage lentement le long des artères, à la manière des ondulations d’un serpent. Cette onde est dix fois plus lente que l’onde de pouls classique et peut être observée directement en radiographie.

Pour capter ces déformations, les chercheurs ont utilisé un produit de contraste, améliorant la visibilité des artères sous rayons X. Puis, en enregistrant un film radiographique de quelques secondes, ils ont pu mesurer la vitesse de propagation de l’onde de flexion. Un algorithme basé sur la théorie élastique des tubes permet ensuite de convertir cette donnée en un score de rigidité des artères.

La technique a d’abord été validée sur des vaisseaux artificiels à l’hôpital Édouard Herriot de Lyon, avant d’être appliquée à des coronarographies réalisées sur des patients par différentes équipes scientifiques.

À ce stade, il s’agit d’une preuve de concept et des études cliniques devront confirmer la pertinence de cette approche avant qu’elle ne soit intégrée dans les appareils de radiographie. Si la radio-élastographie est validée, elle pourrait enrichir le diagnostic des maladies cardiovasculaires en fournissant des informations cruciales sur la santé des artères. De plus, elle pourrait être adaptée pour analyser d’autres organes, comme le cerveau ou les poumons.

Source : INSERM

Rapport annuel de l’EMA

Rapport annuel de l’EMA

L’Agence européenne des médicaments a publié son rapport annuel dans lequel elle souligne que 2024 a été une année record pour les recommandations de nouveaux médicaments dans l’UE.

Avec 114 nouveaux médicaments recommandés, dont 46 contenant une substance active inédite et 16 dédiés aux maladies rares, l’EMA a atteint son plus haut niveau de recommandations en 15 ans.

Médicaments marquants :

Maladie d’Alzheimer : Le premier traitement contre la forme précoce de cette pathologie.

Allergies sévères : Un nouveau spray nasal à l’adrénaline pour traiter les réactions allergiques graves.

Antibiotiques : Deux nouveaux traitements antibactériens.

Cancer : 28 recommandations, faisant de cette pathologie l’aire thérapeutique principale.

Autres maladies : Des traitements pour l’hémophilie B, la sclérose latérale amyotrophique (SLA) et le premier vaccin adulte contre le Chikungunya.

L’EMA a également soutenu l’approbation de 28 biosimilaires, contribuant à l’élargissement de l’accès à des traitements vitaux contre le cancer, l’ostéoporose et des maladies auto-immunes comme le psoriasis ou la maladie de Crohn.

Bruno Sepodes, président du Comité des médicaments à usage humain (CHMP), a indiqué que de nouvelles mesures pour améliorer l’efficacité du processus d’examen de l’autorisation de mise sur le marché avaient été adoptées contribuant à atteindre ce haut niveau de recommandations. Ces nouvelles mesures comprennent un modèle standard pour les demandes de clock-stop, une mise à jour des modèles de rapports d’évaluation, des notifications automatiques par courrier électronique aux titulaires d’autorisations de mise sur le marché afin d’améliorer la prévisibilité des activités post-commercialisation. Également, un dialogue plus étroit avec les demandeurs a été encouragé.

Par ailleurs, l’EMA continue d’explorer l’intelligence artificielle (IA) pour améliorer le processus de régulation des médicaments. Dans ce cadre, elle a mis en place :

 Scientific Explorer, un outil basé sur l’IA pour assister les régulateurs.

• Un plan stratégique 2023-2028 en collaboration avec les autorités européennes pour intégrer l’IA dans les décisions.

Une stratégie de formation du personnel pour anticiper les évolutions de l’IA et gérer les risques potentiels.

Enfin, l’EMA travaille activement sur des sujets tels que :

L’adoption par l’EU du CTIS (Clinical Trials Information System).

La gestion des ruptures de stocks, notamment pour les traitements du diabète.

Répondre aux préoccupations actuelles concernant la résistance aux antimicrobiens.

Le renforcement des règles de transparence avec une mise à jour des politiques pour éviter les conflits d’intérêts.

Source : RAPS

Investissements de production d’acide hyaluronique chez HTL Biotechnology

Investissements de production d’acide hyaluronique chez HTL Biotechnology

Une nouvelle unité de production chez HTL Biotechnology illustre la croissance du marché de l’utilisation thérapeutique de l’acide hyaluronique.

HTL Biotechnology inaugure une nouvelle unité de production dédiée à l’acide hyaluronique stérile sur son site de Javené (Ille-et-Vilaine).

Cet investissement de 12 millions d’euros, inscrit dans le plan stratégique 2022-2026 de 100 millions d’euros d’HTL Biotechnology, répond à une double ambition : ouvrir de nouvelles perspectives en bioproduction et renforcer la position de l’entreprise comme acteur clé des applications futures de l’acide hyaluronique en santé. Le début de la production est prévu pour 2026 après les phases de qualification et de validation des équipements industriels.

Fort de plus de 30 ans d’expertise dans le domaine des biopolymères, HTL Biotechnology réaffirme ainsi avec cette nouvelle unité de production son engagement en faveur du développement de solutions thérapeutiques innovantes pour la médecine d’aujourd’hui et de demain.

La fabrication d’acide hyaluronique stérile ouvre la voie à de nouvelles perspectives thérapeutiques. Ce procédé de pointe permet désormais d’associer l’acide hyaluronique à des molécules actives thermosensibles, jusque-là incompatibles avec les méthodes traditionnelles de stérilisation à chaud.

En parallèle, la maîtrise des procédés aseptiques permet d’éliminer tout risque de contamination microbienne et d’assurer une qualité pharmaceutique optimale. Cette innovation marque une étape décisive dans le développement de nouvelles formulations combinées, porteuses de bénéfices cliniques renforcés pour les patients dans de nombreux domaines comme l’ophtalmologie et l’administration de médicaments par exemple.

Source:  HTL BIOTECHNOLOGY

Fusion importante dans le domaine des vaccins thérapeutiques

Fusion importante dans le domaine des vaccins thérapeutiques

Le laboratoire allemand de biotechnologies BioNTech, connu pour son vaccin contre le Covid-19, a annoncé le rachat de son rival CureVac, également pionnier dans les thérapies à ARN messager (ARNm.)

Cette transaction se fait pour environ 1,25 milliard de dollars.

L’opération va permettre à BioNTech de renforcer ses capacités en oncologie et a été validée par les organes de directions des deux entreprises basées en Allemagne, selon un communiqué. Elle représente un mariage inattendu entre ces deux jeunes laboratoires qui veulent ensemble développer des traitements innovants d’immunothérapies contre le cancer à base d’ARNm.

Il va aussi élargir son expertise en conception, formulation et production d’ARNm, et intégrer les infrastructures de CureVac, notamment son site de Tübingen (ouest).

CureVac, fondé en 2000 à Tübingen par le chercheur Ingmar Hoerr, a été un autre pionnier de l’ARNm, étant considéré comme un concurrent direct de BioNTech dans la course au vaccin contre le Covid-19.  Mais son candidat, jugé insuffisamment efficace, a été abandonné en 2021.

RAPPEL DES ACTEURS DU VACCIN THERAPEUTIQUE CONTRE LES CANCERS : MODERNA, TRANSGENE

La course aux vaccins thérapeutiques contre le cancer mobilise bien d’autres acteurs, dont l’américain Moderna, qui utilise lui aussi sa plateforme ARNm au-delà du Covid-19, pour s’attaquer à l’oncologie.

Avec l’Américain Merck (appelé MSD en France), Moderna développe un vaccin thérapeutique contre le mélanome. Des essais cliniques sont déjà lancés sur d’autres cancers, comme le cancer du poumon non à petites cellules, le cancer du rein ou certaines tumeurs de la vessie.

L’objectif affiché l’an dernier est une autorisation de mise sur le marché dès cette année pour certains produits.

D’autres sociétés comme la française TRANSGENE testent également des vaccins thérapeutiques individualisés, comme le TG4050, en phase 2 pour les cancers de la tête et du cou.

Sources : Communiqués d’entreprises

 

Investissements de production d’acide hyaluronique chez HTL Biotechnology

Quelques nouvelles industrielles de production pharmaceutique

Trois entreprises annoncent leur projet de production : MB THERAPEUTICS, EXO BIOLOGICS et INIST MONTPELLIER.

MB THERAPEUTICS (France)

MB THERAPEUTICS va fabriquer des médicaments in situ, au CHU de Nîmes.

La fabrication de ces médicaments uniques, qui garantissent une meilleure prise en charge et une plus grande efficacité des soins, repose sur l’utilisation d’une imprimante 3D pharmaceutique de qualité industrielle, capable de les produire directement dans une unité dédiée du CHU de Nîmes : l’UPM (Unité de Production des Médicaments). Cette alliance a pour ambition d’améliorer la capacité du CHU à produire ses propres médicaments, participant ainsi à une meilleure sécurité d’approvisionnement à l’échelle locale et nationale.

EXO BIOLOGICS (Belgique)

Aidé par une levée de fonds de 16 millions d’euros, Exo Biologics veut accélérer sur la production d’exosomes en version cGMP, alors que la société démarre le premier essai clinique d’Europe dans une maladie rare. Outre des applications dans les domaines respiratoires et anti-inflammatoires, d’autres se dessinent en médecine esthétique ou, plus simplement en production à façon. Les exosomes sont des vésicules de taille nanométrique dérivées de certaines cellules et possédant des qualités thérapeutiques intéressantes, notamment pour moduler le système immunitaire.

INITS MONTPELLIER (France)

L’entreprise de conseil Inits se lance dans la bioproduction, grâce à un site qui verra prochainement le jour, près de Montpellier. En proposant une production sur mesure, plus sécurisée, et moins coûteuse pour les biotechs, Inits veut croire en la possibilité de développer un modèle d’affaires différencié de la sous-traitance. Cette unité de bioproduction, sera capable de prendre en charge une production de différents principes actifs allant de l’anticorps monoclonal à la thérapie cellulaire ou génique, pour des étapes précliniques et cliniques, de phases I et II.

Sources : Communiqués d’entreprises