Quelques nouvelles d’investissements industriels en France

Quelques nouvelles d’investissements industriels en France

3 Laboratoires ont communiqué récemment sur leurs investissements en production pharmaceutique : CHIESI, MAYOLY et SANOFI.

CHIESI

Chiesi (3,4 Md€ de CA dont 230 M€ pour sa filiale française) vient d’inaugurer une nouvelle unité de production à la Chaussée-Saint-Victor (41), près de Blois, où elle exploite une usine qui emploie environ 300 collaborateurs. Le site vient en effet de réceptionner un nouveau module de production qui sera dédié à la fabrication d’aérosols doseurs à empreinte carbone minimale (près de 90 % de réduction par rapport à un aérosol classique). Ce projet qui s’inscrit dans un programme d’investissement global de 160 M€ engagé depuis une dizaine d’années, va permettre de doter l’usine d’une capacité annuelle de 57 millions d’aérosols low carbon à l’horizon 2027, avec, à la clef, la création d’une cinquantaine d’emplois supplémentaires.

MAYOLY

A l’occasion de Choose France, Mayoly annonce le rapatriement en France de la production de la colchicine, un médicament d’intérêt thérapeutique majeur. Ce projet représente un investissement de 2,5 millions d’euros pour relancer la fabrication en France, sur le site du sous-traitant pharmaceutique Galien à Auxerre (Yonne).

À Dammarie-les-Lys (Seine-et-Marne), Mayoly vient d’inaugurer deux nouvelles lignes de production de Meteospasmyl, médicament de gastroentérologie présenté sous forme de capsules molles, distribué dans plus de 50 pays. Cet investissement de 15 millions d’euros permet de doubler ses capacités à plus de 25 millions de boîtes par an. Ces lignes de nouvelle génération ont été conçues pour allier performance industrielle, ergonomie et moindre impact environnemental. Elles s’accompagnent de la création de 40 emplois qualifiés d’ici fin 2026, 

SANOFI / Lisieux et Compiègne

À l’occasion du salon Choose France qui s’est tenu récemment, les dirigeants d’Opella ont confirmé que 40 M€ d’investissements de production – 25 M€ pour Lisieux, 15 M€ pour Compiègne – allaient bien être investis d’ici à la fin 2026. 

Le programme industriel va notamment se traduire par l’installation d’un nouveau granulateur à Lisieux, une usine de formes solides qui se consacre exclusivement à la production et au conditionnement du Doliprane pour le marché français (entre 250 et 300 millions d’unités produites annuellement). 

Sources : Communiqués de presse des entreprises

Connaissez-vous ARCASCIENCE ?

Connaissez-vous ARCASCIENCE ?

C’est une start-up française qui a développé des plates formes d’intelligence artificielle capables de prédire le bénéfices/ risques des nouveaux médicaments.

La start-up française ArcaScience a développé des plateformes d’intelligence artificielle (IA), destinées à prédire le profil bénéfice/risque de nouveaux médicaments avant qu’ils n’échouent lors d’essais cliniques coûteux.

Un défi que veut relever la start-up en s’appuyant sur ses 24 modèles d’IA et une banque de plus de 100 milliards de points données de santé.

« L’évaluation du bénéfice-risque assisté par l’IA n’est plus une option pour les laboratoires, mais un prérequis pour bâtir de meilleurs médicaments », estime Romain Clément, fondateur et PDG d’ArcaScience. « Les données que nous utilisons sont un mélange entre l’ensemble des données pertinentes éparpillées chez des centaines d’acteurs privés et publics, et les données internes des laboratoires avec lesquels nous travaillons », précise-t-il.

Cette hypothèse a été confirmée par les études de marché des partenaires, notamment Sanofi et AstraZeneca.

Grâce à la solution, ARCASCIENCE a obtenu des résultats exceptionnels pour Sanofi, en réalisant la première prédiction approfondie du rapport bénéfices-risques et en générant neuf fois plus d’informations qu’auparavant. L’impact a été tangible : 181 millions de dollars de fonds de R&D ont été réaffectés grâce à une détection précoce des risques, et 18 mois d’analyses complexes ont été réduits à quelques secondes.

En seulement quatre mois, ARCASCIENCE a décroché 1,2 million de dollars de contrats et atteint la rentabilité, dont 73,5 % de revenus annuels récurrents.

La clientèle comprend des leaders du secteur comme Sanofi, AstraZeneca, ICON, Roche, GSK et Takeda. La société affiche déjà un chiffre d’affaires récurrent garanti d’un million de dollars pour 2025 grâce à des contrats signés, et elle prévoit un revenu total de 2,69 millions de dollars pour l’année.

Source CAPITALCELL

 

LILLY la société pharmaceutique la plus valorisée de l’histoire

LILLY la société pharmaceutique la plus valorisée de l’histoire

Le laboratoire pharmaceutique LILLY est devenu le premier à atteindre une capitalisation boursière de 1 000 milliards de dollars.

Lilly est devenu le premier laboratoire pharmaceutique à atteindre une capitalisation boursière de 1 000 milliards de dollars. L’action, qui valait moins de 100 dollars en 2018, se négocie aujourd’hui à plus de dix fois sa valeur. Cette croissance rapide témoigne de la position désormais centrale qu’occupe Lilly dans le traitement de deux des maladies les plus répandues et, à ce jour, les plus difficiles à soigner de ce siècle. Zepbound, son traitement de l’obésité à base d’agonistes du GLP-1, permet aux patients de perdre environ un cinquième de leur poids et présente également un potentiel bénéfique pour le cœur, les reins et d’autres organes. Mounjaro, médicament contre le diabète contenant le même principe actif, la tirzépatide, a un impact considérable sur la maladie, aidant quatre personnes sur cinq souffrant d’hyperglycémie non contrôlée à atteindre un taux normal.

 Voici le tableau des valorisations boursières :

Source : Biopharmadive

 

Connaissez-vous ARCASCIENCE ?

Résistance aux antimicrobiens

L’Emergency Task Force (ETF) de l’EMA met en place un nouveau processus de conseil scientifique combiné pour les médicaments et vaccins destinés aux menaces de santé publique, incluant désormais la résistance aux antimicrobiens (AMR) comme priorité.

L’Emergency Task Force (ETF) de l’EMA est l’organe de conseil et de soutien en cas d’urgence sanitaire. En mars 2025, l’AMR a été ajoutée comme priorité au périmètre de l’ETF.

Le dispositif mis en place permet aux développeurs de solliciter un avis conjoint de l’EMA et d’experts nationaux en essais cliniques et en éthique, afin d’aligner dès le départ les exigences pour les essais cliniques et l’autorisation de mise sur le marché, et ainsi accélérer les autorisations et la mise à disposition des produits concernés.

L’implication d’experts en éthique est rendue possible via la création d’un Public Health Emergencies Ethics Advisory Group dans le cadre de l’initiative ACT EU, en collaboration avec MedEthicsEU.

L’ETF étend son conseil scientifique à des domaines liés à l’AMR, notamment vaccins bactériens, tuberculose et traitements ciblant les infections par des pathogènes multi‑résistants, afin de soutenir le développement de solutions face aux menaces identifiées. 

Conséquences pratiques pour les développeurs :

  • Conception d’essais mieux ciblée : recommandations claires sur méthodologie et preuves attendues.
  • Conduite conforme : intégration simultanée des considérations réglementaires et éthiques pour la mise en œuvre des essais.
  • Accélération des autorisations : alignement précoce réduit les itérations et facilite l’autorisation rapide des essais et, le cas échéant, des produits. 

Le guide pour les demandeurs est consultable sur le site de l’EMA.

Source : EMA

LILLY la société pharmaceutique la plus valorisée de l’histoire

Skyepharma, une entreprise en pleine transformation

Après son spin-off du groupe britannique Vectura en 2021, le sous-traitant pharmaceutique Skyepharma vient d’être repris par deux investisseurs lyonnais au travers d’Oléron Pharma.

 

Basée à Saint-Quentin-Fallavier (Isère), Skyepharma est un acteur reconnu de la sous-traitance pharmaceutique, spécialisé dans le développement et la fabrication de médicaments. Avec près de 200 salariés et un chiffre d’affaires de 29 millions d’euros en 2024, l’entreprise a connu une croissance soutenue de +33 % sur les trois dernières années.

 

Après avoir été redressée par David Lescuyer et son équipe de management Skyepharma vient de franchir une nouvelle étape : la cession de 100 % de son capital à Bertrand Simon et Hervé Letoublon, via leur holding Oléron Pharma.

 

Les deux entrepreneurs lyonnais voient dans Skyepharma une base solide pour accélérer son développement futur. Le cœur de métier historique de l’entreprise réside dans la conception et la fabrication de formes orales solides. Le sous-traitant a enrichi ce socle par des compétences sur des molécules complexes, y compris en oncologie, avec des procédés adaptés à des contraintes de sécurité, de confinement et de qualité renforcées.

 

L’inauguration, en novembre 2024, d’une zone dédiée aux médicaments anticancéreux élargit l’éventail de prestations proposées aux laboratoires, de l’industrialisation à la production commerciale. Quatre projets y sont déjà engagés, confirmant la montée en charge sur ce périmètre.

 

Le nouveau président-directeur général, Sébastien Mas, succède à David Lescuyer et incarne cette volonté de continuité et de croissance. La transition s’annonce fluide, sans rupture dans la stratégie industrielle et commerciale, afin de préserver la dynamique déjà enclenchée.

 

Source : infonet