Fusion importante dans le domaine des vaccins thérapeutiques

Fusion importante dans le domaine des vaccins thérapeutiques

Le laboratoire allemand de biotechnologies BioNTech, connu pour son vaccin contre le Covid-19, a annoncé le rachat de son rival CureVac, également pionnier dans les thérapies à ARN messager (ARNm.)

Cette transaction se fait pour environ 1,25 milliard de dollars.

L’opération va permettre à BioNTech de renforcer ses capacités en oncologie et a été validée par les organes de directions des deux entreprises basées en Allemagne, selon un communiqué. Elle représente un mariage inattendu entre ces deux jeunes laboratoires qui veulent ensemble développer des traitements innovants d’immunothérapies contre le cancer à base d’ARNm.

Il va aussi élargir son expertise en conception, formulation et production d’ARNm, et intégrer les infrastructures de CureVac, notamment son site de Tübingen (ouest).

CureVac, fondé en 2000 à Tübingen par le chercheur Ingmar Hoerr, a été un autre pionnier de l’ARNm, étant considéré comme un concurrent direct de BioNTech dans la course au vaccin contre le Covid-19.  Mais son candidat, jugé insuffisamment efficace, a été abandonné en 2021.

RAPPEL DES ACTEURS DU VACCIN THERAPEUTIQUE CONTRE LES CANCERS : MODERNA, TRANSGENE

La course aux vaccins thérapeutiques contre le cancer mobilise bien d’autres acteurs, dont l’américain Moderna, qui utilise lui aussi sa plateforme ARNm au-delà du Covid-19, pour s’attaquer à l’oncologie.

Avec l’Américain Merck (appelé MSD en France), Moderna développe un vaccin thérapeutique contre le mélanome. Des essais cliniques sont déjà lancés sur d’autres cancers, comme le cancer du poumon non à petites cellules, le cancer du rein ou certaines tumeurs de la vessie.

L’objectif affiché l’an dernier est une autorisation de mise sur le marché dès cette année pour certains produits.

D’autres sociétés comme la française TRANSGENE testent également des vaccins thérapeutiques individualisés, comme le TG4050, en phase 2 pour les cancers de la tête et du cou.

Sources : Communiqués d’entreprises

 

Quelques nouvelles industrielles de production pharmaceutique

Quelques nouvelles industrielles de production pharmaceutique

Trois entreprises annoncent leur projet de production : MB THERAPEUTICS, EXO BIOLOGICS et INIST MONTPELLIER.

MB THERAPEUTICS (France)

MB THERAPEUTICS va fabriquer des médicaments in situ, au CHU de Nîmes.

La fabrication de ces médicaments uniques, qui garantissent une meilleure prise en charge et une plus grande efficacité des soins, repose sur l’utilisation d’une imprimante 3D pharmaceutique de qualité industrielle, capable de les produire directement dans une unité dédiée du CHU de Nîmes : l’UPM (Unité de Production des Médicaments). Cette alliance a pour ambition d’améliorer la capacité du CHU à produire ses propres médicaments, participant ainsi à une meilleure sécurité d’approvisionnement à l’échelle locale et nationale.

EXO BIOLOGICS (Belgique)

Aidé par une levée de fonds de 16 millions d’euros, Exo Biologics veut accélérer sur la production d’exosomes en version cGMP, alors que la société démarre le premier essai clinique d’Europe dans une maladie rare. Outre des applications dans les domaines respiratoires et anti-inflammatoires, d’autres se dessinent en médecine esthétique ou, plus simplement en production à façon. Les exosomes sont des vésicules de taille nanométrique dérivées de certaines cellules et possédant des qualités thérapeutiques intéressantes, notamment pour moduler le système immunitaire.

INITS MONTPELLIER (France)

L’entreprise de conseil Inits se lance dans la bioproduction, grâce à un site qui verra prochainement le jour, près de Montpellier. En proposant une production sur mesure, plus sécurisée, et moins coûteuse pour les biotechs, Inits veut croire en la possibilité de développer un modèle d’affaires différencié de la sous-traitance. Cette unité de bioproduction, sera capable de prendre en charge une production de différents principes actifs allant de l’anticorps monoclonal à la thérapie cellulaire ou génique, pour des étapes précliniques et cliniques, de phases I et II.

Sources : Communiqués d’entreprises

Fusion importante dans le domaine des vaccins thérapeutiques

Nouveau processus de vente en ligne de médicaments

Les principaux syndicats et groupements de pharmaciens d’officine et La Poste santé & autonomie (groupe La Poste) ont annoncé dans un communiqué la création de la co-entreprise Ma pharmacie en France, un site de services qui proposera notamment la livraison de médicaments à domicile.

Le lancement du site Ma pharmacie en France est prévu en octobre.

Il proposera différents services dont la livraison à domicile de médicaments “suite à la dispensation d’une ordonnance à l’officine”, la vente en ligne et la livraison de médicaments OTC, de parapharmacie et de dispositifs médicaux, la prise de rendez-vous pour la vaccination et les actes de prévention et des informations sur les pharmacies de garde et de santé publique.  Il sera accessible à toutes les pharmacies.

D’autres services sont prévus à une date indéterminée dont “la coordination interprofessionnelle pour la sortie hospitalière” et des fonctions utilisant l’intelligence artificielle (IA).

Ma pharmacie en France est détenue à 33% par la Poste santé & autonomie et 67% par les pharmaciens.

Les actionnaires sont la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (Uspo), la chambre syndicale des groupements et enseignes de pharmacies Federgy, l’Union des groupements de pharmaciens d’officine (UDGPO) et le Collectif national des groupements de pharmaciens d’officine (CNGPO). Ces groupements représentent environ 15.000 officines sur 20.000, dont 11.000 pour Federgy, selon le communiqué.

Ce projet avait été annoncé à l’été 2024, dans un contexte de défiance des pharmaciens face à une proposition du ministre délégué à l’industrie Marc Ferracci, qui était alors député, de faciliter la vente en ligne de médicaments. Depuis, les syndicats de pharmaciens ont été rassurés sur ce sujet et des textes encadrant le régime de vente ligne prévu par la loi d’accélération et de simplification de l’action publique (dite “Asap”), notifiés à la Commission européenne en janvier, n’ont pas rencontré d’opposition aussi forte.

Source:  Communiqué Linkedin

Orgapharm se restructure

Orgapharm se restructure

Suite à son placement en redressement judiciaire, la société Orgapharm a décidé de revenir à ses racines : les principes actifs pharmaceutiques.

Orgapharm, entreprise de chimie fine basée à Pithiviers, a connu une période difficile avec une perte de 12,8 millions d’euros en 2023, entraînant son placement en redressement judiciaire en avril 2025 (voir notre news du 13 mai).

Deux facteurs majeurs expliquent cette crise :

  • Le retrait d’un investisseur américain qui fragilise le financement de l’entreprise.
  • La baisse de la demande en cosmétiques et le déréférencement d’un médicament générique, affectant fortement son chiffre d’affaires.

Par ailleurs, Orgapharm évolue dans un contexte où la chimie européenne est confrontée à des coûts de production élevés, des réglementations strictes et une concurrence asiatique agressive. La pérennité de l’entreprise dépendra de sa capacité à innover et attirer des investisseurs.

Face à ces difficultés, Orgapharm a adopté une nouvelle stratégie basée sur trois piliers :

  • Stabilité opérationnelle : Un carnet de commandes de 10 millions d’euros à honorer dans les trois mois. L’usine reste donc pleinement opérationnelle. Aucun licenciement prévu, un nouveau directeur industriel recruté, et un taux de charge supérieur à 85 %, garantissant la continuité de la production.
  • Innovation : Historiquement spécialisée dans les principes actifs pharmaceutiques, elle réoriente ses activités pour se focaliser sur le développement de nouvelles molécules et la collaboration avec des laboratoires européens. A noter que deux molécules issues de sa R&D interne représentent aujourd’hui un quart de son activité.
  • Mobilisation des partenaires : Implication de clients, fournisseurs et investisseurs pour sécuriser l’avenir de l’entreprise.

Les prochaines étapes clés sont les suivantes :

  • Juillet 2025 : Documentation des performances pour prouver la viabilité du site.
  • Automne 2025 : Sortie du redressement judiciaire sous réserve de financements sécurisés.
  • 2026 : Déploiement des nouveaux projets pharmaceutiques.

Orgapharm joue un rôle clé dans l’indépendance sanitaire européenne. Son avenir repose sur sa capacité à convaincre de nouveaux partenaires pour assurer sa relance.

Source : Innovations.fr

Paquet pharmaceutique

Paquet pharmaceutique

Le Conseil de l’Union européenne est prêt à entamer les négociations avec le Parlement européen.

Le Conseil de l’Union européenne a adopté une position de compromis sur la réforme du secteur pharmaceutique, ouvrant ainsi la voie aux négociations avec le Parlement européen.

Parmi les principales modifications proposées :

Protection des données et exclusivité de marché

Le Conseil propose huit ans de protection des données réglementaires pour les nouveaux médicaments, avec une possibilité d’ajouter jusqu’à deux ans d’exclusivité de marché supplémentaire. Cette mesure vise à encourager la recherche et le développement tout en garantissant un accès rapide aux patients.

Médicaments orphelins

Les médicaments destinés aux maladies rares bénéficieraient d’une exclusivité de marché de dix ans, qui pourrait être prolongée jusqu’à douze ans en cas de bénéfices significatifs pour les patients (la proposition du Parlement est de 9 ans + 1 an).

Approvisionnement et accès aux médicaments

Une nouvelle disposition permettrait aux États membres d’exiger des titulaires d’autorisation de mise sur le marché qu’ils assurent un approvisionnement suffisant pour couvrir les besoins des patients, en vertu d’un nouvel article (56 bis) de la directive, afin de réduire les pénuries de médicaments.

Régulation des produits antimicrobiens

Le Conseil imposerait des restrictions sur les bons d’exclusivité transférables pour les médicaments antimicrobiens. Un bon ne pourra être utilisé qu’à la cinquième année de protection des données réglementaires et seulement si les ventes annuelles dans l’UE n’ont pas dépassé 490 millions d’euros les quatre années précédentes.

Facilitation de l’accès aux génériques et biosimilaires

Le Conseil clarifie l’exemption « Bolar », qui permet aux fabricants de génériques et biosimilaires de mener des études avant l’expiration d’un brevet. Cette exemption est désormais élargie aux appels d’offres publics, ce qui pourrait accélérer leur mise sur le marché.

Malgré ces évolutions favorables, la Fédération Européenne des Industries et Associations Pharmaceutiques (EFPIA) a exprimé des inquiétudes, estimant que la réduction des protections de la propriété intellectuelle pourrait freiner l’innovation et rendre l’Europe moins attractive pour les investissements en recherche et développement.

Avec cette position de compromis, le Conseil se prépare maintenant aux négociations avec le Parlement européen avant l’adoption finale des nouvelles règles.

Source : RAPS