Rappel des investissements industriels pharmaceutiques en France en 2024.

Rappel des investissements industriels pharmaceutiques en France en 2024.

Voici un aperçu des dernières usines pharmaceutiques ayant fait l’objet d’investissements (fabrication, packaging) en France que nous avions indiqué dans nos news

  1.  Novo Nordisk à Chartres (Eure-et-Loir) : 
    Investissement : 2,1 milliards d’euros annoncés en novembre 2023. Objectif : Agrandir le site pour doubler sa surface industrielle d’ici 2028, en se concentrant sur la production de traitements contre le diabète (Ozempic) et l’obésité (Wegovy).

    2. Ipsophène à Toulouse (Haute-Garonne) : 
    Investissement : Plus de 30 millions d’euros, avec 4,2 millions de la région.
    Objectif : Lancement d’une usine de production de paracétamol, prévue pour début 2025, avec une capacité de 3 400 tonnes par an.

    3. Seqens à Roussillon (Isère) : 
    Investissement : 100 millions d’euros, dont 30 à 40 % soutenus par l’État.
    Objectif : Production de 15 000 tonnes de paracétamol par an, avec une commercialisation prévue pour 2026.

    4. Pfizer (sans usine propre, mais investissements en R&D) : 
    Investissement : Plus de 500 millions d’euros sur cinq ans, annoncés en mai 2024 lors du sommet Choose France.
    Objectif : Développer la recherche et la production, notamment en oncologie et hématologie, en collaboration avec des sites français.

    5. GSK à Évreux (Eure) : 
    Investissement : 390 millions d’euros d’ici 2025, dont 350 millions annoncés en 2023.
    Objectif : Création de trois lignes de production pour une Ventoline décarbonée et modernisation des capacités de production.

    6. Chiesi à La Chaussée-Saint-Victor (Loir-et-Cher) : 
    Investissement : 10 millions d’euros supplémentaires, annoncés en mai 2024.
    Objectif : Création d’une centaine d’emplois et augmentation des capacités de production.

    7. Zambon à Avrillé (Maine-et-Loire) : 
    Investissement : 86 millions d’euros, annoncés en mai 2024.
    Objectif : Modernisation et augmentation des capacités de production, avec 90 nouveaux emplois.

    8. Kenvue à Val-de-Reuil (Eure) : 
    Investissement : 10,7 millions d’euros, annoncés en mai 2024.
    Objectif : Extension des lignes de production, avec 45 emplois directs créés.

    9. Laprophan (Europhan) à Monts (Indre-et-Loire) : 
    Investissement : Rachat du site de Recipharm en mars 2024, montant non précisé.
    Objectif : Introduction sur le marché pharmaceutique européen via le façonnage.

    10. Adhex Pharma (lieu non précisé, rapatriement depuis l’Allemagne) : 
    Investissement : Soutenu par France 2030 (montant non détaillé).
    Objectif : Augmenter la production de patchs et films orodispersibles, relocalisés en France.

    11. Benta Lyon (Lyon, Rhône) : 
    Investissement : Soutenu par France 2030.
    Objectif : Développer un portefeuille de génériques et produire du paracétamol oral suspension pédiatrique.

    12. NextPharma (lieu non précisé) : 
    Investissement : Soutenu par France 2030.
    Objectif : Créer une zone de fabrication pour liquides non stériles, notamment pour le Lévétiracetam (antiépileptique).

    Sources : Sites web et analyse intelligence artificielle.

    L’aspirine à faible dose : un anticancéreux prometteur !

    L’aspirine à faible dose : un anticancéreux prometteur !

    On connaissait l’aspirine à faible dose dans la prévention du risque cardiovasculaire. On découvre aujourd’hui sa potentielle activité anti-métastatique.

    On sait depuis une quinzaine d’années qu’à faible dose, la prise d’aspirine diminue le risque que le cancer se répande et forme des métastases. 

    Des chercheurs de Cambridge, dirigés par Rahul Roychoudhuri, ont identifié un gène chez la souris. Nommé ARHGEF1, sa perturbation dans les lympocytes T réduit la fréquence des métastases. 

    Le lien avec l’aspirine est apparu lorsque l’équipe a cherché à savoir quels signaux extracellulaires pouvaient activer ARHGEF1 dans les cellules T. Ils identifient alors la responsable, une molécule libérée par les plaquettes sanguines (qui permettent la coagulation) et nommée thromboxane A2 (TXA2). Et l’aspirine est connue pour inhiber la production de TXA₂ ! »

    Ces travaux montrent qu’en temps normal, les plaquettes produisent du TXA2 qui parvient aux cellules immunitaires T. En quelques minutes seulement, ce signal active leur gène ARHGEF1, ce qui a pour effet de les désactiver face aux cellules tumorales. 

    C’est à ce moment où les cellules cancéreuses se détachent de la tumeur originelle qu’elles sont le plus vulnérables, avancent les chercheurs. « Elles n’ont pas encore établi l’environnement immunosuppresseur protecteur que l’on trouve dans les tumeurs plus importantes », détaille Rahul Roychoudhuri. «

    La prise d’aspirine aurait les meilleurs résultats avant l’installation des métastases. A faible dose (75 à 300 mg par jour), elle permet une réduction de 36 % du risque de métastases dans les cancers et diminue de moitié la mortalité par cancer sans métastases au moment du diagnostic.

    Source : Université de Cambridge

    Rappel des investissements industriels pharmaceutiques en France en 2024.

    Médicaments à température contrôlée : un état des lieux !

    La température contrôlée intervient de plus en plus dans la supply chain des principaux médicaments commercialisés. Quelques constats faits lors d’un forum aux Etats-Unis.

    Un forum TempPack s’est tenu dernièrement aux Etats-Unis.

    Selon les ventes pharmaceutiques de 2024, quatre des cinq principaux produits pharmaceutiques, en termes de volumes de ventes, sont des GLP-1, qui nécessitent une réfrigération. De plus la vente par correspondance de médicaments est en hausse. Le marché américain de la vente par correspondance est évalué à 230,2 milliards de dollars (28,4 % des ventes pharmaceutiques américaines) et les cinq principaux médicaments vendus par correspondance aux États-Unis sont les suivants : · Humira 21,2 milliards de dollars · Stelara 13,6 milliards de dollars · Skyrizi 13,4 milliards de dollars · Dupivent 12,8 milliards de dollars · Enbrel 8,2 milliards de dollars.

    Là encore, quatre de ces cinq médicaments nécessitent une réfrigération. 

    Ceci a bien sûr un impact considérable sur la distribution et souligne le besoin accru de livraisons et de réceptions à température contrôlée sûres et efficaces. 

    Voici les meilleures pratiques de la supply chain pharmaceutique.

    1. Ouvrir le colis dans une zone à température contrôlée correspondant à celle du produit (la zone de réception doit être thermiquement qualifiée). 

    2. Ne pas se contenter de tester une partie du produit, mais vérifier la température de l’ensemble du produit. 

    3. Ne pas utiliser de thermomètre infrarouge, car ils ne répondent pas aux exigences métrologiques de précision et de résolution. 

    4. Utiliser un capteur électronique tel qu’un enregistreur de données numérique avec sonde ou thermocouple. 

    Dans l’industrie pharmaceutique, les enregistreurs de données sont essentiels pour garantir la qualité et la sécurité des produits en surveillant la température, l’humidité et d’autres paramètres critiques pendant le stockage, le transport et la fabrication, contribuant ainsi au respect des réglementations telles que les BPF. 

    Source : Healthcare packaging

    Quelques nominations récentes dans la pharma

    Quelques nominations récentes dans la pharma

    Quelques news qui vous permettent de mettre à jour votre agenda relationnel.


    Pedro FOGOLLIN / BOEHRINGER 

    Pedro FOGOLLIN a été nommé Directeur Général Santé Humaine de Boehringer Ingelheim France. Il avait occupé plusieurs postes chez NOVARTIS au Portugal avant d’intégrer Boehringer. Il est passé par la filiale portugaise en tant que Directeur Marketing et Opérations Commerciales, puis a rapidement élargi son champ de responsabilités, devenant Directeur Marketing Régional Fibrose Pulmonaire aux Pays-Bas, puis Directeur de la Franchise Produits de Spécialité pour l’Italie en 2020.

    Marie-Andrée GAMACHE / PIERRE FABRE

    Les Laboratoires Pierre Fabre ont annoncé la nomination de Marie-Andrée Gamache au poste de Directrice Générale de leur division Medical Care. Avant de rejoindre les Laboratoires Pierre Fabre, elle était PDG de Novartis pour le Royaume-Uni et l’Irlande. 

    Amit MUNSHI / SENSORION

    Sensorion, société pionnière de biotechnologie au stade clinique, spécialisée dans le développement de nouvelles thérapies pour restaurer, traiter et prévenir les troubles de la perte auditive, a annoncé la nomination d’Amit Munshi (ex AMGEN, Orna therapeutics, Renegade) en tant qu’administrateur indépendant et Président du Conseil d’Administration.

    Soumya CHANDRAMOULI / NOVADIP

    Novadip Biosciences, société spécialisée dans la médecine régénérative, annonce aujourd’hui la nomination de Soumya Chandramouli (ex IBA group) au poste de Directrice financière.

    Simone STEINER / TRANSGENE

    Transgene annonce la nomination de Simone Steiner (PhD, ex T Knife, T Gen)  en tant que Directrice des opérations techniques (CTO).

    Sources : Communiqués d’entreprises.

    L’aspirine à faible dose : un anticancéreux prometteur !

    Une levée de 600 millions de dollars pour créer de nouveaux médicaments

    Isomorphic Labs, soutenue par GOOGLE, a levé 600 millions de dollars pour accélérer la découverte de médicaments, grâce à un système d’apprentissage automatique capable de prédire le repliement des protéines et leurs structures complexes.

    Basée à Londres, Isomorphic Labs, start-up spécialisée dans la conception et le développement de médicaments par IA et soutenue par DeepMind, le laboratoire de recherche en IA de Google, a levé 600 millions de dollars US lors de sa première levée de fonds externe auprès de Thrive Capital. 

    Fondée en 2021, Isomorphic Labs s’appuie sur la technologie AlphaFold de DeepMind pour accélérer la découverte de médicaments, grâce à un système d’apprentissage automatique capable de prédire le repliement des protéines et leurs structures complexes. Cela permet aux scientifiques de découvrir des voies d’administration ciblées. 

    L’entreprise espère continuer à appliquer son moteur de conception de médicaments par IA à la mise en œuvre d’innovations biomédicales et à l’avancement des programmes de conception de médicaments dans divers domaines thérapeutiques et modalités thérapeutiques. 

    Isomorphic Labs a déjà mis en œuvre des modèles d’IA de nouvelle génération en partenariat avec des groupes pharmaceutiques comme Eli Lilly et Novartis. 

    Récemment, le modèle révolutionnaire AlphaFold 3 d’Isomorphic Labs a démontré sa capacité à prédire avec précision la structure et les interactions de toutes les molécules du vivant, permettant à l’entreprise de constituer des portefeuilles de découverte de médicaments pour des programmes axés sur l’oncologie et l’immunologie. 

    Novartis a également récemment élargi le champ de sa collaboration avec Isomorphic Labs, après un peu plus d’un an de partenariat. 

    Source :  Communiqué d’entreprise