Les acquisitions de l’été.

Les acquisitions de l’été.

Les « big » et « moyennes » pharma ne sont pas en vacances lorsqu’il s’agit d’acquisitions.

SANOFI (France) / VIRGIL NEUROSCIENCE (USA)

SANOFI annonce la finalisation de l’acquisition de Vigil Neuroscience. Cette acquisition renforce le pipeline de Sanofi en neurologie avec un pipeline dans les maladies neurodégénératives, dont le VG-3927 pour des patients atteints de la maladie d’Alzheimer.

SANOFI (France) / VICEBIO (UK)

Sanofi a annoncé la conclusion d’un accord pour l’acquisition pour1,15 Md $ de Vicebio Ltd, une société de biotechnologie basée à Londres. Cette acquisition apporte à Sanofi un candidat-vaccin combiné en phase précoce de développement contre le virus respiratoire syncytial (VRS) et le métapneumovirus humain (hMPV), deux virus respiratoires, et renforce les capacités de conception et de développement de vaccins grâce à la technologie « Molecular Clamp » de Vicebio.

LILLY (USA) / VERVE (USA)

Eli Lilly a annoncé avoir finalisé avec succès l’acquisition de Verve Therapeutics, une société biotechnologique basée à Boston et spécialisée dans le développement de thérapies génétiques destinées aux maladies cardiovasculaires. L’accord porte sur 1,3 Md$. L’opération doit lui donner accès à la technologie d’édition génétique visant les causes sous-jacentes de la maladie cardiovasculaire athérosclérotique (ASCVD), avec pour ambition d’offrir des thérapies administrées « une seule fois dans la vie ».

NORGINE (Pays-Bas) / THERAVIA (France)

NORGINE a annoncé la finalisation de l’acquisition de THERAVIA, une société pharmaceutique internationale spécialisée dans les traitements pour les patients atteints de maladies rares et débilitantes. THERAVIA va devenir une filiale de NORGINE

Sources : Communiqués de presse et d’entreprises

La communication indirecte pour les médicaments anti-obésité

La communication indirecte pour les médicaments anti-obésité

NOVO NORDISK a fait paraître une campagne de sensibilisation sur l‘obésité.

Novo Nordisk a fait paraître au mois de juillet, dans le métro parisien, une campagne de prévention contre l’obésité. En avril dernier, il faut rappeler que Lilly, son principal concurrent sur les médicaments récents contre l’obésité, s’était lui aussi offert des espaces de diffusion.

C’est une communication de « desease management » (certains disent un moyen détourné) pour éveiller l’intérêt des patients pour son médicament, disponible en France depuis octobre 2024.

« J’ai décidé d’agir, pour moi et pour ma santé. » Sur les affiches placardées dans le métro parisien début juillet, le slogan s’étale en grosses lettres blanches, au côté de personnes en surpoids qui posent, sourire aux lèvres. En haut à droite, un logo : celui de Novo Nordisk, le laboratoire pharmaceutique danois qui commercialise le médicament contre l’obésité Wegovy, à l’origine de cette vaste campagne de sensibilisation, également déployée, au cours de l’été, dans d’autres villes de France et sur les réseaux sociaux.

Ni les affiches ni le site Internet auquel elles renvoient, qui propose de calculer son indice de masse corporelle et référence des plateformes de prise de rendez-vous médicaux, ne font mention des médicaments vendus par le groupe.

Cette campagne de sensibilisation a pour objectif de faciliter la prise en charge thérapeutique.

Sources : Presse et Médias.

IRIS

IRIS

L’EMA met à jour son plan de transition IRIS en révisant le calendrier de mise en service et en mettant à jour ses documents supports.

L’équipe IRIS a mis à jour la feuille de route pour les demandes initiales d’autorisation de mise sur le marché (iMAA) et certaines activités de pré-soumission, en décalant la mise en service du quatrième trimestre 2025 au premier trimestre 2026. Ce calendrier actualisé permet d’élargir le champ des procédures à transférer, de poursuivre le développement, les tests et l’engagement.

Une feuille de route récemment mise à jour est désormais disponible, décrivant les prochaines étapes de cette transition.

En outre, le document de support destiné aux titulaires d’une autorisation de mise sur le marché a été révisé afin d’y inclure les informations les plus récentes. Il continue de fournir des ressources essentielles, notamment :

  • Le détail des actions à réaliser pour les titulaires d’AMM (centralisée et non centralisée) :
    • Tous les titulaires d’autorisation de mise sur le marché doivent être enregistrés dans OMS
    • Les personnes contact pour tous les titulaires d’autorisations de mise sur le marché enregistrés dans OMS disposent d’un compte EMA et du rôle IRIS Industry approprié (de préférence le rôle IRIS Industry Manager).
    • Mettre à jour dans IRIS les informations liées aux personnes contact pour les produits (pour les CAPs, il s’agit de la personne mentionnée à la section 2.4.3 de l’eAF, pour les non-CAPs, il s’agit du QPPV enregistré dans la base de données Art 57 ou UPD, du point de contact réglementaire enregistré dans la base de données Eudravigilance,  du point de contact titulaire au niveau national, du point de contact titulaire affecté à la procédure par le titulaire et pour les PSUR, la personne de contact indiquée dans le formulaire PSUR.
    • Le matériel de formation mis à jour pour les titulaires d’AMM
    • Un arbre décisionnel pour accompagner les titulaires dans leurs demandes d’assistance par le service support.

Une formation de mise à jour sur les procédures post-autorisation est prévue le 30 septembre.

Source : EMA

IRIS

PME : Résultats de l’enquête de l’EMA

Les petites et moyennes entreprises (PME) ont demandé à l’Agence européenne des médicaments de simplifier et de rationaliser les réglementations afin d’alléger certaines des charges qui pèsent sur leurs activités.

Le règlement (CE) n° 2049/2005 de la Commission, adopté le 15 décembre 2005, a introduit des dispositions spécifiques visant à soutenir les petites et moyennes entreprises (PME) du secteur pharmaceutique. Son objectif était de favoriser l’innovation et de faciliter le développement de nouveaux médicaments par les PME.

L’EMA a lancé une enquête en 2024 afin de recueillir les avis et les commentaires des PME et des organisations parties prenantes sur le fonctionnement et l’impact de ce règlement. L’enquête visait également à identifier les défis actuels auxquels sont confrontées les PME, afin de garantir que les mesures de soutien restent pertinentes et adaptées aux besoins évolutifs des PME du secteur biopharmaceutique.

 L’enquête en ligne a donné lieu à 266 réponses uniques et valides. Elle a révélé “une grande satisfaction à l’égard du soutien de l’EMA, en particulier des services d’assistance réglementaire, des incitations tarifaires, du processus de qualification des PME et de la formation”, a déclaré l’EMA dans son rapport. Les personnes interrogées ont fait l’éloge d’outils tels que le guide de l’utilisateur pour les PME, mais la connaissance de certains services était limitée.

 L’enquête a également mis en lumière des problèmes, les répondants ayant souligné des défis tels que la charge réglementaire, l’accès au financement et les frais réglementaires, appelant à la simplification et à la rationalisation de la réglementation, à l’accès au financement et à l’amélioration des conseils et de l’assistance”, a noté l’EMA.

Un cinquième des répondants a cité la charge administrative et réglementaire comme un défi. Plus précisément, les PME ont indiqué à l’agence qu’elles étaient confrontées à des défis liés aux réglementations sur les technologies médicales et les essais cliniques, au manque d’harmonisation des exigences entre les autorités et à l’évolution des demandes liées à des produits innovants tels que les thérapies ciblées et les diagnostics compagnons.

Dans leurs réponses, les PME ont suggéré que l’EMA simplifie et rationalise les cadres réglementaires pour le développement et l’approbation des médicaments et des technologies, qu’elle introduise des flexibilités et des exemptions pour les procédures ou les exigences réglementaires, et qu’elle améliore les conseils réglementaires et scientifiques tout au long du cycle de vie du produit. D’autres suggestions portent sur le soutien aux procédures décentralisées.

Près de 60 % des personnes interrogées ont déclaré que l’EMA devrait développer ses services d’assistance réglementaire. L’enquête a également révélé que les PME souhaitent que l’agence réduise les délais des processus et procédures réglementaires et renforce son soutien après l’autorisation d’un produit.

L’accès au financement (19 %) et les frais de réglementation (13 %) sont les deux autres défis les plus fréquents pour les PME. Les répondants ont proposé d’alléger les frais réglementaires pour les PME grâce à des incitations financières nationales et de l’EMA avant et après autorisation, à des modalités de paiement flexibles (par exemple, reports, versements échelonnés) et pour des activités spécifiques telles que la sérialisation (législation sur les médicaments falsifiés). Ils proposent également d’améliorer le guide sur les incitations financières pour les PME prévues par le règlement (UE) 2024/568 relatif aux frais et redevances dus à l’EMA.

L’enquête a également porté sur les pénuries de médicaments. 80% des personnes interrogées n’ont pas connu de pénurie de médicaments au cours des deux dernières années. Environ 50 % des PME n’étaient que peu ou pas du tout au courant des obligations et des processus de notification des pénuries. Les PME ont cité la longueur des procédures réglementaires et des approbations, telles que les autorisations et les inspections, comme un défi lié à la pénurie de médicaments.

Les répondants ont enfin suggéré que l’EMA simplifie les cadres réglementaires et aligne les exigences dans l’ensemble de l’UE, aide les PME à préparer des plans de prévention et d’atténuation des pénuries, et introduise des incitations financières pour soutenir les procédures réglementaires visant à prévenir et à gérer les pénuries de médicaments.

Source : RAPS, EMA

EUROAPI vend un site industriel dans la cadre de son plan de transformation.

EUROAPI vend un site industriel dans la cadre de son plan de transformation.

En ligne avec son plan de transformation Focus-27, la CDMO EUROAPI (spin off de SANOFI), a vendu récemment son site de Havervill, dans le Suffolk, au nord-est de Londres.

L’acquéreur est l’américain Particle Dynamics, un spécialiste de l’ingénierie des particules, des technologies d’administration et de production pour les secteurs pharmaceutique, des compléments alimentaires et de la santé grand public.

Havervill, qui génère 35 M€ de CA, fournit en APIs deux clients, Sanofi représentant à lui seul 80 % de la charge de l’usine.

Nicolas Fortin, le CEO québécois de Particle Dynamics, société basée à St-Louis (MO), a déclaré qu’il comptait investir sur le site de Haverhill, notamment « en y ajoutant des capacités industrielles de séchage par atomisation à l’échelle commerciale » à celles déjà existantes.

La spin-off de Sanofi a désormais réalisé la moitié du chemin prévu en matière de cessions de sites industriels. Selon le plan annoncé il y a tout juste un an, Euroapi a encore deux ans et et demi pour vendre son usine de Brindisi (Italie), qui fabrique des anti-infectieux. En 2023, avant son arrêt forcé de quatre mois au premier semestre 2024, le site de Brindisi affichait un CA de 63 M€, assuré à 43 % par Sanofi.

Source EUROAPI