Les acquisitions du mois de septembre

Les acquisitions du mois de septembre

Des big pharma comme NOVARTIS, ROCHE et ABBVIE communiquent leur acquisition de sociétés pour leurs « pépites » (produits en développement).

NOVARTIS (Suisse) / TOURMALINE BIO (USA)

NOVARTIS se renforce dans les traitements pour les maladies cardiovasculaires en rachetant l’entreprise biopharmaceutique américaine Tourmaline Bio, valorisée à environ 1,4 milliard de dollars (1,18 milliard d’euros). Ce traitement est appelé pacibekitug, sur lequel les essais cliniques de phase 2 “sont déjà bien avancés”..

Pacibekitug est un anticorps monoclonal humain anti-IL-6 IgG2 expérimental conçu pour atténuer l’inflammation systémique impliquée dans l’ASCVD (Atherosclerotic cardiovascular desease) et a démontré une liaison à haute affinité à l’IL-6.

ROCHE (Suisse) / 89bio (USA)

Roche a annoncé avoir accepté d’acquérir la société américaine de biotechnologie 89bio pour un montant pouvant atteindre 3,5 milliards de dollars (2,97 milliards d’euros). La transaction reflète le profil thérapeutique optimal de la pégozafermine pour le traitement de la stéatohépatite associée à un dysfonctionnement métabolique modéré à sévère (MASH).

ABBVIE (USA) / GILGAMESH PHARMA (USA)

ABBVIE a déclaré qu’il achèterait le traitement de Gilgamesh Pharmaceuticals pour le trouble dépressif majeur dans le cadre d’une transaction d’une valeur maximale de 1,2 milliard de dollars. La brétisilocine, agoniste du récepteur 5-HT2A et libérateur de 5-HT, procure une expérience psychoactive de courte durée, tout en conservant un bénéfice thérapeutique prolongé dans le traitement de la dépression sévère.

GENMAB (Danemark) / MERUS (Pays-Bas)

Genmab va acquérir Merus, une société de biotechnologie en phase clinique dont le produit thérapeutique révolutionnaire en phase avancée, le pétosemtamab, est en développement de phase 3, pour une valeur de transaction d’environ 800 millions de dollars. Le petosemtamab est un anticorps bispécifique, humanisé qui cible spécifiquement EGFR et LGR5, deux récepteurs qui ont un rôle crucial dans la croissance et la survie des cellules souches cancéreuses notamment ORL.

Sources : Communiqués de presse des entreprises

Les acquisitions du mois de septembre

SANOFI et sa position sur les vaccins anti-grippe

Sanofi a annoncé fin septembre être visé par une enquête de la Commission européenne, celle-ci précisant qu’un éventuel abus de position dominante dans le domaine des vaccins était examiné.

C’est une annonce faite par une déclaration auprès de l’AFP.

« Sanofi confirme que des représentants de la Commission européenne se sont rendus aux sièges de Sanofi en France et en Allemagne le 29 septembre 2025 dans le cadre d’une enquête sur son comportement dans le secteur des vaccins contre la grippe saisonnière ».

Dans le même temps, la Commission européenne avait déclaré qu’elle avait mené des perquisitions chez un groupe pharmaceutique, mais sans préciser son identité. Ces investigations portent sur une éventuelle violation de la politique de concurrence de l’Union européenne « qui interdit d’exploiter de manière abusive sa position dominante sur les marchés », avait souligné la Commission dans un bref communiqué. Les enquêteurs ont été rejoints par les autorités de concurrence locales, précise le texte.

Ces perquisitions ne signifient pas que l’entreprise en question est coupable de comportement anticoncurrentiel, ajoute la Commission. Sanofi, de son côté, s’est dit « assuré d’avoir respecté les règles et réglementations concernées ». Le groupe a prévenu qu’il ne ferait pas plus de commentaires à ce stade.

Les vaccins antigrippaux constituent une activité majeure pour Sanofi qui en développe plusieurs. Ils sont largement administrés dans le cadre de campagnes annuelles de vaccination comme celle qui commencera en France le 14 octobre.

Parmi ses concurrents figurent notamment l’américain Viatris ou l’australien CSL Seqirus.

Sources : Communiqués de presse AFP, Articles Le Monde, Le Figaro, les Echos.

Lenacapavir dans les pays à revenu faible et intermédiaire

Lenacapavir dans les pays à revenu faible et intermédiaire

La Fondation Bill & Melinda Gates a annoncé un partenariat stratégique avec le laboratoire indien Hetero Labs pour produire une version générique du lenacapavir

Le 24 septembre 2025, la Fondation Bill & Melinda Gates a annoncé un partenariat stratégique avec le laboratoire indien Hetero Labs pour produire une version générique du lenacapavir, premier traitement injectable semestriel de prophylaxie pré-exposition (PrEP) contre le VIH. Cette initiative vise à rendre ce médicament accessible à des millions de personnes à risque dans plus de 120 pays à revenu faible et intermédiaire, au prix de 40 dollars par an.

Lenacapavir, approuvé par la FDA et la Commission européenne en juin et août 2025 respectivement, offre une protection contre le VIH pendant six mois avec une seule injection. Les experts en santé publique y voient une option transformatrice pour les personnes qui rencontrent des obstacles à la PrEP orale quotidienne, notamment la stigmatisation, les difficultés d’observance et l’accès irrégulier aux médicaments.

En 2024, Gilead Sciences (qui a développé le traitement et l’a commercialisé aux Etats-Unis au prix de 28 218 dollars par an) a accordé des licences libres de droits pour la production de lenacapavir à six fabricants de médicaments génériques pour 120 pays à revenu faible et intermédiaire. Une fois les autorisations réglementaires obtenues, le lenacapavir générique sera distribué par le biais des programmes nationaux de lutte contre le VIH et des canaux d’approvisionnement publics tels que le Fonds mondial. L’accord Hetero prévoit également la fourniture à un prix abordable de l’ingrédient pharmaceutique actif (API), ce qui permettra à d’autres fabricants de médicaments génériques de se développer rapidement et efficacement.

Dans le même temps, Unitaid, la Clinton Health Access Initiative (CHAI) et Wits RHI ont annoncé de nouveaux engagements avec Dr. Reddy’s Laboratories Ltd. (DRL), un autre fabricant indien, renforçant ainsi les efforts visant à mettre en place un écosystème compétitif pour les médicaments génériques. Le développement accéléré d’un approvisionnement à grande échelle en génériques du lenacapavir, prévu dès 2027 sous réserve de l’approbation réglementaire, réduira le délai entre les premières doses et permettra un accès plus large au médicament.

Selon des modélisations publiées dans The Lancet, une couverture de seulement 4 % de la population dans les pays à forte charge virale pourrait prévenir jusqu’à 20 % des nouvelles infections. Ce chiffre souligne l’urgence d’un déploiement rapide et équitable.

La Fondation Gates a déjà investi plus de 80 millions de dollars pour accélérer la mise sur le marché du lenacapavir générique. Cette démarche s’inscrit dans une vision plus large : garantir que les innovations médicales atteignent en priorité les populations les plus vulnérables.

Source : Gates foundation

Les acquisitions du mois de septembre

Le groupe Benta s’agrandit

Benta renforce sa position en France et en Europe avec l’acquisition de Stratégie Santé, société de conseil pour l’industrie pharmaceutique.

Le groupe pharmaceutique français Benta franchit une nouvelle étape dans sa stratégie de croissance en annonçant l’acquisition de Stratégie Santé, société de conseil pour l’industrie pharmaceutique en affaires réglementaires, assurance qualité et développement pharmaceutique depuis 35 ans.

Grâce à ce rapprochement, le groupe élargit son offre de services et renforce sa capacité à répondre aux exigences croissantes du secteur pharmaceutique, tant en France qu’à l’international.

“Avec cette acquisition, Benta franchit un cap décisif pour accroître sa compétitivité et se placer comme un acteur clé capable d’anticiper et de répondre aux enjeux de l’industrie pharmaceutique”, souligne Bernard Tannoury, Président du groupe.

La direction opérationnelle de Stratégie Santé sera assurée par Christian Sarbach, gérant de la structure, qui apportera au groupe plus de 25 ans d’expérience dans les services réglementaires et pharmaceutiques.

“Cet investissement reflète notre ambition de nous positionner comme un acteur majeur sur l’ensemble du cycle de vie des produits de santé, afin de garantir leur conformité et leur sécurité”, ajoute Damien Parisien, Directeur Général Exécutif.

Avec cette acquisition, Benta confirme sa volonté d’innover et de proposer des solutions intégrées, compétitives et conformes aux exigences du marché et des autorités de santé.

A propos de Benta : Benta produit et distribue des médicaments génériques couvrant divers domaines thérapeutiques, ainsi que des dispositifs médicaux. Depuis plus de 40 ans, son usine en région Auvergne Rhones Alpes est spécialisée dans la production de différentes formes pharmaceutiques (sèches, pâteuses, liquides non stériles). Benta s’engage activement chaque jour dans la relocalisation et la reconquête sanitaire et industrielle en privilégiant la fabrication en France.

Source : Communiqué de presse Benta

Production de médicaments et intelligence artificielle.

Production de médicaments et intelligence artificielle.

Deux exemples concrets de l’intégration de l’intelligence artificielle dans la fabrication de médicaments : LILLY (Etats-Unis) et MERCK Kga (Allemagne)

LILLY (Etats-Unis)

Lilly a annoncé la construction d’une usine de production de principes actifs sur le sol américain, en Virginie, intégrant des “technologies de pointe telles que l’apprentissage automatique, l’intelligence artificielle et des systèmes automatisés“.

Il s’agira du premier site “entièrement intégré” consacré aux anticorps monoclonaux et aux conjugués anticorps-médicaments du groupe.

Le site devrait ouvrir ses portes d’ici cinq ans et créer 650 nouveaux emplois.

Source

MERCK Kga (Allemagne)

Merck KGaa et Siemens ont conclu un partenariat pour construire des outils d’intelligence artificielle (IA) appliquée à la découverte, au développement et à la production de médicaments, ont-ils annoncé.

Dans la découverte de médicaments et la production biologique, les logiciels SaaS (Software as a Service) de Merck KGaA seront intégrés à l’écosystème numérique de Siemens afin de permettre aux chercheurs d’accéder aux outils et données dans un seul environnement numérique.

Les outils de Siemens sont issus de Dotmatics, un éditeur de logiciels américain acquis cet été par l’industriel allemand pour plus de 5 milliards de dollars.

Source : MERCKGROUP