Suppression de postes chez BOEHRINGER Santé animale

Suppression de postes chez BOEHRINGER Santé animale

Après l’annonce de la suppression d’environ 150 postes en France, des sites du laboratoire Boehringer Ingelheim, spécialisés dans la santé animale, ont été touchés la semaine dernière par un mouvement de grève.

En octobre, la direction du groupe pharmaceutique allemand a annoncé la suppression de 149 postes sur un total de plus de 2.500 employés en France. Selon l’intersyndicale, le plan de restructuration concerne une « soixantaine » de postes au siège à Lyon et autant sur le site voisin de Saint-Priest, ainsi que 15 postes à Saint-Vulbas (Ain) et 3 à Toulouse.

Suite à cette annonce, des sites du laboratoire Boehringer Ingelheim, spécialisés dans la santé animale, ont été touchés par un mouvement de grève après l’annonce de la suppression d’environ 150 postes, principalement à Lyon et dans sa banlieue, ont indiqué à l’AFP les syndicats.

Quelque 470 salariés ont débrayé deux en matinée dans le Rhône, l’Ain et la Haute-Garonne pour dénoncer un plan social « qui n’est pas justifié, qui est purement économique« , a déclaré Serge Cécillon, porte-parole d’une intersyndicale FO-CGT-CFE-CGC.

Contactée par l’AFP, la direction a justifié son plan par la volonté de renforcer la compétitivité de l’entreprise sur « le marché mondial de la santé animale qui évolue très vite« . « C’est particulièrement vrai en France, où l’on constate également une forte concentration des acheteurs, une montée des regroupements de cliniques vétérinaires, et une pression importante sur les prix« , a-t-elle souligné.

En 2024, le laboratoire a enregistré un chiffre d’affaires de 439 millions d’euros sur le marché français et 359 millions d’euros réalisés à l’export, 75% des vaccins vétérinaires produits en France étant exportés, selon le site internet de la compagnie.

Dans le monde, le groupe pharmaceutique, présent dans plus de 130 pays et employant plus de 54.500 personnes, en santé humaine et en santé animale, a réalisé un chiffre d’affaires de 26,8 milliards d’euros.

Sources Usine Nouvelle, Lyon Capitale

Accord États-Unis – Royaume-Uni

Accord États-Unis – Royaume-Uni

Le 1er décembre 2025, Washington et Londres ont annoncé un accord inédit qui redéfinit les règles du commerce pharmaceutique entre les deux pays.

Cet accord prévoit la suppression des droits de douane sur les produits pharmaceutiques et les technologies médicales britanniques, en échange d’une hausse des prix de 25% des médicaments américains « innovants » dans le cadre du budget des achats du système de santé de publique du Royaume-Uni, le service national de santé (NHS).

En retour, les médicaments, ingrédients pharmaceutiques et dispositifs médicaux fabriqués au Royaume-Uni seront exemptés des tarifs sectoriels (Section 232) et des futurs tarifs pays (Section 301).

L’accord prévoit par ailleurs, une modification importante du cadre d’évaluation de la valeur du NICE, l’organisme britannique chargé de déterminer si les nouveaux médicaments sont rentables pour le NHS. Le seuil du « quality-adjusted life year » (année de vie ajustée en fonction de la qualité) du NICE, actuellement fixé à 30 000 livres sterling (39 789 dollars) par an, passera à 35 000 livres sterling. Cette révision s’appliquera à tous les nouveaux médicaments, et pas seulement aux médicaments américains, mais n’aura aucune incidence sur les prix des traitements existants.

Enfin, le taux de remboursement volontaire des ventes au NHS sera abaissé à 15 % en 2026, allégeant la charge financière des entreprises pharmaceutiques.

Du côté de l’industrie pharmaceutique britannique : l’ABPI (Association of the British Pharmaceutical Industry) estime que l’accord favorisera l’accès des patients à des traitements innovants et renforcera l’attractivité du Royaume-Uni pour les investissements.

GSK et AstraZeneca, les deux géants britanniques ont accueilli favorablement la nouvelle, même si le marché britannique reste marginal dans leurs revenus globaux (2 % pour AstraZeneca).

Le laboratoire américain Bristol Myers Squibb (BMS) prévoit d’investir jusqu’à 500 millions de dollars au Royaume-Uni sur cinq ans, profitant d’un environnement jugé désormais plus favorable

Enfin les Chambres de commerce britanniques saluent un accord qui confère au Royaume-Uni un avantage distinctif, les produits pharmaceutiques représentant près d’un cinquième des exportations britanniques vers les États-Unis.

Cet accord s’inscrit dans la stratégie de l’administration Trump visant à pousser les pays européens à payer davantage pour les médicaments américains, afin d’aligner les prix internationaux. Il intervient également dans un climat d’incertitude juridique : la Cour suprême américaine doit prochainement statuer sur la légalité des tarifs imposés par Washington à de nombreux pays. En anticipation, l’administration cherche à verrouiller des accords bilatéraux solides qui seraient plus difficiles à remettre en cause.

Source : Reuters

EUDAMED : les 4 premiers modules officiellement opérationnels – ce qui change vraiment à partir de mai 2026

EUDAMED : les 4 premiers modules officiellement opérationnels – ce qui change vraiment à partir de mai 2026

Le 27 novembre 2025, la Commission européenne a publié la très attendue Décision (UE) 2025/2371. En une phrase : les modules « Acteurs », « UDI/Dispositifs », « Organismes notifiés & Certificats » et « Surveillance du marché » de la base de données européenne EUDAMED sont désormais considérés comme pleinement fonctionnels et conformes aux spécifications du règlement (UE) 2017/745 (MDR).

Que change concrètement cette décision ?

Jusqu’à présent, l’utilisation de ces modules restait volontaire tant que l’ensemble de la base de données n’était pas déclaré opérationnel. La nouvelle décision met fin à cette période de transition pour les quatre modules concernés.

À compter du 28 mai 2026 (six mois après la publication), leur utilisation deviendra obligatoire dans les cas suivants :

  • Tout nouvel acteur économique (fabricant, mandataire, importateur, etc.) basé dans l’UE ou désignant un représentant dans l’UE devra s’enregistrer via le module Acteurs avant de pouvoir opérer.
  • Tout nouveau dispositif (quelle que soit sa classe) destiné à être mis sur le marché dans l’UE devra figurer dans le module UDI/Devices avant sa première mise sur le marché.
  • Les organismes notifiés (ONs) devront immédiatement enregistrer tout nouveau certificat MDR/IVDR (y compris les modifications) dans le module Certificats.

Ainsi, à partir du 28 mai 2026, les systèmes nationaux de registre devront céder la place à EUDAMED comme source unique et officielle pour ces quatre domaines.

Délais supplémentaires ?

Pour éviter toute perturbation des chaînes d’approvisionnement, la Commission a prévu des délais transitoires spécifiques pour les dispositifs et certificats « legacy » déjà présents sur le marché.

Selon le Gradual roll out of EUDAMED de November 2024 :

  • Les dispositifs soumis à l’obligation d’enregistrement dans EUDAMED et déjà présents sur le marché avant le 28 mai 2026 devront être enregistrés dans EUDAMED au plus tard le 28 novembre 2026.
  • Les certificats MDR/IVDR délivrés avant le 28 mai 2026 devront être chargés dans le module Certificats au plus tard le 28 mai 2027 (délai de 18 mois). C’est la responsabilité des organismes notifiés, mais nous recommandons fortement aux fabricants de vérifier que cela a bien été fait.

Nb : Cela ne s’applique qu’aux dispositifs qui doivent être ou sont enregistrés dans le module UDI/DEV.

Pour Rappel !

Les distributeurs ne sont pas tenus de s’enregistrer dans EUDAMED. Toutefois, cette absence d’obligation au niveau européen n’exclut pas des exigences locales : certains États membres peuvent imposer un enregistrement national aux distributeurs opérant sur leur territoire.

Dispositifs « legacy », « old » … attention aux exceptions & règles particulières :

  • Les Dispositifs « legacy » et dispositifs conformes MDR/IVDR, s’ils ne sont plus mis sur le marché au moment où le module devient obligatoire. Sauf en cas d’action vigilance dans le cadre de la surveillance après commercialisation.
  • Les Dispositifs « legacy » dit “identiques” à un dispositif conforme MDR/IVDR déjà enregistré. Sauf si le dispositif a subi des changements impliquant un nouvel IUD-ID,
  • Les Dispositifs “old” au sens des MDCG 2021-25 et MDCG 2022-8 ne peuvent pas être enregistrés dans le module UDI/DEV . En cas d’incident grave ou FSCA, le fabricant devra fournir un jeu de données limité via le module Vigilance.
  • Les Dispositifs sur mesure, ne peuvent pas être enregistrés dans le module UDI/DEV. En cas de MIR ou FSCA, un jeu de données limité doit être soumis dans le module Vigilance.

Nos recommandations pratiques

  1. Vérifiez dès maintenant que votre organisation possède un Single Registration Number (SRN). Si ce n’est pas le cas, lancez la procédure sans attendre.
  2. Formez vos équipes RA/QA à l’utilisation réelle des quatre modules (les sandbox et webinaires de la Commission sont excellents pour cela).
  3. Mettez à jour vos procédures internes d’enregistrement UDI et de gestion des certificats pour intégrer le chargement immédiat dans EUDAMED.
  4. Anticipez le volume : Il est à prévoir une charge importante à partir de mai 2026.

Ce qu’il reste à venir — Modules non encore obligatoires

Les modules « Investigations cliniques » et « Vigilance » ne sont pas encore concernés par l’obligation d’utilisation. Leur entrée en service obligatoire interviendra ultérieurement, une fois qu’ils auront, à leur tour, réussi l’audit indépendant requis.

L’audit du module Vigilance est prévu pour le 2ᵉ trimestre 2026, avec une publication possible au 4ᵉ trimestre 2026, sous réserve d’un résultat d’audit satisfaisant.

Calendrier d’Eudamed (01/12/2025)

En résumé, cette décision n’est pas une surprise, mais elle officialise le calendrier que beaucoup attendaient. Le compte à rebours est lancé : plus que six mois pour être parfaitement prêt.

En bonus, voici un tableau clair et synthétique récapitulant les dates et informations importantes liées au déploiement obligatoire d’EUDAMED :

Publication :

27 novembre 2025

Au plus tard 6 M après publication Au plus tard 12 M après publication Au plus tard 18 M après publication
Fin de la transition 28 mai 2026 28 novembre 2026 28 mai 2027
Module acteur Les opérateurs économiques doivent s’enregistrer

Module

 UDI / DM

Obligation pour les fabricants d’enregistrer les dispositifs avant mise sur le marché. Obligation pour les fabricants d’enregistrer les dispositifs mis sur le marché avant le 28 mai 2026

Module

ON & Certificats

Obligation pour les ONs d’enregistrer les nouveaux certificats MDR/IVDR (y compris les modifications) Obligation pour les ONs d’enregistrer les certificats MDR/IVDR avant le 28 mai 2026,

Source : Health Ec Europa

Les ajustements industriels de NOVARTIS

Les ajustements industriels de NOVARTIS

NOVARTIS va réajuster ses sites industriels afin d’ajuster la bioproduction et la production classique de produits matures en formes sèches. Ce qui entraîne une redistribution des emplois.

Novartis a annoncé des ajustements dans ses usines suisses, entraînant la suppression de 550 emplois d’ici fin 2027.

L’entreprise prévoit de concentrer sa production sur le site de Stein, grâce à un investissement de 26 millions de dollars, sur les formes pharmaceutiques stériles et la production de thérapies cellulaires personnalisées.

Elle cessera la fabrication d’autres types de médicaments, comme les comprimés et les gélules, ainsi que le conditionnement de produits stériles.

Sur son site de Schweizerhalle, Novartis investira 80 millions de dollars pour développer ses activités dans le domaine des médicaments à ARN, ce qui créera 80 emplois d’ici fin 2028.

Les syndicats sont en colère, notamment le principal syndicat du groupe Unia qui juge la décision du géant pharmaceutique Novartis incompréhensible au vu des chiffres car le groupe suisse a enregistré une forte croissance au deuxième trimestre cette année avec un chiffre d’affaires en hausse de 12% par rapport à la même période l’an dernier.

Une procédure de consultation est engagée et les collaborateurs concernés disposent d’un plan social, prolongé jusqu’en 2028, précise la firme, qui encouragera notamment des départs à la retraite anticipée. Au total, Novartis compte quelque 10 000 employés en Suisse, soit 13% de ses effectifs totaux (78 310).

Sources : Usine Nouvelle, RTS.ch.

 

 

Quelques nouvelles de l’industrie pharmaceutique

Quelques nouvelles de l’industrie pharmaceutique

Cette semaine 3 compagnies sont à la une des médias, par ordre alphabétique : EXPANSCIENCE, SANOFI, VALNEVA.

EXPANSCIENCE

Expanscience et Arrow annoncent la signature d’un accord portant sur la cession de médicaments du portefeuille rhumatologie et dermatologie des Laboratoires Expanscience vers le Laboratoire Arrow, première filiale du groupe Aurobindo en Europe. Les produits concernés par cette opération sont : Nabucox (anti-inflammatoire non stéroïdien) ; Fixical et Fixical Vitamine D3 (indiqués dans les carences calciques, vitamino-calciques et dans le traitement de l’ostéoporose) ; Takadol (indiqué dans le traitement des douleurs modérés à intenses) ; Flexea (indiqué dans le soulagement des symptômes liés à l’arthrose du genou) ; Doxylis (anti-bactérien à usage systémique). 

SANOFI

Cette semaine plus de 30 agents ont mené une perquisition surprise au siège parisien de Sanofi dans le cadre d’une enquête pour fraude fiscale selon le journal Le Monde. Un porte-parole de Sanofi a confirmé la perquisition par courriel et a précisé que l’enquête porte sur un prêt accordé au laboratoire pharmaceutique par la banque multinationale française Société Générale. Ce prêt était lié à une acquisition réalisée par Sanofi il y a plus de dix ans, a ajouté l’entreprise. « Sanofi estime avoir respecté toutes les lois et réglementations applicables en la matière », a ajouté le porte-parole. « Le Groupe se réserve tous ses droits et coopérera pleinement avec les autorités. »

 VALNEVA

La biopharm franco-autrichienne Valneva, qui développe, produit et distribue des vaccins contre les maladies infectieuses, vient en effet d’annoncer qu’elle allait fermer son unité de Saint-Herblain (44), près de Nantes, une plateforme qui abrite des activités de recherche préclinique, ainsi que des activités de support.

Ce projet s’accompagne du renforcement de son établissement lyonnais. Si certains postes pourraient être proposés aux salariés nantais dans le cadre du PSE qui va s’ouvrir, la totalité des activités de recherche sera rapatriée sur le site de Vienne en Autriche.

Sources : Communiqués des entreprises et des agences de presse.