Le façonnier AGRADOS PHARMA reprend une usine de SANOFI

Le façonnier AGRADOS PHARMA reprend une usine de SANOFI

Le site historique industriel de SANOFI à Maisons-Alfort (94) va être repris par le façonnier allemand AGRADOS PHARMA.

AGRADOS PHARMA est une CDMO allemande (800 salariés) qui est connue en France pour son site industriel de LIVRON dans la Drôme. Cet ancien site Haupt Pharma (initialement un site de Rhône-Poulenc) a inauguré récemment une nouvelle ligne de production d’ampoules stériles injectables.

Avec ce nouveau rachat annoncé, Adragos Pharma poursuit une politique de croissance externe qui s’est illustrée l’année dernière par le rachat du suisse BACCINEX, une CDMO de 120 salariés, spécialisée dans la fabrication de lots cliniques et commerciaux.

Ce groupe allemand a aussi mis en service en mars dernier de nouvelles capacités à Leipzig, en Allemagne. Adragos compte trois autres sites, tous rachetés entre mars et novembre 2023 : l’ex-usine Sanofi de Kawagoe (Japon), l’unité de développement Lamda Laboratories d’Athènes (Grèce), acquise auprès de Clinigen, et enfin le site de production stérile qu’exploitait Fresenius Kabi à Halden (Norvège).

Adragos va donc prochainement acquérir en France l’usine Sanofi de Maisons-Alfort (94), une unité de 600 salariés spécialisée dans la production et le conditionnement d’injectables.

Ce site consacre la plus grande part de ses capacités au Lovenox (énoxaparine), un antithrombotique lancé en 1987 par Rhône-Poulenc Rorer dont les ventes accusent un déclin prononcé depuis plusieurs mois.

Selon les informations d’Actu Labo, l’accord doit théoriquement protéger l’ensemble des emplois et prévoit que l’usine francilienne poursuive la fabrication du Lovenox pendant une durée de trois ans, le temps de trouver de nouveaux contrats et débouchés. Toutefois, à terme, la production de cette héparine de bas poids moléculaire pourrait être progressivement transférée vers l’usine Sanofi de Csanyik (Hongrie), dont c’est la seule spécialité.

Sources Actu Labo, Le Monde.

Synthèse de molécules prometteuses

Synthèse de molécules prometteuses

Des chercheurs du CNRS, en collaboration avec l’Université Paris-Saclay, ont réussi à synthétiser en laboratoire des molécules thérapeutiques complexes initialement isolées chez les éponges marines.

Ces organismes marins vivent dans des environnements extrêmes, ce qui les pousse à produire des substances chimiques originales pour se défendre, souvent en symbiose avec des micro-organismes. Parmi elles, on retrouve les quinones méroterpéniques, une famille de molécules aux propriétés biologiques puissantes et qui présentent des activités thérapeutiques prometteuses.

Anticancéreuses, antibactériennes, antivirales…, elles sont potentiellement des candidates prometteuses pour le développement de médicaments, notamment contre des maladies résistantes ou difficiles à traiter.

Cependant, leur extraction naturelle pose un double problème : les quantités récoltées sont très faibles et la collecte en mer peut menacer les écosystèmes. Pour contourner cette limite, les scientifiques ont mis au point une stratégie de synthèse totale. Cela consiste à reproduire entièrement la molécule cible en plusieurs étapes, à partir de précurseurs simples, sans dépendre des matériaux d’origine naturelle. Cette approche est d’autant plus innovante qu’elle permet également d’introduire des variations structurelles, ouvrant la voie à de nouvelles molécules inspirées du modèle naturel.

Parmi les succès majeurs de cette étude : la synthèse de deux composés rares, la dactyloquinone A et la spiroetherone A. Grâce à une série originale de réactions chimiques incluant notamment un transfert d’atome d’hydrogène (MHAT) et une réorganisation quinol–énédione, les chercheurs ont pu reconstituer ces structures complexes avec précision. Cela constitue non seulement une avancée dans l’obtention de ces molécules marines, mais aussi un outil précieux pour la chimie médicinale, qui pourra s’en inspirer pour développer de nouveaux candidats médicaments.

Ces résultats, publiés dans la revue Angewandte Chemie, montre le potentiel immense de la synthèse organique moderne pour mimer la nature tout en la préservant, et illustre comment la créativité des chimistes permet d’accéder à des ressources autrement inaccessibles.

Source : CNRS

Sanofi franchit un nouveau cap

Sanofi franchit un nouveau cap

La FDA approuve Dupixent comme le seul médicament ciblé pour le traitement de la pemphigoïde bulleuse.

Sanofi vient d’obtenir une percée majeure dans le traitement des maladies dermatologiques rares. Le 20 juin 2025, la FDA a approuvé l’utilisation du médicament Dupixent (dupilumab) pour le traitement des adultes atteints de pemphigoïde bulleuse (PB), une maladie auto-immune de la peau particulièrement sévère, récurrente et douloureuse.

La pemphigoïde bulleuse touche principalement des personnes âgées et se manifeste par des démangeaisons intenses, des plaques rouges et des cloques susceptibles de provoquer des douleurs sévères, une perte de mobilité et une détérioration globale de la qualité de vie. Jusqu’à présent, les traitements standards reposaient essentiellement sur les corticostéroïdes systémiques.

Or, selon Sanofi, environ 27 000 adultes aux États-Unis souffriraient d’une forme de PB résistante à ces traitements. En obtenant l’aval de la FDA, Dupixent devient le seul médicament ciblé spécifiquement approuvé pour cette pathologie. Il est donc désormais approuvé aux États-Unis pour traiter huit maladies distinctes avec une inflammation sous-jacente de type 2, y compris les maladies de la peau, de l’intestin et du système respiratoire qui touchent un large éventail de patients, allant des nourrissons aux personnes âgées.

Développé conjointement par Sanofi et son partenaire américain Regeneron, Dupixent connaît une trajectoire remarquable depuis son lancement. Dupixent a été approuvé dans plus de 60 pays dans une ou plusieurs indications, chez certains patients, dont la dermatite atopique, l’asthme, la polypose nasosinusienne, l’oesophagite à éosinophiles, le prurigo nodulaire, l’urticaire chronique spontanée et la bronchopneumopathie chronique obstructive, dans différentes tranches d’âge.

Plus d’un million de patients à travers le monde ont déjà été traités avec ce médicament. Son mécanisme d’action, ciblant précisément certains médiateurs de l’inflammation, en fait une alternative thérapeutique précieuse, souvent mieux tolérée que les traitements conventionnels.

Pour Sanofi, cette nouvelle indication approuvée par la FDA représente bien plus qu’une simple extension de gamme : elle confirme le virage stratégique du groupe vers les maladies immuno-inflammatoires et renforce sa position sur le marché des biothérapies, particulièrement porteur.

Source : Les Echos Investir

Sanofi franchit un nouveau cap

 La FDA met en place un programme d’évaluation prioritaire

Le commissaire de la FDA, Martin Makary, a annoncé un plan visant à évaluer les nouveaux médicaments répondant aux « intérêts nationaux » des États-Unis, comme une crise sanitaire, en un à deux mois seulement.

Cette initiative s’appuie sur le programme d’« évaluation prioritaire » en place depuis 2007, qui accorde aux entreprises qui commercialisent des traitements contre des maladies infectieuses ou pédiatriques rares un bon permettant d’accélérer l’évaluation ultérieure d’un médicament. Le nouveau programme, cependant, est un projet pilote qui ne bénéficie pas de l’autorité du Congrès et, au cours de sa première année, n’accordera qu’un nombre limité de bons d’achat aux entreprises « alignées sur les priorités nationales des États-Unis ».

Dans un communiqué, la FDA a déclaré que ces priorités incluent la gestion d’une crise sanitaire aux États-Unis, la mise au point de « traitements plus innovants », la réponse aux besoins de santé publique non satisfaits ou le renforcement de la production nationale de médicaments « en tant qu’enjeu de sécurité nationale ».

Pour être admissibles, les entreprises doivent soumettre la partie de leur demande concernant le procédé de fabrication d’un médicament, ainsi que les informations posologiques proposées, au moins 60 jours avant la soumission finale, selon la FDA. Elles doivent également être disponibles pour une « communication continue avec des réponses rapides ». L’agence pourrait également prolonger l’examen si la demande est « insuffisante ou incomplète », si les résultats de l’étude sont « ambigus » ou si l’examen est « particulièrement complexe ».

Makary a déclaré que le bon d’achat permettrait aux fabricants de médicaments de pré-soumettre l’intégralité de leurs données, à l’exception des résultats des essais pivots, afin d’accélérer l’examen. La FDA a accordé plus de 80 bons d’achat prioritaires dans le cadre de programmes existants. Ces bons sont précieux non seulement pour leur capacité à simplifier les évaluations de médicaments, mais aussi parce que les entreprises peuvent les vendre pour plus de 100 millions de dollars. Les laissez-passer rapides délivrés dans le cadre de la nouvelle initiative ne peuvent être vendus, mais resteraient la propriété d’un laboratoire pharmaceutique en cas d’acquisition.

Source : Article complet

Baromètre de LEEM concernant l’attractivité pharmaceutique de la France

Baromètre de LEEM concernant l’attractivité pharmaceutique de la France

Le Baromètre du LEEM 2024 concernant l’attractivité du secteur pharmaceutique en France est publié

Voici quelques points positifs :

– Augmentation de 38 % des investissements de production

– Réduction des ruptures de stock.

– 3ème place européenne pour les essais cliniques.

Quelques points négatifs :

– Sur 431 nouvelles AMM approuvées depuis 2020, seuls 9 % ont un site de fabrication en France.

– 10ème place européenne en matière de solde commercial.

– Diminution du nombre de médicaments en accès précoce

– Délais d’accès aux nouveaux médicaments parmi les plus longs d’Europe.

– Indications en phase de négociations de prix en hausse de 22 %.

– Fiscalité la plus lourde en Europe pour les Entreprises du médicament.

Voir le diaporama complet :

https://www.calameo.com/read/002049284cb23cf164893?view=book&page=1