Le marché des médicaments du SNC est en pleine croissance

Le marché des médicaments du SNC est en pleine croissance

Selon une analyse de Global Data, le marché mondial du système nerveux central (SNC) devrait dépasser les 80 milliards de dollars de ventes en 2025 (+ 8 %).

Ce renouveau est porté par de fortes ventes de médicaments contre la sclérose en plaques (SEP) et un regain d’innovation en matière de médicaments psychiatriques, selon GlobalData, société leader dans le domaine des données et de l’analyse.

Ocrevus (ocrelizumab) de Roche et Kesimpta (ofatumumab) de Novartis, deux anticorps monoclonaux anti-CD20, devraient dominer le marché. Ocrevus devrait générer à lui seul 8,1 milliards de dollars de ventes, soit près de 10 % du chiffre d’affaires total du SNC.

Eleni Tokali, analyste pharmaceutique chez GlobalData, commente : « Pendant des années, le SNC a été relégué au second plan en raison des coûts élevés de R&D, de la complexité clinique et des échecs majeurs dans la maladie d’Alzheimer (MA) et la sclérose latérale amyotrophique (SLA), ce qui a découragé les investissements. Aujourd’hui, le succès des médicaments contre la SEP et les avancées en psychiatrie bouleversent la donne et relancent les investissements dans les thérapies du SNC.»

Selon la base de données des ventes et des prévisions de GlobalData, le marché du SNC devrait croître de 8 % en glissement annuel en 2025, soit sa plus forte croissance depuis plus de dix ans. La neuroimmunologie est un secteur commercialement viable et à forte croissance.
« Le marché du SNC est à un tournant. Grâce aux avancées réalisées en psychiatrie, dans la maladie d’Alzheimer et la SEP, l’industrie pharmaceutique s’oriente vers une approche plus diversifiée et durable du développement de médicaments neurologiques et psychiatriques. La maladie d’Alzheimer reste l’un des domaines les plus complexes du développement de médicaments, mais les récentes autorisations témoignent de progrès. La prochaine vague d’innovations déterminera l’évolution du marché du SNC après 2025. »

Source : GlobalData

Un gel révolutionnaire d’acide hyaluronique

Un gel révolutionnaire d’acide hyaluronique

Des scientifiques ont mis au point un nouveau gel injectable à base d’acide hyaluronique qui promet de freiner l’arthrose tout en permettant aux médecins de suivre son action en temps réel.

Cette annonce, parue dans la revue Theranostics, pourrait transformer la prise en charge de cette maladie dégénérative qui est l’arthrose du genou. Parmi les traitements existants, les injections d’acide hyaluronique sont utilisées pour lubrifier l’articulation et soulager les symptômes. Malheureusement, l’efficacité des injections dans le genou pour traiter l’arthrose reste controversée, notamment car elles sont faites “à l’aveugle” : on ne sait pas précisément comment l’acide hyaluronique se répartit dans l’articulation ni combien de temps il reste en place.

Une équipe interdisciplinaire de scientifiques du CNRS, de l’Université Grenoble-Alpes, de l’INSERM et du CHU de Grenoble-Alpes vient de franchir un cap important en développant un hydrogel d’acide hyaluronique injectable qui combine deux propriétés inédites.

Ce gel est à la fois autocicatrisant et radio-opaque. Cela signifie d’une part qu’il forme un matériau intègre qui reste en place après son injection et diffusion dans l’articulation. Par ailleurs, le marquage de cet hydrogel par un agent de contraste clinique iodé offre un suivi précis et à long terme du biomatériau dans l’articulation par imagerie. Avec ce gel, les médecins pourraient donc observer directement sa diffusion et adapter les traitements en fonction de chaque patient.

Testé sur des souris atteintes d’arthrose, ce gel a montré sa capacité à ralentir la dégradation du cartilage et des os, tout en permettant de surveiller son action en direct. À terme, cette innovation pourrait ouvrir la voie à une médecine de précision, où chaque patient bénéficierait d’un suivi personnalisé de son arthrose. 
La prochaine étape serait de prévoir des essais cliniques chez l’humain avant d’espérer intégrer cette technologie dans les hôpitaux. Si les résultats se confirment, ce gel « théranostique », c’est à dire qui combine action thérapeutique et diagnostic, pourrait bien devenir une révolution dans la lutte contre l’arthrose et offrir un espoir tangible aux millions de personnes qui en souffrent !

Source : Theranostics

Un investissement industriel de 150 millions d’euros

Un investissement industriel de 150 millions d’euros

Servier a consacré 150 M€ sur son site industriel de Bolbec au développement d’un nouveau process de production de son produit veinotonique DAFLON.

Servier, qui revendique un rôle majeur dans l’affirmation de la souveraineté sanitaire française, a inauguré sur le site de sa filiale Oril Industries à Bolbec (76) une nouvelle unité (GF3) de production du principe actif du Daflon.

Ce médicament a le statut de premier veinotonique mondial. Servier a ainsi consacré 150 M€ au développement d’un nouveau process de production ainsi qu’à la construction d’un module de fabrication allant jusqu’à 1 500 tonnes par an ; il sera opérationnel courant avril.

Le programme comprend également l’installation d’une station de méthanisation qui valorisera des déchets en gaz, ce qui permettra à l’unité d’être quasiment autonome sur le plan énergétique.

Cet investissement capacitaire aura suscité la création d’une centaine d’emplois directs, ce qui fait du groupe le second employeur privé du pays de Caux avec quelque mille salariés sur le site. 

En parallèle, Servier a aussi investi 80 M€ à Budapest (Hongrie) dans la construction d’une seconde unité de fabrication du principe actif du Daflon, un phlébotrope à prise orale composé à 90 % de diosmine micronisée et à 10 % de flavonoïdes exprimés sous forme d’hespéridine. Cumulés, les deux projets lancés simultanément vont permettre à Servier de doubler sa capacité de production et d’être en mesure de délivrer plus de 150 millions de boîtes d’ici à 2035.

Entre 2019 et 2025, le Groupe aura investi plus de 230 millions d’euros pour renforcer ses capacités de production de principes actifs en Europe se positionnant ainsi comme l’un des premiers laboratoires pharmaceutiques français en termes d’investissements industriels et affirmant son ancrage territorial et sa volonté de renforcer l’autonomie sanitaire européenne.

Source : Servier

Vers une révision des règlements ?

Vers une révision des règlements ?

Un rapport de MedTech Europe de 100 pages cite les charges administratives liées au RDMDIV et au RDM dans un contexte d’activité intense. 

MedTech Europe a publié un rapport de 100 pages sur les charges administratives imposées par les nouvelles réglementations en matière de technologies médicales. Le groupe professionnel a publié ce rapport dans le cadre d’une série de documents exposant son point de vue sur divers sujets.

Le rapport sur les charges administratives fait partie de la réponse de MedTech Europe à l’appel lancé par la Commission européenne pour obtenir un retour d’information sur les règles relatives aux dispositifs et aux dispositifs de diagnostics in vitro. Le groupe professionnel a indiqué à la Commission les principaux domaines dans lesquels la réglementation impose des charges “inutiles ou inefficaces pour assurer la conformité” et a proposé des solutions.

“Alors que chaque exigence peut sembler avoir de bonnes raisons lorsqu’elle est considérée isolément, leur superposition crée un effet cumulatif global conduisant à des inefficacités et à une complexité qui peuvent être dévastatrices, en particulier pour les PME”, a déclaré MedTech Europe. “Il convient d’examiner quelles exigences sont réellement nécessaires”.

Le rapport énumère les charges et propose des solutions à court, moyen et long terme. Par exemple, le groupe commercial a déclaré que l’autorisation et la notification pour les études de performance des DIV sont “lourdes, non harmonisées et coûteuses”. À court terme, la charge pourrait être atténuée “en veillant à ce que les évaluations et les approbations ne soient requises qu’une seule fois pour les études multinationales”. La numérisation pour simplifier le processus est la solution à moyen terme.

En ce qui concerne les dispositifs médicaux, le groupe professionnel a mentionné l’augmentation du nombre de rapports post-commercialisation et de rapports cliniques que les fabricants doivent maintenir comme un fardeau. MedTech Europe a demandé à la Commission de “laisser le fabricant libre d’identifier clairement un document comme source principale d’informations de base”. Cette recommandation fait partie d’un ensemble de mesures à court terme visant à alléger la charge de travail.

MedTech Europe a publié le rapport en même temps que des documents sur d’autres aspects de la réglementation des technologies médicales. Les dossiers couvrent l’Espace européen des données de santé, la base de données EUDAMED, la numérisation de la documentation technique et la soumission de rapports de vigilance aux organismes notifiés.

La consultation publique de la Commission Européenne concernant la réforme du RDM s’est clôturée, récoltant plus de 400 réponses. À la suite de cette consultation, le député européen Pr. Laurent Castillo a de nouveau interpellé le Commissaire à la santé Olivér Várhelyi au Parlement européen pendant la session plénière du 20 mars. En réponse, le Commissaire a annoncé une révision du règlement en 2025. 

Source : RAPS, Medtech Europe, Medtech in France

Un gel révolutionnaire d’acide hyaluronique

Biomédicaments en France

Le congrès France Bioproduction, l’occasion de faire un point sur la bioproduction de médicaments en France, 3 ans après la présentation de la feuille de route du gouvernement.

Le congrès France Bioproduction, l’événement annuel qui rassemble la filière tricolore des industriels de la bioproduction de médicaments, et qui se tenait à Tours mercredi 19 et jeudi 20 mars, a été l’occasion de livrer un chiffre : la France compte aujourd’hui 47 biothérapies fabriquées sur le sol national. 

Les biothérapies, ou biomédicaments, sont définies par leur mode de production : une biothérapie est produite par une cellule ou un micro-organisme, elle est donc bioproduite.  L’émergence de différentes typologies de biothérapies a donc nécessité la mise en place de nouvelles régulations règlementaires, ainsi que la création d’une filière biothérapies à part entière. Dans cet écosystème extrêmement innovant, la classification des biomédicaments est en constante évolution : à l’heure actuelle, ils sont répartis dans quatre grandes catégories : Anticorps & Protéines thérapeutiques, Médicaments de Thérapies Innovantes (MTI), Vaccins, Les dernières innovations (ex : thérapies microbiotiques)

Le 7 janvier 2022, le gouvernement avait dévoilé une feuille de route afin d’accélérer le développement et la production de biomédicaments sur le territoire. Objectif : mettre en ordre de bataille la filière pour reconquérir le terrain perdu dans le domaine de la santé depuis deux décennies. La France était alors positionnée en 2021 en 3ème position en termes de biothérapies en développement derrière le Royaume-Uni et l’Allemagne

Elle occupe désormais le deuxième rang européen derrière le Royaume-Uni mais devant l’Allemagne et la Suisse, avec 47 biothérapies fabriquées sur le sol national, un pipeline de plus de 900 projets en développement, dont 48% sont actuellement en phase clinique. L’écosystème français des biomédicaments est un écosystème riche et innovant, fort de plus d’un millier de structures, allant de l’institution de recherche aux sociétés de biotechnologies. Les acteurs de la filière biothérapies sont répartis sur l’ensemble du territoire français, avec deux régions motrices pour des raisons historiques : l’Île-de-France et la région Auvergne-Rhônes-Alpes. 

Mabdesign, le LEEM et FranceBioLead se sont associés pour mettre en place un outil de recensement des acteurs de la filière biothérapies localisés en France, qui peut être consulté en ligne par tous : MyBiologicsPartner.

Source : Le Monde, gouv.fr, maddesign.fr