NOVARTIS à la une des journaux : résultats et acquisition

NOVARTIS à la une des journaux : résultats et acquisition

NOVARTIS publie ses résultats et dans le même temps il fait l’une des plus grosses opérations financières de son histoire. Il a annoncé avoir trouvé un accord pour le rachat de la biotech américaine Avidity Biosciences. Le montant de la transaction s’élève à 12 milliards de dollars.

RÉSULATS

NOVARTIS a publié des résultats trimestriels marqués par la concurrence générique, qui a amputé de 7 points sa croissance au troisième trimestre. Elle concerne notamment son plus gros blockbuster Entresto, dont le brevet a expiré. Ce traitement de l’insuffisance cardiaque, qui a généré 7,8 milliards de dollars en 2024 a vu ses ventes stagner au troisième trimestre, alors qu’elles progressaient de 22 % au premier semestre. Tasigna et Promacta, des plus petits produits sont également attaqués (-40 % environ au troisième trimestre).

ACQUISITION

Avidity s’engage à développer une nouvelle classe de thérapies ARN novatrices, les conjugués anticorps-oligonucléotides (AOC™), pour les maladies neuromusculaires génétiques graves. L’acquisition proposée permettra à Novartis d’intégrer ses programmes de neurosciences en phase avancée dont un traitement de la myopathie de Duchenne et d’accéder à une plateforme d’administration d’ARN ciblée et innovante. Ces programmes devraient faire progresser la stratégie de l’entreprise en neurosciences et compléter son portefeuille actuel avec des candidats thérapeutiques potentiellement inédits, ciblant les facteurs génétiques à l’origine des lésions musculaires.

Novartis estime que ces traitements ont le potentiel pour devenir des blockbusters, à l’horizon 2030, sur des pathologies graves et invalidantes, qui touchent plusieurs dizaines de milliers de personnes dans le monde.

Source : NOVARTIS

Un moyen de passer de la start-up biotech au stade industriel !

Un moyen de passer de la start-up biotech au stade industriel !

En 2024, Genopole a lancé « Upscale Bio » un programme d’accompagnement dédié aux entreprises de biotechnologie en phase de croissance, l’objectif étant de les aider à franchir le cap souvent critique du passage à l’échelle industrielle.

De nombreuses sociétés biotech ont du mal à franchir le cap de l’industrialisation. C’est-à-dire : industrialiser un procédé, structurer une équipe, se financer ou encore gérer la réglementation sont des étapes complexes.

Avec Upscale Bio, les entreprises commencent par une phase de membership, qui comprend un diagnostic initial, l’accès à l’écosystème de Genopole et la participation aux événements du campus. Cette première étape est indispensable : elle permet d’identifier les besoins précis de chaque société.

Ensuite, le programme propose un accompagnement à la carte entièrement personnalisé. Ce dernier mobilise des experts internes et externes autour de trois grands piliers :

  • Science & technologie, pour lever les verrous techniques liés à l’industrialisation
  • Financement, pour soutenir les levées de fonds ou identifier des partenaires industriels ;
  • Corporate et communication, pour aider les entreprises à se structurer, à recruter, à se faire connaître et à renforcer leur stratégie de développement.

Le programme accompagne aujourd’hui 25 sociétés, majoritairement implantées sur le campus de Genopole et issues de Gene.iO.

Après une première année centrée sur les sociétés en majorité présentes à Genopole, il va être lancé un appel à candidatures national et international en 2026. L’objectif est d’attirer sur le campus de nouvelles entreprises matures, porteuses de projets innovants dans les biotechs industrielles.

Source : Genopole

IA Act : évaluation des DM intégrant de l’IA

IA Act : évaluation des DM intégrant de l’IA

Team-NB a averti que le manque d’organismes chargés d’évaluer les dispositifs médicaux intégrant de l’intelligence artificielle pourrait entraver la mise en œuvre de la loi sur l’IA de l’Union européenne.

Le 15 octobre 2025, Team-NB, l’association européenne des organismes notifiés dans le domaine des dispositifs médicaux, a officiellement répondu à la consultation lancée par la DG Connect sur le projet de règlement européen sur l’intelligence artificielle (AI Act). Cette initiative s’inscrit dans le cadre du « digital package » et de la consultation omnibus visant à clarifier et simplifier l’application du futur cadre réglementaire.

Une transition progressive vers la loi sur l’IA est en cours, Team-NB indiquant août 2026 et août 2027 comme deux dates clés. En vertu de la législation, les organismes notifiés seront impliqués dans l’évaluation des systèmes d’IA à haut risque. Les États membres doivent mettre en place des procédures pour évaluer, désigner et notifier les organismes d’évaluation de la conformité.

Team-NB a fait part à la Commission européenne de ses inquiétudes quant aux problèmes que pourraient causer les contraintes de capacité des organismes notifiés. Selon Team-NB, le manque d’organismes notifiés compromettrait l’application de la loi, entraverait considérablement son application optimale et retarderait le lancement de nouveaux produits.

Les craintes de l’association sont étayées par des questions quant à savoir si les organismes notifiés fonctionneront dans un environnement clair, stable et prévisible. Team-NB a déclaré que l’absence d’un tel environnement pourrait rendre plus difficile pour les développeurs d’IA de soumettre des demandes complètes. Les demandes incomplètes peuvent nécessiter des cycles d’examen supplémentaires, des clarifications et une coordination, imposer des exigences supplémentaires aux organismes notifiés et retarder les lancements.

Team-NB s’inquiète également de la possibilité que la loi augmente les coûts des organismes notifiés. La loi exige que les organismes notifiés emploient des spécialistes, a déclaré Team-NB, et les organisations auront besoin d’un personnel important si les exigences de qualification deviennent inutilement détaillées. Team-NB s’est interrogé sur le niveau de détail nécessaire pour garantir le niveau de sécurité, de santé et de protection des droits fondamentaux envisagé par la loi.

Ces préoccupations ont conduit Team-NB à suggérer d’utiliser les cadres existants pour la désignation des organismes notifiés. Les organismes notifiés certifient déjà les produits d’IA et sont sous la surveillance des autorités compétentes. L’utilisation de ces cadres existants permettrait d’éviter la duplication des tâches, a déclaré Team-NB.

Source : RAPS

IA Act : évaluation des DM intégrant de l’IA

Désinformation sur les GLP-1

L’EMA lance #HealthNotHype : une campagne sur Instagram en partenariat avec des influenceurs santé.

Face à la montée en flèche de l’usage détourné des agonistes des récepteurs GLP-1 — des médicaments initialement conçus pour le traitement du diabète de type 2 — l’Agence européenne des médicaments (EMA) déploie une stratégie de communication inédite : une campagne sur Instagram en partenariat avec des influenceurs santé. L’objectif étant de rétablir une information scientifique fiable et de prévenir les risques liés à la banalisation de ces traitements.

Les GLP-1 (glucagon-like peptide-1 receptor agonists) sont des traitements de fond destinés aux patients diabétiques ou obèses, prescrits dans le cadre d’un suivi médical rigoureux. Pourtant, leur popularité sur les réseaux sociaux, notamment pour leurs effets sur la perte de poids, a conduit à une utilisation massive hors AMM, parfois sans supervision médicale. Cette tendance s’accompagne de risques accrus : mésusage, effets indésirables, et circulation de produits contrefaits.

Le 21 octobre 2025, l’EMA a annoncé le lancement de la campagne #HealthNotHype, qui s’étendra sur un mois. Sept créateurs de contenu issus de différents États membres ont été sélectionnés pour leur crédibilité en matière de communication santé et leur alignement avec les valeurs de l’agence : transparence, indépendance, et rigueur scientifique.

Les profils choisis sont majoritairement des professionnels de santé ou des experts en nutrition. Parmi eux :

  • Boticaria García, pharmacienne, diététicienne et auteure espagnole, suivie par plus de 860 000 abonnés sur Instagram.
  • Jenni Puoliväli, médecin en soins intensifs en Finlande, avec près de 90 000 abonnés.

Ces influenceurs publieront du contenu éducatif sur leurs propres canaux, interagiront avec leurs communautés via des quiz et des sondages, et relayeront les messages clés de l’EMA.

Selon Emer Cooke, directrice exécutive de l’EMA :

“Les agonistes des récepteurs GLP-1 ne sont pas des solutions magiques pour perdre du poids. Comme tout médicament, ils comportent des bénéfices et des risques, et ne conviennent pas à tout le monde.”

L’agence insiste sur le fait que ces traitements doivent être envisagés dans une approche globale, incluant des changements de mode de vie, et toujours sous supervision médicale.

Erik Vollebregt, avocat spécialisé en droit pharmaceutique, souligne que cette initiative marque une première pour l’EMA en matière de communication digitale :

“C’est une manière pertinente d’atteindre les publics à risque là où ils s’informent sur la santé et le bien-être.”

Il alerte toutefois sur les limites potentielles de la campagne, notamment la capacité des algorithmes des réseaux sociaux à relayer des contenus scientifiques moins “engageants” que les messages sensationnalistes. Il appelle à une vigilance accrue des autorités compétentes et suggère un suivi dans le cadre du Digital Services Act.

Source : RAPS, EMA

Et si l’aspirine avait des vertus anticancéreuses ?

Et si l’aspirine avait des vertus anticancéreuses ?

Une équipe de recherche suédoise de l’institut Karolinska a montré qu’une faible dose d’aspirine, peut réduire le risque de récidive après la chirurgie chez les patients atteints d’un cancer du côlon.

Chaque année, près de deux millions de personnes dans le monde sont diagnostiquées d’un cancer colorectal. Entre 20 et 40 pour cent développent des métastases, ce qui rend la maladie à la fois plus difficile à traiter et plus mortelle.

Des études d’observation antérieures ont suggéré que l’aspirine peut réduire le risque de certains cancers et peut-être aussi le risque de récidive après la chirurgie chez les patients atteints d’un cancer colorectal hébergeant des mutations dans les gènes de la voie de signalisation PIK3. Ces gènes régulent les processus cellulaires clés tels que la croissance et la division. Lorsqu’ils sont mutés, ces processus peuvent devenir déréglés, conduisant à une prolifération cellulaire incontrôlée et à un développement du cancer. L’essai Alascca a été lancé et a maintenant été publié dans The New England Journal of Medicine.

La présente étude a inclus plus de 3 500 patients atteints de cancer du côlon et du rectum de 33 hôpitaux en Suède, en Norvège, au Danemark et en Finlande. Les patients dont les tumeurs ont montré une mutation génétique spécifique dans la mutation de la voie de signalisation PIK3-A trouvée chez environ 40 % des patients ont été randomisés pour recevoir 160 mg d’aspirine par jour ou un placebo pendant trois ans après la chirurgie. Pour les patients atteints de mutation génétique dans PIK3, le risque de récidive a été réduit de 55 % chez ceux qui ont reçu de l’aspirine par rapport au groupe placebo.

Alors, comment l’aspirine réduit-elle le risque de récidive du cancer du côlon et du rectum ? Les chercheurs pensent que l’effet est probablement dû à l’aspirine agissant à travers plusieurs mécanismes parallèles – il réduit l’inflammation, inhibe la fonction plaquettaire et la croissance tumorale. Cette combinaison rend l’environnement moins favorable au cancer.

« Bien que nous ne comprenions pas encore complètement tous les liens moléculaires, les résultats soutiennent fortement la justification biologique et suggèrent que le traitement peut être particulièrement efficace dans les sous-groupes génétiquement définis de patients », souligne Anna Martling. Les chercheurs pensent que les résultats pourraient avoir une signification mondiale et influencer les directives de traitement pour le cancer du côlon et du rectum dans le monde.

Source : Karolinska Institutet