L’aspirine à faible dose : un anticancéreux prometteur !

L’aspirine à faible dose : un anticancéreux prometteur !

On connaissait l’aspirine à faible dose dans la prévention du risque cardiovasculaire. On découvre aujourd’hui sa potentielle activité anti-métastatique.

On sait depuis une quinzaine d’années qu’à faible dose, la prise d’aspirine diminue le risque que le cancer se répande et forme des métastases. 

Des chercheurs de Cambridge, dirigés par Rahul Roychoudhuri, ont identifié un gène chez la souris. Nommé ARHGEF1, sa perturbation dans les lympocytes T réduit la fréquence des métastases. 

Le lien avec l’aspirine est apparu lorsque l’équipe a cherché à savoir quels signaux extracellulaires pouvaient activer ARHGEF1 dans les cellules T. Ils identifient alors la responsable, une molécule libérée par les plaquettes sanguines (qui permettent la coagulation) et nommée thromboxane A2 (TXA2). Et l’aspirine est connue pour inhiber la production de TXA₂ ! »

Ces travaux montrent qu’en temps normal, les plaquettes produisent du TXA2 qui parvient aux cellules immunitaires T. En quelques minutes seulement, ce signal active leur gène ARHGEF1, ce qui a pour effet de les désactiver face aux cellules tumorales. 

C’est à ce moment où les cellules cancéreuses se détachent de la tumeur originelle qu’elles sont le plus vulnérables, avancent les chercheurs. « Elles n’ont pas encore établi l’environnement immunosuppresseur protecteur que l’on trouve dans les tumeurs plus importantes », détaille Rahul Roychoudhuri. «

La prise d’aspirine aurait les meilleurs résultats avant l’installation des métastases. A faible dose (75 à 300 mg par jour), elle permet une réduction de 36 % du risque de métastases dans les cancers et diminue de moitié la mortalité par cancer sans métastases au moment du diagnostic.

Source : Université de Cambridge

Médicaments à température contrôlée : un état des lieux !

Médicaments à température contrôlée : un état des lieux !

La température contrôlée intervient de plus en plus dans la supply chain des principaux médicaments commercialisés. Quelques constats faits lors d’un forum aux Etats-Unis.

Un forum TempPack s’est tenu dernièrement aux Etats-Unis.

Selon les ventes pharmaceutiques de 2024, quatre des cinq principaux produits pharmaceutiques, en termes de volumes de ventes, sont des GLP-1, qui nécessitent une réfrigération. De plus la vente par correspondance de médicaments est en hausse. Le marché américain de la vente par correspondance est évalué à 230,2 milliards de dollars (28,4 % des ventes pharmaceutiques américaines) et les cinq principaux médicaments vendus par correspondance aux États-Unis sont les suivants : · Humira 21,2 milliards de dollars · Stelara 13,6 milliards de dollars · Skyrizi 13,4 milliards de dollars · Dupivent 12,8 milliards de dollars · Enbrel 8,2 milliards de dollars.

Là encore, quatre de ces cinq médicaments nécessitent une réfrigération. 

Ceci a bien sûr un impact considérable sur la distribution et souligne le besoin accru de livraisons et de réceptions à température contrôlée sûres et efficaces. 

Voici les meilleures pratiques de la supply chain pharmaceutique.

1. Ouvrir le colis dans une zone à température contrôlée correspondant à celle du produit (la zone de réception doit être thermiquement qualifiée). 

2. Ne pas se contenter de tester une partie du produit, mais vérifier la température de l’ensemble du produit. 

3. Ne pas utiliser de thermomètre infrarouge, car ils ne répondent pas aux exigences métrologiques de précision et de résolution. 

4. Utiliser un capteur électronique tel qu’un enregistreur de données numérique avec sonde ou thermocouple. 

Dans l’industrie pharmaceutique, les enregistreurs de données sont essentiels pour garantir la qualité et la sécurité des produits en surveillant la température, l’humidité et d’autres paramètres critiques pendant le stockage, le transport et la fabrication, contribuant ainsi au respect des réglementations telles que les BPF. 

Source : Healthcare packaging

Quelques nominations récentes dans la pharma

Quelques nominations récentes dans la pharma

Quelques news qui vous permettent de mettre à jour votre agenda relationnel.


Pedro FOGOLLIN / BOEHRINGER 

Pedro FOGOLLIN a été nommé Directeur Général Santé Humaine de Boehringer Ingelheim France. Il avait occupé plusieurs postes chez NOVARTIS au Portugal avant d’intégrer Boehringer. Il est passé par la filiale portugaise en tant que Directeur Marketing et Opérations Commerciales, puis a rapidement élargi son champ de responsabilités, devenant Directeur Marketing Régional Fibrose Pulmonaire aux Pays-Bas, puis Directeur de la Franchise Produits de Spécialité pour l’Italie en 2020.

Marie-Andrée GAMACHE / PIERRE FABRE

Les Laboratoires Pierre Fabre ont annoncé la nomination de Marie-Andrée Gamache au poste de Directrice Générale de leur division Medical Care. Avant de rejoindre les Laboratoires Pierre Fabre, elle était PDG de Novartis pour le Royaume-Uni et l’Irlande. 

Amit MUNSHI / SENSORION

Sensorion, société pionnière de biotechnologie au stade clinique, spécialisée dans le développement de nouvelles thérapies pour restaurer, traiter et prévenir les troubles de la perte auditive, a annoncé la nomination d’Amit Munshi (ex AMGEN, Orna therapeutics, Renegade) en tant qu’administrateur indépendant et Président du Conseil d’Administration.

Soumya CHANDRAMOULI / NOVADIP

Novadip Biosciences, société spécialisée dans la médecine régénérative, annonce aujourd’hui la nomination de Soumya Chandramouli (ex IBA group) au poste de Directrice financière.

Simone STEINER / TRANSGENE

Transgene annonce la nomination de Simone Steiner (PhD, ex T Knife, T Gen)  en tant que Directrice des opérations techniques (CTO).

Sources : Communiqués d’entreprises.

L’aspirine à faible dose : un anticancéreux prometteur !

Une levée de 600 millions de dollars pour créer de nouveaux médicaments

Isomorphic Labs, soutenue par GOOGLE, a levé 600 millions de dollars pour accélérer la découverte de médicaments, grâce à un système d’apprentissage automatique capable de prédire le repliement des protéines et leurs structures complexes.

Basée à Londres, Isomorphic Labs, start-up spécialisée dans la conception et le développement de médicaments par IA et soutenue par DeepMind, le laboratoire de recherche en IA de Google, a levé 600 millions de dollars US lors de sa première levée de fonds externe auprès de Thrive Capital. 

Fondée en 2021, Isomorphic Labs s’appuie sur la technologie AlphaFold de DeepMind pour accélérer la découverte de médicaments, grâce à un système d’apprentissage automatique capable de prédire le repliement des protéines et leurs structures complexes. Cela permet aux scientifiques de découvrir des voies d’administration ciblées. 

L’entreprise espère continuer à appliquer son moteur de conception de médicaments par IA à la mise en œuvre d’innovations biomédicales et à l’avancement des programmes de conception de médicaments dans divers domaines thérapeutiques et modalités thérapeutiques. 

Isomorphic Labs a déjà mis en œuvre des modèles d’IA de nouvelle génération en partenariat avec des groupes pharmaceutiques comme Eli Lilly et Novartis. 

Récemment, le modèle révolutionnaire AlphaFold 3 d’Isomorphic Labs a démontré sa capacité à prédire avec précision la structure et les interactions de toutes les molécules du vivant, permettant à l’entreprise de constituer des portefeuilles de découverte de médicaments pour des programmes axés sur l’oncologie et l’immunologie. 

Novartis a également récemment élargi le champ de sa collaboration avec Isomorphic Labs, après un peu plus d’un an de partenariat. 

Source :  Communiqué d’entreprise

Une molécule pour mieux grandir

Une molécule pour mieux grandir

La compagnie QED therapeutics/BridgeBio a développé un traitement prometteur contre l’achondroplasie, une maladie génétique rare qui perturbe la croissance des os.

En 1994, la recherche sur cette forme de nanisme connaît un tournant décisif avec la co-découverte par mon équipe de la mutation qui en est responsable, localisée sur le gène FGFR3, rapporte Laurence Legeai-Mallet, directrice de recherche Inserm à Paris. En 2014, un premier traitement a pu être proposé aux patients en partie grâce aux résultats précliniques obtenus dans [son] laboratoire. 

Aujourd’hui, c’est au tour de l’infigratinib de faire ses preuves. Cette molécule n’est pas nouvelle car elle est déjà prescrite dans les traitements contre les cancers. 

Cependant son utilisation dans le nanisme est novatrice. L’idée de l’explorer dans cette indication est conjointe à l’Inserm et à l’institut Imagine. 

En 2012, les premiers résultats précliniques ont révélé un impact significatif sur le cartilage de croissance. Les résultats publiés aujourd’hui montrent qu’avec l’infigratinib, le gain de croissance serait 2,5 cm supplémentaires par an, par rapport à la croissance sans traitement, et sans effet secondaire majeur. En comparaison, le seul traitement actuellement commercialisé (Voxogo®), qui repose sur des injections sous-cutanées quotidiennes, induit une croissance d’environ 1,57 cm par an. 

Par ailleurs l’administration sous forme de comprimés oraux de l’infigratinib est bien plus pratique et moins contraignante pour les patients.

Les bénéfices doivent maintenant être confirmés auprès d’un plus grand nombre d’enfants et d’adolescents. Notons que, même avec une prise quotidienne de ce comprimé, un enfant atteint d’achondroplasie n’atteindra pas pour autant une taille dite « classique » à l’âge adulte. Par ailleurs, les adultes ne peuvent pas bénéficier de cette molécule car leur croissance est déjà terminée. En l’absence de traitement, les femmes atteintes d’achondroplasie mesurent en moyenne 1,24m et les hommes 1,32m.

Source : Inserm magazine