IA et médicament

IA et médicament

L’EMA ouvre une réflexion sur l’utilisation de l’IA dans le cycle de vie des médicaments

L’EMA a publié un projet de document décrivant la réflexion actuelle sur l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) pour soutenir le développement, la réglementation et l’utilisation sûrs et efficaces des médicaments humains et vétérinaires. Ce document réfléchit aux principes pertinents pour l’application de l’IA et de l’apprentissage automatique (Machine Learning) à n’importe quelle étape du cycle de vie d’un médicament. La consultation publique est ouverte jusqu’au 31 décembre 2023 et le sujet sera discuté plus en détail lors d’un atelier conjoint HMA/EMA prévu les 20 et 21 novembre 2023. 

Le document fait partie des initiatives conjointes du groupe de pilotage Big Data BDSG, le comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l’EMA et son comité des médicaments vétérinaires (CVMP).

« L’utilisation de l’intelligence artificielle se développe rapidement dans la société et, en tant que régulateurs, nous voyons de plus en plus d’applications dans le domaine des médicaments. L’IA offre des opportunités passionnantes pour générer de nouvelles informations et améliorer les processus. Pour les adopter pleinement, nous devrons nous préparer aux défis réglementaires présentés par cet écosystème en évolution rapide », a déclaré Jesper Kjær, directeur du centre d’analyse des données de l’Agence danoise des médicaments et coprésident du BDSG. “Avec ce document, nous ouvrons un dialogue avec des développeurs, des universitaires et d’autres régulateurs, pour discuter des voies à suivre, en garantissant que tout le potentiel de ces innovations puisse être réalisé au profit de la santé des patients et des animaux”, a déclaré Peter Arlett, directeur général de l’EMA. Responsable Data Analytics et Méthodes, co-président du BDSG.

Les outils d’IA et de ML ont le potentiel de soutenir efficacement l’acquisition, la transformation, l’analyse et l’interprétation des données tout au long du cycle de vie des médicaments. Leur application peut inclure, par exemple, des approches de modélisation AI/ML pour remplacer, réduire et affiner l’utilisation de modèles animaux pendant le développement préclinique. Dans les essais cliniques, les systèmes AI/ML peuvent prendre en charge la sélection de patients en fonction de certaines caractéristiques de la maladie ou d’autres paramètres cliniques ; Les outils d’IA/ML peuvent également prendre en charge l’enregistrement et les analyses de données qui seront à leur tour soumises aux régulateurs dans le cadre des procédures d’autorisation de mise sur le marché.

Au stade de l’autorisation de mise sur le marché, les applications d’IA comprennent des outils permettant de rédiger, compiler, traduire ou réviser les données à inclure dans les informations sur le produit d’un médicament. Dans la phase post-autorisation, ces outils peuvent soutenir efficacement, par exemple, les activités de pharmacovigilance, notamment la gestion des rapports d’événements indésirables et la détection des signaux.

Si un système d’IA/ML est utilisé dans le contexte du développement, de l’évaluation ou de la surveillance d’un médicament et qu’il est susceptible d’avoir un impact sur le rapport bénéfice-risque d’un médicament, l’EMA conseille aux développeurs de rechercher un soutien réglementaire précoce, par ex. par la qualification de méthodes de développement innovantes (pour les médicaments à usage humain) ou par des avis scientifiques.

Toutes les parties prenantes intéressées sont invitées à commenter le projet de document et à identifier les opportunités et les risques de l’IA dans le domaine des médicaments.

Source : EMA

Position de l’industrie pharmaceutique française : secteur en croissance !

Position de l’industrie pharmaceutique française : secteur en croissance !

Selon l’étude conduite par l’assureur QBE, en 2023, l’industrie pharmaceutique française va croître 5 fois plus que le PIB.

Selon la dernière étude QBE, la France est le 2ème contributeur européen à l’économie du secteur pharmaceutique. Ce sont environ 8 000 entreprises qui contribuent à hauteur de 18 milliards d’euros au PIB du pays, soit 0,8 %.

Le poids économique du secteur pharmaceutique devrait augmenter de 2,6 % en 2023

Le secteur des sciences de la vie devrait connaître une croissance plus rapide que le reste de l’économie française. En effet, selon les projections de la dernière étude QBE, sa valeur ajoutée brute augmentera de 2,6 % en 2023, soit cinq fois plus vite que le 0,5 % prévu pour le PIB français.  La valeur ajoutée brute des produits pharmaceutiques devrait augmenter de 2,3 % contre 0,8 % pour le PIB français en 2024 et de 2,8 % contre 2,2 % pour le PIB français en 2025.

3 futurs risques à surveiller

L’étude QBE fait état de trois enjeux politiques qui pourraient avoir un réel impact sur le secteur : 

1 Le projet de relocalisation de la production de certains médicaments en France : La fabrication de médicaments bénéficiera probablement d’un soutien supplémentaire de la part de l’État même si l’Hexagone fait face à des contraintes budgétaires.

2 La révision de la réglementation pharmaceutique de l’Union Européenne : dans un contexte de pénuries à répétition, la France soutient une initiative visant à produire au sein de l’UE les « médicaments d’importance critique » comme les analgésiques et les antibiotiques. Cela augmente donc la probabilité d’intervention forte sur ce marché.

3.    Les changements de remboursement des médicaments par la Sécurité Sociale : Dans un contexte de dette publique élevée, le remboursement des médicaments par la Sécurité Sociale pourrait diminuer de façon progressive. à 50 %, contre 65 % auparavant.

Source : Rapport développé pour l’assureur QBE par Control Risks et Oxford Economics

Position de l’industrie pharmaceutique française : secteur en croissance !

Les fusions, acquisitions, partenariats annoncés cet été.

Cet été, les big pharma n’étaient pas en vacances. Notamment OTSUKA, NOVO NORDISK et LEO PHARMA qui ont réalisé des acquisitions.

EUROAPI (France) / BIANO GMP (Allemagne)

EUROAPI et les actionnaires de BianoGMP, une société de Contract and Development Manufacturing Organization (CDMO) dotée d’une expertise reconnue dans les oligonucléotides, ont signé un accord d’achat et de transfert d’actions en vertu duquel EUROAPI va acquérir 100% des actions de Biano. Le montant total de la transaction s’élève à environ 10 millions d’euros, incluant le prix d’acquisition (paiement initial et montant différé) et des investissements industriels destinés à augmenter les capacités de Biano et à lui permettre de mener à bien des projets à plus grande échelle et plus complexes. La finalisation de la transaction est soumise aux conditions habituelles et est prévue au quatrième trimestre de 2023.

LEO PHARMA (Danemark) / TIMBER (USA)

Le laboratoire danois a annoncé la signature d’un accord pour acquérir Timber Pharmaceuticals, spécialisé, comme Leo Pharma, dans la dermatologie. En vertu de l’entente, Leo Pharma versera à la biotech américaine un paiement initial de 14 millions de dollars (13 M€) et jusqu’à 22 M$ en paiements d’étapes.

NOVO NORDISK (Danemark) / INVERSAGO (Canada)

Le fabricant de médicaments danois Novo Nordisk vient de conclure le rachat de la société INVERSAGO, spécialistes de thérapies contre l’obésité (médicament Wegovy). Le montant de la transaction est estimé à environ 1 milliard de dollars américains selon les sources proches du dossier.

OTSUKA (Japon) / MINDSET (Canada)

Otsuka Pharmaceutical a signé un accord définitif pour acquérir Mindset Pharma dans le cadre d’une transaction entièrement en espèces d’une valeur de 80 millions de dollars canadiens (59,1 millions de dollars). Mindset se concentre sur la recherche et le développement de thérapies pour traiter les maladies psychiatriques et neurologiques présentant d’importants besoins non satisfaits.

PARTENARIAT : TG Therapeutics et Neuraxpharm, une entreprise pharmaceutique européenne de premier plan spécialisée dans le traitement des troubles du système nerveux central (SNC), ont annoncé avoir conclu un accord pour la commercialisation de BRIUMVI® (ublituximab) en dehors des Etats-Unis.

Sources : Communiqués d’entreprises

Les nominations que vous avez manquées cet été.

Les nominations que vous avez manquées cet été.

Quelques nominations pendant l’été notamment chez IPSEN et SANOFI

Christelle HUGUET / IPSEN

Ipsen a annoncé la nomination de Christelle HUGUET (ex X CHEM, ALEXION, PFIZER) au poste de Vice-Présidente exécutive, Directrice de la Recherche et du Développement.  Elle succédera à Howard Mayer, Vice-Président exécutif et Directeur de la Recherche et du Développement, qui quittera Ipsen le 22 septembre après avoir pris la décision de prendre sa retraite.

GOUVERNANCE SANOFI (Comité exécutif)

SANOFI a annoncé les changements suivants au sein de son Comité exécutif :

Houman ASHRAFIAN est nommé Vice-Président Exécutif, Responsable Recherche et Développement et prendra ses fonctions le 11 septembre 2023.

Il a dirigé Alchemab Therapeutics, Dualitas, Enara Bio, Mestag Therapeutics, Sitryx et Trex Bio et siégé au conseil d’administration d’Imbria, de Prilenia et de Therini Bio. Houman a également été Vice-Président et Responsable du Groupe Sciences cliniques d’UCB, 

Madeleine ROACH  (Ex ASTRA ZENECA, KMPG Consulting) est nommée Responsable Business Operations, à compter du 1er octobre 2023.

Emmanuel FRENEHARD est nommé Chief Digital Officer, avec effet immédiat.

Bill SIBOLD, Vice-Président Exécutif, Médecine de Spécialités, quittera Sanofi pour poursuivre une opportunité externe. Brian Foard dirigera l’entité Médecine de Spécialités par intérim, avec effet immédiat. Une procédure de recrutement interne et externe a été lancée pour identifier un successeur à Bill Sibold.

Patrick MALLOY /ABIVAX

Abivax a annoncé la nomination de Patrick Malloy en tant que Senior Vice-Président Relations Investisseurs. M. Malloy dispose de 20 ans d’expérience en relations investisseurs ainsi qu’en leadership commercial dans le secteur biopharmaceutique.

Sources : Communiqués d’entreprises

Paris-Saclay dans le top 20 des universités internationales

Paris-Saclay dans le top 20 des universités internationales

L’université Paris SACLAY se situe dans le TOP 20 du classement de Shanghai de 2023. Elle devrait monter dans les années à venir.

Le ShanghaiRanking Consultancy vient de publier le 15 août dernier le classement international des universités (ARWU, Academic ranking of world universities). Classée quinzième mondiale et première en Europe continentale, l’Université Paris-Saclay confirme sa position d’université de recherche intensive de rang mondial.

Pour la quatrième année consécutive depuis sa création en 2020, l’Université Paris-Saclay est classée dans le top 20 du classement ARWU. Cette marque de reconnaissance internationale de la qualité de la recherche est le fruit du travail et des efforts pérennes des chercheurs, enseignants-chercheurs, personnels d’appui investis au sein de ses quelques 230 laboratoires et plus largement de toute sa communauté.

Voici le classement des vingt premières (universités américaines sauf pays mentionnés) :

1 Harvard

2 Stanford

3 MIT Boston

4 Cambridge (UK)

5 Berkeley

6 Princeton

7 Oxford (UK)

8 Columbia

9 California Institute of Technology

10 Chicago

11 Yale

12 Cornell

13 UCLA Los Angeles

14 Pensylvania

15 Paris Saclay (France)

16 John  Hopkins

17 University College Londres (UK)

18 Washington

19 San Diego

20 ETH Zurich (Suisse)

Sourcehttps://www.shanghairanking.com/rankings/arwu/2023