Le façonnier CENEXI racheté par un groupe indien.

Le façonnier CENEXI racheté par un groupe indien.

Le génériqueur indien GLAND PHARMA vient de racheter le façonnier CENEXI et ses 4 usines européennes, dont 3 en France.

Le façonnier Cenexi (184 M€ de CA en 2021, contre 195 M€ de CA l’année précédente), change de mains. La société fondée par Philippe Mougin, suite à la reprise en 2008 d’une usine du suisse ROCHE, vient d’être rachetée par le génériqueur indien Gland Pharma, spécialisé dans les injectables et commercialement présent dans une soixantaine de pays.

Gland Pharma a acquis pour 120 M€ la totalité des actions de Cenexi qui était jusqu’alors contrôlé par le fonds d’investissement Cathay Capital. Le montant engagé par les Indiens représenterait, si on ajoute la dette nette de Cenexi, une valeur d’entreprise de 230 M€.

Cette acquisition va permettre à la société indienne (517 M€ de CA, 4 600 salariés) « d’entrer en force sur les marchés européens du façonnage stérile qui est l’une des principales activités de Cenexi ». Ce dernier exploite trois sites industriels en France, à Fontenay-sous-Bois (94), Hérouville-St-Clair (14) et Osny (95), ainsi qu’une usine installée à Braine-l’Alleud (Belgique). 

Au moment où la confirmation du rachat de Cenexi est communiqué, Reuters indique que la maison-mère de Gland Pharma, le conglomérat chinois Fosun du magnat Guo Guangchang venait d’entamer des discussions en vue de la cession du génériqueur indien dont la capitalisation boursière est de 3,5 Milliards d’euros.

Il se pourrait donc, que dans les prochains mois, CENEXI change de nouveau de main

Sources : Actu labo et Reuters

Vers le développement pharmaceutique par la révolution « quantique ?

Vers le développement pharmaceutique par la révolution « quantique ?

La modélisation de molécules  est multipliée par un facteur 100 000 par rapport aux méthodes traditionnelles Et cela grâce à des méthodes de calculs quantiques. Exemple avec QUBIT PHARMACEUTICALS.

Qubit Pharmaceuticals est une société start up française deeptech spécialisée dans la simulation et la modélisation moléculaire grâce à l’utilisation de la physique quantique.

Elle a annoncé la création d’une plateforme visant à accélérer la découverte de médicaments par calcul hybride, classique et quantique sur le NVIDIA Quantum Optimized Device Architecture (QODA). NVIDIA est une société américaine surtout connue pour ses jeux vidéo.

La société exploite l’un des supers ordinateurs GPU les plus puissants en France dédié à la recherche médicale avec pour objectif de construire un portefeuille de candidats médicaments dans les domaines de l’oncologie, des maladies inflammatoires et des antiviraux. Dès 2023, les premiers candidats-médicaments, issus de cette collaboration, devraient être testés par des laboratoires pharmaceutiques.

La recherche de médicaments par simulation et modélisation nécessite des capacités de calcul inédites dépassant le pétaflop, soit plus d’un million de milliards d’opérations par seconde. La nouvelle plateforme combine la suie logicielle Atlas de Qubit et la puissance de calcul de NVIDIA.

En créant des jumeaux numériques des molécules physiques, la plateforme Atlas de Qubit :

  • accélère les calculs d’un facteur 100.000 réalisant en quelques heures des calculs qui nécessitent plusieurs années par des voies conventionnelles.
  • Alors qu’une recherche classique nécessite typiquement 5 000 synthèses moléculaires, la simulation réduit ce nombre à environ 200. La simulation permet également d’explorer en parallèle plusieurs familles chimiques, plutôt qu’en séquentiel.
  • L’association de la plateforme de calcul accélérée de NVIDIA et du logiciel Atlas de Qubit vise à diviser par plus de 2 le temps nécessaire pour cribler, sélectionner un candidat médicament d’intérêt et l’optimiser ; et par plus de 10 les investissements nécessaires. 

Robert Marino, Président de Qubit Pharmaceuticals a déclaré : « Nous sommes extrêmement fiers deux années après la création de Qubit d’avoir obtenu la confiance d’un leader mondial tel que NVIDIA. En associant la puissance de calcul de NVIDIA et la capacité de simulation et de modélisation moléculaire de Qubit, nous sommes confiants dans notre capacité à réduire considérablement le temps de développement de nouveaux médicaments et de diviser par dix le coût des développements avant la pré-clinique. Cette collaboration unique au monde est également précurseur dans le domaine de la physique quantique et devrait nous permettre de développer les premiers algorithmes dans ce domaine appliqué à la découverte de médicaments. »

Craig Rhodes, EMEA Industry Lead – AI for Healthcare and Life Science, a déclaré : « Accélérer la découverte de médicaments est une priorité majeure pour NVIDIA, et nous développons du software et du hardware spécifiquement pour relever ce défi. Nous avons trouvé de grandes synergies avec Qubit et nous travaillons ensemble pour repousser les frontières de la découverte de médicaments ».

Source : QUBIT

Voir la vidéo sur le lien suivant

Vers le développement pharmaceutique par la révolution « quantique ?

Développement d’un contraceptif injectable !

MedinCell va développer un contraceptif innovant avec les caractéristiques suivantes : progestatif, 6 mois d’action, injection sous-cutanée, dépôt entièrement biorésorbable, accessibilité du traitement.

Pour ce développement, La Fondation Bill et Melinda Gates octroie 4 M$ à MedinCell pour développer son contraceptif injectable. Ce paiement est destiné à financer les prochaines activités techniques et réglementaires. Il est issu des deux subventions successives pouvant atteindre un montant total de 22,5 millions US$, accordées par la Fondation Bill & Melinda Gates à MedinCell pour financer la formulation, les activités précliniques et une étude clinique de phase 1 de mdc-WWM.

Basé sur la technologie BEPO® de MedinCell (voir notre news de la semaine dernière), mdc-WWM pourrait être le premier produit contraceptif à combiner les caractéristiques essentielles ce qui en ferait le meilleur de sa catégorie au niveau mondial : progestatif, 6 mois d’action, injection sous-cutanée, dépôt entièrement biorésorbable, accessibilité du traitement.

Helen Martin, Directrice des partenariats chez MedinCell, a déclaré : « Chaque année, environ 111 millions de femmes tombent enceintes sans le vouloir, entraînant 35 millions d’avortements à risque et 299 000 décès dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, selon l’Institut Guttmache. Avec le soutien de la Fondation Bill et Melinda Gates, notre mission est de faciliter l’accès à une solution contraceptive abordable et durable pour les femmes du monde entier. Les résultats favorables des études précliniques ont confirmé le potentiel du produit expérimental. Nous préparons maintenant le lancement de la première étude clinique, qui sera réalisée aux États-Unis. »

Contrairement aux contraceptifs réversibles à action prolongée (implants et dispositifs intra-utérins), aucune intervention chirurgicale ou spécialisée ne sera nécessaire avec le produit de MedinCell. Après une simple injection sous-cutanée, un dépôt se forme agissant comme une pompe virtuelle pendant 6 mois jusqu’à disparaître complètement. Des études ont montré que le risque d’échec de la contraception chez les femmes recevant un contraceptif oral ou d’autres méthodes est 17 à 20 fois plus élevé qu’avec un contraceptif réversible à action prolongée, principalement en raison du manque d’observance.

 Christophe Douat, PDG de MedinCell, a déclaré : « Nous nous engageons à améliorer la santé des populations des pays développés et des pays à revenu faible ou intermédiaire grâce à des options thérapeutiques innovantes et abordables. Ce programme, initié à l’origine par MedinCell et désormais soutenu par la Fondation Gates, illustre le fait que nous pouvons combiner des objectifs commerciaux et non lucratifs dès les premiers stades de développement avec le bon partenariat. »

La Fondation Gates bénéficie d’une licence non exclusive sur le produit dans le but d’en garantir un large accès dans certains pays à revenus faible et intermédiaire, tandis que MedinCell en détient les droits de commercialisation dans le monde entier.

Source : MedinCell

Vers le développement pharmaceutique par la révolution « quantique ?

Traitement sans antibiotique des infections vaginales

Une société suédoise a mis au point un comprimé vaginal pour traiter les infections à levures et les infections bactériennes tout en préservant le microbiote vaginal.

La vaginose bactérienne (VB) et la candidose vulvovaginale (CVV) sont des infections vaginales courantes causées par des bactéries, souvent Gardnerella, ou une levure (un champignon) appelée Candida. Tous les traitements disponibles à ce jour sont à base d’antibiotiques ou d’antifongiques. En raison d’un usage prolongé ou d’une surconsommation de ces substances ou encore d’un mauvais diagnostic, l’incidence de la résistance aux médicaments est élevée, un phénomène que l’OMS considère comme l’une des plus grandes menaces pour la santé mondiale.

Par ailleurs, tout comme d’autres organes, comme l’intestin et la peau, qui font l’objet d’une grande attention, le vagin abrite un microbiote composé de bactéries et de champignons. Tout déséquilibre du profil microbien dû à une utilisation inappropriée des antimicrobiens peut provoquer une inflammation et une nouvelle infection. 

La société suédoise GEDEA Biotech AB a donc mis au point un comprimé vaginal pour traiter les infections à levures et les infections bactériennes tout en préservant le microbiote vaginal. Le comprimé contient le glucono-delta-lactone (déjà autorisée comme additif alimentaire), une substance naturelle essentielle dans le cadre d’une approche totalement nouvelle visant à assurer la santé du microbiote vaginal.

Sa formulation, appelée pHyph, restaure et maintient le pH vaginal, qui est élevé pendant l’infection, et perturbe le biofilm de Candida et des bactéries sans provoquer de résistance au traitement. pHyph favorise également la croissance des lactobacilles bénéfiques, qui jouent un rôle important dans le maintien d’un microbiote vaginal sain et la prévention de la récurrence des infections.

Grâce au financement de l’UE accordé au projet NEFERTITI, les essais préalables au lancement de pHyph sur le marché européen sont désormais terminés.

La directrice générale de GEDEA Biotech et coordinatrice du projet NEFERTITI, Annette Säfholm met en exergue la grande réussite des essais : «Une réduction des symptômes a été constatée chez 90 % des patientes, et 70 % des participantes à l’essai clinique ont signalé une absence de symptômes. Le taux de récurrence de la VB était nettement plus faible au 35e jour avec pHyph (13,9 %) par rapport au placebo (27 %) et tout au long de la période de suivi de 4 mois.»

Source : Cordis

MedinCell signe un nouveau prêt avec la BEI

MedinCell signe un nouveau prêt avec la BEI

Après un premier financement en 2018, MedinCell contracte un nouveau prêt de 40 millions d’euros destiné à soutenir le développement de son portefeuille. 

Le portefeuille de la société pharmaceutique MedinCell est composé de plusieurs produits injectables à action prolongée au stade préclinique et clinique. Un premier traitement utilisant la technologie de MedinCell, BEPO®, devrait arriver sur le marché américain au premier semestre 2023.

Grâce à ce nouveau prêt de la Banque européenne d’investissement, soutenue par le Plan d’investissement pour l’Europe, MedinCell va poursuivre sa mission qui est de répondre aux principaux défis de la santé grâce à des traitements innovants notamment basés sur la technologie BEPO qui peut être utilisée dans de nombreux domaines thérapeutiques tels que la schizophrénie, la contraception, le paludisme, la gestion de la douleur, etc. 

BEPO® permet de contrôler et de garantir l’administration à dose thérapeutique optimale d’un traitement pendant plusieurs jours, semaines ou mois grâce à une simple injection qui crée un dépôt entièrement biorésorbable. BEPO® est conçu pour potentiellement développer des traitements plus efficaces, améliorer l’observance des patients, rendre les traitements plus accessibles et réduire leur empreinte environnementale.

Le commissaire européen à l’économie, Paolo Gentiloni, commente : « Nous sommes déterminés à améliorer la qualité de vie des citoyens de l’UE en investissant dans l’innovation en matière de santé. Cet investissement, garanti par le Plan d’investissement pour l’Europe, en est la preuve et contribue à renforcer la position de l’Europe à la pointe de la recherche et du développement. »

Source : Mypharma-editions