L’Économie des produits de santé en 2025.

L’Économie des produits de santé en 2025.

Déremboursements, clause de sauvegarde ; comment s’annonce 2025 ?

L’annonce était inattendue. A l’occasion de l’ouverture des discussions du PLFSS pour 2025, la ministre de la Santé a indiqué, lundi 18 novembre, que les taux de remboursement des médicaments par l’Assurance-maladie allaient évoluer. A partir de 2025, ces derniers seront abaissés de 5 %, exception faite des médicaments pris en charge à 100 %, qui échapperont au coup de rabot.

Le ticket modérateur de la consultation médicale, « qui devait augmenter de 10 %, n’évoluera que de 5 % », a précisé, lundi, Geneviève Darrieussecq. L’entrée en vigueur de cette mesure, qui fera l’objet d’un arrêté ministériel, est prévue au « printemps 2025 », détaille-t-on au ministère.

Dans le même temps, Le LEEM inquiet de l’alerte émise par la direction de la Sécurité Sociale sur les risques d’un dérapage des dépenses de 1,2 Md€ et craignant d’être de nouveau ponctionnées, « les entreprises du médicament se sont mobilisées en urgence pour veiller à ce que la sincérité budgétaire et la prévisibilité des dépenses de santé soient préservées », indique le Leem dans un communiqué. 

Le 21 novembre, elles sont finalement parvenues à un accord avec le gouvernement « visant à faire de la France un territoire attractif pour les entreprises et leurs investissements industriels stratégiques en matière de santé », se félicitait Marc Ferracci, le ministre en charge de l’Industrie. 

Les parties sont donc convenues d’un plafonnement de la clause de sauvegarde à 1,6 Md€, en contrepartie de 600 M€ d’économies sur le médicament, fondées sur le bon usage et le délistage sans déremboursement, une mesure qui pourrait, à elle seule et selon les calculs du Leem, permettre de réaliser la moitié du chemin.

La proposition des sénateurs de reporter la réforme du calcul de la clause de sauvegarde a été retenue, le temps de « la remise à plat des mécanismes de financement et de régulation des dépenses de médicaments », précise le syndicat professionnel. De plus, les sénateurs ont adopté un amendement au PLFSS pour plafonner le montant de la clause de sauvegarde à 1,75 % du CA des laboratoires, contre 2 % auparavant.

Du côté du dispositif médical, dans un premier communiqué de presse le Snitem a annoncé qu’il jugeait inacceptable l’annonce soudaine du gouvernement de baisser le montant « Z » pour 2024 dans le cadre de l’examen du PLFSS pour 2025 (clause de sauvegarde). Avec cet amendement, le seuil de déclenchement de la clause de sauvegarde diminuerait de 50 millions d’euros en passant de 2,31 à 2,26 milliards d’euros. L’organisation professionnelle dénonce avec force une méthode aux conséquences impactantes pour les entreprises du dispositif médical. Cette annonce impromptue revient sur les engagements du gouvernement en modifiant sur un point majeur le PLFSS présenté le 9 octobre dernier au Snitem.

Puis à la suite du vote du Sénat, le Snitem a publié un second communiqué de presse dans lequel il annonce avoir pris connaissance des amendements adoptés au Sénat baissant les montants « Z » pour 2024 et 2025 avec des rendements attendus par le Gouvernement de respectivement 50 M€ et 150 M€. Si le Snitem ne connait toujours pas les éléments chiffrés permettant de qualifier avec précision l’origine de ce «dérapage» des dépenses annoncé à hauteur de 1,2 Mds€, les parlementaires ne semblent pas davantage informés au regard de l’absence de données précises produites lors des débats ou dans les exposés des motifs des amendements adoptés au Sénat. Le Snitem alerte les parlementaires sur les conséquences désastreuses de ces décisions et l’absence de données chiffrées. Il les conjure de rejeter ces baisses inadmissibles du « Z » en commission mixte paritaire.

Sources : LEEM, Le Monde, Actu Labo, SNITEM

Le « bonnet de bain » antidépresseur !

Le « bonnet de bain » antidépresseur !

Un dispositif médical ressemblant à un bonnet de bain permet de stimuler le cerveau et de traiter la régulation de l’humeur. L’étude est parue dans Nature.

Ce sont les chercheurs de l’université Ludwig Maximilian de Munich qui ont piloté un essai clinique, coordonné par le King’s College de Londres, utilisant ce dispositif médical innovant.

Cet essai clinique à distance a impliqué plus de 150 personnes. Il a montré qu’un traitement expérimental contre la dépression — qui utilise un dispositif semblable à un bonnet de bain pour stimuler doucement le cerveau — peut être efficace lorsqu’il est effectué à domicile. 

Cette thérapie non invasive, appelée stimulation transcrânienne à courant continu (tDCS), est conçue pour stimuler les zones du cerveau liées à la régulation de l’humeur et délivre un courant électrique faible et indolore via des électrodes placées sur le cuir chevelu. Elle pourrait changer la donne pour plus d’un tiers des personnes souffrant de dépression qui ne répondent pas aux traitements standards tels que les antidépresseurs ou la psychothérapie.

L’essai a révélé qu’après dix semaines de traitement régulier, les participants ayant reçu la tDCS ont montré une réduction plus importante des symptômes dépressifs que ceux du groupe témoin. Cette étude se distingue par sa longue durée et sa conception à distance, à domicile, qui n’a pas obligé les participants à se rendre quotidiennement dans une clinique spécialisée. 

 « La tDCS implique un faible courant qui permet aux cellules cérébrales de se décharger ou de s’activer plus facilement », explique Cynthia Fu, co-auteure de l’étude et neuroscientifique clinicienne au King’s College de Londres.

Les participants du groupe témoin portaient un casque factice, qui ne délivrait qu’une brève impulsion de courant au début de chaque séance, imitant la sensation d’une véritable tDCS sans fournir la même stimulation.

Près de 45 % des participants avec le dispositif tDCS actif ont connu une réduction ou une guérison de leurs symptômes, contre près de 22 % de ceux avec le dispositif factice. Les casques ont été utilisés en complément d’autres traitements classiques.

Source : Nature

L’Économie des produits de santé en 2025.

Le recentrage de Johnson & Johnson.

J & J annonce un plan de recentrage, sur le plan identitaire et de marque, sur deux activités : les médicaments innovants et les Medtech.

Johnson & Johnson vient d’annoncer le changement de son identité de marque en France, dans la continuité de son recentrage stratégique autour de ses deux activités principales : les médicaments innovants, historiquement portés par le laboratoire pharmaceutique Janssen et les dispositifs médicaux à la pointe de la technologie, développés et commercialisés par Johnson & Johnson MedTech.

La division pharmaceutique du groupe, connue sous le nom de Janssen, est rebaptisée Johnson & Johnson Innovative Medicine (J&J IM). Le secteur des dispositifs médicaux rassemble toutes ses marques emblématiques sous le nom de Johnson & Johnson MedTech (J&J MedTech).

Cette annonce marque une nouvelle étape pour Johnson & Johnson en France, qui réunit son expertise en médecine innovante et en technologies médicales pour prévenir et traiter des maladies complexes, avec des solutions plus intelligentes, moins invasives et mieux adaptées aux besoins de chacun.

Cette évolution s’accompagne d’un nouveau siège social situé 167 Quai de Stalingrad à Issy-Les-Moulineaux (92) à compter du 25 novembre 2024 qui regroupe les deux entités de l’entreprise.

Johnson & Johnson développe désormais une approche intégrée qui maximise les points de convergence entre ses deux activités principales autour de :

  •  Une R&D concentrée sur les besoins des patients et des systèmes de santé : J&J IM se concentre sur les traitements les plus innovants, tandis que J&J MedTech développe des technologies et solutions innovantes pour rendre les interventions chirurgicales plus intelligentes, moins invasives et plus personnalisées.
  • Les deux entreprises ont également pris ensemble le virage de l’Intelligence Artificielle (IA) et investissent dans les technologies et les médicaments de demain.
  • Une stratégie RSE guidée par les mêmes valeurs : l’entreprise maintient ses engagements en matière de diversité, d’inclusion, d’environnement et d’objectif zéro carbone pour créer un impact positif sur les patients et la planète. Depuis des années, les deux entités, inspirées par le même Credo, se mobilisent pour des causes servant le bien commun : par exemple, Johnson & Johnson Innovative Medicine s’implique dans l’association Donner des Elles à la santé, engagée en faveur de l’égalité des femmes et des hommes dans la santé et luttant contre les discriminations de genre ou les violences sexistes et sexuelles à l’hôpital. J&J MedTech quant à lui, soutient depuis plus de 30 ans l’association Opération Smile qui permet à des milliers d’enfants atteints de malformations faciales (fente labio-palatine) et issus de pays défavorisés à travers le monde, de bénéficier gratuitement d’une intervention chirurgicale pour leur redonner le sourire.

En combinant l’expertise pharmaceutique et les technologies médicales, Johnson & Johnson transforme les soins de santé en apportant des solutions à la fois innovantes et globales.

« Cette marque et cette identité visuelle actualisées, recentrées autour de nos deux métiers de santé, nous permettront de répondre plus efficacement aux besoins des patients et des professionnels de santé, en capitalisant sur les capacités du groupe en technologies médicales et traitements innovants » explique Delphine Aguiléra-Caron, Présidente de Johnson & Johnson Innovative Medicine France.

« Johnson & Johnson réaffirme ainsi sa vision d’une approche de la santé accessible à tous, développée pour et avec les patients, qui se réinvente perpétuellement pour accélérer les progrès médicaux », ajoute François Gaudemet, Président de Johnson & Johnson MedTech France.

Source : Communiqué J & J

Le modèle d’IA en développement : bénéfices et challenges !

Le modèle d’IA en développement : bénéfices et challenges !

Les modèles prédictifs d’IA sont de plus en plus utilisés par les grands laboratoires pharmaceutiques. Quels sont les bénéfices et les challenges à relever ?

L’intelligence artificielle permet de développer un modèle causal, c’est-à-dire permet de connaître très tôt les raisons du succès ou de l’échec d’un médicament.

C’est dans ce but que, dans l’industrie pharmaceutique, les outils d’AI sont utilisés pour concevoir et choisir le meilleur « design » d’essai clinique. 

Il y a plusieurs bénéfices à utiliser un modèle causal d’AI dans le développement clinique.

Réduction du risque d’échec.

Le modèle permet d’identifier des drogues qui sont davantage susceptibles de rencontrer le succès lors de l’essai clinique, ce qui réduit le risque d’échec, fait gagner du temps et de l’argent.

Accélération du développement

En identifiant très tôt dans le process les molécules prometteuses, le modèle réduit considérablement la durée de développement.

Amélioration de la conception des études.

Le modèle améliore le design de l’étude en choisissant le format des essais qui donneront les meilleurs résultats.

Réduction des coûts

En réduisant le nombre d’essais infructueux, le modèle IA peut améliorer le ratio Coût /efficacité du développement clinique.

Ce modèle fait face à quelques challenges : taille des données à entrer dans le modèle (big data) ; qualité de ces données ; nécessité que le modèle soit approuvé sur le plan réglementaire, car les agences sont peu habituées à de tels modèles.

Source : outsourcing pharma 

Les tendances d’avenir du conditionnement pharmaceutique

Les tendances d’avenir du conditionnement pharmaceutique

À l’échelle mondiale, la taille du marché du conditionnement pharmaceutique était évaluée à 139,37 milliards de dollars en 2023 et devrait croître à un taux de croissance annuel composé de 9,7 % de 2024 à 2030. Quelles sont les futures tendances ?

Les trois plus grandes tendances qui émergent pour le conditionnement sont la durabilité, le conditionnement intelligent pour améliorer l’observance des patients et de nouvelles façons de renforcer la sécurité.

La durabilité reste une préoccupation majeure dans le secteur pharmaceutique. Cela se traduit par des mesures telles que l’allègement, le développement d’emballages fabriqués à partir de matériaux compostables et/ou l’utilisation de matériaux recyclés post-consommation (PCR). La demande des consommateurs et les pressions réglementaires renforcent la tendance vers des solutions respectueuses de l’environnement. Les matériaux biodégradables et recyclables sont de plus en plus répandus, les entreprises optant de plus en plus pour des conditionnements fabriqués à partir de plastiques d’origine végétale et de matériaux recyclés. Cette tendance vers des conditionnements durables devrait s’accélérer considérablement dans les années à venir.

Une autre tendance croissante est celle des technologies de conditionnements intelligents conçus pour accroître l’engagement des patients et l’adhésion aux schémas thérapeutiques, qui sont des facteurs cruciaux pour les résultats du traitement. Les blisters et les flacons intelligents équipés de capteurs intégrés peuvent désormais suivre le dosage et fournir des rappels via des applications pour smartphone. De plus, ces solutions peuvent relayer les données d’adhésion aux professionnels de soins de santé (médecins, pharmaciens,…), ce qui permet d’ajuster le plan de traitement en temps réel. L’idée des technologies qui améliorent la sécurité, la traçabilité et l’adhésion des patients s’appuie sur le conditionnement intelligent. L’intégration d’appareils IoT (Internet des objets) dans les conditionnements peut offrir une nouvelle façon d’interagir avec les patients et de recueillir des données précieuses. Elle offre également une surveillance en temps réel de la température, de l’humidité et d’autres paramètres critiques, garantissant l’intégrité des produits pharmaceutiques pendant le stockage et le transport.

Avec la complexité croissante des médicaments et la nécessité de garantir l’intégrité absolue du produit, les caractéristiques de sécurité renforcée dans les conditionnements sont plus cruciales que jamais.

Les conditionnements inviolables et à l’épreuve des enfants deviennent la norme, et non plus seulement une exigence réglementaire. Des innovations telles que les images holographiques et les encres à couleur changeante sont utilisées pour lutter contre la contrefaçon, une préoccupation majeure dans l’industrie pharmaceutique. Il existe également l’utilisation de l’IoT pour suivre la température et l’humidité des produits sensibles pendant le transport afin de maintenir l’intégrité du produit. Ces caractéristiques facilitent la vérification de l’authenticité des produits et garantissent aux consommateurs des médicaments sûrs et efficaces.

Source : Healthcare packaging