Chaque semaine des acquisitions par des Big Pharma !

Chaque semaine des acquisitions par des Big Pharma !

Cette semaine encore nous apprenons des acquisitions réalisées par 4 big pharma : MSD, GSK, J &J, NOVARTIS.

MSD (USA) / HARPOON THERAPEUTICS (USA)

MSD va acquerrir Harpoon pour une valeur nette totale de 680 millions de dollars.

Harpoon a développé un portefeuille de nouveaux activateurs de lymphocytes T qui utilisent la plateforme exclusive Tri-Specific T Cell Activating Construct (TriTAC®), une technologie protéique conçue pour diriger les propres cellules immunitaires d’un patient pour tuer les cellules tumorales, et la plateforme ProTriTAC™. , appliquant un concept de promédicament à sa plateforme TriTAC® pour créer un engageur thérapeutique de lymphocytes T conçu pour rester inactif jusqu’à ce qu’il atteigne la tumeur.

GSK (UK) / AIOLOS BIO (USA)

GSK a annoncé avoir conclu un accord définitif en vue de l’acquisition d’Aiolos Bio. Fondée, l’année dernière, et basée à San Diego, cette biotech développe des composés positionnés sur le traitement des maladies respiratoires inflammatoires, telles que l’asthme. En vertu des termes de l’entente, GSK va débourser un paiement initial d’un milliard de dollars (910 M€) et des paiements d’étapes de 400 M$, en fonction du franchissement de certaines étapes réglementaires. Ce rachat va permettre à GSK de s’offrir l’AIO-001 d’Aiolos, un anticorps monoclonal potentiellement best-in-class, actuellement en phase II pour le traitement des patients adultes souffrant d’asthme. Il pourrait également être évalué sur d’autres indications, comme la rhinosinusite chronique avec polypes nasaux.

J &J (USA) / AMBRX (USA)

Johnson & Johnson va faire l’acquisition d’Ambrx Biopharma, un spécialiste des anticorps conjugués, pour un montant de l’ordre de deux milliards de dollars en numéraire. J&J explique avoir l’intention de collaborer avec Ambrx avec l’objectif d’accélérer l’étude clinique de phase 1/2 consacrée à ARX517, son principal candidat, dans le traitement du cancer avancé de la prostate. Le portefeuille d’Ambrx Biopharma est également composé de l’ARX788 dans le cancer du sein métastatique dit ‘HER2 positif’ et de l’ARX305 dans le carcinome rénal.

NOVARTIS (Suisse) / CALYPSO (Pays-Bas)

Calypso Biotech BV, leader dans le développement de thérapies ciblées sur l’interleukine 15 (IL-15), a annoncé qu’elle avait conclu un accord en vue de son acquisition par Novartis AG. Les actionnaires de Calypso recevront un paiement initial de 250 millions de dollars à la clôture de la transaction et pourront bénéficier d’étapes de développement pouvant aller jusqu’à 175 millions de dollars en fonction de la réalisation de certaines étapes prédéterminées.

Calypso, une spin-out de Merck, se concentre sur la recherche et le développement d’anticorps monoclonaux pour une série d’indications auto-immunes, avec une expertise dans la biologie de l’IL-15. L’IL-15 est un axe immunitaire large et inexploité qui contrôle la fonction de barrière et les cascades immunitaires en aval dans de nombreuses maladies auto-immunes chroniques. Le principal produit candidat de Calypso, CALY-002, est un anticorps thérapeutique potentiel, le meilleur de sa catégorie, qui se lie à l’interleukine 15 et la neutralise.

Sources : Communiqués d’entreprises

Les 5 découvertes majeures de l’INSERM en 2023

Les 5 découvertes majeures de l’INSERM en 2023

Cinq avancées scientifiques ont marqué 2023 et témoignent de la recherche thérapeutique au sein de l’INSERM et au bénéfice des patients.

1) Maladie de Parkinson

Une neuroprothèse permet à un patient atteint de la maladie de Parkinson de retrouver une marche fluide 

Des troubles de la marche invalidants surviennent chez environ 90 % des personnes qui présentent un stade avancé de la maladie de Parkinson. En 2023, une équipe de recherche franco-suisse a ainsi conçu et testé une « neuroprothèse » destinée à corriger les troubles de la marche associés à la maladie de Parkinson. Dans une étude publiée dans Nature Medicine, les scientifiques de l’Inserm et du CHUV (Lausanne) détaillent le processus de développement de la neuroprothèse utilisée pour traiter un premier patient atteint de la maladie de Parkinson. Ils décrivent comment, grâce à ce dispositif, celui-ci est parvenu à retrouver une marche fluide, confiante et sans chute. 

2) Maladie cardiaque

Une thérapie par ultrasons non invasive efficace dans le traitement des maladies des valves cardiaques. 

Une équipe issue des laboratoires académiques français de l’Inserm a récemment développé et testé une nouvelle approche appelée « thérapie par ultrasons non invasive ». Cette technologie appelé Valvosoft®  permet de réparer la valve aortique grâce à l’action précise et mécanique d’ultrasons focalisés de haute énergie délivrés par un dispositif appliqué sur le thorax du patient, dans le but d’assouplir la valve et d’améliorer ainsi son ouverture. L’étude, publiée dans The Lancet en 2023, rapporte l’efficacité d’un essai clinique réalisé sur un échantillon de 40 patients, avec une amélioration significative de leur fonction cardiaque, ainsi qu’une amélioration de leur qualité de vie. 

3) Vaccin intranasal contre la coqueluche

En 2023, une équipe de recherche internationale a montré, dans un essai clinique de phase 2, l’efficacité et la sûreté chez l’adulte d’un nouveau vaccin nasal contre la coqueluche. Ces résultats suggèrent que ce nouveau vaccin, capable d’empêcher la colonisation bactérienne des voies respiratoires, constituerait un atout pertinent pour briser les chaînes de transmission épidémiques de la maladie. Les 300 participants à cette étude étant tous des adultes, une étude a ensuite été lancée, et est en cours, pour évaluer plus spécifiquement l’efficacité et l’innocuité de ce vaccin chez les enfants en âge d’aller à l’école, lieu critique de transmission de la maladie.

4) Asthme allergique

Développement d’un vaccin efficace contre l’asthme allergique

Dans le cas d’asthme allergique sévère, le traitement aux corticoïdes inhalés ne suffit pas toujours. Il faut alors avoir recours à des traitements par anticorps monoclonaux thérapeutiques ciblant justement les IgE ou les voies IL-4 et IL-13. Or ces médicaments sont très onéreux et contraignent les patients à effectuer des injections pendant des années, voire tout au long de leur vie. Une équipe de recherche a donc développé un vaccin qui induit la production d’anticorps qui s’attaquent justement aux cytokines IL-4 et IL-13, et confère une protection durable dans des modèles d’asthme allergique. Les résultats, publiés dans la revue Allergy, ouvrent la voie à l’organisation d’un essai clinique.

5) Traitement de l’addiction au cannabis

La France compte l’un des plus hauts niveaux de consommation de cannabis au monde : près de 40 % des jeunes de 17 ans indiquent par exemple une consommation au cours de l’année écoulée. Le THC, abréviation de « tétrahydrocannabinol », est le composé qui entraîne la majorité des effets psychoactifs du cannabis, tels que l’euphorie et l’altération de la perception.

En 2023, une équipe de chercheurs et chercheuses de l’Inserm a publié les résultats d’un essai clinique de phase 2 dans la revue Nature Medicine. Ceux-ci révèlent l’efficacité d’un traitement de l’addiction au cannabis, qui a été testé sur 26 participants. Baptisé AEF0117, ce médicament inhibe le récepteur CB1 situé sur les neurones, où se fixe la molécule THC du cannabis.

Résultats : non seulement AEF0117 a atténué les effets liés à l’addiction, mais il a aussi réduit chez les participants l’envie de consommer. Ceci, sans induire un sevrage ou des effets indésirables notables. Il reste maintenant à déterminer la dose la plus efficace du médicament puis à confirmer ses bénéfices, dans le cadre d’un essai sur un éventail plus large de participants.

Source : La Gazette Labo

Les 5 découvertes majeures de l’INSERM en 2023

l’Intelligence artificielle de GOOGLE va identifier les futurs blockbusters.

La filiale d’intelligence artificielle de GOOGLE a signé un accord avec deux big pharma, LILLY et NOVARTIS, afin de détecter des molécules médicamenteuses.

Isomorphic Labs est la filiale d’Alphabet (la maison mère de Google). Elle a officialisé des accords stratégiques avec NOVARTIS et LILLY. 

La société basée à Londres est un spin-off de DeepMind, le laboratoire britannique en intelligence artificielle de GOOGLE. Son crédo est d’utiliser l’IA pour détecter plus rapidement et plus efficacement des molécules qui seront capables, quelques années plus tard, de soigner des maladies.

Isomorphic, qui fonctionne de manière autonome, est dirigée par Demis Hassabis, le fondateur de DeepMind, qui supervise désormais tous les efforts d’Alphabet dans l’IA. La société utilise la technologie Alphafold qui permet de prédire la structure moléculaire des protéines du corps humain. En octobre dernier, Isomorphic avait présenté, en collaboration avec DeepMind, une nouvelle version d’AlphaFold. Celle-ci “affiche une précision nettement améliorée et élargit la couverture au-delà des protéines pour inclure d’autres molécules biologiques, y compris les ligands”, assurait-elle.

L’an passé, des chercheurs ont rapporté qu’Alpha Fold avait permis de concevoir un inhibiteur potentiel de CDK20 (cyclin-dependent kinase) pour traiter le carcinome hépatocellulaire.

LILLY : 

Isomorphic va d’abord recevoir 45 millions de dollars de la part d’Eli Lilly pour travailler sur plusieurs cibles médicamenteuses. La start-up pourra recevoir jusqu’à 1,7 milliard supplémentaire selon les résultats obtenus. Elle touchera ensuite de potentielles royalties sur la vente des médicaments développés grâce à ses recherches.

NOVARTIS

L’accord avec Novartis est similaire. Celui-ci prévoit un versement initial de 37,5 millions de dollars pour trois cibles médicamenteuses. Et des paiements additionnels pouvant aller jusqu’à 1,2 milliard (sans compter d’éventuelles royalties).

Source : Usine Digitale, Actu Labo et communiqué d’entreprises

EMA : Product Lifecycle Management 

EMA : Product Lifecycle Management 

L’EMA a mis en ligne la présentation, la vidéo ainsi que le Q&A rédigé à l’issue du webinaire relatif au projet PLM à partir des questions posées. 

Le 30 Novembre 2023, l’EMA organisait un webinaire détaillé présentant les différents projets afférents au projet PLM (Product Lifecycle Management). 

La gestion du cycle de vie des produits est l’un des trois flux de valeur couvrant le cycle de vie des produits mis en œuvre par l’Agence dans le cadre de sa transformation agile. Le PLM vise à transformer numériquement et à optimiser la gestion des procédures réglementaires ainsi que la soumission et la réutilisation des données tout au long du cycle de vie du produit. 

Ce webinaire vise à illustrer les interconnexions entre les différents produits numériques fournis : 

Solutions pour les médicaments à usage humain et vétérinaire :

  • Formulaire de demande électronique (eAF) ;
  • Gestion des procédures réglementaires (RPM).

Solutions pour les médicaments à usage humain :

  •  Mise en œuvre de l’eCTD v4.0 ;
  • Groupes d’experts pour les dispositifs médicaux (EXPAMED).
  • Informations électroniques sur les produits (ePI).
  •  Service de gestion des produits (PMS) ;
  • Interface utilisateur pour la gestion des données relatives aux produits (UI) ;

Solutions pour les médicaments vétérinaires :

  • Base de données des produits de l’Union vétérinaire (UPD).

A l’issue du webinaire, ont été mis en ligne :

Source : EMA 

Informations relatives aux dispositifs médicaux

Informations relatives aux dispositifs médicaux

Parmi les informations, la mise à jour du Q&A de l’EMA médicament/DM, la mise en ligne d’un tableau de bord de suivi de l’étude sur la disponibilité des DM, une nouvelle organisation de Swissmedic…

L’EMA a publié une mise à jour du document Q&A relatif aux produits combinés, médicaments/DM ou DMDIV. La révision rev.3 concerne une mise à jour de la question 2.10 concernant les MRP/RUP soumise le ou après le 21 Mai 2021. 

Une mise à jour plus complète des questions-réponses est en cours et sera publiée dans un avenir proche.

Dans le cadre de l’étude sur le suivi de la disponibilité des dispositifs médicaux sur le marché de l’UE (voir notre article du 06/12), la Commission européenne a mis en ligne un tableau de bord présentant une vue d’ensemble des données recueillies auprès des différentes parties prenantes. En outre, des données comparables provenant d’enquêtes antérieures sur les organismes notifiés menées par la Commission européenne ont été intégrées dans le tableau de bord.

La Commission européenne a par ailleurs publié : 

  • La révision 1 du MDCG 2021-27 relatif aux articles 13 et 14 des règlements 2017/745 et 2017/746 (exigences liées aux importateurs et distributeurs).
  • Le guide MDCG 2023-7 relatif aux dérogations à l’obligation d’effectuer des investigations cliniques conformément à l’article 61(4)-(6) du RDM et sur les “niveaux d’accès suffisants” aux données nécessaires pour justifier les allégations d’équivalence. 
  • Une version actualisée de l’information sur les demandes de désignation en tant qu’organisme notifié. 

Un 43ème organisme a été notifié au titre du règlement (UE) 2017/745 relatif aux dispositifs médicaux (RDM) le 21 décembre 2023. Il s’agit d’un 2ème organisme notifié tchèque (INSTITUT PRO TESTOVÁNI A CERTIFIKACI, a. s. (INSTITUTE FOR TESTING AND CERTIFICATION) merged with ex-NB 1390). 

Team NB a approuvé un nouveau position paper sur la “durée de vie des dispositifs médicaux”. Étant donné qu’il n’existe pas de définition spécifique de la durée de vie des dispositifs dans le texte réglementaire, le document de synthèse vise à promouvoir la cohérence de l’approche, à fournir une vue d’ensemble des orientations et des normes existantes, à identifier les attentes et à illustrer la question pour différents types de dispositifs.

Swissmedic a commencé l’année 2024 avec une réorganisation qui clarifie les responsabilités en matière de dispositifs médicaux et de surveillance du marché en créant un secteur de surveillance des dispositifs médicaux distinct de celui des médicaux. Par ailleurs, Swissmedic a mis en place le numéro d’enregistrement unique suisse (CHRN) qui est un numéro que Swissmedic attribue sur demande aux fabricants, mandataires et importateurs suisses ou liechtensteinois. En effet, jusqu’à la mise à jour de l’accord de reconnaissance mutuelle, Swissmedic n’est pas en mesure d’attribuer un numéro d’enregistrement unique européen via EUDAMED pour les opérateurs économiques domiciliés en Suisse. Pour atténuer les conséquences de cette perte d’information et continuer à assurer la surveillance du marché en Suisse, il est donc nécessaire que les fabricants, les mandataires et les importateurs domiciliés en Suisse ou au Liechtenstein s’enregistrent une seule fois auprès de Swissmedic. 

Source : EMA, Commission européenne, Team-NB, Swissmedic