Une « pépite biotech » vend un site industriel à un façonnier.

Une « pépite biotech » vend un site industriel à un façonnier.

Erytech Pharma, société biopharmaceutique de stade clinique qui développe des thérapies innovantes en encapsulant des médicaments dans les globules rouges, a annoncé la vente de son site de production américain à Catalent.

Catalent acquiert l’usine de production de thérapies cellulaires d’échelle commerciale d’Erytech à Princeton, New Jersey, aux États-Unis pour un montant total de 44,5 millions de dollars. Catalent propose de reprendre le personnel actuel du site d’Erytech, environ 40 personnes.

Les parties concluront également un accord d’approvisionnement à long terme, en vertu duquel Catalent fabriquera le produit candidat principal d’Erytech, eryaspase (GRASPA®), pour un approvisionnement clinique et commercial aux États-Unis.

Catalent mettra également à disposition son expertise en matière de fabrication de produits thérapeutiques innovants à un stade de développement avancé et à des fins commerciales, notamment en matière de caractérisation des produits, de production commerciale, d’inspections et d’approbations réglementaires.

Le site d’Erytech à Princeton est une unité de fabrication de pointe d’environ 3000 m², conçue pour pouvoir répondre à des besoins et capacités de production de thérapies cellulaires variés. Catalent a pour projet d’agrandir le site de Princeton et de s’appuyer sur le personnel qualifié d’Erytech pour fabriquer un portefeuille étendu de produits de thérapies cellulaires. Erytech conserve son site de fabrication français à Lyon, ainsi que son savoir-faire et ses compétences en process de production pour poursuivre l’innovation dans la fabrication de thérapies cellulaires.

« Catalent est un excellent partenaire pour la fabrication de nos produits innovants dérivés de globules rouges, et nous sommes persuadés que ce partenariat stratégique répondra à nos besoins de fabrication à long terme aux États-Unis » déclare Gil Beyen, directeur général d’Erytech.

Source : Agences de presse et Catalent

Une « pépite biotech » vend un site industriel à un façonnier.

Benchmarking de production : SANOFI et la formule 1 avec Mc LAREN.

Sanofi a annoncé avoir noué un partenariat avec McLaren Racing pour accélérer l’efficience comme la performance de son outil de production.

Suite au succès d’un projet pilote mené en 2021 avec McLaren Racing, les deux entreprises ont décidé d’étendre leur collaboration à plusieurs sites, dans sept pays, couvrant plus de 100 lignes de production et toutes les technologies. Les enseignements tirés de ce partenariat permettront d’approfondir les connaissances et d’élaborer les meilleures pratiques de production, qui seront ensuite déployées sur l’ensemble du réseau industriel de Sanofi.

Paul Hudson, Directeur Général : « Nous souhaitons exploiter nos lignes de production avec la rapidité, la précision et l’efficacité qui font la marque des équipes de formule 1. »
Les spécialistes de McLaren Racing collaboreront avec les équipes des Affaires Industrielles de Sanofi pour poursuivre l’optimisation des opérations de production et permettre à l’ensemble du réseau industriel de mieux assurer la fabrication des produits du vaste portefeuille de l’entreprise et de rendre possible l’exécution du portefeuille de R&D, avec 25 nouveaux lancements attendus au cours des cinq prochaines années pour répondre aux besoins des patients partout dans le monde.

S’appuyant sur une méthode unique fondée sur les données, McLaren Racing mettra son expertise et ses compétences digitales et analytiques au service du renforcement de la performance de Sanofi et l’aidera à mieux anticiper les risques et résoudre les problèmes avant qu’ils n’arrivent.

L’expérience de la Formule 1 de McLaren sera notamment mise à profit dans les modèles de simulation des changements de lignes et opérations de production, à l’image de l’expertise et des capacités d’analyse avancée des données que McLaren applique aux célèbres pit-stops (arrêts au stand) des courses de Formule 1.

Ce partenariat sera aussi l’occasion de développer une culture inspirée des courses de Formule 1, faite d’esprit de compétition et de vitesse, pour accélérer les améliorations, les apprentissages et les échanges de meilleures pratiques

Source : Sanofi

Comment va se réorganiser NOVARTIS avec ses réductions d’emplois ?

Comment va se réorganiser NOVARTIS avec ses réductions d’emplois ?

En nommant un nouveau directeur de la stratégie et de la croissance, NOVARTIS va se réorganiser afin d’être plus efficace. Mais des licenciements sont prévus. 

Novartis a nommé mardi Ronny Gal, analyste de longue date du cabinet de conseil américain Bernstein, au poste de directeur de la stratégie et de la croissance, la dernière étape d’un remaniement organisationnel annoncé début avril par la société pharmaceutique suisse. Son rôle impliquera des responsabilités de négociation et de gestion de portefeuille.

REDUCTION D’EFFECTIFS

Alors que Novartis n’a pas encore finalisé les licenciements qui accompagneront sa restructuration. Narasimhan a déclaré lors d’une conférence téléphonique que les postes concernés seront “dans les milliers à un chiffre”. Le fabricant de médicaments employait plus de 104 000 personnes fin 2021.

La société a annoncé son intention de fusionner plusieurs unités commerciales. Par exemple, ses divisions pharmaceutiques et d’oncologie sont regroupées dans une unité « médicaments innovants » chargée de trouver et de développer des médicaments délivrés sur ordonnance. Les opérations techniques et sa division « technologie client » deviennent également une seule unité.

Des milliers d’employés de base seront touchés, bien que Novartis n’ait pas précisé quels rôles seraient touchés ni combien. Dans une interview télévisée avec Bloomberg mardi, Narasimhan a fourni quelques détails supplémentaires, notant que les licenciements se produiront dans les opérations mondiales de Novartis et affecteront principalement les postes généraux, administratifs ainsi que “en contact avec la clientèle”. Environ 4 700 employés à temps plein de Novartis travaillaient dans des fonctions générales et administratives à la fin de 2021.

La série de mouvements devrait permettre au fabricant de médicaments d’économiser au moins 1 milliard de dollars par an et d’augmenter ses marges.

“L’objectif est de rendre l’entreprise plus agile, plus efficace et de générer une croissance plus rapide”, a déclaré Narasimhan à Bloomberg. La société vise des acquisitions ne dépassant pas 2 milliards de dollars.

Source : Biopharmadive

Comment va se réorganiser NOVARTIS avec ses réductions d’emplois ?

SEPTODONT accélère sa croissance.

SEPTODONT a annoncé fin avril avoir finalisé l’acquisition du portefeuille dentaire de Sanofi, franchissant ainsi une nouvelle étape dans son parcours de croissance.

Septodont, entreprise familiale française, est un des leaders mondiaux de l’anesthésie dentaire et premier fabricant de produits pharmaceutiques dentaires et de dispositifs médicaux.

Le groupe a annoncé le 26 avril avoir finalisé l’acquisition du portefeuille dentaire de Sanofi, franchissant ainsi une nouvelle étape dans son parcours de croissance.

Ce portefeuille comprend les marques Ultracain® (solution injectable pour des anesthésies locales), Rodogyl® et Birodogyl® (traitements pour les infections buccales et dentaires aiguës, chroniques ou récurrentes), et Dontisolon® (pâte dentaire anti-inflammatoire, décongestionnante et analgésique) ainsi que les dispositifs médicaux qui leurs sont liés, principalement commercialisés en Europe.

« Nous sommes ravis de cette acquisition stratégique. Ces quatre marques sont d’excellents compléments au portefeuille dentaire existant de Septodont et nous permettent de renforcer la proposition de valeur que nous apportons à nos clients grâce à un éventail plus large de produits et de solutions. Ils couvrent non seulement des indications complémentaires en dentisterie, telles que l’anesthésie, l’anti-infectieux et l’anti-inflammatoire. Cette acquisition nous permet également de développer de manière significative l’activité de Septodont en Europe, notamment en Allemagne, ainsi que sur plusieurs autres marchés clés en Asie et en Afrique du Nord. » déclare Olivier Schiller, Président du groupe Septodont.

Septodont poursuit ainsi sa stratégie de développement tout en confirmant son leadership mondial en matière de gestion de la douleur dentaire. Cela passe également par le développement, la fabrication et la distribution d’un vaste éventail de produits destinés aux professionnels de la médecine dentaire.

Avec cette acquisition, Septodont contribuera également au développement économique local en investissant d’ici 2024 dans une usine de fabrication à la pointe de la technologie sur son site de Saint-Maur-des-Fossés, ce qui contribuera à la création d’une soixantaine d’emplois.

Source : Communiqué SEPTODONT

Conséquences d’une infection sévère sur les troubles de l’humeur à long-terme

Conséquences d’une infection sévère sur les troubles de l’humeur à long-terme

Une piste prometteuse pour prévenir l’atteinte psychique conséquente à une infection transitoire est en cours d’étude.

Le nerf vague détecte, grâce à des récepteurs identifiés, une inflammation digestive ou pulmonaire. Des structures et des réseaux cérébraux spécifiques perçoivent et intègrent ces messages humoraux et neuraux afin d’orchestrer une réponse régulatrice à la fois neuroendocrinienne, neurovégétative et comportementale.

L’activation neuroendocrinienne se caractérise par une libération de cortisol, principale hormone de stress. Les modifications comportementales affectent l’humeur, l’attention, le sommeil, et l’appétit. Cette réponse a pour finalité de contrôler l’inflammation afin de préserver l’intégrité du milieu intérieur. Elle peut toutefois dans certaines circonstances être inadaptée et produire des désordres immunologiques et/ou psychiques.

Une infection sévère, dénommée également sepsis, est la condition la plus fréquente capable de déclencher cette stratégie de défense contre le stress inflammatoire. Fait aggravant, le sepsis est également associé à des troubles chroniques psychologiques, tels qu’une anxiété, une dépression et un syndrome de stress post-traumatique. Ils augmentent significativement le risque suicidaire et impactent durablement la vie personnelle, sociale et professionnelle des patients.

«Aucun traitement préventif n’a été ce jour démontré efficace, sans doute en raison d’une compréhension insuffisante de leur physiopathologie, notamment des réseaux neuronaux impliqués dans leur genèse », indique le Pr Sharshar, Chef du pôle Neuro Sainte-Anne.

Dans une étude expérimentale publiée dans la revue Brain, des chercheurs de l’Institut Pasteur, du CNRS et des cliniciens du GHU Paris Psychiatrie & Neurosciences ont identifié un circuit neuronal dédié qui, suite à une infection, induit un comportement anxieux quinze jours après la guérison.

« Cette découverte permet d’envisager de nouvelles stratégies thérapeutiques en cas de sepsis puisque nous avons observé que l’administration d’un agent capable de prévenir l’hyperactivation de ce circuit réduisait les risques de développer des troubles de l’anxiété » explique le Pr Lledo, chercheur CNRS, responsable de l’Unité “Perception et mémoire” à l’Institut Pasteur.

Cette étude a pour mérite d’avoir identifié à la fois un circuit dédié aux troubles anxieux post-sepsis et un potentiel traitement pharmacologique. Ce dernier sera prochainement testé à l’occasion d’un essai thérapeutique multicentrique randomisé. En révélant le lien qui relie la neuro-inflammation aux troubles psychiatriques, ce travail entre en écho avec le contexte actuel de pandémie COVID-19 et de COVID-long.

Source : Institut Pasteur