SANOFI et sa position sur les vaccins anti-grippe

SANOFI et sa position sur les vaccins anti-grippe

Sanofi a annoncé fin septembre être visé par une enquête de la Commission européenne, celle-ci précisant qu’un éventuel abus de position dominante dans le domaine des vaccins était examiné.

C’est une annonce faite par une déclaration auprès de l’AFP.

« Sanofi confirme que des représentants de la Commission européenne se sont rendus aux sièges de Sanofi en France et en Allemagne le 29 septembre 2025 dans le cadre d’une enquête sur son comportement dans le secteur des vaccins contre la grippe saisonnière ».

Dans le même temps, la Commission européenne avait déclaré qu’elle avait mené des perquisitions chez un groupe pharmaceutique, mais sans préciser son identité. Ces investigations portent sur une éventuelle violation de la politique de concurrence de l’Union européenne « qui interdit d’exploiter de manière abusive sa position dominante sur les marchés », avait souligné la Commission dans un bref communiqué. Les enquêteurs ont été rejoints par les autorités de concurrence locales, précise le texte.

Ces perquisitions ne signifient pas que l’entreprise en question est coupable de comportement anticoncurrentiel, ajoute la Commission. Sanofi, de son côté, s’est dit « assuré d’avoir respecté les règles et réglementations concernées ». Le groupe a prévenu qu’il ne ferait pas plus de commentaires à ce stade.

Les vaccins antigrippaux constituent une activité majeure pour Sanofi qui en développe plusieurs. Ils sont largement administrés dans le cadre de campagnes annuelles de vaccination comme celle qui commencera en France le 14 octobre.

Parmi ses concurrents figurent notamment l’américain Viatris ou l’australien CSL Seqirus.

Sources : Communiqués de presse AFP, Articles Le Monde, Le Figaro, les Echos.

Lenacapavir dans les pays à revenu faible et intermédiaire

Lenacapavir dans les pays à revenu faible et intermédiaire

La Fondation Bill & Melinda Gates a annoncé un partenariat stratégique avec le laboratoire indien Hetero Labs pour produire une version générique du lenacapavir

Le 24 septembre 2025, la Fondation Bill & Melinda Gates a annoncé un partenariat stratégique avec le laboratoire indien Hetero Labs pour produire une version générique du lenacapavir, premier traitement injectable semestriel de prophylaxie pré-exposition (PrEP) contre le VIH. Cette initiative vise à rendre ce médicament accessible à des millions de personnes à risque dans plus de 120 pays à revenu faible et intermédiaire, au prix de 40 dollars par an.

Lenacapavir, approuvé par la FDA et la Commission européenne en juin et août 2025 respectivement, offre une protection contre le VIH pendant six mois avec une seule injection. Les experts en santé publique y voient une option transformatrice pour les personnes qui rencontrent des obstacles à la PrEP orale quotidienne, notamment la stigmatisation, les difficultés d’observance et l’accès irrégulier aux médicaments.

En 2024, Gilead Sciences (qui a développé le traitement et l’a commercialisé aux Etats-Unis au prix de 28 218 dollars par an) a accordé des licences libres de droits pour la production de lenacapavir à six fabricants de médicaments génériques pour 120 pays à revenu faible et intermédiaire. Une fois les autorisations réglementaires obtenues, le lenacapavir générique sera distribué par le biais des programmes nationaux de lutte contre le VIH et des canaux d’approvisionnement publics tels que le Fonds mondial. L’accord Hetero prévoit également la fourniture à un prix abordable de l’ingrédient pharmaceutique actif (API), ce qui permettra à d’autres fabricants de médicaments génériques de se développer rapidement et efficacement.

Dans le même temps, Unitaid, la Clinton Health Access Initiative (CHAI) et Wits RHI ont annoncé de nouveaux engagements avec Dr. Reddy’s Laboratories Ltd. (DRL), un autre fabricant indien, renforçant ainsi les efforts visant à mettre en place un écosystème compétitif pour les médicaments génériques. Le développement accéléré d’un approvisionnement à grande échelle en génériques du lenacapavir, prévu dès 2027 sous réserve de l’approbation réglementaire, réduira le délai entre les premières doses et permettra un accès plus large au médicament.

Selon des modélisations publiées dans The Lancet, une couverture de seulement 4 % de la population dans les pays à forte charge virale pourrait prévenir jusqu’à 20 % des nouvelles infections. Ce chiffre souligne l’urgence d’un déploiement rapide et équitable.

La Fondation Gates a déjà investi plus de 80 millions de dollars pour accélérer la mise sur le marché du lenacapavir générique. Cette démarche s’inscrit dans une vision plus large : garantir que les innovations médicales atteignent en priorité les populations les plus vulnérables.

Source : Gates foundation

SANOFI et sa position sur les vaccins anti-grippe

Le groupe Benta s’agrandit

Benta renforce sa position en France et en Europe avec l’acquisition de Stratégie Santé, société de conseil pour l’industrie pharmaceutique.

Le groupe pharmaceutique français Benta franchit une nouvelle étape dans sa stratégie de croissance en annonçant l’acquisition de Stratégie Santé, société de conseil pour l’industrie pharmaceutique en affaires réglementaires, assurance qualité et développement pharmaceutique depuis 35 ans.

Grâce à ce rapprochement, le groupe élargit son offre de services et renforce sa capacité à répondre aux exigences croissantes du secteur pharmaceutique, tant en France qu’à l’international.

“Avec cette acquisition, Benta franchit un cap décisif pour accroître sa compétitivité et se placer comme un acteur clé capable d’anticiper et de répondre aux enjeux de l’industrie pharmaceutique”, souligne Bernard Tannoury, Président du groupe.

La direction opérationnelle de Stratégie Santé sera assurée par Christian Sarbach, gérant de la structure, qui apportera au groupe plus de 25 ans d’expérience dans les services réglementaires et pharmaceutiques.

“Cet investissement reflète notre ambition de nous positionner comme un acteur majeur sur l’ensemble du cycle de vie des produits de santé, afin de garantir leur conformité et leur sécurité”, ajoute Damien Parisien, Directeur Général Exécutif.

Avec cette acquisition, Benta confirme sa volonté d’innover et de proposer des solutions intégrées, compétitives et conformes aux exigences du marché et des autorités de santé.

A propos de Benta : Benta produit et distribue des médicaments génériques couvrant divers domaines thérapeutiques, ainsi que des dispositifs médicaux. Depuis plus de 40 ans, son usine en région Auvergne Rhones Alpes est spécialisée dans la production de différentes formes pharmaceutiques (sèches, pâteuses, liquides non stériles). Benta s’engage activement chaque jour dans la relocalisation et la reconquête sanitaire et industrielle en privilégiant la fabrication en France.

Source : Communiqué de presse Benta

Production de médicaments et intelligence artificielle.

Production de médicaments et intelligence artificielle.

Deux exemples concrets de l’intégration de l’intelligence artificielle dans la fabrication de médicaments : LILLY (Etats-Unis) et MERCK Kga (Allemagne)

LILLY (Etats-Unis)

Lilly a annoncé la construction d’une usine de production de principes actifs sur le sol américain, en Virginie, intégrant des « technologies de pointe telles que l’apprentissage automatique, l’intelligence artificielle et des systèmes automatisés« .

Il s’agira du premier site « entièrement intégré » consacré aux anticorps monoclonaux et aux conjugués anticorps-médicaments du groupe.

Le site devrait ouvrir ses portes d’ici cinq ans et créer 650 nouveaux emplois.

Source

MERCK Kga (Allemagne)

Merck KGaa et Siemens ont conclu un partenariat pour construire des outils d’intelligence artificielle (IA) appliquée à la découverte, au développement et à la production de médicaments, ont-ils annoncé.

Dans la découverte de médicaments et la production biologique, les logiciels SaaS (Software as a Service) de Merck KGaA seront intégrés à l’écosystème numérique de Siemens afin de permettre aux chercheurs d’accéder aux outils et données dans un seul environnement numérique.

Les outils de Siemens sont issus de Dotmatics, un éditeur de logiciels américain acquis cet été par l’industriel allemand pour plus de 5 milliards de dollars.

Source : MERCKGROUP

SANOFI et sa position sur les vaccins anti-grippe

Le décrochage de l’industrie pharmaceutique française.

Face au risque « de déclassement sanitaire » encouru par la France, Thierry Hulot, le président du Leem, a appelé sur un ton grave à une révision totale de la politique du médicament, et « à l’organisation d’États généraux 


« L’’organisation d’États généraux »
qui acteraient cette réorientation des politiques publiques. La France, qui ne représente que 3 % du marché mondial, serait exposée à un risque imminent de décrochage dans le domaine de la recherche clinique et du manufacturing, « un décrochage qui a déjà débuté au Royaume-Uni et qui pourrait bientôt gagner notre pays », a prévenu Thierry Hulot.

En ligne de mire du Leem figurent les ponctions fiscales qui pourraient s’abattre sur l’industrie pharmaceutique au titre du PLFSS 2026. « Une nouvelle taxe de 1,6 Md€ prélevée dès l’origine doit venir s’ajouter à la clause de sauvegarde (1,8 Md€ en 2024) qui est calculée à posteriori. Ces enveloppes viendront s’ajouter aux nouvelles baisses de prix qui devraient dépasser le milliard d’euros. Ce n’est pas tenable », s’insurge Thierry Hulot. Le Leem concentre aussi ses critiques sur les blocages « incompréhensibles » qui ont pénalisé le dispositif d’accès précoce (AP) au marché pré-AMM. Seulement deux AP ont ainsi été accordés depuis le début de l’année : « Les patients français attendent en moyenne 523 jours pour accéder à une innovation contre 50 jours en Allemagne. Leur accès aux traitements innovants est menacé ».

« Une véritable géopolitique du médicament que l’on ne peut pas ignorer », comme l’explique Thierry Hulot. La faute à l’offensive menée dans la pharma par le président américain, Donald Trump. « Les États-Unis se sont rendus compte qu’ils payaient plus que les autres le prix de l’innovation. Ils veulent rééquilibrer la balance avec les autres pays, tout comme ils l’ont fait pour les dépenses en matière de défense », résume le président du Leem.

Selon le dernier baromètre du syndicat des entreprises du médicament, deux tiers des industriels du secteur n’envisagent pas d’investir sur le territoire national dans les trois prochaines années. Par ailleurs, seuls 9 % des nouveaux traitements approuvés en Europe depuis 2020 sont produits en France. Selon l’étude, « 60 % du résultat d’exploitation des entreprises du médicament est ponctionné par l’État, dont 88 % via une fiscalité spécifique au secteur », incluant la « clause de sauvegarde ». À cela s’ajoute un prix des médicaments en moyenne inférieur de 10 % à celui de nos voisins européens pour les produits brevetés, et de 16 % pour les autres.

Source : LEEM