PME : Résultats de l’enquête de l’EMA

PME : Résultats de l’enquête de l’EMA

Les petites et moyennes entreprises (PME) ont demandé à l’Agence européenne des médicaments de simplifier et de rationaliser les réglementations afin d’alléger certaines des charges qui pèsent sur leurs activités.

Le règlement (CE) n° 2049/2005 de la Commission, adopté le 15 décembre 2005, a introduit des dispositions spécifiques visant à soutenir les petites et moyennes entreprises (PME) du secteur pharmaceutique. Son objectif était de favoriser l’innovation et de faciliter le développement de nouveaux médicaments par les PME.

L’EMA a lancé une enquête en 2024 afin de recueillir les avis et les commentaires des PME et des organisations parties prenantes sur le fonctionnement et l’impact de ce règlement. L’enquête visait également à identifier les défis actuels auxquels sont confrontées les PME, afin de garantir que les mesures de soutien restent pertinentes et adaptées aux besoins évolutifs des PME du secteur biopharmaceutique.

 L’enquête en ligne a donné lieu à 266 réponses uniques et valides. Elle a révélé “une grande satisfaction à l’égard du soutien de l’EMA, en particulier des services d’assistance réglementaire, des incitations tarifaires, du processus de qualification des PME et de la formation”, a déclaré l’EMA dans son rapport. Les personnes interrogées ont fait l’éloge d’outils tels que le guide de l’utilisateur pour les PME, mais la connaissance de certains services était limitée.

 L’enquête a également mis en lumière des problèmes, les répondants ayant souligné des défis tels que la charge réglementaire, l’accès au financement et les frais réglementaires, appelant à la simplification et à la rationalisation de la réglementation, à l’accès au financement et à l’amélioration des conseils et de l’assistance”, a noté l’EMA.

Un cinquième des répondants a cité la charge administrative et réglementaire comme un défi. Plus précisément, les PME ont indiqué à l’agence qu’elles étaient confrontées à des défis liés aux réglementations sur les technologies médicales et les essais cliniques, au manque d’harmonisation des exigences entre les autorités et à l’évolution des demandes liées à des produits innovants tels que les thérapies ciblées et les diagnostics compagnons.

Dans leurs réponses, les PME ont suggéré que l’EMA simplifie et rationalise les cadres réglementaires pour le développement et l’approbation des médicaments et des technologies, qu’elle introduise des flexibilités et des exemptions pour les procédures ou les exigences réglementaires, et qu’elle améliore les conseils réglementaires et scientifiques tout au long du cycle de vie du produit. D’autres suggestions portent sur le soutien aux procédures décentralisées.

Près de 60 % des personnes interrogées ont déclaré que l’EMA devrait développer ses services d’assistance réglementaire. L’enquête a également révélé que les PME souhaitent que l’agence réduise les délais des processus et procédures réglementaires et renforce son soutien après l’autorisation d’un produit.

L’accès au financement (19 %) et les frais de réglementation (13 %) sont les deux autres défis les plus fréquents pour les PME. Les répondants ont proposé d’alléger les frais réglementaires pour les PME grâce à des incitations financières nationales et de l’EMA avant et après autorisation, à des modalités de paiement flexibles (par exemple, reports, versements échelonnés) et pour des activités spécifiques telles que la sérialisation (législation sur les médicaments falsifiés). Ils proposent également d’améliorer le guide sur les incitations financières pour les PME prévues par le règlement (UE) 2024/568 relatif aux frais et redevances dus à l’EMA.

L’enquête a également porté sur les pénuries de médicaments. 80% des personnes interrogées n’ont pas connu de pénurie de médicaments au cours des deux dernières années. Environ 50 % des PME n’étaient que peu ou pas du tout au courant des obligations et des processus de notification des pénuries. Les PME ont cité la longueur des procédures réglementaires et des approbations, telles que les autorisations et les inspections, comme un défi lié à la pénurie de médicaments.

Les répondants ont enfin suggéré que l’EMA simplifie les cadres réglementaires et aligne les exigences dans l’ensemble de l’UE, aide les PME à préparer des plans de prévention et d’atténuation des pénuries, et introduise des incitations financières pour soutenir les procédures réglementaires visant à prévenir et à gérer les pénuries de médicaments.

Source : RAPS, EMA

EUROAPI vend un site industriel dans la cadre de son plan de transformation.

EUROAPI vend un site industriel dans la cadre de son plan de transformation.

En ligne avec son plan de transformation Focus-27, la CDMO EUROAPI (spin off de SANOFI), a vendu récemment son site de Havervill, dans le Suffolk, au nord-est de Londres.

L’acquéreur est l’américain Particle Dynamics, un spécialiste de l’ingénierie des particules, des technologies d’administration et de production pour les secteurs pharmaceutique, des compléments alimentaires et de la santé grand public.

Havervill, qui génère 35 M€ de CA, fournit en APIs deux clients, Sanofi représentant à lui seul 80 % de la charge de l’usine.

Nicolas Fortin, le CEO québécois de Particle Dynamics, société basée à St-Louis (MO), a déclaré qu’il comptait investir sur le site de Haverhill, notamment « en y ajoutant des capacités industrielles de séchage par atomisation à l’échelle commerciale » à celles déjà existantes.

La spin-off de Sanofi a désormais réalisé la moitié du chemin prévu en matière de cessions de sites industriels. Selon le plan annoncé il y a tout juste un an, Euroapi a encore deux ans et et demi pour vendre son usine de Brindisi (Italie), qui fabrique des anti-infectieux. En 2023, avant son arrêt forcé de quatre mois au premier semestre 2024, le site de Brindisi affichait un CA de 63 M€, assuré à 43 % par Sanofi.

Source EUROAPI

EUROAPI vend un site industriel dans la cadre de son plan de transformation.

SANOFI vend un autre site de production d’aseptiques.

Après avoir annoncé en juin la cession de son site de Maisons-Alfort à ADRAGOS, c’est cette fois-ci aux Etats-Unis que le laboratoire français cède une installation industrielle de fabrication d’aseptiques à THERMO FISCHER.

L’usine SANOFI de Ridgefield, dans le New Jersey, va être vendue à Thermo Fisher, pour un montant resté confidentiel. Le site est spécialisé dans le remplissage aseptique et le packaging, notamment pour les produits biologiques et compte plus de 200 employés. Il a rejoint le réseau industriel de Sanofi à l’occasion du rachat de Genzyme, en 2011.

Employant plus de 200 collaborateurs, l’usine de Ridgefield –continuera à assurer des tâches de fill & finish pour Sanofi, « tout en investissant pour renforcer les capacités et les compétences de ce site », a commenté Marc N. Casper, président et CEO de Thermo Fischer. Cette acquisition complète le dispositif de production stérile du groupe de Waltham (MA), qui comprend déjà l’ancienne usine Patheon de Greenville (NC) et celle de Plainville (MA), inaugurée il y a seulement trois ans. Thermo Fisher a annoncé au printemps qu’il comptait investir 2 Md$ aux États-Unis dans les quatre ans, dont 1,5 Md$ dans la production de médicaments.

La transaction devrait être signée dans le courant du second semestre.

Thermo Fisher Scientific est le leader mondial de l’instrumentation scientifique avec ses quelque 43 Md$ de CA en 2024. Le groupe consolide ainsi son pôle CDMO qui avait pris forme en août 2017 avec l’acquisition de Patheon (2 Md$ de CA à l’époque).

Sources Usine Nouvelle et Actu Labo

Les Commissions de la SFSTP se développent.

Les Commissions de la SFSTP se développent.

La SFSTP (Société Française des Sciences et Techniques Pharmaceutiques) affirme son dynamisme au travers de nouvelles commissions de travail qui recrutent des acteurs de l’industrie pharmaceutique en quête de solutions pragmatiques et d’échanges concrets.

1. Ces nouvelles commissions sont en cours de constitution et recherchent des participants motivés :

  • Exigences environnementales et microbiologiques pour la fabrication des dispositifs médicaux
  • Stabilités : stockage et flux pharmaceutique
  • Design des études de stabilité
  • Méthodes NGS (Next Generation Sequencing

2 Les commissions déjà en cours. 

Les commissions SFSTP réunissent des experts pour travailler ensemble sur des problématiques techniques ou réglementaires rencontrées par les professionnels de l’industrie pharmaceutique. Elles ont pour mission de produire des guides, articles ou outils visant à clarifier les pratiques et diffuser des solutions partagées.

Plusieurs commissions sont actuellement en activité sur des thèmes majeurs pour la filière :

  • Quality by Design Analytique 2 (AQbD2)
  • Comment intégrer la notion de campagne dans la stratégie de validation de nettoyage ?
  • Analyse de risque concernant la présence de nitrosamines dans les médicaments à usage humain : méthodologie documentaire et technique pour répondre aux nouvelles exigences réglementaires
  • Validation des méthodes bio-analytiques
  • ReUse de l’eau
  • Culture Qualité VS Conformité BPx : évaluer, déployer et maintenir l’excellence qualité des activités pharmaceutiques
  • Les audits Principes Actifs Pharmaceutiques : approche terrain.

Source Polepharma et SFSTP

Les Commissions de la SFSTP se développent.

L’ISPE reconnue par l’EMA.

L’ISPE est une partie prenante officiellement reconnue de l’Agence européenne des médicaments (EMA) notamment pour faire partie des Groupes de Travail des Inspecteurs (GTI).

L’International Society for Pharmaceutical Engineering (ISPE) est une association mondiale à but non lucratif au service de ses membres grâce à des avancées scientifiques, techniques et réglementaires de pointe tout au long du cycle de vie pharmaceutique. Plus de 22 000 membres de l’ISPE apportent des solutions aux défis complexes de l’industrie pharmaceutique grâce à l’innovation, au développement des membres et des équipes, et à des collaborations techniques, réglementaires et de conformité dans plus de 120 pays à travers le monde.

L’ISPE participe à deux réunions importantes de l’EMA, qui permettent à ses représentants membres de partager leurs préoccupations, de poser des questions et de fournir des études de cas aux régulateurs et aux inspecteurs.

L’ISPE est l’une des 16 parties intéressées qui rencontrent le GTI (Groupe de Travail des Inspecteurs) de l’EMA une fois par an. Lors de cette réunion, l’ISPE et les autres parties prenantes présentent leurs contributions sur des sujets d’intérêt pour leurs membres et l’industrie pharmaceutique en général, et sollicitent collectivement l’avis du groupe de travail interprofessionnel sur leurs questions et préoccupations

En 2024, les parties prenantes étaient les suivantes : le Comité des ingrédients pharmaceutiques actifs, Affordable Medicines Europe, AnimalhealthEurope, l’Association européenne de l’industrie des soins personnels (AESGP), l’Association européenne pour la logistique et le transport dans les soins de santé, l’Académie européenne de conformité/Association européenne des professionnels de la qualité (ECA/EQPA), la Fédération européenne des industries pharmaceutiques (EFPIA), le Groupement européen des pharmaciens industriels (GPIE/EIPG), l’Association européenne de la distribution des produits de santé (GIRP), le Conseil international des excipients pharmaceutiques – Europe (IPEC), l’Association internationale du plasma et du fractionnement (IPFA), l’ISPE, Medicines for Europe, l’Association des médicaments parentéraux, l’Association thérapeutique des protéines plasmatiques et Vaccins Europe.

Source ISPE