Comment utiliser le numérique dans les essais cliniques ?

 Comment utiliser le numérique dans les essais cliniques ?

La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a publié fin mai plusieurs précisions sur le recours au numérique dans les essais cliniques.

La commission a notamment précisé les conditions du recours au suivi à domicile car elle “est régulièrement sollicitée sur la conformité de cette pratique avec les méthodologies de référence” MR001 et MR003.

INFIRMIERS ET PRESTATAIRES (Suivi à domicile)

Dans le cas où le centre investigateur fait appel directement à des infirmiers libéraux, “les infirmiers peuvent être qualifiés de personnel agissant sous la responsabilité du professionnel intervenant dans la recherche et assurant la prise en charge des patients”, ce qui est conforme aux deux MR.

En revanche, si le responsable de traitement conclut un contrat avec un prestataire qui met à disposition des infirmiers, trois conditions doivent être réunies pour respecter les MR: “l’information préalable des personnes concernées de l’intervention de cette société tierce, la mise en place de garanties pour assurer la confidentialité des données […] et une durée de conservation limitée au strict délai nécessaire pour permettre aux infirmiers de réaliser leurs missions”.

Si ces conditions ne sont pas remplies, “une demande d’autorisation devra être effectuée auprès de la Cnil”.

REMOTE MONITORING

La commission a aussi mis à jour ses bonnes pratiques de contrôle qualité à distance des essais, qui doit “garantir la protection des données des participants à la recherche”.

Les recommandations publiées pendant la crise du Covid-19, qui ont permis une mise en œuvre du contrôle qualité à distance dans le cadre d’une déclaration de conformité aux MR001 et MR003, ne sont plus valables.

“Les essais débutés depuis le 1er janvier 2022 pour lesquels la mise en place d’une telle mesure de dématérialisation est prévue doivent désormais obtenir une autorisation de la Cnil” car le contrôle à distance n’est pas prévu dans les méthodologies de référence.

“La démonstration du respect des bonnes pratiques, s’il s’agit du seul point de non-conformité à la MR, permettra à la Cnil d’autoriser le projet rapidement”, est-il souligné.

e-NOTICE D’INFORMATION

Enfin, la Cnil a précisé les conditions permettant d’adresser la note d’information aux participants par voie électronique.

“Si la note révèle des informations directes ou indirectes concernant l’état de santé de la personne, elle doit être protégée en confidentialité” et donc ne peut plus être envoyée par simple courriel.

La commission a ouvert la semaine dernière une consultation sur la mise à jour des méthodologies de référence utilisées dans la santé, soit les MR001 à MR008.

Sources : CNIL et TIC PHARMA

 Comment utiliser le numérique dans les essais cliniques ?

Des formulations lipidiques pour délivrer des ARNm.

NEOVACS et le CNRS vont collaborer pour développer des formulations lipidiques aptes à délivrer des ARNm.

Néovacs, société biopharmaceutique à un stade préclinique développant de nouvelles thérapies pour des maladies inflammatoires et auto-immunes, annonce la signature d’un contrat de collaboration avec l’équipe du Dr Nathalie MIGNET directrice d’unité au CNRS/ INSERM pour le développement conjoint de nouvelles formulations lipidiques pour la délivrance d’ARN messager (ARNm). 

Pour rappel, Néovacs possède une expertise dans le développement de vaccins thérapeutiques induisant une immunisation active contre des protéines du soi. 

La société développe plusieurs vaccins ARNm ciblant des interleukines dans l’asthme, dans les allergies alimentaires et en traitement du psoriasis. 

Le laboratoire UTCBS dirigé par le Dr Nathalie Mignet possède une expertise reconnue dans le développement de vésicules lipidiques pour le transfert de gènes, concevant des formulations neutres ou faiblement chargées pour le transfert d’ARN.

Récemment, le laboratoire a conçu et synthétisé de nouveaux lipides ionisables. 

Source : Gazette Labo 

 Comment utiliser le numérique dans les essais cliniques ?

Quelques médicaments en développement.

Quelques nouvelles récentes de médicaments en développement clinique et de futur médicament à venir suite à un développement pré clinique.

MODERNA / VACCIN COMBINE

Le laboratoire américain Moderna vient de publier des résultats positifs de phase III sur l’ARNm-1083, son vaccin combiné contre la grippe et le Covid-19, obtenant une réponse immunitaire plus élevée que les vaccins Fluzone, Spikevax et Fluarix avec lesquels il a été comparé.

BMS / ANTICANCEREUX COMBINES

La combinaison d’immunothérapie Opdivo (nivolumab) et Yervoy (ipilimumab) de BMS a obtenu des résultats positifs dans l’essai de phase III CheckMate-9DW dans le traitement de première intention du carcinome hépatocellulaire (CHC) non résécable, par rapport au lenvatinib ou sorafenib.

GSK / VACCIN EN PNEUMOLOGIE

Approuvé en mai 2023 contre le virus respiratoire syncytial (VRS) chez les adultes âgés de 60 ans et plus, le vaccin Arexvy de GSK a vu son autorisation d’utilisation étendue aux adultes âgés de 50 à 59 ans, présentant un risque accru de développer des complications liées au VRS.

PFIZER / Dystrophie de DUCHENNE

PFIZER a annoncé l’échec de sa thérapie génique expérimentale, fordadistrogène movaparvovec, contre la dystrophie musculaire de Duchenne (DMD), évaluée en phase III. Affectant principalement les garçons, elle est la forme de dystrophie musculaire la plus répandue dans le monde, avec une incidence de 1 naissance sur 5 000. Les échecs des laboratoires s’enchainent sur cette maladie. Après Sarepta Therapeutics en octobre 2023, NS Pharma avait également annoncé, fin mai 2024, avoir échoué lors d’un essai de confirmation pour son médicament Viltepso (viltolarsen).

CNRS / ALZHEIMER (pré clinique)

Une équipe de scientifiques pilotée par des chercheurs du CNRS et de l’université Grenoble Alpes a découvert que l’injection d’une protéine modifiée de type « pseudo-prion » dans le cerveau d’une souris a pour effet de protéger l’animal contre la maladie d’Alzheimer, une pathologie qui touche près d’un million de personnes en France.

Sources : Communiques de presse.

Quelques nominations récentes dans la pharma.

Quelques nominations récentes dans la pharma.

Des nominations récentes dans la pharma qui vont vous permettre d’actualiser votre réseau.

Thierry HULOT / LEEM

Le Conseil d’administration du LEEM (Les Entreprises du Médicament) a réélu Thierry Hulot (Président Directeur Général de Merck en France) à la présidence du syndicat professionnel, pour un mandat de 2 ans. 

Gouvernance BMS France

Christophe Durand, président de Bristol Myers Squibb France depuis novembre 2019, est promu à la tête du nouveau cluster Europe Centrale et de l’Est. Il prendra ses nouvelles fonctions le 1er juillet et continuera de reporter à Monica Shaw, Senior Vice-President, Directrice des marchés européens du Groupe Bristol Myers Squibb. Pendant la période de recrutement de son successeur, Christophe Durand restera Président de Bristol Myers Squibb France et continuera à assurer ses engagements externes dans l’hexagone. Benjamin Kowalski, Directeur de l’Accès au Marché et des Affaires Gouvernementales de Bristol Myers Squibb France depuis mai 2021, assurera la direction des opérations de la filiale tout en conservant ses fonctions actuelles.

Josep CATLLA / IPSEN

Ipsen annonce la nomination de Josep Catllà en tant que Vice-Président Exécutif, Chief Corporate Affairs Officer. Il reportera directement au Directeur Général d’Ipsen, David Loew, et sera membre de l’Executive Leadership Team (ELT).

Il rejoint Ipsen après avoir travaillé chez Sanofi pendant 14 ans à des postes de direction au niveau national, régional ainsi qu’au siège du groupe. Au cours des quatre dernières années, il a occupé un poste similaire en tant que Directeur des Affaires Corporate, directement rattaché au Directeur Général de Sanofi. 

Mathieu-William GILBERT / ADOCIA

Adocia, société biopharmaceutique au stade clinique spécialisée dans la recherche et le développement de solutions thérapeutiques innovantes pour le traitement du diabète et de l’obésité, annonce aujourd’hui la nomination de Mathieu-William Gilbert au poste de Directeur des Opérations.

Mathieu rejoint Adocia après avoir été Vice-Président des Projets Stratégiques au sein des Opérations Commerciales Internationales chez Novo Nordisk.

Sources : Communiqués d’entreprises

Un point sur les PFAS

Un point sur les PFAS

L’adoption au Sénat de la proposition de loi visant à protéger la population des risques liés aux « polluants éternels » (PFAS) est l’occasion de faire un point sur les discussions en cours concernant les PFAS. 

Les PFAS sont définis comme Toute substance contenant au moins un atome de carbone méthyle (CF3-) ou méthylène (-CF2-) entièrement fluoré (sans aucun H/Cl/Br/I attaché).

La proposition de restriction de la fabrication, de la mise sur le marché et de l’utilisation des PFAS publiée le 7 février 2023. Elle a été initiée par les autorités du Danemark, de l’Allemagne, des Pays-Bas, de la Norvège et de la Suède et soumise à l’ECHA le 13 janvier 2023 et est soutenu par la France.

La consultation de l’ECHA sur la proposition de restriction des PFAS s’est déroulée du 22 mars 2023 au 25 septembre 2023 et a reçu un nombre sans précédent de commentaires (5642, soit plus de 100 000 pages). 

Ce processus réglementaire conduit à des mises à jour du dossier soumis à l’origine, qui est officiellement appelé document de référence à ce stade du processus. Cette révision constitue la base de l’évaluation par les deux comités scientifiques de l’ECHA. Les cinq autorités initiatrices s’engagent à effectuer ces mises à jour le plus rapidement possible, tout en assurant la cohérence et la qualité de leurs évaluations. 

L’évaluation par les deux comités scientifiques de l’ECHA (qui se réuniront lors de différentes sessions en mars, juin et septembre 2024, à cette dernière date notamment sur les matériaux et emballages en contact avec les aliments) conduiront à des lignes directrices qui entreraient en vigueur en 2025. Les restrictions deviendraient effectives en 2026/2027.

Dans le document de référence, les restrictions REACH ne prévoient pas d’exemption générale pour les médicaments et la fabrication connexe. Bien que le paragraphe 4 c du projet de proposition de restriction prévoie une dérogation pour les ingrédients pharmaceutiques actifs (IPA) dans les médicaments humains et vétérinaires, le dossier de l’annexe XV tel qu’il a été publié aura un impact considérable sur les soins de santé humaine et animale en Europe. Les IPA qui sont fabriqués en utilisant des blocs de construction fluorés comme matières premières ou intermédiaires resteraient dans le champ d’application de la restriction telle qu’elle est proposée. En outre, certaines voies de synthèse validées pour les API qui ne sont pas eux-mêmes des PFAS dépendent de produits chimiques de traitement PFAS, tels que des solvants, des catalyseurs ou des intermédiaires. 

En outre, les matériaux PFAS utilisés pour le conditionnement primaire ou dans les dispositifs médicaux, les conditionnements de médicaments assurant la stérilité et les dispositifs d’administration pourraient être interdits, bien qu’ils fassent partie intégrante des médicaments et de leurs autorisations de mise sur le marché. 

Enfin, toute la production connue dépend des fluoropolymères dans les équipements de production. 

Certains pays (Belgique, Danemark) ont des décrets spécifiques en préparation.

Le 27 juin 2023, le gouvernement français a publié un décret exigeant un inventaire de la présence de PFAS dans les rejets aqueux des sites industriels, y compris pharmaceutiques.

Enfin le 30 mai 2024, le Sénat a adopté, avec modifications, la proposition de loi visant à protéger la population des risques liés aux « polluants éternels » (PFAS).

Le texte vise à protéger la population des risques liés aux PFAS en anticipant l’interdiction universelle de ces substances à l’échelle européenne qui pourrait découler des travaux de l’Agence européenne des produits chimiques engagés. La réglementation européenne qui pourrait découler de ces travaux prendrait effet au plus tôt en 2027.

Outre son impact sur les cosmétiques, le fart de ski et textiles, la proposition de loi vise également à renforcer le contrôle des PFAS dans les eaux ou encore à assujettir les installations industrielles à une redevance à hauteur des substances émises dans les milieux.

Sources : ECHA, EFPIA, SENAT