Les big pharma et les outils technologiques pour accélérer le développement.

Les big pharma et les outils technologiques pour accélérer le développement.

Il ne se passe plus une semaine sans qu’on apprenne qu’une big pharma passe un accord de partenariat avec des créateurs de plate-forme technologique, notamment à base d’IA, afin de trouver des médicaments et d’accélérer leur délai et leur qualité de développement.

Voici deux exemples avec SANOFI et TAKEDA.

SANOFI

La société canadienne BenchSci a annoncé le 8 octobre avoir accordé à Sanofi une licence d’utilisation de sa plateforme d’intelligence artificielle (IA) pour la découverte de candidats médicaments, intitulée Ascend, pendant trois ans. Présentée comme un « co-pilote pour scientifique« , Ascend vise à « améliorer l’efficacité de la recherche » en intégrant les données de recherche publiques à ses propres données de biologie.

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TAKEDA

La société américaine Nabla Bio a annoncé le 14 octobre un second accord de R&D avec Takeda d’une valeur pouvant dépasser un milliard de dollars. Takeda utilisera sa plateforme de design biomoléculaire Joint Atomic Model pour ses programmes de développement en phase précoce, en particulier pour découvrir de nouveaux anticorps et protéines.

JAM a démontré des taux de réussite dans la conception de novo sur diverses cibles, notamment la création de liants picomolaires aux récepteurs couplés aux protéines G dans des scénarios sans injection. Les thérapies conçues par l’IA de Nabla présentent des propriétés précliniques telles qu’une immunogénicité minimale, une pharmacodynamique, une pharmacocinétique et une fonctionnalité chez les primates non humains.

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Quelques nominations dans le domaine de la pharma.

Quelques nominations dans le domaine de la pharma.

Les nominations qui vont vous permettre de mettre à jour votre réseau.

Yves JACOB / SANOFI FRANCE

Yves JACOB (chez SANOFI depuis 2004) est nommé Responsable R&D France. Il encouragera les collaborations avec les établissements universitaires, les start-ups et d’autres organisations de recherche en France.

Andrew OBENSHAIN / INVENTIVA

Inventiva, société biopharmaceutique spécialisée dans le traitement de la stéatohépatite associée à un dysfonctionnement métabolique (« MASH »), a annoncé la nomination d’Andrew Obenshain (Ex SHIRE, GENZYME, BLUE BIRD BIO) au poste de Directeur Général.

Fabrice MICHIELS / BeOne (ex BeiGene)

BeOne Medicines, entreprise mondiale spécialisée en oncologie, précédemment connue sous le nom de BeiGene, annonce la nomination de Fabrice Michiels (ex NOVARTIS, ABBVIE, GALAPAGOS) au poste de Directeur Général pour la France, la Belgique et le Luxembourg.

GOUVERNANCE GENOTHER

Marco Pintore (Ex BIOVALLEY, NOVALIX) est nommé Directeur Général et Judit Nagy (Ex FAURECIA, DAREGAL) est nommée comme DAF et rejoignent le comité de direction de GenoTher, le biocluster dédié à l’accélération du développement des thérapies du gène, de la recherche à l’industrialisation, labellisé dans le cadre du Plan France 2030.

Marc LE BOZEC / OSE IMMUNOTHERAPEUTICS

OSE Immunotherapeutics annonce la cessation des fonctions de M. Nicolas Poirier en tant que Directeur Général, et la nomination de Marc Le BOZEC (ex ARBEVEL, CELLECTIS) comme Directeur Général par intérim, décidées par le Conseil d’administration de la Société.

Sources : Communiqués d’entreprises.

L’usine de NOVO NORDISK à Chartres va créer et supprimer des emplois.

L’usine de NOVO NORDISK à Chartres va créer et supprimer des emplois.

Après avoir fait l’objet d’un investissement majeur de 2,2 Md€ sur son usine de Chartres avec 500 emplois à la clé, NOVO NORDISK va en même temps supprimer 80 fonctions « support ».

Rappelons d’abord que l’usine de Chartres (1 900 salariés à ce jour), spécialisée dans l’assemblage et le conditionnement de stylos d’injecteurs d’insuline fait l’objet d’un investissement majeur de 2,2 Md€ (annoncé lors de la venue d’Emmanuel MACRON) qui vise à tripler sa capacité d’assemblage et de conditionnement en doublant la superficie actuelle de l’usine pour atteindre environ 230 000 m². Avec à la clef, la création de quelque 500 emplois. Le programme industriel, qui doit se déployer jusqu’en 2028, prévoit d’accueillir d’autres productions, dont celle du Wegovy, le traitement vedette de Novo Nordisk contre l’obésité.

Près de deux ans plus tard, le groupe pharmaceutique danois a annoncé, le 10 septembre dernier, la suppression de 9 000 postes dans le monde. À l’usine de Chartres, une négociation pour une rupture conventionnelle collective s’est ouverte ce jeudi 9 octobre. Elle devrait concerner 80 salariés.

Contactée par Actu Labo, la direction du site de Chartres justifie cette démarche par « le prolongement des annonces du groupe visant à renforcer sa compétitivité ». « Une information sur un projet de rupture conventionnelle collective a été présentée aux partenaires sociaux pour 80 postes. Ils concernent principalement les fonctions support du site », précise Novo Nordisk.

Toutefois, la direction assure que les recrutements dans les domaines opérationnels resteront indispensables dans les prochains mois et années, pour lancer les nouvelles lignes de production.

Sources : La Parisien, Actu Labo.

Les levées de fonds pour les pépites médicamenteuses de demain. 

Les levées de fonds pour les pépites médicamenteuses de demain. 

Voici quelques sociétés françaises qui ont récemment levé des fonds qui vont permettre le développement et la mise sur le marché des « pépites médicamenteuses » de demain.

ADCYTHERIX / 105 M€

Cette société entend mettre à la disposition des patients des thérapies anticancéreuses ciblées.Ce financement permettra à la société de faire progresser son premier candidat ADCX-020 vers la clinique.

EVER ZOM / 10 M€

EVerZom, société de biotechnologie française pionnière dans les thérapies à base d’exosomes pour des applications en médecine régénérative, a annoncé avoir finalisé une levée de fonds de 10 millions d’euros. Ces capitaux vont permettre à EVerZom de lancer son étude clinique d’ EVerGelTM en 2026, d’étendre le potentiel thérapeutique de ses exosomes avec de nouvelles indications (hépatologie, dermatologie). Ils serviront aussi à poursuivre et à structurer l’industrialisation de sa plateforme de bioproduction d’exosomes aux standards GMP.

TREEFROG / 30 M€

Treefrog Therapeutics est une société de biotechnologies développant des thérapies cellulaires accessibles au plus grand nombre. Sa technologie C-Stem a rendu possible, pour la première fois, de cultiver et de différencier des cellules souches à grande échelle.

ENTEROME / 16,5 M€

Enterome est une société biopharmaceutique en phase clinique qui développe des médicaments immunomodulateurs de première classe basés sur son expertise de décodage de l’interaction du microbiome intestinal avec le système immunitaire. Elle a déjà développé deux pipelines prometteurs de médicaments de première classe ciblant le cancer et les maladies immunitaires.

HEMERION / 6,5 M€

Hemerion Therapeutics diffuse une nouvelle voie thérapeutique par laser pour le traitement du cancer du cerveau. Son traitement associe une plus grande dose de lumière laser à des molécules pour détruire les cellules cancéreuses sans endommager les tissus sains.

Sources:  Communiqués d’entreprise.

PLFSS 2026

PLFSS 2026

Le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) pour 2026, présenté le 14 octobre en Conseil des ministres, annonce plusieurs mesures majeures.

L’objectif affiché du PLFSS 2026 est, après mesures de redressement, de contenir le déficit de la Sécu à 17,5 milliards d’euros en 2026, après 23 milliards d’euros en 2025. Cette réduction repose sur un gros volet économies, estimé à 7,1 milliards d’euros dans le champ de la santé (par rapport à la tendance naturelle).

Le PLFSS 2026 prévoit 1,4 milliard d’euros de baisses de prix sur les médicaments, un niveau jamais atteint jusqu’ici. Cette mesure vise à contenir la croissance des dépenses pharmaceutiques, mais suscite de vives inquiétudes chez les industriels.

Parmi les dispositions phares :

  • 200 millions d’euros de baisses ciblées sur les génériques, remettant en question leur modèle économique.
  • Modification de la clause de sauvegarde en transférant « le rendement attendu depuis 2023 au titre de la clause de sauvegarde dans une contribution déjà existante permettant une simplification et une individualisation du mécanisme, tout en redonnant à la clause de sauvegarde son rôle originel de corde de rappel ».
  • Des appels d’offres envisagés sur certains médicaments, bien que les modalités ne soient pas encore détaillées.

Les fabricants de dispositifs médicaux ne sont pas épargnés. Le gouvernement prévoit 200 millions d’euros de baisses de prix, ciblant notamment les produits à faible différenciation. Cette mesure pourrait affecter la rentabilité des acteurs du secteur, en particulier les PME.

Au-delà des baisses tarifaires, le PLFSS 2026 impose une croissance limitée de l’Ondam à 1,6 %, contre 3,4 % en 2025. Cette contrainte budgétaire réduit les marges de manœuvre pour le remboursement des innovations et la valorisation des nouveaux traitements.

Le texte encourage le développement des biosimilaires, avec des incitations à la prescription et à la substitution. Par ailleurs, le texte prévoit un doublement des franchises médicales.

Source : Usine Nouvelle, Le Moniteur des Pharmacies, Le Quotidien du Médecin