Tuer les cellules cancéreuses par la photosensibilisation.

publié le 23 Mai, 2023

Une nouvelle molécule, sensible à la lumière, peut détruire les cellules cancéreuses.

Une collaboration internationale de scientifiques (CNRS, de l’ENS de Lyon, de l’Université d’Angers et de l’Université Claude Bernard Lyon 1, avec la participation d’institutions suédoises et sud-coréennes), a mis au point une nouvelle molécule capable de s’accumuler spécifiquement dans les cellules cancéreuses, et de devenir toxique au contact de la lumière. 

En laboratoire, elle s’est montrée plus efficace que les traitements actuels de ce type, même utilisée à des concentrations beaucoup plus faibles. Ces résultats sont à paraître le 16 mai 2023 dans Nucleic Acid Research.

Utilisées principalement dans le traitement de certains cancers, les thérapies photodynamiques sont des traitements peu invasifs. Elles reposent sur l’utilisation de photosensibilisateurs, des molécules capables de s’exciter au contact de la lumière et de transmettre leur énergie au dioxygène contenu dans les cellules ciblées, le rendant toxique et provoquant la mort de ces dernières.

Ces scientifiques ont conçu un nouveau photosensibilisateur, appelé DBI élaboré à partir d’un colorant initialement utilisé par l’industrie textile.L’emploi du DBI pourrait ainsi minimiser les possibles effets indésirables sur les tissus sains. Cette efficacité a été caractérisée et testée in vitro sur des cellules humaines et in vivo sur des embryons de poissons zèbres par leurs collègues suédois.

En modifiant chimiquement sa structure, les scientifiques lui ont conféré de nouvelles propriétés photosensibilisatrices. Par ailleurs, le DBI a également acquis, de par sa structure, la capacité d’interagir avec l’ADN contenu dans les exosomes, des composants surexprimés dans les cellules cancéreuses. Le photosensibilisateur s’accumule ainsi préférentiellement dans ces compartiments cellulaires clés des cellules cancéreuses, où le stress oxydatif généré par exposition à la lumière conduit à la dégradation de l’ADN et in fine à la mort de la cellule. 

Des études complémentaires sont en cours afin de déterminer si cette molécule pourra faire l’objet d’une utilisation clinique.

Source : CNRS

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