Le sursaut d’AMGEN avec le rachat de HORIZON THERAPEUTICS.

Le sursaut d’AMGEN avec le rachat de HORIZON THERAPEUTICS.

La firme irlandaise HORIZON étaient dans le viseur de 3 big pharma : SANOFI, J & J et AMGEN. C’est ce dernier qui « rafle la mise » pour 28 milliards de dollars, la plus grosse acquisition de l’année dans le domaine pharmaceutique.

Annoncé comme possible, fin novembre 2022, le rachat d’Horizon Therapeutics s’est finalement concrétisé, le 12 décembre, avec Amgen comme laboratoire acquéreur. SANOFI et J & J s’étant désistés préalablement.

Le laboratoire américain va verser environ 28 milliards de dollars pour cette transaction. C’est l’acquisition la plus importante de l’année dans l’industrie du médicament. Une opération qui ne sera pas entièrement financée en liquidités, Amgen faisant appel à Citybank et Bank of America pour compléter un apport en cash. « L’acquisition d’Horizon est une occasion unique pour Amgen – en adéquation avec notre stratégie de croissance à long terme – d’amener sur le marché des traitements innovants pour les patients qui souffrent de maladies graves », s’est félicité Robert A.Bradway, le p-dg d’Amgen.

La biotech irlandaise Horizon dispose déjà d’un portefeuille de produits sur le marché. Des ventes par ailleurs en pleine croissance, puisque le laboratoire avait engrangé 3,2 Mrds $ de ventes en 2021 et prévoit 3,6 Mrds $ de ventes sur l’année 2022. « En quinze ans, nous avons construit une des biotechs avec la plus forte croissance et des plus respectées de l’industrie », a commenté Tim Walbert, le p-dg d’Horizon Therapeutics.

Elle est notamment focalisée sur les maladies rares, auto-immunes et inflammatoires. Elle dispose d’un portefeuille varié comprenant le Typezza (teprotumumab-trbw), un anticorps monoclonal, approuvé en 2020, indiqué en traitement de la maladie oculaire thyroïdienne, le Krystexxa (pegloticase) contre la goutte chronique ou encore l’Uplizna (inébilizumab), récemment approuvé contre les troubles du spectre de la neuromyélite optique, autant de traitements first-in-class, selon le patron d’Amgen.

En plus de renforcer son portefeuille sur les maladies rares, Amgen voit des synergies potentielles avec sa force de commercialisation mondiale, développée dans les domaines de l’inflammation et de la néphrologie.

Pour parvenir à rentabiliser cette opération record, Amgen devra maximiser ce pipeline et parvenir à amener à leur plein potentiel les produits d’Horizon déjà sur le marché, en capitalisant aussi sur son expertise sur les produits biologiques.

L’année 2021 a été relativement terne, équilibrée grâce à sa collaboration avec Lilly et ses anticorps contre le Covid-19.

Le groupe pâtit notamment de voir sa meilleure vente, l’Enbrel (etanercept), affectée par des baisses de prix et en repli de 11 % entre 2020 et 2021.

Pour 2022, Amgen prévoit des ventes totales comprises désormais entre 26 et 26,3 Mrds de $, comparées à 25,98 Mrds $ en 2021. Ce qui explique cette acquisition d’ampleur, dépassant son chiffre d’affaires annuel.

Sources : AMGEN et communiqués de presse

Les aléas industriels du façonnage : illustration avec RECIPHARM.

Les aléas industriels du façonnage : illustration avec RECIPHARM.

La charge du site industriel de façonnier de RECIPHARM à MONTS en Touraine, dépend de deux de ses donneurs d’ordre stratégiques, avec pour l’un, un retard de commande et pour l’autre, des difficultés techniques.

Selon France Bleu, La CDMO suédoise Recipharm va devoir réduire l’activité de son site tourangeau de Monts, qui emploie aujourd’hui quelque 390 salariés. Un porte-parole du groupe, basée à Londres, indique que la société vient de signer un accord d’activité partielle de longue durée (APLD) avec les représentants du personnel. Celui-ci prendra effet le 23 décembre et devrait courir jusqu’à la fin juin 2023, avant une éventuelle prolongation.

L’accord prévoit la mise en place d’une semaine ouvrée de quatre jours. « Cette décision est liée à une forte incertitude sur le niveau de production du premier semestre de l’année prochaine. Notre principal client ne nous a pas encore informés de ses intentions » indique le groupe.

Spécialisée dans le conditionnement de produits stériles, la CDMO a remporté le contrat de production du mRNA-1273 de MODERNA, le vaccin contre la Covid-19.

Recipharm comptait beaucoup sur cette charge pour pallier la baisse des volumes historiques de l’usine, notamment de la Xylocaïne, un anesthésique produit en sous-traitance pour Aspen. Des lacunes dans l’organisation industrielle et des déconvenues techniques n’ont pas permis d’honorer correctement ce contrat stratégique.

La porte-parole de Recipharm Guenaelle Holloway confirme, par ailleurs, la suppression effective de 63 postes d’intérimaires et la non-reconduction en cours d’une quarantaine de CDD.

Source : France Bleu

Partenariats tous azimuts : l’exemple de SERVIER.

Partenariats tous azimuts : l’exemple de SERVIER.

SERVIER veut s’implanter fortement dans le domaine de l’oncologie. Dans ce but, il développe notamment une stratégie tous azimuts pour trouver des molécules innovantes. Voici 3 exemples.

    Exemple 1 : FederAidd

    Oncodesign Precision Medicine (OPM), entreprise biopharmaceutique spécialisée en médecine de précision pour le traitement des cancers résistants et métastatiques, et Servier, annoncent la création de FederAidd (Federation for Artificial Intelligence in Drug Discovery), un campus virtuel international d’innovation ouverte dont l’objectif est de fiabiliser et d’accélérer le processus de découverte de médicaments (ou Drug Discovery « DD ») grâce à l’Intelligence Artificielle (IA).

    Exemple 2 : Partenariat avec Gustave ROUSSY

    Servier et Gustave Roussy, premier centre de lutte contre le cancer en Europe, annoncent la signature d’un contrat-cadre portant sur des projets collaboratifs en oncologie et immuno-oncologie.

    Cet accord, d’une durée de quatre ans renouvelables, acte une stratégie de collaboration durable entre Servier et Gustave Roussy qui partagent l’ambition commune de la recherche et la lutte contre le cancer. Il constitue le cadre de référence pour le co-développement de projets de recherche fondamentale et translationnelle au bénéfice de la prise en charge des patients atteints de cancers. L’accord s’accompagne également d’essais cliniques de phase précoce avec des molécules innovantes issues du pipeline oncologie de Servier qui seront conduits par Gustave Roussy.

    Exemple 3 : Incubateur SPARTNERS

    A côté de son futur centre de R & D de Saclay, SERVIER crée un incubateur SPARTNERS en allant chercher les compétences de BioLabs, basé à Boston, spécialisé dans la gestion d’incubateurs dans les sciences de la vie, avec une ouverture prévue, en même temps que son centre de R & D, en 2023.

    L’ambition est d’offrir non seulement des locaux, mais aussi toute une série d’accompagnements et de services. afin de permettre à la vingtaine de biotechs qui s’y installeront de se concentrer sur le développement de leur projet. Nul doute que les start up en oncologie seront les bienvenues.

    Sources : Communiqués de Presse

    Partenariats tous azimuts : l’exemple de SERVIER.

    Vaccins combinés : une ère nouvelle grâce aux ARNm !

    L’avènement de l’ARNm dans le vaccin anti-Covid est le précurseur de nouveaux vaccins combinés (Pfizer, Moderna, Novavax) et même de futurs vaccins utilisés dans le cancer.

      Pfizer et son partenaire allemand BioNTech ont annoncé le lancement de la première phase d’essai d’un vaccin candidat à base d’ARN messager combinant la protection contre les deux virus.

      Un vaccin combiné à partir de la technologie d’ARNm « pourrait simplifier les pratiques de vaccination contre ces deux agents pathogènes respiratoires, conduisant potentiellement à une meilleure couverture vaccinale pour les deux maladies », a déclaré Annaliesa Anderson, directrice scientifique chez Pfizer.

      Pfizer et BioNTech rejoignent d’autres laboratoires qui tentent également de mettre au point un vaccin combiné : l’américain Moderna a démarré la phase 1 d’un vaccin contre la grippe et le Covid, a-t-il confirmé récemment en marge de l’annonce de ses résultats trimestriels. Mi-octobre, le laboratoire américain de biotechnologies Novavax a quant à lui annoncé les « résultats positifs de l’essai clinique de phase 1 et 2 » d’un candidat vaccin de ce type.

      BioNTech, la firme de Mayence (Allemagne de l’Ouest) va être en charge de tester l’innocuité, la réponse immunitaire et le niveau de dose optimal d’un vaccin candidat combiné, en recrutant 180 volontaires sains de 18 à 64 ans aux Etats-Unis, selon un communiqué. La période de suivi pour chaque participant sera de six mois.

      L’ARN messager permet de commander aux cellules humaines de fabriquer des protéines présentes dans le virus afin d’habituer le système immunitaire à le reconnaître et à le neutraliser. La phase de test va servir à déceler « le potentiel des vaccins à ARNm ciblant plus d’un agent pathogène », a indiqué Ugur Sahin, PDG et co-fondateur de BioNTech.

      Source : PFIZER

      Ruptures de stock : nouvelle réunion du groupe de travail de l’EMA

      Ruptures de stock : nouvelle réunion du groupe de travail de l’EMA

      Un groupe exécutif de pilotage sur les pénuries de dispositifs médicaux va être mis en place à compter de février 2023.

      Dans le cadre des dispositions du règlement (UE) 2022/123, l’EMA joue un rôle central dans la surveillance et l’atténuation des pénuries de dispositifs médicaux critiques dans le contexte d’une politique de santé publique d’urgence (PHE). Ainsi le 22 novembre dernier s’est tenue la troisième réunion de l’Industry Stakeholder Group (ISG).

      Pendant cette réunion ont été discutés :

      La mise en place du Groupe exécutif de pilotage sur les pénuries de dispositifs médicaux (MDSSG) à compter de février 2023 dans le cadre de l’EMA qui sera chargé :

      • Adopter une liste de catégories de dispositifs médicaux critiques, c.-à-d. la liste des dispositifs médicaux critiques PHE. La liste va être mis à jour chaque fois que nécessaire jusqu’à la fin du PHE.
      • Définir l’ensemble des informations à fournir, surveiller l’offre et la demande de dispositifs médicaux inclus dans la liste des dispositifs médicaux critiques PHE, en vue d’identifier toute pénurie réelle ou potentielle de
      • Signaler et fournir des recommandations (et coordonner) sur les mesures visant à prévenir ou atténuer les pénuries réelles et fournir des données agrégées et des prévisions de la demande.

      La mise en place d’un cadre informatique permettant :

      • L’enregistrement d’un Point de Contact Unique Opérateur Économique (EO-SPOC) pour les dispositifs médicaux critiques afin de suivre le processus établi pour les médicaments (I-SPOC) via la plate-forme IRIS de l’EMA (uniquement pour les opérateurs économiques dont les produits sont inclus dans une liste de dispositifs médicaux critiques à faire face à une urgence de santé publique en cours)
      • De soumettre des données d’offre et de demande requises pour les dispositifs médicaux critiques (l’EMA utilisera une solution fournie par la Commission Européenne).
      • L’implémentation à Q2 2023 de formulaires web (premier formulaire web en développement pour les opérateurs économiques, à suivre ensuite pour les autorités compétentes nationales et les organismes notifiés).

      Le groupe de travail entend maintenant renforcer les interactions avec les associations industrielles du secteur des dispositifs médicaux ainsi qu’avec les organismes notifiés.

      Source : EMA