Deux acquisitions annoncées cette semaine dans la pharma.

Deux acquisitions annoncées cette semaine dans la pharma.

ASTELLAS et GILEAD font des acquisitions importantes. Le japonais dans le domaine de la thérapie génique. L’américain dans le traitement d’une maladie qui va impacter IPSEN et GENFIT.

GILEAD (USA) / CYMABAY (USA)

Gilead a annoncé qu’il allait acquérir CymaBay Therapeutics pour 4,3 milliards de dollars, afin d’élargir son portefeuille de médicaments contre les maladies du foie.

L’opération permettra à Gilead d’accéder au principal médicament candidat de CymaBay, le séladelpar, pour le traitement de la cholangite biliaire primitive, un type de maladie inflammatoire chronique du foie. En cela cette alliance va venir concurrencer directement la collaboration française entre IPSEN et GENFIT pour le traitement de cette même maladie.

CymaBay a déposé une demande de mise sur le marché auprès de la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis pour ce médicament en décembre. 

https://www.gilead.com/news-and-press/press-room/press-releases/2024/2/gilead-sciences-expands-liver-portfolio-with-acquisition-of-cymabay-therapeutics

ASTELLAS (Japon) / KELONIA THERAPEUTICS

ASTELLAS a conclu une collaboration avec KELONIA qui est une start up spécialisée dans la technologie de placement des gènes in vivo (iGPS). 

Cette collaboration révolutionnaire pourrait permettre de faire de la thérapie génique à l’intérieur du corps du patient. 

Notamment pour développer des thérapies in vivo CAR T dans le traitement du cancer. 

Cette collaboration est valorisée à 800 M$.

https://www.astellas.com/en/news/28916

Les salles propres dans « l’air du temps » !

Les salles propres dans « l’air du temps » !

Le secteur de la salle propre sort renforcé de la crise du Covid-19. Voici des illustrations industrielles.

Porté par des investissements massifs et une volonté de réindustrialiser, le secteur pharma se voit aussi contraint de continuer à se former, avec l’arrivée de l’Annexe I et des exigences environnementales. Pour l’industrie pharma, beaucoup d’activités de production devraient revenir en France avec notamment la volonté de réinternaliser la production de principes actifs. Sur la salle propre, cela se traduit par environ 50 % de projets de création de salle propre et 50 % de revamping d’installations existantes. Voici quelques exemples :

ASPIDA

Après le modulaire, la salle propre se décline désormais en version gonflable. C’est en effet l’idée de l’entreprise française basée dans l’Ain, Aspida, qui fête en ce début d’année son cinquième anniversaire. « Avec notre plate-forme ERA, nous proposons différentes solutions de salles propres aux industriels, dont la version gonflable » , explique Guillaume Ribot, le directeur général d’Aspida, 

MEDA MANUFACTURING

Meda Manufacturing (groupe Viatris) a entrepris un vaste projet d’évolution du traitement de l’air de ses salles propres sur son site de Mérignac près de Bordeaux. L’entreprise a mené à bien un projet qui lui a permis de réduire considérablement les coûts tout en préservant la qualité.

YPOSKESI

La CDMO basée dans l’Essonne à Evry, Yposkesi, une filiale de SK Pharmteco, va produire ses lots de biothérapies à des fins commerciales, et plus seulement cliniques.  D’où l’importance des salles propres. Le renouvellement de l’air nécessite, selon les zones, des techniques de soufflage et de reprise de l’air à des endroits spécifiques pour permettre une bonne maîtrise des flux d’air.  Le mode veille consiste en fait à arrêter les installations, en cas de sous-activité, pour engendrer des économies partielles d’énergie, le temps de l’arrêt. Un choix plutôt économique en termes d’investissements, puisqu’il n’a pas nécessité d’équipements spécifiques, mais plutôt des stratégies d’arrêt puis de reprise, permettant une absence de contamination ou de dégradation des systèmes.

Sources : Communiqués d’entreprises et Usine Nouvelle

Les salles propres dans « l’air du temps » !

DELPHARM, un grand façonnier français qui continue d’investir.

DELPHARM entre dans le Top 5 mondial des façonniers. Il continue d’investir dans ses sites de fabrication.

Voici les chiffres clé de DELPHARM :

  • Un CA d’un milliard d’euros.
  • 17 sites industriels (production et développement).
  • 6500 personnes employées dans le monde.
  • Un portefeuille de 170 clients donneurs d’ordre.
  • 8000 références de produits représentant 1 milliard de boites fabriquées.

6 à 8 % du CA est investi chaque année dans ses sites de production et de développement.

Voici un aperçu des derniers investissements : 

  •  30 M€ dans son usine historique de Chambray Les Tours. Avec une installation d’une ligne de seringues préremplies, d’une capacité de 25 à 30 millions d’unités.

  • 30 M€ à Saint-Rémy Sur Avre afin d’assurer l’accroissement des capacités de conditionnement qui seront portées à 30 millions de flacons.

  •  6 à 8 M€ dans son usine d’Orléans avec une nouvelle ligne de fabrication de sachets.

  • Dans son usine de Lille, deux lignes de blisters.

  • Et une ligne pilote de développement à Leyden aux Pays-Bas.

« Nous persistons à nous positionner comme un acteur global au service de nos clients avec un focus sur l’Europe, occidentale et centrale, ainsi que sur l’Amérique du Nord, en nous renforçant dans les stériles qui font l’objet d’une demande croissante » a déclaré Stéphane LEPEU, DGA du groupe.

Sources : DELPHARM et Actu Labo

Les salles propres dans « l’air du temps » !

La suspension, une forme galénique qui reste d’actualité.

Un rapport de la société Allied Market Research prédit que le marché mondial des suspensions pharmaceutiques atteindra 83,8 milliards de dollars d’ici 2032, avec une progression annuelle de 4,2 % entre 2023 et 2032.

Selon cette étude de marché, l’un des principaux facteurs susceptibles de propulser la croissance du marché des suspensions pharmaceutiques est la disponibilité de suspensions pharmaceutiques génériques.

L’étude précise que le secteur de l’administration parentérale représentait plus de la moitié du marché mondial des suspensions pharmaceutiques en 2022. Cela était dû au fait que ces systèmes offraient une « voie directe et rapide d’administration des médicaments ».

De plus, les améliorations apportées à la formulation des médicaments parentéraux, ainsi que le fait que de plus en plus de maladies nécessitent des thérapies injectables, signifient que ces facteurs contribuent à développer le marché des suspensions pharmaceutiques.

Le secteur de l’oncologie représentait plus d’un quart du marché mondial en 2022. Comme les suspensions améliorent la solubilité et la biodisponibilité de certains médicaments, cela les rend préférables pour le traitement du cancer.

L’étude a mis en évidence qu’une plus grande prévalence de maladies respiratoires et dermatologiques a stimulé ce secteur.

De plus, comme de plus en plus de patients préfèrent les soins de santé à domicile, cela a généré une demande pour des méthodes d’administration de médicaments conviviales telles que les suspensions. Le vieillissement croissant de la population a également accru la tendance aux médicaments auto-administrés.

Les principaux acteurs du marché mondial des suspensions pharmaceutiques sont :

AstraZeneca ; Eli Lilly ; Novartis ; Pfizer; Sanofi; Teva ; Merck .

Source : Europen Pharmaceutical Review

Connaissez-vous la technologie BIOMIMESYS ?

Connaissez-vous la technologie BIOMIMESYS ?

La technologie BIOMIMESYS, développée par HCS Pharma, société biotechnologique française située près de Lille, permet de recréer des avatars d’organes humains in vitro. 

La technologie de rupture BIOMIMESYS®, une matrice extracellulaire pour la culture organotypique en 3D qui reproduit les environnements des différents organes humains, tels que le cerveau et le foie (en termes de composition et rigidité), a permis aux scientifiques de valider in vitro les résultats scientifiques constatés sur les modèles in vivo (souris).

La technologie BIOMIMESYS® a joué un rôle clé dans les découvertes scientifiques des équipes du Pr Robert-Alain Toillon chercheurs de l’Université de Lille (CANTHER/ONCOLille) et du Pr Caroline Mysiorek de l’université d’Artois (LBHE, Lens). 

Ces derniers, en partenariat avec HCS Pharma, viennent de réaliser une percée significative concernant le développement des métastases au cerveau dans le cancer du sein triple négatif (CSTN), en identifiant les mécanismes responsables de ces métastases cérébrales. 

En effet, les modèles BIOMIMESYS® Brain et Liver, combinés à des approches avant-gardistes telles qu’un modèle in vitro de barrière hémato-encéphalique humaine (BHE), une co-culture ex vivo de tranches de cerveau de souris et une expérience de xénogreffe in vivo, ont permis à l’équipe de recréer fidèlement les étapes clés des métastases cérébrales pour étudier le comportement du cancer du sein triple négatif.

Les résultats ont été publiés dans la revue scientifique Experimental Hematology & Oncology  le 10 décembre 2023

En reproduisant la matrice extracellulaire (MEC) des organes sains et pathologiques, BIOMIMESYS® ouvre de nouveaux axes de recherche fondamentale sur les maladies longues et complexes comme les cancers. 

Source