Sommet Choose France 2024

Sommet Choose France 2024

Neuf projets d’investissements étrangers issus d’entreprises de l’industrie pharmaceutique ont été annoncés. Au total, l’enveloppe destinée à développer le secteur de la santé en France devrait dépasser le milliard d’euros.

Le groupe pharmaceutique français Sanofi a annoncé lundi, à l’occasion du sommet Choose France, un investissement « historique » de près de 1,1 milliard d’euros, avec notamment la construction d’une nouvelle usine sur son site de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne). Cet investissement « court jusqu’à horizon 2030 », a précisé à l’AFP la présidente de Sanofi France, Audrey Derveloy.

« A Vitry-sur-Seine, Sanofi investira un milliard d’euros pour construire une nouvelle usine qui permettra de doubler la capacité de production d’anticorps monoclonaux sur le site », indique le groupe dans un communiqué.

Grâce à cet investissement, Sanofi anticipe la création de 350 emplois directs à Vitry-sur-Seine, là même où 288 suppressions sont envisagées dans la recherche et le développement dédiée à l’oncologie, un secteur où les succès sont jugés insuffisants par la direction du groupe. Le groupe indique également que « plusieurs biomédicaments en développement parmi les 12 blockbusters potentiels de Sanofi en cours d’étude clinique pourraient être ainsi être produits à Vitry ».

Deux autres sites vont bénéficier, dans une moindre mesure, de ce nouvel investissement. Sur le site du Trait (Normandie), Sanofi va investir 100 millions d’euros « pour soutenir le lancement de futurs médicaments biologiques et vaccins, ainsi que le fort développement de Dupixent », son médicament vedette indiqué dans plusieurs maladies inflammatoires, ajoute le groupe. « Cet investissement correspond à 150 emplois directs », selon Sanofi.

Enfin, à Lyon Gerland, 10 millions d’euros sont prévus pour y produire l’anticorps monoclonal Tzield, approuvé depuis 2022 aux Etats-Unis pour retarder l’apparition d’un diabète de type 1. Sanofi attend une hausse graduelle des ventes de ce biomédicament dont il a fait l’acquisition en 2023 en rachetant la biotech américaine Provention Bio. La substance active, pour l’heure produite aux Etats-Unis, va être ainsi rapatriée en France.

Cette série d’investissements s’ajoute aux 2,5 milliards d’euros déjà engagés par Sanofi depuis la pandémie de Covid-2019 pour financer notamment la construction à Neuville-sur-Saône, près de Lyon, d’une usine évolutive capable d’ici l’an prochain de produire plusieurs vaccins simultanément, et celle de « la plus grande unité de production d’Europe de vaccins contre la grippe » à Val-de-Reuil (Eure). Par ailleurs, le laboratoire a pour ambition de devenir un champion mondial de l’immunologie en visant des maladies comme l’asthme, la sclérose en plaques, le diabète de type 1 ou encore la bronchite chronique.

De son côté, le laboratoire Pfizer a indiqué dans un communiqué prévoir 500 millions d’euros d’investissement sur cinq ans pour développer les collaborations en matière de recherche et augmenter les essais cliniques dans les thérapies anticancéreuses et l’hématologie.

« Notre intention est de significativement accroître la part des sites français dans nos études cliniques internationales majeures en cancérologie », déclare Reda Guiha, président de Pfizer en France, cité dans le communiqué.

Connu pour son vaccin contre le Covid-19 en collaboration avec la société de biotechnologie allemande BioNTech, Pfizer veut également « poursuivre ses investissements dans la fabrication de produits pharmaceutiques en France ». Lors des précédentes éditions de Choose France, Pfizer s’était engagé à investir plus d’un milliard d’euros (520 millions sur cinq ans annoncés en 2022 et 500 millions sur quatre ans annoncés en 2023). A ce jour, plus des trois-quarts de ce montant, soit « plus de 730 millions d’euros ont déjà été alloués à des projets » de R&D, d’essais cliniques et de production pharmaceutique en France, souligne le groupe, qui ne détient pas d’usine en propre dans l’Hexagone.

Par ailleurs, AstraZeneca a annoncé un nouvel investissement de 388 millions de dollars (plus de 360 millions d’euros) pour développer et rendre plus « vert » l’ensemble de la production sur son site de Dunkerque (Nord) dédié aux maladies respiratoires.

« Ce nouvel investissement sera notamment dédié à la création de deux nouvelles lignes d’assemblage et d’emballage » ainsi que « de nouveaux bâtiments », avec à la clé « une centaine d’emplois », détaille le groupe dans un communiqué. Il porte à « plus de 2,2 milliards de dollars » (plus de 2 milliards d’euros) les investissements engagés en France depuis 2020, selon le laboratoire, qui compte plus de 2.000 employés sur le territoire.

Autre laboratoire britannique, GSK a l’intention d’investir 140 millions d’euros supplémentaires en France, notamment sur son site d’Evreux (Eure), a ajouté l’Elysée, tandis qu’un investissement de 28 millions d’euros du suisse Novartis est prévu dans la médecine nucléaire, avec 25 emplois à la clé.

Enfin, le groupe marocain Laprophan (repreneur de l’usine Recipharm à Monts) a annoncé la création d’Europhan pour se lancer sur le marché européen depuis la Touraine.

Source : L’Usine Nouvelle, La Tribune, France Bleu

Un test sur smartphone permet de détecter une démence.

Un test sur smartphone permet de détecter une démence.

Des chercheurs de l’Université de Californie à San Francisco ont développé une application pour smartphone détectant avec précision la FTD démence frontoremporale.  

Ces chercheurs de l’Université de Californie à San Francisco ont développé une application pour smartphone proposant des tests cognitifs qui pourraient potentiellement aider ces essais cliniques en remplaçant les visites en personne. 

L’étude montre que l’application pour smartphone est capable de détecter les premiers signes de FTD chez les personnes atteintes d’une histoire de famille de la maladie mais n’ont pas encore montré de symptômes.

L’application comprend une batterie complète de tests qui mesurent les diverses caractéristiques du FTD, notamment la parole et le langage, les changements de mouvement, le comportement et le fonctionnement cognitif. 

Dans cette étude, les chercheurs ont étudié des tests de fonctionnement exécutif, une compétence cognitive souvent affectée dans le FTD. Ils ont constaté que les scores de ces tests pouvaient différencier les patients atteints de FTD des témoins et étaient sensibles aux premiers stades de la maladie.

Cet outil pourrait être utilisé pour sélectionner des patients susceptibles d’être éligibles aux essais cliniques de médicaments anti-démence. Il pourrait également être utilisé pour déployer des évaluations des résultats dans des essais cliniques décentralisés, dans lesquels la collecte de données à distance complète ou remplace les évaluations traditionnelles en personne de l’efficacité du traitement.

Rappelons que cette démence touche près de 8 millions de personnes dans le monde.  

Source : Medical News Today

Comment utiliser 2,1 Milliards sur le site de NOVO à Chartres ? 

Comment utiliser 2,1 Milliards sur le site de NOVO à Chartres ? 

Les capacités industrielles de NOVO NORDISK à Chartres vont exploser d’ici à 2028.

Les 2,1 milliards d’euros vont bouleverser la ville et le bassin d’emplois.

« 2,1 milliards d’investissement, c’est inédit pour l’industrie pharmaceutique française ! » La phrase prononcée par Emmanuel Macron en novembre dernier, sur le site du laboratoire Novo Nordisk, à Chartres, a mis en évidence un engagement sans précédent du groupe danois en France. 

Les difficultés à résoudre pour ce deuxième de site de production de NOVO dans le monde vont être :

  • Doublement de la surface foncière
  • Difficultés des 550 emplois à recruter
  • Crainte des autres laboratoires locaux et régionaux de perdre leurs propres salariés.

La demande mondiale explose pour les traitements contre l’obésité et Novo Nordisk est devenu leader mondial dans la production des antidiabétiques luttant aussi contre l’obésité, avec Wegovy© et Ozempic©, qui sont produits à Chartre. A côté de ces nouveaux produits, est fabriquée l’insuline en flacon et en stylo injectable (FlexPen© et FlexTouch©). 

Une construction des deux lignes de production aseptique sous isolateur est prévue. Le caractère innovant du site de Chartres se traduit dans la capacité à pouvoir s’adapter à différents types de produits : diabète, obésité, insuline, GLP-1 et à différents types de pays.

Sur l’investissement global de 2,1 milliards d’euros, la partie construction de cinq bâtiments industriels, dont un parking silo et un deuxième restaurant, devra consommer près de 800 millions d’euros et le reste sera utilisé pour des équipements pharmaceutiques ultramodernes et robotisés pour assurer la production.

Sources : Echo Républicain

Actu Labo

Comment utiliser 2,1 Milliards sur le site de NOVO à Chartres ? 

Le LFB se renforce sur le plan industriel.

30 ans après sa création, le LFB va renforcer de manière importante ses capacités de production sur ses deux sites d’Ales et d’Arras.

SITE INDUSTRIEL D’ALES (Gard)

LFB va poser le 14 juin prochain la première pierre du programme de développement industriel du doublement de ses capacités de production de protéines recombinantes.

Cette usine de 70 salariés fabrique pour les besoins du groupe mais réalise également une activité de façonnage pour des tiers. Cet investissement de 20 M€ devrait générer une cinquantaine d’emplois.

SITE INDUSTRIEL d’ARRAS (Pas-de-Calais)

A la fin de l’année, LFB prévoit d’inaugurer son nouveau site de fractionnement de sang situé à Arras. Cet investissement qui a représenté 750 M€ devrait permettre de tripler la capacité de fractionnement en passant de 1,2 millions de litres à près de 3,5 millions de litres. 500 emplois devraient être créés. 

Cette usine produira principalement de l’albumine, du fibrinogène et des immunoglobulines.

Le LFB a réalisé en 2023, 524 M€ de CA et emploie 2650 personnes dont 2000 en France.

Rappelons que le groupe LFB, laboratoire biopharmaceutique français, est une Société Anonyme à capitaux publics, avec aujourd’hui pour unique actionnaire l’Etat français.

Sourcesgroup lfb
actu labo

Sommet Choose France 2024

Acquisitions et partenariats dans l’industrie pharmaceutique.

Les acquisitions et partenariats se poursuivent dans l’industrie pharmaceutique. Cette semaine BMS, NOVARTIS et SANOFI sont sur le devant de l’actualité.

SANOFI (France) / NOVAVAX (USA)

SANOFI a annoncé la conclusion d’un accord de licence co-exclusif avec Novavax, une société de biotechnologies basée dans le Maryland aux États-Unis, pour la co-commercialisation d’un vaccin COVID-19 et le développement de vaccins combinés grippe – COVID-19.

NOVARTIS (Suisse) / MARIANA THERAPEUTICS (USA)

Novartis conclut un accord pour acquérir Mariana Oncology, renforçant ainsi son pipeline de thérapies par radioligands Mariana Oncology est une société de biotechnologie au stade préclinique axée sur le développement de nouvelles thérapies par radioligands (RLT) pour traiter les cancers dont les besoins sont élevés et non satisfaits. Selon les termes de l’accord, Novartis effectuera un paiement initial d’un milliard de dollars et des paiements supplémentaires de 750 millions de dollars une fois les étapes prédéfinies franchies.

BMS (USA) / REPERTOIRE IMMUNE (USA)

Bristol Myers Squibb vient de signer un accord de collaboration pluriannuel pouvant atteindre 1,8 milliard de dollars avec la biotech américaine  REPERTOIRE IMMUNE pour le développement de plusieurs vaccins contre les maladies auto-immunes, issus de sa plateforme de recherche. 

ONO (Japon) / DECIPHERA (USA)

Le groupe japonais ONO, spécialisé dans le développement de médicaments oncologiques, vient d’acquérir la biotech américaine DECIPHERA Pharmaceuticals pour 2,4 milliards de dollars. En plus d’élargir son portefeuille sur l’oncologie, et notamment sur les médicaments ciblant les kinases, ce rachat permet à Ono d’étendre ses capacités commerciales aux États-Unis et en Europe

ESTEVE (Espagne) / PERRIGO (Irlande)

Perrigo Company, acteur mondial des produits d’automédication grand public, a conclu une offre ferme avec Esteve Healthcare, une société pharmaceutique basée à Barcelone, pour la cession de son activité HRA Pharma Rare Diseases (HRA était un laboratoire français racheté par PERRIGO). L’opération est évaluée à 275 millions d’euros, dont 190 millions d’euros en numéraire et jusqu’à 85 millions d’euros de compléments de prix potentiels en fonction des étapes de vente.

Sources : Communiqués de presse des Entreprises