Polepharma et la SFSTP annoncent leur fusion

Polepharma et la SFSTP annoncent leur fusion

Polepharma, la filière industrielle pharmaceutique française, et la SFSTP (Société Française des Sciences et Techniques Pharmaceutiques) officialisent leur rapprochement par la Fusion-Absorption de la SFSTP par Polepharma.

Les deux associations, bien que différentes dans leur positionnement, leur objet et leurs activités, présentent des complémentarités indéniables et s’adressent l’une et l’autre à la filière industrielle pharmaceutique française. Collaborant étroitement depuis janvier 2022 grâce à un mandat de gestion confié à Polepharma, elles assurent ensemble le support administratif, financier, marketing et communication de la SFSTP.

Les adhérents de la SFSTP et de Polepharma ont voté en faveur de la fusion-absorption pour développer l’activité et la contribution de la SFSTP. 

Polepharma structure la filière industrielle (bio)pharmaceutique française et accompagne sa transformation depuis 20 ans. Première coopération industrielle du médicament en Europe, elle rassemble 440 membres partout en France et représente 100 000 emplois dans la filière. Sa mission est de permettre à la France de regagner son leadership européen et d’accélérer la transition de son industrie (bio)pharmaceutique par l’action collective de laboratoires, fournisseurs, territoires, écoles, Collectifs, experts et talents contribuant à la fabrication de médicaments en France.

Depuis 1946, la SFSTP est la Société Française des Sciences et Techniques Pharmaceutiques. Cette société savante produit des référentiels scientifiques, pratiques et opérationnels, répondant aux questions d’intérêt des professionnels de la filière. Collaborateurs des laboratoires pharmaceutiques, fournisseurs ou acteurs académiques, ses membres relèvent collectivement les défis industriels relatifs à la fabrication, qualité, réglementation et méthodes analytiques, publiant l’Etat de l’art dans la revue STP Pharma Pratiques. Des solutions d’excellence qui allient une approche concrète et opérationnelle au plus haut niveau d’expertise.

Les deux associations fusionneront sous le nom de Polepharma-SFSTP, mais continueront à fonctionner de manière distincte pour leurs activités propres. Une architecture juridique a été mise en place pour garantir la poursuite et le développement de la SFSTP au sein de Polepharma. Avec cette fusion, les associations travaillent ensemble pour maximiser les synergies des deux réseaux, diversifier les expertises de chacune et ainsi augmenter la visibilité et la communication des deux organisations, qui garderont leur identité propre. Polepharma apportera un soutien financier, logistique, marketing et en communication à la SFSTP pour garantir son ambition de développement et de croissance. Un collège SFSTP sera créé au sein de Polepharma-SFSTP, permettant les adhésions de personnes physiques et garantissant une représentation au Conseil d’administration et au Comité Exécutif.

Les adhérents actuels continueront à bénéficier de leurs services actuels et de leurs avantages exclusifs. Cette fusion offrira une nouvelle gamme de services croisés, permettant à chaque adhérent de bénéficier de nouvelles opportunités et avantages supplémentaires. 

Source : Communiqué Polepharma-SFSTP

Une valve pulmonaire à partir de collagène humain

Une valve pulmonaire à partir de collagène humain

Une valve créée à partir de collagène humain ouvre de nouvelles pistes pour le traitement d’une maladie cardiaque pédiatrique. 

La tétralogie de Fallot est une malformation cardiaque congénitale qui concerne une naissance sur 4 000 et qui se caractérise notamment par une « sténose pulmonaire ».

Cette anomalie peut être corrigée grâce à une chirurgie qui implique d’enlever la valve pulmonaire, qui doit alors être reconstruite, soit à l’aide de membranes synthétiques en TéflonTM ou grâce à des feuillets dits « biologiques » faits à partir de tissu animal traité chimiquement. Les deux solutions présentent des inconvénients majeurs, en premier lieu une réaction du système immunitaire et par ailleurs, les valves faites à partir de ces matériaux sont propices au développement d’infections bactériennes. Enfin, elles ne sont pas conçues pour accompagner la croissance et le changement de morphologie du patient au cours du temps : cela signifie qu’à mesure que celui-ci vieillit, d’autres opérations seront nécessaires pour remplacer la valve initiale.

L’équipe menée par le chercheur Inserm Fabien Kawecki a donc voulu trouver de nouvelles solutions. Elle a ainsi mis au point une valve pulmonaire biologique de « nouvelle génération », conçue à partir de feuillets riches en collagène, qui sont produits par des cellules. Grand avantage : comme le collagène ne varie pas d’une personne à l’autre, ces feuillets entièrement biologiques et non dénaturés chimiquement ne sont pas considérés par l’organisme comme des corps étrangers à rejeter.

Dans l’étude, Fabien Kawecki et son équipe ont testé l’utilisation de leurs feuillets biologiques pour reconstruire une valve pulmonaire dans un modèle de cœur « organo-synthétique » développé par leurs collaborateurs américains du Massachusetts Institute of Technology (MIT). À partir de ce modèle, il est possible de récolter de précieuses données sur la fonctionnalité de la valve. Puis, travaillant avec des chirurgiens cardiaques du CHU de Bordeaux, les scientifiques ont également implanté la valve pendant sept jours dans un modèle animal (ovin), en réalisant les mêmes gestes chirurgicaux et en ayant recours aux mêmes outils que ceux utilisés lors de ce type d’opération chez l’humain.

« Grâce à nos deux modèles, nous avons obtenu une preuve de concept que la valve que nous avons conçue est fonctionnelle et peut facilement être implantée en suivant les mêmes modalités chirurgicales que chez l’humain, ce qui est prometteur si nous voulons passer aux études cliniques d’ici quelques années. L’implantation de notre valve a permis de rétablir le sens de circulation du sang à travers la voie pulmonaire sans générer de fuite valvulaire. Nous avons aussi observé qu’après seulement 7 jours d’implantation, il y avait une bonne intégration de la valve avec le tissu natif de l’animal. De plus, nous avons vu sur notre valve la présence de cellules musculaires lisses qui joueront un rôle important dans son remodelage et sa croissance », précise Fabien Kawecki.

Pour l’équipe, la prochaine étape est d’implanter la valve sur des temps plus longs (16 semaines, puis un an) dans les modèles animaux, pour s’assurer qu’elle est bien fonctionnelle à long terme et qu’elle accompagne la croissance de l’animal au cours du temps. A plus long terme encore, si les résultats sont concluants, des essais cliniques pourraient être envisagés.

L’équipe a d’ores et déjà déposé un brevet pour l’utilisation du biomatériau conçu dans le laboratoire en tant que valve pulmonaire et espère à l’avenir tester son utilité dans différentes maladies cardiovasculaires chez l’adulte et chez l’enfant.

Source : La gazette du Laboratoire

PFIZER et son traitement contre l’obésité. Blockbuster ?

PFIZER et son traitement contre l’obésité. Blockbuster ?

PFIZER a annoncé qu’il proposait un traitement contre l’obésité à prendre une fois par jour d’un médicament expérimental et étroitement surveillé appelé danuglipron.

Novo Nordisk et Eli Lilly ont déjà démontré le pouvoir révolutionnaire du GLP-1, une hormone qui contrôle l’appétit et la glycémie. Leurs injections Wegovy ou Zepbound imitent cette hormone et il a été démontré qu’elles réduisent le poids d’environ 10 à 20 %. Au cours des trois premiers mois de cette année, ces médicaments ont généré respectivement environ 1,4 milliard de dollars et 518 millions de dollars de ventes.

Pfizer a fondé sa décision de développement sur les résultats d’un petit essai clinique mené auprès de volontaires sains évaluant la manière dont l’organisme interagit avec le danuglipron.  Lors d’un événement de recherche et développement fin 2022, les dirigeants ont affirmé que le danuglipron avait le potentiel de devenir un médicament d’une valeur de 10 milliards de dollars par an. 

Mais Pfizer a eu du mal à progresser sur le front de l’obésité. L’été dernier, l’entreprise a abandonné un autre médicament oral GLP-1 pour des raisons de sécurité. Puis, en décembre, elle a choisi de ne pas proposer une version biquotidienne du danuglipron, également en raison d’effets secondaires. 

Un essai à mi-parcours a révélé que les patients recevant cette version présentaient une perte de poids de 8 à 13 % supérieure à celle ayant reçu un placebo. Pourtant, plus de la moitié des participants aux groupes médicamenteux ont arrêté le traitement. Pfizer a déclaré que les taux de diarrhée, de vomissements et de nausées atteignaient respectivement 25 %, 47 % et 73 %. 

Malgré ces problèmes, ainsi que le défi de rattraper ses concurrents plus avancés, Pfizer n’a pas abandonné le danuglipron – du moins pas encore. Des études destinées à déterminer la dose optimale du médicament sont prévues plus tard cette année. 

Source : Biopharmadive

Polepharma et la SFSTP annoncent leur fusion

Entreprises innovantes et leur levée de fonds issues du CNRS.

Le CNRS publie la liste des entreprises, sous tutelle du CNRS, qui ont obtenu en mai des levées de fonds pour leur développement.

Sont sélectionnées de la liste les entreprises qui se destinent à développer des médicaments et qui ont obtenu des levées de fonds :

  • 4P-Pharma : 15 millions €. La société se consacre à la régénération active de médicament dans l’objectif de développer des thérapies curatives pour des maladies graves non traitées.
  •  GenSight Biologics : 9,3 millions €. La société est dédiée au développement et à la commercialisation de thérapies géniques innovantes pour le traitement des maladies neurodégénératives de la rétine et du système nerveux central.
  • BIODOL THERAPEUTICS : 7 millions €. La société développe des composés pour le traitement des douleurs chroniques, notamment le tout premier traitement spécifique de la douleur neuropathique.
  • HEPHAISTOS-Pharma : 4,5 millions €. La société propose des molécules d’origine bactérienne pour stimuler le système immunitaire dans le cadre de l’immunothérapie anticancéreuse.
  •  TheraSonic : 1 million €. La société ambitionne de transformer la prise en charge des maladies neurologiques et notamment des cancers cérébraux

Source : CNRS

PFIZER et son traitement contre l’obésité. Blockbuster ?

Développement de vaccin ARNm en comprimé.

La forme d’un simple comprimé mucoadhésif à libération contrôlée dans la cavité buccale permettrait que l’administration de vaccin ARNm sous forme injectable ne nécessite plus un stockage via la chaîne du froid (parfois à -80°).

Ce développement de vaccin en comprimé est développé par l’Unité de technologies chimiques et biologiques pour la santé (UTCBS, CNRS/Inserm/Université Paris Cité) qui a allié son savoir-faire à celui de l’Institut de mécanique et d’ingénierie (I2M, CNRS/Ensam/Bordeaux INP/Université de Bordeaux).

« Nous avions accueilli dans notre labo pendant un an une enseignante-chercheuse, Virginie Busignies, de l’équipe de Pierre Tchoreloff de l’I2M. En cherchant une idée de sujet qui pouvait nous réunir, nous avions eu l’idée saugrenue de concevoir des comprimés intégrant des vecteurs d’acide nucléique. À l’époque, je n’étais pas très convaincue », en rigolerait presque Virginie Escriou, directrice de recherche CNRS et responsable de l’équipe de biothérapie par vectorisation d’acide nucléique au sein de l’UTCBS.

Ces vecteurs – des nanoparticules contenant des lipides et des acides nucléiques – sont en effet généralement stockés en suspension dans un milieu aqueux. C’est là qu’intervient l’I2M dont les compétences ont permis de les lyophiliser, puis de les comprimer pour obtenir un simple comprimé ; une forme sèche qui permet un stockage bien plus facile, durable et stable que l’actuel. 

Les deux équipes ont opté pour un comprimé mucoadhésif. « On le dépose sur la muqueuse buccale. Avec l’hydratation, l’excipient de formulation gonfle et adhère à la muqueuse, puis il s’érode progressivement pour libérer son contenu en une à deux heures. En inondant de cette manière la cavité buccale, on espère ainsi que la transfection de l’ARN messager opère », constate Pierre Tchoreloff.

Pour continuer à développer le procédé, la rencontre avec Nexbiome Therapeutics a été déterminante. Nexbiome est un biotech studios, dont la mission est de sourcer des concepts académiques précoces (au stade de la discovery) pour en faire des produits pharmaceutiques.

Source : CNRS