Evaluation des dispositifs médicaux

Evaluation des dispositifs médicaux

Annonces de la CE et de l’EMA : demandes uniques d’évaluation des investigations cliniques et des études de performance et extension du programme de demande d’avis de groupes d’expert pour les DM à haut risque.

Les États membres de l’UE ont annoncé le lancement d’un programme pilote pour accepter les demandes uniques d’évaluation des investigations cliniques et des études de performance, coordonné par la Commission européenne et conforme au règlement sur les dispositifs médicaux (MDR) et au règlement sur les dispositifs de diagnostic in vitro (IVDR). Dans le cadre du programme pilote, les promoteurs peuvent soumettre une seule demande d’investigation clinique et d’études de performance (CI/PS) pour examen dans plusieurs États membres, plutôt que de soumettre des demandes distinctes à chaque État membre.
Selon le communiqué de la Commission européenne, la participation à cette initiative aidera les États membres à créer un système d’évaluation coordonné “rapide et adapté à l’objectif visé” avant qu’il ne devienne obligatoire. Les promoteurs bénéficieront d’interactions plus rationnelles avec les États membres responsables de l’approbation des investigations cliniques ou des études de performance.
Le RDM précise que la participation à ces évaluations est volontaire jusqu’au 27 mai 2027. Le RDMDIV indique que la participation sera obligatoire deux ans plus tard, le 27 mai 2029.

Selon un document de questions-réponses publié à l’occasion de l’annonce, les résultats du programme pilote seront partagés avec les États membres participants. Les États membres non participants pourront avoir accès aux résultats si les sponsors leur en donnent l’autorisation. Le Q&A précisent que si l’approbation d’un comité d’éthique n’est pas nécessaire pour soumettre des demandes dans le cadre du programme pilote, certains États membres peuvent l’exiger avant que les demandes puissent être soumises au niveau national. Vingt États membres, dont l’Autriche, la Belgique, la République tchèque, l’Estonie, la Finlande, la France, l’Allemagne, la Grèce, l’Irlande, l’Italie, la Lettonie, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Slovénie, l’Espagne, la Suède et la Norvège, participent au projet pilote. Les promoteurs de dispositifs médicaux intéressés doivent envoyer un formulaire de manifestation d’intérêt dûment rempli à SANTE-CA-CIPS@ec.europa.eu avant le 30 juin 2025. Les appels à participation pour les DMDIV seront annoncés ultérieurement.

Le 10 février, l’EMA a déclaré que les fabricants de certains dispositifs médicaux à haut risque pouvaient désormais demander l’avis de groupes d’experts concernant leurs stratégies de développement clinique et leurs investigations cliniques, conformément aux exigences du règlement sur les dispositifs médicaux (MDR). L’agence a précisé qu’aucun frais n’est actuellement associé aux demandes d’avis scientifiques. La procédure a été développée sur la base d’un programme pilote que l’EMA a lancé en février 2023 (voir notre article du 07/02/2023). Après avoir reçu des commentaires positifs de la part des fabricants et des experts, l’agence a décidé qu’il était temps de mettre en œuvre le programme complet. Les résultats du programme pilote seront publiés dans les semaines à venir, a déclaré l’EMA.

“Les fabricants de dispositifs de classe III et de dispositifs actifs de classe IIb destinés à administrer ou à retirer des médicaments peuvent désormais soumettre leur demande d’avis via un portail et consulter les groupes d’experts en dispositifs médicaux à différents stades du développement clinique”, a déclaré l’EMA. “Les conseils donnés par les groupes d’experts en dispositifs médicaux sont un outil clé pour encourager l’innovation et promouvoir un accès plus rapide des patients à des dispositifs plus sûrs et plus efficaces.”

L’EMA a également fourni un tableau contenant des instructions pour la procédure, qui commence par la soumission d’une lettre d’intérêt par le fabricant via la plateforme ServiceNow de l’agence. Par la suite, l’agence a indiqué qu’elle téléchargerait les commentaires du groupe d’experts à l’aide de ServiceNow et qu’elle enverrait un courrier électronique aux fabricants directement.
L’EMA ne publiera pas les avis, mais elle a indiqué qu’elle publierait chaque année des informations agrégées basées sur les avis des groupes d’experts et qu’elle pourrait également présenter ces informations lors de réunions avec les parties prenantes organisées par l’agence.

Enfin, toujours au niveau européen, le MDCG a publié deux documents en lien avec la nomenclature EMDN (MDCG 2025-3 – EMDN Version History et MDCG 2025-2 – Summary of EMDN 2024 Submissions and outcome of annual revision).

Source : RAPS, Commission Européenne, EMA

Les tendances du packaging : une synthèse de PHARMAPACK !

Les tendances du packaging : une synthèse de PHARMAPACK !

Le salon Pharmapack a été consacré à l’innovation de nouveaux produits, au réseautage et à des discussions, sessions et tables rondes informatives sur tous les sujets d’actualité liés au packaging pharmaceutique.

Les thèmes abordés comprenaient l’innovation en matière d’appareils et d’emballages, l’administration de médicaments en grandes quantités, la durabilité, puis divers ateliers allant des appareils connectés à l’adhésion des patients. Voici les 10 tendances qui émergent.

1) L’essor de l’étiquetage électronique : l’eLabeling, ou étiquetage numérique, devient de plus en plus populaire. Les raisons ? Certains pensent qu’il améliore la convivialité de l’information puisque les utilisateurs peuvent y accéder à tout moment. Il améliore également la durabilité puisqu’il réduit le gaspillage de papier.
2) Concevoir des dispositifs médicaux pour la facilité d’utilisation et l’inclusion : plusieurs tables rondes ont eu lieu sur l’importance de concevoir des produits pour que tout le monde puisse les utiliser, même les personnes ayant une vue limitée, des problèmes de dextérité, ainsi que des groupes d’âge différents.
3) La conception de dispositifs médicaux destinés à une utilisation d’urgence est une autre facette de la conception axée sur les facteurs humains, mais vise à concevoir un produit destiné à être utilisé lorsque les émotions sont fortes.
4) Les programmes de reprise pourraient être la solution pour réduire les déchets plastiques.
5) Les énergies alternatives (renouvelables) améliorent la durabilité.
6) Les auto-injecteurs deviennent plus respectueux de l’environnement : de nouveaux modèles sont lancés pour améliorer la durabilité, notamment un auto-injecteur entièrement mécanique et réutilisable.
7) La durabilité a un coût, et tout le monde n’est pas prêt à le payer.
8) Il est nécessaire de collaborer pour résoudre le problème des déchets hospitaliers.
9) Les compromis de la conception en fonction des facteurs humains.
10) La sécurité et l’observance des patients restent essentielles.

Source Healthcare packaging

Résultats d’entreprises 2024 : NOVARTIS et ROCHE

Résultats d’entreprises 2024 : NOVARTIS et ROCHE

Quelques résultats d’entreprise pour 2024 commencent à être communiqués. Cette semaine, les groupes suisses NOVARTIS et ROCHE.

RESULTATS NOVARTIS 2024

Chiffre d’affaires 50,3 Md$ net en hausse de +12%
• Croissance des ventes tirée par la performance continue d’Entresto (+31%), Cosentyx (+25%), Kesimpta (+49%), Kisqali (+49%), Pluvicto (+42 ) et Leqvio (+114%)
• Marge d’exploitation (14,5) de 38,7%, principalement tirée par des ventes nettes plus élevées
• Le flux de trésorerie disponible de 16,3 milliards USD (+24% USD) est tiré par des flux de trésorerie nets plus élevés provenant des activités d’exploitation.

Résultats financiers complets sur le lien :
Source

ROCHE

Le laboratoire pharmaceutique suisse Roche a publié un bénéfice net en 2024 en baisse de 26% à près de 9,2 milliards de francs suisses (9,7 milliards d’euros), plombé par des dépréciations de 3,2 milliards de francs liées à Flatiron Health et Spark Therapeutics.

Le numéro un mondial de l’oncologie a vu son chiffre d’affaires augmenter de 3% à près de 60,5 milliards de francs suisses, a-t-il indiqué dans un communiqué. Hors effets de changes, ses ventes se sont accrues de 7%.
Les ventes de sa division pharmaceutique, la plus importante en termes de contribution au chiffre d’affaires, se sont accrues de 8% à près de 46,2 milliards de francs, portés par ses nouveaux traitements comme Vabysmo (ophtalmologie), Phesgo (cancer du sein), Ocrevus (sclérose en plaques) et Hemlibra (hémophilie).

Source Boursorama

Les tendances du packaging : une synthèse de PHARMAPACK !

FAREVA et son activité industrielle dans l’ophtalmologie.

FAREVA continue ses investissements stratégiques dans les unidoses et multidoses ophtalmiques

Le groupe de façonnage FAREVA annonce un CA 2024 stabilisé à 2,2 Md€, dont 1,2 Md€ dans la pharma et les principes actifs.

Le groupe communique sur ses investissements stratégiques dans les produits stériles, et notamment les unidoses (BFS) et multidoses ophtalmiques qui constituent l’un des axes prioritaires de Fareva.

SITE DE MIRABEL (Riom, Puy de Dôme)

« Nous avons déjà beaucoup investi au profit de de notre site auvergnat de Mirabel. Avec l’engagement de nos clients sur le long terme, nous récidivons en consacrant près de 30 M€ à l’installation de deux nouvelles lignes de production multidoses qui vont être mises en service dans les vingt-quatre prochains mois », confie ainsi Bernard Fraisse, le CEO de Fareva au site Actu Labo.

SITE DE ANNONAY (Ardèche)

Le groupe va reconvertir des lignes installées durant la crise sanitaire sur le site Excelvision d’Annonay (07) pour produire des vaccins. Cet investissement de quelque 25 M€ permettra d’augmenter considérablement les capacités BFS dès 2026.

CROISSANCE DES CAPACITÉS

« À terme, nous devrions doubler de volume pour atteindre une capacité annuelle d’environ 1,5 milliard d’unités BFS, ce qui va nous permettre d’être l’un des plus importants acteurs du marché, cette forme galénique constituant l’un de nos principaux gisements de croissance », indique Alexandre Bastit, le CEO de la business unit pharma et API. Il estime que la division dont il a la charge devrait connaître une croissance annuelle de 5 % jusqu’en 2030.

Sources Actu Labo et FAREVA

Optimiser la R&D

Optimiser la R&D

Une étude présentée par la société Benchling montre que la majorité des grandes entreprises biopharma ont intégré l’intelligence artificielle (IA) et l’apprentissage ML pour optimiser leur R&D

Selon le panorama 2024 de la technologie dans la biopharma publié par Benchling, éditeur de logiciels Cloud R&D spécialiste de l’industrie biotechnologique, une majorité des grandes entreprises biopharmaceutiques ont intégré l’intelligence artificielle (IA) et l’automatisation pour optimiser leur R&D. 67 % des grandes entreprises (plus de 1 000 employés) utilisent aujourd’hui l’IA et l’apprentissage automatique (ML), contre seulement 23 % des petites entreprises.

L’intelligence artificielle est perçue comme un levier stratégique pour réduire les délais de mise sur le marché des traitements. 75 % des grandes entreprises estiment que l’IA et le ML vont considérablement accélérer leurs processus de développement dans les 12 à 24 prochains mois.
L’adoption de ces technologies est soutenue par des initiatives stratégiques au plus haut niveau des organisations. 50 % des grandes entreprises ont déjà mis en place des programmes dédiés à l’IA et au ML, un chiffre qui tombe à 28 % dans les petites entreprises, où l’intégration de ces outils reste plus marginale.

L’étude de Benchling révèle également que l’automatisation et les plateformes de gestion des données scientifiques jouent un rôle essentiel dans la digitalisation des laboratoires. Les grandes entreprises biopharmaceutiques adoptent ces technologies à un rythme soutenu. L’usage de la robotique et de l’automatisation y est deux fois plus élevé que dans les structures plus petites.

Cependant, des défis persistent. La connectivité avec les instruments de laboratoire et l’adoption de solutions cloud restent limitées. Par exemple, seulement 23 % des petites entreprises et 17 % des grandes ont adopté des logiciels scientifiques en mode SaaS, freinant l’exploitation optimale de l’IA. De plus, seulement 37 % des petites entreprises déclarent que plus de 60 % de leurs instruments de laboratoire disposent d’une capture de données automatisée.

Sources Benchling et My Pharma