Une autre forme de sérialisation anti-contrefaçon : l’empreinte digitale !

Une autre forme de sérialisation anti-contrefaçon : l’empreinte digitale !

En Europe, on connaît la sérialisation des conditionnements de médicaments. Voici une autre forme de traçabilité de « vrais médicaments » qui vient des Etats-Unis.

D’ici 2023 aux Etats-Unis, la loi sur la sécurité de la chaîne d’approvisionnement en médicaments (DSCSA) exige que tous les médicaments soient traçables au niveau de l’emballage (par rapport au niveau du lot).

La société américaine Alitheon propose désormais une technologie qui peut résoudre le problème des mécanismes de fraude des médicaments. Grâce à l’utilisation d’un système d’intelligence artificielle (IA) optique, la technologie peut identifier les produits contrefaits, jusqu’à une tablette individuelle, simplement en prenant une photo avec un téléphone portable. Non seulement il peut déterminer si le produit est authentique, mais il peut déterminer le lieu et l’heure d’origine en quelques millisecondes.

« C’est une technologie incroyable qui va perturber un certain nombre d’industries, mais elle va surtout perturber le comportement des mauvaises personnes », a déclaré le PDG d’Alitheon, Roei Ganzarski.

Dans cet esprit, Alitheon a créé un algorithme qui capture une « FeaturePrint » qui peut identifier des différences infimes dans la surface d’un élément. Cette image est stockée dans le système Alitheon pour créer une référence numérique pour référence future.

Selon la société, les algorithmes d’IA optique identifient et codifient les attributs et caractéristiques uniques créés de manière inhérente sur la surface au cours du processus de fabrication. À partir de ceux-ci, le système crée automatiquement une FeaturePrint numérique unique en son genre qui peut être utilisée pour l’authentification, l’identification ou la traçabilité.

Pour la production, cela commence par l’installation de caméras sur la chaîne de production qui prend une photo et télécharge le FeaturePrint sur le cloud pour le stocker. Désormais, au fur et à mesure qu’il se déplace du fabricant au centre de distribution jusqu’au détaillant, et éventuellement à l’utilisateur final, chaque personne à la réception peut prendre une photo de l’article à l’aide de son téléphone portable doté de l’application Alitheon et saura tout de suite si le produit a été altéré pendant son voyage.

Source : Healthcare packaging

Une nouvelle plateforme logistique en Normandie

Une nouvelle plateforme logistique en Normandie

Eurapharma construit un site de 40 000 mètres carrées à Val-de-Reuil, dans l’Eure.

Spécialisée dans la distribution de produits pharmaceutiques en Afrique et dans les territoires d’outre-mer, l’entreprise Eurapharma appartient au groupe CFAO, installé à Sèvres (Hauts-de-Seine), qui est lui-même détenu par Toyota au travers de sa branche commerce.

L’entreprise vient d’acquérir une parcelle de dix hectares à Val-de-Reuil, dans l’Eure, pour y construire une plateforme logistique de 40.000 mètres carrés de distribution de produits pharmaceutiques. Ce qui représente un investissement de « plus de 30 millions d’euros », selon Philippe Valentin, directeur des opérations de ce groupe.

« Nous anticipons nos besoins à venir car nous serons bientôt à l’étroit sur nos deux sites de Grand-Quevilly (20.000 m2) et de Grand-Couronne (11.000 m2) près de Rouen », précise le dirigeant. Les 150 personnes qui y travaillent se verront proposer un emploi sur la nouvelle plateforme, située à une quinzaine de kilomètres.

Le nouveau site, qui doit être opérationnel en 2024, abritera les deux activités d’Eurapharma. D’une part, la centrale d’achat qui gère les approvisionnements des grossistes-répartiteurs d’Eurapharma en Afrique et dans les DOM-TOM, et d’autre part, l’entité qui distribue des médicaments vers l’Afrique pour le compte de laboratoires pharmaceutiques.

« Cette implantation renforce notre écosystème pharmaceutique déjà puissant » se réjouit de son côté Bernard Leroy, président de l’Agglomération Seine-Eure ( Louviers, Val-de-Reuil). Allusion à la présence sur ce territoire de grands donneurs d’ordres, dont Sanofi Pasteur, MSD, Fareva, Fresenius Kabi , Johnson & Johnson, Aptar Pharma, autour desquels gravitent des fournisseurs et prestataires de services.

Source : Les Echos

Une autre forme de sérialisation anti-contrefaçon : l’empreinte digitale !

Approvisionnement en médicaments et DM : alerte de l’Académie nationale de Pharmacie.

L’Académie nationale de Pharmacie exprime une vive inquiétude et exige d’urgence une coordination au niveau de l’Etat.

Par l’effet conjugué de différentes crises et situations critiques au niveau mondial impactant les marchés globalement, les alertes s’enchaînent en provenance des producteurs de médicaments, des producteurs de DM et des pharmaciens hospitaliers, sur l’indisponibilité progressive de matériaux de base, réactifs, matériels et autres composants entrant dans la fabrication des médicaments, des DM, utilisés ou non en association.

De plus, l’industrie pharmaceutique et l’industrie du dispositif médical sont des « marchés » trop petits pour être considérés comme prioritaires par les principaux fournisseurs face aux autres industries consommatrices de ces mêmes matériaux (acier, aluminium, verre, carton d’emballage…).

À cela s’ajoute une très forte hausse des coûts de production (énergie), qui a pour résultat, pour certains médicaments, d’obérer la poursuite de leur production et commercialisation. Des entreprises envisagent déjà l’arrêt de fabrication et de commercialisation de certaines de leurs spécialités.

Parallèlement, les pharmaciens hospitaliers font face à des annonces, par les fabricants de DM, de suppression imminente de gammes de DM « anciens » mais toujours utiles en conséquence de l’entrée en application du Règlement 2017/745 (RDM).

Au regard de ces constats, l’Académie observe qu’il n’existe aucune instance administrative susceptible de coordonner effectivement la surveillance, la gestion et la coordination relatives à la disponibilité ou la pénurie en matériaux indispensables à la production des produits de santé (médicament et dispositifs médicaux).

L’Académie nationale de Pharmacie recommande à nouveau qu’à côté de l’ANSM soit désignée une instance interministérielle (Haut-Commissariat, délégué…), avec un rôle de coordination entre les diverses administrations et les divers secteurs industriels concernés. Cette structure devra travailler en lien avec l’EMA et l’HERA au niveau européen. Elle devra en priorité se préoccuper des questions d’approvisionnement en matériaux et réactifs indispensables à la production des produits de santé. Son rôle devrait être élargi à l’analyse de fond des situations de pénuries et leurs causes avec pour objectif de permettre de dégager les priorités de santé publique en termes de productions à relocaliser et de cibler au mieux celles nécessitant des aides publiques.

Source : Académie nationale de Pharmacie

Quelques informations réglementaires

Quelques informations réglementaires

Demande de normalisation, nouvel ON, Intelligence Artificielle, comité interface DM/DIV et ANSM.

La Commission européenne a publié un projet de modification de sa décision d’exécution C(2021) 2406 afin de mettre à jour la liste des normes harmonisées qu’elle cherchera à faire réviser ou rédiger en appui du règlement sur les dispositifs médicaux (MDR) et du règlement sur les dispositifs médicaux de diagnostic in vitro (IVDR). Dans son projet d’amendement, la Commission indique qu’elle pourrait demander « d’éventuelles futures demandes de normalisation aux organismes européens de normalisation ». La Commission sollicite des commentaires sur la proposition d’amendement jusqu’au 30 juin 2022. Si l’amendement est adopté, les normes nouvellement ajoutées auraient une date limite d’adoption fixée au 27 mai 2024.

Le Parlement Européen a publié le rapport d’une étude concernant l’utilisation de l’intelligence artificielle dans le domaine de la santé. Cette étude offre une vue d’ensemble de la manière dont l’IA peut bénéficier aux soins de santé futurs, elle identifie et clarifie les principaux risques cliniques, sociaux et éthiques posés par l’IA dans les soins de santé. L’étude propose des mesures d’atténuation et des options politiques pour minimiser ces risques et maximiser les avantages de l’IA médicale.
L’organisme Berlin Cert Prüf- und Zertifizierstelle für Medizinprodukte GmbH (n° 0633) a été notifié pour le règlement (UE) 2017/745 relatif aux dispositifs médicaux. Pour rappel, BERLIN CERT est une filiale de l’AFNOR qui attend encore sa propre certification selon le Règlement 2017/745.

Le 7 juin a eu lieu un comité d’interface de l’ANSM avec les représentants des industries des DM et DMDIV. L’ordre du jour portait sur les sujets suivants :
1. Règlements DM et DMDIV (suivi de la mise en œuvre…)
2. Engorgement des ON (point sur la situation et risques de ruptures de certification, accès aux DMDIV innovants…)
3. Point sur l’enregistrement des dispositifs
4. Questions diverses (DM métalliques, microplastiques…)

Sources : Parlement Européen, RAPS, Commission Européenne, ANSM

Une autre forme de sérialisation anti-contrefaçon : l’empreinte digitale !

Quelques nouvelles industrielles… de par le monde !

Des entreprises internationales communiquent sur leurs investissements industriels de production.

EVONIK

Le groupe chimique allemand Evonik construit une nouvelle installation de production à l’échelle mondiale très flexible pour les lipides pharmaceutiques LNP, obtenant un soutien considérable du gouvernement américain pour l’investissement de 220 millions de dollars.
Les lipides, molécules qui constituent les éléments constitutifs des cellules vivantes, sont essentiels à la production de médicaments à base d’ARNm. L’ARNm est enfermé dans une nanoparticule lipidique (LNP) composée de lipides spécifiques. Le LNP protège l’ARNm et le délivre en toute sécurité dans la cellule, où il est libéré. Les LNP sont actuellement le système d’administration de médicaments le plus avancé et ont été acceptés dans le monde entier dans la lutte contre le COVID-19 en raison de leur polyvalence. La nouvelle usine se situe sur le site Tippecanoe d’Evonik à Lafayette, Indiana (USA)

PCI

PCI Pharma Services investit 100 millions de dollars pour son site de Bedford, New Hampshire (UK). La nouvelle installation de Bedford est dédiée à la lyophilisation à haut volume, au remplissage de liquide et à la manipulation de plusieurs produits d’un format à un autre. PCI continuera également d’augmenter la capacité et les capacités de ses autres installations de remplissage-finition aseptique, notamment Leon, Espagne et Madison, Wisconsin, avec des plans pour embaucher des équipes de fabrication supplémentaires, déployer des investissements en capital et augmenter la fourniture de thérapies qui changent la vie des patients.

GRAND RIVER ASPETIC MANUFACTURING

Grand River Aseptic Manufacturing a signé un contrat pluriannuel avec le département américain de la Santé et des Services sociaux et le département américain de la Défense. GRAM investira 160 millions de dollars et recevra 120 millions de dollars du gouvernement américain pour financer l’agrandissement de ses installations de remplissage et de finition.
Cet accord découle des réalisations importantes de GRAM tout au long de l’opération Warp Speed, où GRAM a fourni des services de remplissage et de finition dans la fabrication d’un vaccin COVID-19.

AENOVA

Aenova a posé les fondations du nouveau bâtiment pour les principes actifs hautement puissants sur son site de Ratisbonne. Des médicaments très puissants, notamment contre le cancer, sont produits dans les nouvelles installations de fabrication. Avec un investissement d’environ 10 millions d’euros, Aenova pourra ainsi augmenter significativement sa capacité de production pour répondre à la demande accrue du marché. Les cytotoxiques et les cytostatiques continuent de connaître une demande accrue sur le marché pharmaceutique mondial. Pour répondre à cette demande croissante, Aenova, leader mondial des services de développement et fabricant sous contrat pour les industries pharmaceutique et de la santé, construit une nouvelle installation sur son site de Ratisbonne. L’investissement d’environ 10 millions d’euros permettra à la société d’augmenter significativement la production dans le domaine des principes actifs très puissants et, en particulier, des médicaments anticancéreux. La dalle de fondation du nouveau bâtiment a été coulée en mars 2022.

Sources : Communiqués d’entreprise