Quelques accords d’acquisitions communiqués cette semaine.

Quelques accords d’acquisitions communiqués cette semaine.

Une des nouvelles de la semaine, c’est que JANSSEN continue la croissance de son pipeline dans les maladies neurodégénératives.

JANSSEN (USA) / YUMANITY (USA)

Yumanity Therapeutics une société biopharmaceutique au stade clinique axée sur la découverte et le développement de thérapies innovantes et modificatrices pour les maladies neurodégénératives, a annoncé aujourd’hui avoir conclu un accord de vente du principal produit candidat en phase clinique de Yumanity, YTX-7739 à Janssen  (J& J) pour 26 millions de dollars en espèces.

Le pipeline de Yumanity comprend des programmes axés sur la maladie de Parkinson, la démence à corps de Lewy, l’atrophie multisystémique, la sclérose latérale amyotrophique (SLA ou maladie de Lou Gehrig), la démence lobaire frontotemporale (FTLD) et la maladie d’Alzheimer. www.yumanity.com.

EUROFINS (Allemagne) / REPERTOIRE GENESIS (Japon)

Eurofins annonce avoir acquis une participation majoritaire dans Repertoire Genesis, dont la plateforme permet de déterminer le statut pathophysiologique de réponses immunitaires dérivées de cancers, transplantations, maladies auto-immunes ou infectieuses. « L’acquisition de Repertoire Genesis va encore étendre l’offre de services d’Eurofins pour le secteur de la santé au niveau global et renforcer son portefeuille de services unique, ainsi que sa position sur le marché bio-analytique mondial », explique le groupe. Avec plus de 20 employés dans son laboratoire d’Osaka, cette société dispose d’un brevet de maitrise octroyé au Japon, aux Etats-Unis et en Europe. Les termes financiers de la transaction finalisée ne sont pas précisés.

CUREVAC (Allemagne) / FRAME CANCER THERAPEUTICS (Pays-Bas)

CureVac acquiert Frame Cancer Therapeutics dans une transaction évaluée à 32 millions d’euros. CureVac qui développe une nouvelle classe de médicaments transformateurs basés sur l’acide ribonucléique messager (« ARNm »), a annoncé l’acquisition de Frame Cancer Therapeutics, une société privée axée sur la génomique et la bioinformatique avancées pour identifier à la fois des néoantigènes uniques et partagés à travers différents types de cancers.

Sources : Communiqués d’entreprises

Une autre forme de sérialisation anti-contrefaçon : l’empreinte digitale !

Une autre forme de sérialisation anti-contrefaçon : l’empreinte digitale !

En Europe, on connaît la sérialisation des conditionnements de médicaments. Voici une autre forme de traçabilité de « vrais médicaments » qui vient des Etats-Unis.

D’ici 2023 aux Etats-Unis, la loi sur la sécurité de la chaîne d’approvisionnement en médicaments (DSCSA) exige que tous les médicaments soient traçables au niveau de l’emballage (par rapport au niveau du lot).

La société américaine Alitheon propose désormais une technologie qui peut résoudre le problème des mécanismes de fraude des médicaments. Grâce à l’utilisation d’un système d’intelligence artificielle (IA) optique, la technologie peut identifier les produits contrefaits, jusqu’à une tablette individuelle, simplement en prenant une photo avec un téléphone portable. Non seulement il peut déterminer si le produit est authentique, mais il peut déterminer le lieu et l’heure d’origine en quelques millisecondes.

C’est une technologie incroyable qui va perturber un certain nombre d’industries, mais elle va surtout perturber le comportement des mauvaises personnes”, a déclaré le PDG d’Alitheon, Roei Ganzarski.

Dans cet esprit, Alitheon a créé un algorithme qui capture une “FeaturePrint” qui peut identifier des différences infimes dans la surface d’un élément. Cette image est stockée dans le système Alitheon pour créer une référence numérique pour référence future.

Selon la société, les algorithmes d’IA optique identifient et codifient les attributs et caractéristiques uniques créés de manière inhérente sur la surface au cours du processus de fabrication. À partir de ceux-ci, le système crée automatiquement une FeaturePrint numérique unique en son genre qui peut être utilisée pour l’authentification, l’identification ou la traçabilité.

Pour la production, cela commence par l’installation de caméras sur la chaîne de production qui prend une photo et télécharge le FeaturePrint sur le cloud pour le stocker. Désormais, au fur et à mesure qu’il se déplace du fabricant au centre de distribution jusqu’au détaillant, et éventuellement à l’utilisateur final, chaque personne à la réception peut prendre une photo de l’article à l’aide de son téléphone portable doté de l’application Alitheon et saura tout de suite si le produit a été altéré pendant son voyage.

Source : Healthcare packaging

Une nouvelle plateforme logistique en Normandie

Une nouvelle plateforme logistique en Normandie

Eurapharma construit un site de 40 000 mètres carrées à Val-de-Reuil, dans l’Eure.

Spécialisée dans la distribution de produits pharmaceutiques en Afrique et dans les territoires d’outre-mer, l’entreprise Eurapharma appartient au groupe CFAO, installé à Sèvres (Hauts-de-Seine), qui est lui-même détenu par Toyota au travers de sa branche commerce.

L’entreprise vient d’acquérir une parcelle de dix hectares à Val-de-Reuil, dans l’Eure, pour y construire une plateforme logistique de 40.000 mètres carrés de distribution de produits pharmaceutiques. Ce qui représente un investissement de « plus de 30 millions d’euros », selon Philippe Valentin, directeur des opérations de ce groupe.

« Nous anticipons nos besoins à venir car nous serons bientôt à l’étroit sur nos deux sites de Grand-Quevilly (20.000 m2) et de Grand-Couronne (11.000 m2) près de Rouen », précise le dirigeant. Les 150 personnes qui y travaillent se verront proposer un emploi sur la nouvelle plateforme, située à une quinzaine de kilomètres.

Le nouveau site, qui doit être opérationnel en 2024, abritera les deux activités d’Eurapharma. D’une part, la centrale d’achat qui gère les approvisionnements des grossistes-répartiteurs d’Eurapharma en Afrique et dans les DOM-TOM, et d’autre part, l’entité qui distribue des médicaments vers l’Afrique pour le compte de laboratoires pharmaceutiques.

« Cette implantation renforce notre écosystème pharmaceutique déjà puissant » se réjouit de son côté Bernard Leroy, président de l’Agglomération Seine-Eure ( Louviers, Val-de-Reuil). Allusion à la présence sur ce territoire de grands donneurs d’ordres, dont Sanofi Pasteur, MSD, Fareva, Fresenius Kabi , Johnson & Johnson, Aptar Pharma, autour desquels gravitent des fournisseurs et prestataires de services.

Source : Les Echos

Une autre forme de sérialisation anti-contrefaçon : l’empreinte digitale !

Approvisionnement en médicaments et DM : alerte de l’Académie nationale de Pharmacie.

L’Académie nationale de Pharmacie exprime une vive inquiétude et exige d’urgence une coordination au niveau de l’Etat.

Par l’effet conjugué de différentes crises et situations critiques au niveau mondial impactant les marchés globalement, les alertes s’enchaînent en provenance des producteurs de médicaments, des producteurs de DM et des pharmaciens hospitaliers, sur l’indisponibilité progressive de matériaux de base, réactifs, matériels et autres composants entrant dans la fabrication des médicaments, des DM, utilisés ou non en association.

De plus, l’industrie pharmaceutique et l’industrie du dispositif médical sont des « marchés » trop petits pour être considérés comme prioritaires par les principaux fournisseurs face aux autres industries consommatrices de ces mêmes matériaux (acier, aluminium, verre, carton d’emballage…).

À cela s’ajoute une très forte hausse des coûts de production (énergie), qui a pour résultat, pour certains médicaments, d’obérer la poursuite de leur production et commercialisation. Des entreprises envisagent déjà l’arrêt de fabrication et de commercialisation de certaines de leurs spécialités.

Parallèlement, les pharmaciens hospitaliers font face à des annonces, par les fabricants de DM, de suppression imminente de gammes de DM « anciens » mais toujours utiles en conséquence de l’entrée en application du Règlement 2017/745 (RDM).

Au regard de ces constats, l’Académie observe qu’il n’existe aucune instance administrative susceptible de coordonner effectivement la surveillance, la gestion et la coordination relatives à la disponibilité ou la pénurie en matériaux indispensables à la production des produits de santé (médicament et dispositifs médicaux).

L’Académie nationale de Pharmacie recommande à nouveau qu’à côté de l’ANSM soit désignée une instance interministérielle (Haut-Commissariat, délégué…), avec un rôle de coordination entre les diverses administrations et les divers secteurs industriels concernés. Cette structure devra travailler en lien avec l’EMA et l’HERA au niveau européen. Elle devra en priorité se préoccuper des questions d’approvisionnement en matériaux et réactifs indispensables à la production des produits de santé. Son rôle devrait être élargi à l’analyse de fond des situations de pénuries et leurs causes avec pour objectif de permettre de dégager les priorités de santé publique en termes de productions à relocaliser et de cibler au mieux celles nécessitant des aides publiques.

Source : Académie nationale de Pharmacie

Quelques informations réglementaires

Quelques informations réglementaires

Demande de normalisation, nouvel ON, Intelligence Artificielle, comité interface DM/DIV et ANSM.

La Commission européenne a publié un projet de modification de sa décision d’exécution C(2021) 2406 afin de mettre à jour la liste des normes harmonisées qu’elle cherchera à faire réviser ou rédiger en appui du règlement sur les dispositifs médicaux (MDR) et du règlement sur les dispositifs médicaux de diagnostic in vitro (IVDR). Dans son projet d’amendement, la Commission indique qu’elle pourrait demander “d’éventuelles futures demandes de normalisation aux organismes européens de normalisation”. La Commission sollicite des commentaires sur la proposition d’amendement jusqu’au 30 juin 2022. Si l’amendement est adopté, les normes nouvellement ajoutées auraient une date limite d’adoption fixée au 27 mai 2024.

Le Parlement Européen a publié le rapport d’une étude concernant l’utilisation de l’intelligence artificielle dans le domaine de la santé. Cette étude offre une vue d’ensemble de la manière dont l’IA peut bénéficier aux soins de santé futurs, elle identifie et clarifie les principaux risques cliniques, sociaux et éthiques posés par l’IA dans les soins de santé. L’étude propose des mesures d’atténuation et des options politiques pour minimiser ces risques et maximiser les avantages de l’IA médicale.
L’organisme Berlin Cert Prüf- und Zertifizierstelle für Medizinprodukte GmbH (n° 0633) a été notifié pour le règlement (UE) 2017/745 relatif aux dispositifs médicaux. Pour rappel, BERLIN CERT est une filiale de l’AFNOR qui attend encore sa propre certification selon le Règlement 2017/745.

Le 7 juin a eu lieu un comité d’interface de l’ANSM avec les représentants des industries des DM et DMDIV. L’ordre du jour portait sur les sujets suivants :
1. Règlements DM et DMDIV (suivi de la mise en œuvre…)
2. Engorgement des ON (point sur la situation et risques de ruptures de certification, accès aux DMDIV innovants…)
3. Point sur l’enregistrement des dispositifs
4. Questions diverses (DM métalliques, microplastiques…)

Sources : Parlement Européen, RAPS, Commission Européenne, ANSM