L’acquisition de HCS Pharma (Lille) par NETRI (Lyon)

L’acquisition de HCS Pharma (Lille) par NETRI (Lyon)

NETRI, start up française, annonce l’acquisition de HCS pharma afin de renforcer sa présence en oncologie.

NETRI est une start-up industrielle spécialisée dans les neuro organes sur puce combinés à l’IA. Elle annonce l’acquisition des actifs de la start-up lilloise HCS PHARMA. Cette dernière société a fait l’objet d’une procédure de liquidation judiciaire en mai 2024 après que l’Etat français ait refusé la reprise de l’entreprise par des investisseurs chinois en faisant valoir le caractère stratégique de son activité. 

Cette opération stratégique enforce son offre technologique en intégrant des innovations brevetées dans le domaine des biomatériaux et des modèles cellulaires avancés.

Cette acquisition comprend notamment :

  • Brevets sur le processus de préparation d’hydrogels à partir d’acide hyaluronique modifié et de collagène de type I afin de fournir des bases humaines pour les cultures cellulaires en 3D,
  • Brevets relatifs aux procédés de fabrication d’organoïdes de foie, ainsi qu’aux organoïdes obtenus et à leurs utilisations.

NETRI pourra désormais enrichir son offre en couplant ses plateformes (NeuroFluidics DuaLink Well & DuaLink Well MEA et MultiFluidics Duplex Link & Duplex Link MEA) avec les hydrogels développés par HCS PHARMA pour permettre une innervation et une vascularisation complète de tout sphéroïde ou organoïde d’origine humaine. 

Cette combinaison ouvrira la voie à des cultures cellulaires tridimensionnelles multi-organes, innervées et vascularisées, offrant des avancées majeures en biotechnologie et en recherche pharmaceutique.

Le brevet sur les organoïdes hépatiques permettra également à NETRI d’adresser des applications en toxicologie, en combinant cette technologie avec ses neuro organes sur puce pour explorer les effets des molécules sur le foie humain, ou le métabolisme des composés par le foie humain. 

Outre les actifs incorporels, NETRI intégrera également la production des produits de HCS PHARMA dans ses nouveaux locaux de son usine de Lyon, incluant ses unités de production, opérationnelles depuis janvier 2025.

Source NETRI

L’acquisition de HCS Pharma (Lille) par NETRI (Lyon)

Ce qu’il ne faut pas faire dans un PSE (plan de sauvegarde de l’emploi)

Un plan de sauvegarde à l’emploi de SANOFI a été annulé par le tribunal administratif.

Le tribunal administratif de Melun vient d’annuler l’homologation par la Drieets (Direction régionale de l’emploi) du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) de Sanofi Aventis R&D qui prévoyait la suppression de 325 emplois, essentiellement à Vitry-sur-Seine.

Le plan prévoyait ainsi la suppression de 298 postes sur 1500 sur le site de Vitry-sur-Seine, de 18 à Gentilly et d’une vingtaine à Montpellier. La filiale recherche et développement souhaite réduire les investissements en oncologie et se concentrer sur l’immunologie. En l’absence d’accord avec les partenaires sociaux, l’accord avait été homologué en novembre 2024 par la direction régionale de l’emploi d’Ile-de-France (DRIEETS). C’est cette homologation que le tribunal a annulée.

Saisi par les représentants du personnel, le tribunal a estimé que les critères d’ordre des licenciements inscrits dans le PSE étaient illégaux. Deux irrégularités ont été relevées :

  • Premièrement, en matière de valeur professionnelle, les salariés non évalués se voyaient attribuer seulement 2 points, contre un maximum de 30 pour les salariés évalués, sans justification objective à cette différence de traitement.

  • Deuxièmement, s’agissant des charges de famille, seuls les parents isolés ou ceux ayant une personne en situation de handicap à charge bénéficiaient de 50 points, tandis que les autres situations familiales n’étaient pas prises en compte, créant une inégalité injustifiée.

Cette décision annule donc la procédure en cours. Sanofi peut encore faire appel dans un délai de deux mois ou redéposer un nouveau plan.

Sources  : Citoyens et Actu Labo

L’acquisition de HCS Pharma (Lille) par NETRI (Lyon)

US : conséquences des annonces de l’administration Trump

Les annonces de l’administration Trump font chuter les actions des fabricants de médicament, provoque une augmentation des exportations des produits pharmaceutiques et contraint le personnel de la FDA à travailler à domicile dans l’attente des annonces de licenciement.

Les actions des fabricants de médicaments américains ont chuté lundi après des informations selon lesquelles le principal responsable des vaccins de la Food and Drug Administration, Peter Marks, avait été contraint de démissionner, la sortie la plus médiatisée du régulateur alors que l’administration Trump entreprend une refonte des agences fédérales de santé.
M. Marks, qui a joué un rôle clé dans le développement des vaccins COVID-19 au cours du premier mandat de M. Trump, quittera ses fonctions le 5 avril, selon sa lettre de démission, qui a été rapportée pour la première fois par le Wall Street Journal vendredi. Dans cette lettre, Marks a critiqué le point de vue de Kennedy sur les vaccins.
Les sociétés spécialisées dans les vaccins, telles que Novavax et BioNTec, ont chuté de 6 à 8 %. Parmi les développeurs de thérapies géniques, Taysha Gene Therapies a chuté de 30 %, Solid Biosciences de 14 % et Sarepta Therapeutics de 10 %.
Le départ de M. Marks fait suite à celui de Patrizia Cavazzoni, chef de l’unité d’évaluation des médicaments de la FDA, il y a environ deux mois.

Par ailleurs, les menaces de tarifs douaniers de Trump ont incité certains fabricants de médicaments à accélérer leurs expéditions vers les États-Unis. DHL a déclaré avoir constaté une hausse des exportations de produits pharmaceutiques par voie aérienne depuis l’Europe. Les inquiétudes concernant d’éventuels droits de douane sur les produits pharmaceutiques sont apparues avant l’entrée en fonction de M. Trump, en janvier, après qu’il a menacé de mettre en place des droits de douane universels sur les importations pendant sa campagne. Depuis, il a menacé à plusieurs reprises d’imposer des droits de douane de 25 % sur les importations de produits pharmaceutiques et sur les marchandises en provenance de l’UE.

Enfin, selon le deux hauts fonctionnaires de la FDA qui ont accepté de parler sous couvert d’anonymat par crainte de représailles professionnelles, les responsables de divers centres et bureaux ont reçu l’ordre de dire au personnel d’emporter leurs ordinateurs portables à la maison et de s’attendre à recevoir un courriel potentiel indiquant s’il a été licencié dans le cadre de l’initiative de réduction des effectifs (RIF) annoncée par le ministère de la santé et des services sociaux (HHS) la semaine dernière.
La semaine dernière, le secrétaire du HHS, Robert Kennedy Jr, a annoncé qu’en plus des quelque 10 000 travailleurs qui ont quitté volontairement ou ont été licenciés par le HHS dans le cadre du RIF de l’administration Trump, il licencierait jusqu’à 10 000 autres travailleurs, dont environ 3 500 travailleurs de la Food and Drug Administration.
Le personnel qui recevra un email de licenciement devra travailler à domicile pendant une période de transition de 30 à 60 jours. Il ne pourra plus accéder au campus de la FDA et devra prendre rendez-vous pour récupérer ses affaires.

Source : Boursorama, RAPS, Reuters

Tensions et ruptures de stock de médicaments

Tensions et ruptures de stock de médicaments

La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) publie une étude sur les ruptures de stock de médicaments, réalisée en collaboration avec l’ANSM. 

Réalisée à partir des données de la plateforme de l’ANSM de déclaration par les industriels des ruptures de stock, cette étude présente une nouvelle mesure de l’intensité des tensions et des ruptures de stock sur les années récentes, jusqu’à fin 2024. Sont également présentées des estimations de l’effet des ruptures de stock sur les volumes de ventes de médicaments aux pharmacies de ville, ainsi que des analyses par classe thérapeutique.

Selon la liste de l’ANSM publiée en décembre 2024, sur les 17 000 présentations de médicaments commercialisées, environ 10 000 sont des MITM. Les titulaires d’autorisation de mise sur le marché et les entreprises pharmaceutiques exploitant un MITM doivent informer l’ANSM, dès qu’ils en ont connaissance, de tout risque de rupture de stock ou de toute rupture de stock relative à ce médicament.

En 2021 et 2022, le nombre de présentations médicamenteuses simultanément en rupture de stock a fortement augmenté, dépassant largement les précédents épisodes, notamment celui intervenu lors du premier confinement. Un pic de criticité a été atteint à l’hiver 2022-2023, avec environ 800 présentations en rupture de stock simultanément. Le nombre de présentations en rupture a ensuite reflué progressivement. Au 31 décembre 2024, on comptait environ 400 présentations en rupture stock, un niveau certes en retrait par rapport au pic mais encore élevé.

Les risques de rupture de stock ont aussi fortement augmenté en 2021 et 2022, pour atteindre un plateau en 2023, autour de 1 500 présentations à risque simultanément, avant de baisser en 2024. Au 31 décembre 2024, le nombre de présentations à risque de rupture est passé sous la barre des 1 200, un niveau qui reste très élevé. La sévérité des risques de rupture de stock semble s’atténuer. Entre le pic de criticité et fin 2024, le stock médian des présentations à risque de rupture est passé d’1,3 mois de ventes habituelles à 2 mois de ventes.

Une rupture de stock, ou un risque de rupture de stock peut affecter significativement les ventes du médicament concerné aux pharmacies, sans forcément s’accompagner d’un effondrement des ventes. En moyenne, sur l’ensemble de la durée d’un épisode de tension, le nombre de boîtes livrées aux pharmacies a baissé de 11 % pour une rupture de stock et de 7 % pour un risque de rupture. Au pic de criticité atteint lors de l’hiver 2022-2023, le nombre de boîtes de MITM manquantes mensuellement à la vente aux officines, à la suite d’une rupture ou d’un risque de rupture, a atteint 8 millions (hors hausses éventuelles des ventes d’alternatives thérapeutiques), soit entre 6,5 % et 10 % du volume de vente total de MITM.

Les déclarations de rupture de stock se sont concentrées sur un nombre limité de classes de médicaments. Quatre classes rassemblent près des trois-quarts des déclarations : les médicaments du système cardio-vasculaire (environ 30 % des déclarations), ceux du système nerveux (20 %), les antibiotiques (14 %) et les médicaments du système digestif (environ 10 %). Pour autant, toutes les classes thérapeutiques ont été touchées par l’augmentation des tensions et ruptures sur les stocks en 2021 et 2022.

Source : DREES

Un nouveau type de traitement anticancéreux

Un nouveau type de traitement anticancéreux

Un traitement expérimental cible une enzyme clé impliquée dans la progression de certaines tumeurs, ouvrant la voie à des thérapies plus efficaces et mieux tolérées.

Une équipe de scientifiques de l’UCLouvain (Belgique), en collaboration avec l’Université de Lille, vient de franchir une étape importante dans la recherche contre le cancer en développant un nouveau composé révolutionnaire : le LIBX-A401.

L’enzyme ACSL4 joue un rôle central dans ce mécanisme et représente une cible thérapeutique prometteuse. Jusqu’à présent, la seule molécule connue pour l’inhiber efficacement était la rosiglitazone, un médicament antidiabétique, mais ses effets secondaires limitaient son usage en cancérologie.

Pour contourner cet obstacle, les scientifiques de l’UCLouvain ont développé le LIBX-A401, un inhibiteur innovant, dérivé de la rosiglitazone qui bloque ACSL4 tout en éliminant les effets antidiabétiques responsables des effets indésirables de la molécule initiale. Pour comprendre comment cette nouvelle molécule agit, l’équipe a eu recours à des techniques de pointe, combinant des analyses de spectrométrie de masse et des simulations informatiques basées sur l’intelligence artificielle. Ces outils ont permis d’identifier précisément le mode d’action du LIBX-A401, un atout majeur pour concevoir de futurs traitements.

Les tests en laboratoire effectués par l’UCLouvain montrent que le LIBX-A401 protège efficacement les cellules contre un type spécifique de mort cellulaire impliqué dans le cancer et certaines maladies neurodégénératives comme Parkinson. Ces résultats positionnent ce composé comme un outil précieux pour mieux comprendre l’enzyme ACSL4 et développer de nouvelles thérapies anticancéreuses.

Cette avancée majeure, qui pourrait révolutionner les approches thérapeutiques actuelles, a été publiée dans la prestigieuse revue Angewandte Chemie.

Sources : Gazette Labo et Communiqué de presse UC Louvain