FAREVA et son activité industrielle dans l’ophtalmologie.

FAREVA et son activité industrielle dans l’ophtalmologie.

FAREVA continue ses investissements stratégiques dans les unidoses et multidoses ophtalmiques

Le groupe de façonnage FAREVA annonce un CA 2024 stabilisé à 2,2 Md€, dont 1,2 Md€ dans la pharma et les principes actifs.

Le groupe communique sur ses investissements stratégiques dans les produits stériles, et notamment les unidoses (BFS) et multidoses ophtalmiques qui constituent l’un des axes prioritaires de Fareva.

SITE DE MIRABEL (Riom, Puy de Dôme)

« Nous avons déjà beaucoup investi au profit de de notre site auvergnat de Mirabel. Avec l’engagement de nos clients sur le long terme, nous récidivons en consacrant près de 30 M€ à l’installation de deux nouvelles lignes de production multidoses qui vont être mises en service dans les vingt-quatre prochains mois », confie ainsi Bernard Fraisse, le CEO de Fareva au site Actu Labo.

SITE DE ANNONAY (Ardèche)

Le groupe va reconvertir des lignes installées durant la crise sanitaire sur le site Excelvision d’Annonay (07) pour produire des vaccins. Cet investissement de quelque 25 M€ permettra d’augmenter considérablement les capacités BFS dès 2026.

CROISSANCE DES CAPACITÉS

« À terme, nous devrions doubler de volume pour atteindre une capacité annuelle d’environ 1,5 milliard d’unités BFS, ce qui va nous permettre d’être l’un des plus importants acteurs du marché, cette forme galénique constituant l’un de nos principaux gisements de croissance », indique Alexandre Bastit, le CEO de la business unit pharma et API. Il estime que la division dont il a la charge devrait connaître une croissance annuelle de 5 % jusqu’en 2030.

Sources Actu Labo et FAREVA

Optimiser la R&D

Optimiser la R&D

Une étude présentée par la société Benchling montre que la majorité des grandes entreprises biopharma ont intégré l’intelligence artificielle (IA) et l’apprentissage ML pour optimiser leur R&D

Selon le panorama 2024 de la technologie dans la biopharma publié par Benchling, éditeur de logiciels Cloud R&D spécialiste de l’industrie biotechnologique, une majorité des grandes entreprises biopharmaceutiques ont intégré l’intelligence artificielle (IA) et l’automatisation pour optimiser leur R&D. 67 % des grandes entreprises (plus de 1 000 employés) utilisent aujourd’hui l’IA et l’apprentissage automatique (ML), contre seulement 23 % des petites entreprises.

L’intelligence artificielle est perçue comme un levier stratégique pour réduire les délais de mise sur le marché des traitements. 75 % des grandes entreprises estiment que l’IA et le ML vont considérablement accélérer leurs processus de développement dans les 12 à 24 prochains mois.
L’adoption de ces technologies est soutenue par des initiatives stratégiques au plus haut niveau des organisations. 50 % des grandes entreprises ont déjà mis en place des programmes dédiés à l’IA et au ML, un chiffre qui tombe à 28 % dans les petites entreprises, où l’intégration de ces outils reste plus marginale.

L’étude de Benchling révèle également que l’automatisation et les plateformes de gestion des données scientifiques jouent un rôle essentiel dans la digitalisation des laboratoires. Les grandes entreprises biopharmaceutiques adoptent ces technologies à un rythme soutenu. L’usage de la robotique et de l’automatisation y est deux fois plus élevé que dans les structures plus petites.

Cependant, des défis persistent. La connectivité avec les instruments de laboratoire et l’adoption de solutions cloud restent limitées. Par exemple, seulement 23 % des petites entreprises et 17 % des grandes ont adopté des logiciels scientifiques en mode SaaS, freinant l’exploitation optimale de l’IA. De plus, seulement 37 % des petites entreprises déclarent que plus de 60 % de leurs instruments de laboratoire disposent d’une capture de données automatisée.

Sources Benchling et My Pharma

Nanomédicaments

Nanomédicaments

Le groupe de travail EU Innovation Network a publié un rapport présentant la situation actuelle, les développements en cours et ses recommandations pour le développement de ces produits émergents.

Les nanotechnologies sont un domaine de recherche scientifique qui évolue rapidement et dont les applications sont nombreuses. Elles sont utilisées avec succès et profit dans les domaines du diagnostic, du traitement des maladies et de la prévention.

La Commission européenne a adopté pour la première fois une définition d’un nanomatériau en 2011 et une recommandation finale sur la définition d’un nanomatériau a été publiée le 14 juin 2022. La définition européenne du nanomatériau est également mentionnée dans le règlement (UE) 2017/745 relatif aux dispositifs médicaux.
Néanmoins, il est important de noter que si certaines législations européennes (par exemple REACH, le règlement sur les produits biocides et le règlement sur les dispositifs médicaux) suivent la définition susmentionnée du nanomatériau, cette définition juridique générale n’est pas strictement contraignante pour les médicaments.

Il n’existe pas de cadre européen spécifique pour les nanomédicaments. Ils sont régis par les cadres réglementaires existants relatifs aux médicaments et aux dispositifs médicaux. Néanmoins, certains documents de réflexion relatifs à différentes catégories de nanomédicaments (voir annexe 1 du document) ont déjà été publiés afin de fournir des orientations initiales sur leur développement pharmaceutique, leurs études non cliniques et/ou cliniques.

Le développement de nouveaux médicaments, tels que certains nanomédicaments, comporte toujours le risque d’une grande incertitude pour les développeurs de produits. Les demandeurs sont encouragés à contacter les autorités compétentes nationales compétentes ou l’EMA dès les premières étapes du développement afin d’obtenir des conseils scientifiques et/ou réglementaires pendant le développement de ces produits. À cet égard, les AC (par l’intermédiaire des bureaux nationaux de conseil scientifique ou d’innovation) ou l’EMA (par l’intermédiaire de l’Innovation Task Force (ITF), du Quality Innovation Group (QIG) ou du Scientific Advice Working Party (SAWP) du Committee for Medicinal Products for Human Use (CHMP)) apportent un soutien spécifique.

Les nanomédicaments sont divisés en différentes catégories selon leur morphologie, structure, composition. Des médicaments contenant des nanoparticules ont déjà été approuvés dans l’UE et aux États-Unis selon les cadres réglementaires existants. La plupart des médicaments basés sur les nanotechnologies actuellement approuvés sont basés sur des formulations optimisées de substances actives déjà approuvées.

Si la majorité des programmes précliniques de nanomédicaments en phase avancée de développement se concentrent toujours sur les indications oncologiques, y compris les vaccins anticancéreux prophylactiques et thérapeutiques, il existe un large éventail de programmes dans d’autres domaines thérapeutiques tels que les maladies auto-immunes, les maladies infectieuses et diverses maladies génétiques et/ou rares (par exemple : nanoparticules à base de lipides, nanomédicaments à base de protéines et de peptides, nanomédicaments inorganiques, formulations à base de cellules, nanoparticules fabriquées à partir d’acides nucléiques).

Il est à noter que de nombreux défis sont rencontrés comme la nécessité d’un cadre réglementaire plus précis et plus structuré, le questionnement lors de la classification des produits souvent borderline médicament ou dispositif médical, les problèmes CMC et qualité, l’évaluation lors du développement non-clinique et clinique. Sans oublier, les problèmes éthiques comme la confiance du public, les risques potentiels et inconnus, les questions d’impact sur l’environnement, la transparence de l’information, la recherche responsable en matière de nanosciences et de nanotechnologies.

Le groupe de travail recommande donc d’améliorer les connaissances et l’expertise en nanotechnologie, de modifier le cadre réglementaire pour une évaluation cohérente des nanomédicaments, une meilleure collaboration avec les parties prenantes pour mieux informer et naviguer dans les nombreuses considérations réglementaires liées à ces produits complexes ainsi qu’une harmonisation de la classification des composants des médicaments en nanomédecine

Une plateforme européenne sera lancée afin de renforcer la collaboration entre les chercheurs en sciences réglementaires et les régulateurs. En outre, la participation d’autres parties prenantes est envisagée.

Source : EMA

Nanomédicaments

Vers une interdiction généralisée des PFAS ?

Les entreprises pharmaceutiques et medtech sont invitées à participer à un projet sur l’exposition, les émissions et la gestion de la fin de vie des PFAS dans le secteur de la santé.

Au cours des dernières années, l’attention s’est portée de plus en plus sur les PFAS (substances per- et poly-fluoroalkyles), un groupe de plus de 10 000 produits chimiques synthétiques largement utilisés dans les produits de consommation et les produits industriels. Leur stabilité chimique et leur résistance à l’huile et à l’eau les ont rendues incroyablement utiles dans de nombreuses industries, y compris le secteur pharmaceutique, où elles sont essentielles pour les médicaments et les dispositifs médicaux, la fabrication et l’emballage.

À la suite d’une proposition conjointe de restriction REACH par cinq États membres de l’UE en 2023, ce vaste groupe de produits chimiques a été placé sous les feux de la rampe en raison des préoccupations environnementales et sanitaires, ce qui pourrait aboutir à une interdiction généralisée de tous les PFAS d’ici à 2027.

L’industrie de santé recherche activement des alternatives. Dans le cadre de l’initiative “Innovative Health” (IHI) – un partenariat public-privé pour la recherche et l’innovation en matière de santé entre l’UE et les industries européennes des sciences de la vie – un appel a été lancé pour un projet sur l’exposition, les émissions et la gestion de la fin de vie des PFAS dans le secteur des soins de santé.

Dans le cadre de cette initiative, au moins 48 millions d’euros – dont la moitié sous forme de contributions en nature de l’industrie et l’autre moitié sous forme de financement de l’UE pour les partenaires publics – seront consacrés à l’étude des PFAS actuellement utilisés dans les secteurs pharmaceutique et medtech, à l’identification des possibilités d’élimination progressive des PFAS préoccupants et à la recherche de solutions de remplacement qui maintiennent au moins le même niveau de sécurité pour les patients et de performance pour les produits.

Du côté de l’industrie, l’initiative est menée par UCB, une société pharmaceutique basée en Belgique, et implique 26 sociétés pharmaceutiques et medtech. D’autres propositions porteront sur l’amélioration de l’utilisation des matériaux PFAS et la réduction de l’exposition environnementale, sur la cartographie des types et des applications des PFAS tout au long de la chaîne d’approvisionnement et sur le développement d’une base de données de solutions de remplacement.

L’appel est ouvert jusqu’au 23 avril pour que les consortiums puissent postuler au financement. Les grandes entreprises qui souhaitent apporter une contribution en nature et rejoindre le consortium industriel existant peuvent contacter l’EFPIA.

Une enquête menée par l’EFPIA auprès de 40 entreprises pharmaceutiques a révélé qu’au moins 93 % de la fabrication des API repose sur les PFAS. Si l’interdiction s’applique telle qu’elle est proposée, un large éventail de médicaments deviendra rare ou indisponible, ce qui aura un impact sur la santé des patients, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Espace économique européen (EEE). La fabrication et le développement de produits devront être délocalisés en dehors de l’EEE, ce qui aura un impact sur l’économie et l’autonomie stratégique de l’Europe. En outre, interdire les PFAS au sein de l’UE tout en important des produits contenant des PFAS d’ailleurs serait incohérent et nuirait à la crédibilité de la politique.

Pour que la réglementation soit adaptée, l’EFPIA propose trois recommandations :
1. Des dérogations limitées dans le temps jusqu’à ce que des solutions alternatives appropriées soient communément acceptées et qualifiées.
2. Le développement de partenariats tout au long des chaînes d’approvisionnement afin de mieux gérer les émissions de PFAS.
3. Les autorités sanitaires mondiales accélèrent l’approbation des solutions de remplacement sans fluor.

Source : politico.eu

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Un nouvel antalgique non opioïde de VERTEX « first in class » !

VERTEX vient d’obtenir l’approbation de la FDA pour son nouvel antalgique Journavx (suzetrigine).

Vertex positionne son médicament comme une alternative intéressante aux thérapies à base d’opioïdes.

Premier comprimé en son genre, Journavx agit en bloquant un certain type de protéine de signalisation de la douleur que l’on trouve presque exclusivement dans les cellules nerveuses situées à l’extérieur du cerveau et de la colonne vertébrale. On pense qu’il n’a pas de propriétés addictives et, jusqu’à présent, les tests sur l’homme ont montré qu’il est remarquablement sûr.

Dans une déclaration, Jacqueline Corrigan-Curay, directrice par intérim du principal bureau d’examen des médicaments de la FDA, a qualifié l’approbation de Journavx de « jalon important de santé publique dans la gestion de la douleur aiguë ». Elle a ajouté que des médicaments comme celui de Vertex offrent une autre option de traitement aux patients et « une opportunité d’atténuer certains risques associés à l’utilisation d’un opioïde pour la douleur ».

Certains experts préviennent qu’il est trop tôt pour savoir avec certitude si Journavx est vraiment non addictif. Pourtant, cette possibilité est au cœur du discours de Vertex. « Je ne vais pas utiliser le terme de solution miracle, mais Journavx est vraiment, vraiment convaincant », a déclaré Stuart Arbuckle, directeur de l’exploitation de Vertex.

Vertex souligne l’énorme impact personnel et financier que les opioïdes font peser sur la société. L’entreprise cite un rapport de la Society of Actuaries, qui estime qu’entre 2015 et 2018, le fardeau économique de la crise des opioïdes aux États-Unis s’est élevé à 631 milliards de dollars, dont un tiers provenant des « dépenses de santé excessives ».

Sources Biopharmadive et Scientific american