Alliance ARNm et MAB : l’exemple de MODERNA / MSD.

Alliance ARNm et MAB : l’exemple de MODERNA / MSD.

Moderna, en partenariat avec MSD, a communiqué les résultats jugés « très encourageants », d’un candidat-vaccin anticancéreux à base d’ARNm et d’anticorps monoclonal.

La technologie ARNm se décline dans différentes aires thérapeutiques, à commencer par les traitements contre le cancer. Moderna, en partenariat avec MSD, a communiqué les résultats jugés « très encourageants », d’un candidat-vaccin anticancéreux à base d’ARNm (ARNm-4157/V940).

Un produit actuellement évalué en phase II chez des patients atteints de mélanome de stade III/IV (cancer de la peau à un stade avancé) après une chirurgie. Le vaccin de Moderna était associé au blockbuster du laboratoire américain en oncologie, le Keytruda (pembrolizumab). L’association a atteint son critère d’évaluation principal en démontrant une réduction significative du risque de récidive de la maladie ou de décès par rapport au Keytruda en seul traitement, soit 44 %. En conséquence, Moderna et MSD prévoient de discuter des résultats avec les autorités réglementaires pour lancer une étude de phase III sur le mélanome dès 2023. L’association pourrait aussi rapidement être évaluée sur d’autres types de tumeurs cancéreuses.

Si Moderna est désormais connue pour son vaccin à ARNm contre le Covid-19, et plus généralement pour ses candidats-vaccins contre différentes maladies infectieuses, la biotech n’en n’oublie pas l’oncologie. Le pipeline de Moderna compte ainsi différents candidats-vaccins anticancéreux, outre celui développé avec MSD, le plus avancé. Par exemple, le mRNA-5671, en phase I, qui cible les mutations KRAS. Ce type de mutation est souvent retrouvé dans les cancers du poumon et du pancréas.

L’oncologie et l’ARNm, c’est déjà une longue histoire. Selon l’Inserm, le premier essai impliquant l’utilisation d’ARNm en oncologie remonte à 2002, chez des patients atteints d’un cancer de la prostate. La stratégie est en fait la suivante : injecter des ARNm codant pour des antigènes tumoraux, afin d’activer le système immunitaire, en particulier les lymphocytes T, pour qu’il s’attaque aux cellules tumorales.

Pionnier dans le développement de cette technologie, la biotech allemande BioNTech, qui s’est associée avec PFIZER sur le Covid-19, compte ainsi 23 programmes ARNm d’oncologie en clinique. La possibilité de voir émerger des associations de vaccins et de traitements du cancer offre de nouvelles perspectives aux spécialistes de l’ARNm, comme aux laboratoires positionnés en oncologie.

Sources :  MODERNA, MSD

Alliance ARNm et MAB : l’exemple de MODERNA / MSD.

Qui veut remplir le Shaker « biotechnologique » ?

Le SHAKER est un programme soutenu par le GENOPOLE et destiné à encourager les porteurs d’innovation en biotechnologies. 30 sociétés ont été ainsi créées depuis 2017.

Le Genopole est un biocluster qui regroupe 77 entreprises de biotechnologies et 19 laboratoires académiques.

Il lance un appel à candidatures pour son programme Shaker, tremplin pour les porteurs d’innovations biotech accueillis dès l’idée pour valider scientifiquement leur projet et le transformer en startup.

L’appel à candidatures Shaker s’adresse aux profils scientifiques ou business, qu’ils soient étudiants, doctorants, jeunes diplômés, salariés…, porteurs d’un projet biotech innovant dans plusieurs domaines (Santé, Bioéconomie, Bio-numérique).
En santé, les projets concernent  les thérapies innovantes, les diagnostics, les dispositifs médicaux.
Ce programme de six mois leur apporte les ressources humaines et technologiques pour transformer leur idée en startup innovante et devenir un bio-entrepreneur.

•    Offre l’accès à un laboratoire équipé
Intégrer Shaker, c’est pouvoir réaliser ses recherches dans un laboratoire partagé, sécurisé, accessible 24h/24.
•    Optimise le potentiel business de chaque projet à la racine
Dès le départ, les porteurs de projets sélectionnés sont sensibilisés aux bonnes pratiques (propriété intellectuelle, marché, financement…) et coachés pour construire le business plan de leur future startup.
Cette double approche Science et Business de Shaker a conduit à la création de 30 sociétés depuis le début du programme en 2017.

A propos de Genopole :
Biocluster français dédié à la recherche en génétique et aux biotechnologies appliquées à la santé et à l’environnement, Genopole rassemble 89 entreprises de biotechnologies, 19 laboratoires de recherche, 25 plates-formes technologiques, ainsi que des formations universitaires (université d’Evry, Paris Saclay).  Son objectif : créer et soutenir des entreprises de biotechnologie et le transfert de technologies vers le secteur industriel, favoriser le développement de la recherche dans les sciences de la vie, développer des enseignements de haut niveau dans ces domaines. Genopole est un Groupement d’intérêt public principalement soutenu par l’Etat, la Région Ile-de-France, le Département de l’Essonne, l’agglomération Grand Paris Sud, la Ville d’Evry-Courcouronnes et l’AFM-Téléthon

Source : https://www.genopole.fr/

La fin d’un Blockbuster aux USA : HUMIRA !

La fin d’un Blockbuster aux USA : HUMIRA !

Le monopole pharmaceutique le plus lucratif de l’histoire de l’industrie touche à sa fin. En janvier 2023, la première copie d’Humira devrait être lancée aux États-Unis. Cela marquera la fin de 20 ans d’exclusivité commerciale au cours de laquelle AbbVie, a gagné près de 200 milliards de dollars grâce aux ventes mondiales du médicament.

Huit autres biosimilaires devraient être disponibles au cours de 2023, mettant AbbVie sous pression. Anticipant la concurrence, la société a passé ces dernières années à tenter de réduire sa dépendance à Humira, qui, encore en 2019, représentait plus de la moitié de son chiffre d’affaires.

Alors que les sociétés pharmaceutiques sont périodiquement confrontées à ces « falaises de brevets », aucune n’a été plus abrupte que celle à laquelle AbbVie est confrontée avec Humira. Jusqu’à présent, le produit le plus lucratif à devenir générique était le Lipitor, un médicament contre le cholestérol de Pfizer, qui, à son apogée, se vendait environ 13 milliards de dollars par an. En 2021, les ventes d’Humira ont totalisé 20,7 milliards de dollars.

Le lancement des biosimilaires Humira est également susceptible d’être un moment majeur pour l’ensemble de l’industrie, car leur arrivée est le plus grand test à ce jour pour savoir si les biosimilaires peuvent faire économiser des sommes importantes au système de santé. Jusqu’à présent, les biosimilaires actuellement disponibles n’ont pas répondu aux attentes élevées concernant leur impact.

La question concernera plus d’entreprises qu’AbbVie, car plusieurs médicaments comme Humira, comme Enbrel et Stelara, perdront également leur protection par brevet cette décennie. “Le nombre de produits biologiques confrontés à la concurrence est assez important au cours de la prochaine décennie“, a déclaré Joe Azzinaro, responsable commercial des biosimilaires chez le fabricant de médicaments Organon, qui prévoit de lancer un biosimilaire Humira en 2023.

AbbVie vend Humira aujourd’hui parce que son ancienne société mère, Abbott Laboratories, a acquis en 2000 Knoll Pharmaceuticals, l’activité de fabrication de médicaments de la société chimique allemande BASF. À l’époque, Humira s’appelait D2E7 et les analystes pensaient qu’il pourrait un jour rapporter entre 500 millions et 1 milliard de dollars par an.

Pourtant, Abbott puis, après un spin-out en 2013, AbbVie ont prouvé qu’Humira pouvait fonctionner pour beaucoup plus de maladies que la polyarthrite rhumatoïde, la maladie pour laquelle il a été approuvé pour le traitement, et ont progressivement étendu son utilisation. Dans le même temps, AbbVie a méticuleusement construit un mur de propriété intellectuelle – parfois appelé « maquis de brevets » – autour d’Humira et de chaque nouvelle indication.

Au total, AbbVie a déposé environ 250 demandes de brevet pour Humira aux États-Unis, dont 90 % après l’approbation du médicament en 2002, selon le groupe de défense Initiative for Medicines, Access & Knowledge. Cent trente ont été accordées.

Le bouclier de brevet renforcé a étendu le monopole légal d’AbbVie aux États-Unis pendant six ans au-delà de l’expiration du brevet principal d’Humira en 2016. Depuis lors, AbbVie a réalisé près de 75 milliards de dollars de ventes d’Humira aux États-Unis, renforçant le cours de l’action de la société et lui permettant de payer des milliards de dollars aux investisseurs en dividendes.

L’histoire est différente en Europe, où les biosimilaires sont arrivés en 2018 et ont rapidement grignoté la part de marché d’Humira.

Source:  Biopharmadive 

La fin d’un Blockbuster aux USA : HUMIRA !

2022 : La révolution digitale dans le marketing et la promotion pharmaceutique.

La crise du COVID-19 a forcé les équipes de commercialisation pharmaceutique (marketing et visite médicale) à adopter des modèles quasi entièrement numériques. L’industrie s’est adaptée à un mélange plus complexe en interne (entre collègues) comme en externe (interface avec les professionnels de santé).

L’industrie pharmaceutique s’adapte à ce modèle d’engagement hybride  (présence physique et à distance) ainsi qu’à une foule d’autres changements apportés aux stratégies d’engagement en repensant la composition des équipes de commercialisation et les compétences qu’elles priorisent. Les visiteurs médicaux doivent connaître le bureau, le marché local et l’état de la maladie.

L’utilisation d’outils tels que Microsoft Teams a changé la nature des engagements individuels pour les membres de l’équipe de terrain. Les discussions sont plus percutantes. Il y a moins de bavardages. Le numérique a permis un engagement plus fréquent que ce qui avait été possible avec les réunions en personne. Au lieu d’attendre des semaines pour la prochaine réunion, un représentant peut vous contacter en quelques jours avec un e-mail de suivi comprenant un lien vers un webinaire, ou une introduction à un autre membre de l’équipe de commercialisation. Ce qui se prête à un engagement plus personnalisé et à une sensibilisation plus ciblée.

Cela a obligé les équipes commerciales à intensifier leurs investissements dans l’expertise analytique. Cela signifie améliorer leur capacité à collecter et à analyser les données des fournisseurs à partir de silos auparavant disparates au sein de l’entreprise – tels que les ventes, le marketing, les événements et le centre d’appels – et à proposer les meilleures recommandations d’action pour l’engagement numérique 

Quatre tendances clés ont motivé cette nouvelle approche dans l’industrie.

L’une, bien sûr, est la pandémie. La seconde est un besoin accru de différenciation des produits avec davantage de génériques sur le marché. La troisième est un changement de qui prend les décisions d’achat chez un fournisseur dans un contexte de consolidation accrue du marché. Quatrièmement, une diminution de l’autonomie des médecins au point de service en raison de l’adoption accrue d’outils d’aide à la décision clinique.

Des organisations pharmaceutiques ont commencé à développer des rôles de gestion de compte plus spécialisés dans des domaines tels que l’éducation des patients, le remboursement, les relations avec les employeurs ou le soutien aux communautés médicales.

Source :  ReutersEvents

Les publications de fin d’année

Les publications de fin d’année

La fin de l’année est riche en publications et rebondissements concernant le règlement des dispositifs médicaux.

La Commission Européenne a publié un certain nombre de documents au cours de la semaine précédente : 

  • MDCG 2022-19 – Performance study application/notification documents under Regulation (EU) 2017/746 – December 2022
  • MDCG 2022-20 – Substantial modification of performance study under Regulation (EU) 2017/746 – December 2022
  • La version 2 du « Manual on borderline and classification for medical devices under Regulation (EU) 2017/745 on medical devices and Regulation (EU) 2017/746 on in vitro diagnostic medical devices »
  • MDCG 2022-4 rev.1 – Guidance on appropriate surveillance regarding MDR Art.120 transitional provisions – devices covered by MDD or AIMDD certificates – December 2022
  • MDCG 2022-21 – Guidance on Periodic Safety Update Report (PSUR) according to Regulation (EU) 2017/745 – December 2022 (un webinaire organisé par l’ANSM et relatif à ce guide a lieu le 13 Décembre)
  • Une nouvelle version du document : Functional specifications for the European Database on Medical Devices (EUDAMED) – to be audited

Le SNITEM a mis à jour son article relatif à la demande de report de la fin de période de transition du RDM suite à la proposition de la commissaire européenne à la santé et à la sécurité alimentaire, Stella Kyriakides, aux ministres de la santé européens réunis le 9 décembre dernier de préparer une modification législative du règlement afin d’en amender les modalités de transition.

La proposition devrait être présentée au Parlement dès janvier 2023. La Commissaire a par ailleurs invité le Parlement et le Conseil à garantir une adoption rapide de cette proposition.

L’ANSM a publié l’ordre du jour du dernier comité d’interface avec les représentants des industries des DM et DMDIV – Groupe de travail Règlements DM/DMDIV.

Team-NB a publié un position paper en réponse au point 17 du guide MDCG 2022-14 (Certificates under Conditions). Team-NB interprète la délivrance de certificats avec des conditions spécifiques comme les certificats délivrés dans des circonstances exceptionnelles et/ou lorsque des activités/limitations/restrictions supplémentaires spécifiques doivent être placées sur les dispositifs pour assurer une libération contrôlée des dispositifs couverts par ces certificats. Ceci est davantage clarifié à l’article 56(3) du MDR.

Par ailleurs, Team-NB a publié une liste des position papers publiés depuis 2020 ainsi que ceux en cours de révision ou en cours d’écriture. 

Enfin un 36ème organisme a été désigné selon le règlement 2017/745. Il s’agit d’un organisme italien ICIM S.P.A. (n° 0425).

Source : Commission Européenne, SNITEM, ANSM, Team-NB