Plan National Maladies Rare

Plan National Maladies Rare

Malgré les réelles avancées des trois Plans nationaux Maladies Rares (PNMR), l’absence de traitements et l’errance diagnostique restent des enjeux cruciaux

Dans un communiqué de presse rédigé à l’issu de la Journée internationale des maladies rare organisé par le Téléthon, il a été constaté qu’aujourd’hui, 95% des 7000 maladies rares ne disposent pas de traitements curatifs et 25% des Français concernés par une maladie rare doivent attendre 4 ans en moyenne pour que la recherche de leur diagnostic débute dans un centre qualifié.

Une maladie est considérée comme rare lorsqu’elle a une prévalence inférieure à une personne sur 2000. Mais parmi les 7000 maladies rares, 85% touchent moins d’une personne par million d’habitant et la quasi-totalité ne disposent d’aucun traitement. Après une période d’investissements importants, force est de constater qu’aujourd’hui, le marché se focalise sur les maladies offrant le plus de perspectives commerciales, délaissant, de fait, les plus rares et les plus complexes. Pourtant, des thérapies innovantes ont montré leur efficacité dans des premières maladies rares, ouvrant la voie pour d’autres voire pour des maladies plus fréquentes.

Face à la rareté des maladies, à la complexité et à la spécificité des défis à relever, seule une stratégie nationale interministérielle et dotée de réels moyens financiers pourra mettre fin à ces situations inacceptables.

L’AFM-Téléthon propose donc la création de FITURARE, un Fonds public d’Intervention et d’innovation pour les Traitements de maladies Ultra Rares sans perspectives de rentabilité commerciale. FITURARE, qui pourrait être créé dans le cadre du PNMR 4, interviendrait en finançant des projets thérapeutiques dont la perspective de rentabilité financière est insuffisante pour les investisseurs privés. Ces traitements sans perspectives commerciales pourraient ensuite être mis à disposition des patients dans le cadre des dispositifs existants d’accès compassionnel. Le financement pérenne de ce fonds pourrait provenir de l’Assurance Maladie – il s’agit bien de soigner des patients atteints de maladies graves – mais aussi de l’industrie pharmaceutique pour compenser la défaillance du marché.

Source : La gazette du laboratoire

Plan National Maladies Rare

Traiter les myopathies avec le tamoxifène

Utilisé un médicament contre le cancer du sein pour traiter les myopathies

Le tamoxifène possède une activité anti-œstrogénique au niveau du tissu mammaire, mais il semble avoir aussi un effet favorable sur le fonctionnement des cellules musculaires. Il y a quelques années, cette particularité a motivé des chercheurs à évaluer l’effet du tamoxifène dans un modèle animal de la myopathie de Duchenne, la plus fréquente des atteintes musculaires génétiques. « Les résultats probants qui ont été obtenus ont conduit à la mise en place d’un essai clinique, actuellement en cours », relate Jocelyn Laporte de l’institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire de Strasbourg. 

Il existe plusieurs types de myopathies dont les myopathies centronucléaires et les myopathies myotubulaires sont différentes de la myopathie de Duchenne : elles ne sont pas associées à une dégénérescence des cellules musculaires mais à leur très faible contractilité. Le chercheur a voulu savoir si l’administration de tamoxifène pouvait néanmoins avoir un intérêt équivalent dans ces maladies. Après avoir confirmé cette hypothèse dans les myopathies myotubulaires en 2018, son équipe vient de montrer que le médicament semble également bénéfique en cas de myopathies centronucléaires.

Ces démonstrations ont été réalisées chez des souris qui modélisent les deux maladies, mais « nous avons observé la même efficacité de la molécule sur les cellules musculaires humaines étudiées in vitro. Reste à confirmer ces résultats chez des malades », précise Jocelyn Laporte.

Depuis quelques semaines, un essai clinique est conduit pour évaluer l’efficacité du tamoxifène dans les myopathies myotubulaires et le chercheur espère qu’une nouvelle étude pourra être rapidement mise sur pied pour conduire le même travail dans les myopathies centronucléaires. Parallèlement, il élargit ses travaux précliniques à de nouveaux groupes de myopathies.

Source : INSERM

Publications relatives aux DMs

Publications relatives aux DMs

Parmi les informations, un compte rendu de l’ANSM, le SNITEM alerte les autorités, l’Agence du Numérique en santé organise un webinaire ainsi que le BSI.

L’ANSM a publié le compte rendu du groupe de travail DM/DMDIV du comité d’interface avec les représentants des industries des DM et DMDIV ayant eu lieu le 19/12/2022. Parmi les sujets abordés : les déclarations, les DM et médicaments, les études des performances / investigations cliniques, la classification / qualification et autres sujets divers.

La Direction Générale de l’Offre de Soins (DGOS) a fait part au Syndicat National de l’Industrie des Technologies Médicales (SNITEM) de la radiation, au 1er mars 2023, des cathéters de thrombectomie et des cathéters de FFR de la liste des Dispositifs Médicaux (DM) en sus associée à la LPPR. Le SNITEM alerte le Ministère devant cette décision incohérente et irresponsable pour l’intérêt des patients.

L’Agence du Numérique en Santé organise un webinaire le 09 Mars 2023 concernant l’ouverture du guichet en mode nominal pour les dispositifs médicaux numériques. Ce webinaire s’adresse aux entreprises du numérique en santé, qui éditent des DMs numériques. A l’ordre du jour :

  • Etat des lieux règlementaire sur les différents guichets pour les dispositifs médicaux numériques
  • Le référentiel des DMN
  • Les parcours dans Convergence

Le BSI organise un webinaire le 21 Mars 2023 intitulé : Comprendre les rapports périodiques de sécurité et comment soumettre votre PSUR à BSI. Ce webinaire fournira aux fabricants une compréhension des attentes du BSI par rapport aux PSUR et fournira un aperçu des récentes directives relatives aux PSUR (MDCG 2022-21). Les fabricants apprendront également comment et quand soumettre des PSUR au BSI à l’aide du portail client électronique BSI et également quand ils doivent mettre à jour et fournir des SSCP parallèlement au PSUR.

Sources : ANSM, SNITEM, Agence du Numérique de Santé, BSI

Pharmapack : Innovation avec auto-injecteur durable à vie !

Pharmapack : Innovation avec auto-injecteur durable à vie !

Le lauréat du prix de l’innovation en matière d’administration de médicaments de cette année est Owen Mumford Pharmaceutical Services pour son produit, l’auto-injecteur connecté réutilisable UniSafe®.

L’auto-injecteur fournit une administration de médicament qui ne dépend pas du fonctionnement de la batterie car il dispose d’une batterie à vie et garantit ainsi que les patients reçoivent toujours leurs médicaments.

Il s’agit d’un auto-injecteur réutilisable, qui utilise comme récipient pour le médicament, la seringue de sécurité UniSafe® 1 ml, qui est un produit déjà sur le marché et utilisé chez des patients en Europe et en Asie. Le récipient principal du médicament est une seringue préremplie parfaitement standard de 1 ml de long. Un produit dans lequel de nombreuses entreprises ont déjà leur médicament. L’auto-injecteur réutilisable utilise la seringue de sécurité UniSafe® comme «cartouche» ou «cassette» jetable pour le médicament. Il s’agit d’un auto-injecteur réutilisable à alimentation mécanique, qui dispose également d’une option de connectivité. L’appareil dispose d’indicateurs d’injection électroniques pour guider le patient, puis également pour la transmission de données. Comme il est alimenté mécaniquement, vous n’avez pas besoin de le recharger. Il a une durée de vie de 2 ans et la batterie est bonne plus longtemps que cela. Là où il est vraiment spécial, c’est qu’il fonctionne une fois chargé comme un auto-injecteur en 2 étapes parfaitement normal, facile à utiliser, il se trouve qu’il est réutilisable.

Owen Mumford est une entreprise impliquée dans le développement de dispositifs médicaux depuis sa création il y a plus de 70 ans. Au milieu des années 80, OM a introduit les auto-injecteurs sur le marché. Depuis, OM a réalisé une succession de projets; certains sont des auto-injecteurs jetables, d’autres sont réutilisables. Nous fabriquons également un certain nombre de dispositifs sur mesure pour les sociétés pharmaceutiques qui ont des besoins particuliers en termes de dispositifs d’administration de médicaments.

Source : Healthcare Packaging

Plan National Maladies Rare

Le THS ne finit pas de montrer de nouvelles applications.

Le traitement hormonal substitutif (THS) qui permet d’atténuer les symptômes de la ménopause, montrerait une activité anti-Alzheimer.

Une étude de l’Université britannique d’East Anglia, dirigée par Anne-Marie Minihane,   a montré que le traitement hormonal de la ménopause (THM), qui permet d’atténuer les symptômes de ménopause, pourrait aussi aider à prévenir la démence d’Alzheimer chez les femmes à risque. 

L’équipe de recherche a ainsi étudié les données de 1 178 femmes participant à l’initiative européenne de prévention de la démence d’Alzheimer. Le projet a couvert 10 pays et a suivi les cerveaux des participantes partant d’une bonne santé cognitive jusqu’à un diagnostic de démence chez certaines. L’équipe de recherche a étudié leurs résultats pour analyser l’impact de l’hormonothérapie substitutive sur les femmes porteuses du génotype APOE4. 

Le Docteur Rasha Saleh, auteure de l’étude, a conclu que : « Nous avons constaté que l’utilisation du traitement hormonal substitutif (THS) est associée à une meilleure mémoire et à des volumes cérébraux plus importants chez les porteurs du gène APOE4 à risque. Les associations étaient particulièrement évidentes lorsque le THS a été introduit tôt, pendant la transition vers la ménopause, connue sous le nom de périménopause ».

Le professeur Anne Marie Minihane a déclaré : « Notre recherche a examiné les associations avec la cognition et les volumes cérébraux à l’aide d’examens IRM. Nous n’avons pas examiné les cas de démence, mais les performances cognitives et les volumes cérébraux inférieurs sont prédictifs du risque futur de démence ». Selon les premiers résultats, les effets du traitement hormonal substitutif dans cette étude d’observation, s’ils sont confirmés dans un essai d’intervention, équivaudraient à un âge cérébral “plus jeune de plusieurs années”.

Le traitement hormonal substitutif (THS) est efficace pour traiter les symptômes de la ménopause. Mais le traitement hormonal de la ménopause (THM) comporte aussi des risques (cardiovasculaires, cancer…), il doit être le plus court possible, en tenant compte de l’évolution des bénéfices et des risques du traitement.

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