Un nouvel outil sur le site de l’ANSM.

Un nouvel outil sur le site de l’ANSM.

Développée par l’ANSM, en partenariat avec le Health Data Hub (HDH), la plateforme “data.ansm” permet de consulter des informations et des données chiffrées sur l’historique des déclarations d’effets indésirables de médicaments, d’erreurs médicamenteuses et de ruptures de stocks de médicaments depuis 2014.

Ce projet, également baptisé ORDEI fait partie des 10 projets pilotes sélectionnés au printemps 2019 par le HDH, visant à promouvoir le partage des données de santé et le développement de projets innovants.

Dans ce cadre, le HDH “a apporté un appui humain, notamment sur le traitement des données permettant d’estimer les fréquences de déclaration des effets indésirables et d’exposition aux médicaments”, a souligné le groupement d’intérêt public dans un communiqué diffusé le 19 avril.

Accessible à l’adresse data.ansm.sante.fr, la plateforme s’adresse à tous, des particuliers aux professionnels de santé en passant par les industriels.

Elle propose les données des années précédentes issues de cinq bases de données:

  • la base nationale de pharmacovigilance de l’ANSM contenant les déclarations d’effets indésirables suspectés d’être dû à des médicaments
  • la base “Open Medic” de la Caisse nationale de l’assurance maladie (Cnam), contenant les informations sur le remboursement des médicaments (données issues du système national des données de santé)
  • la base “Codex” de l’ANSM contenant des informations sur les autorisations de mise sur le marché des médicaments
  • la base des erreurs médicamenteuses de l’ANSM
  • la base “Trustmed” de l’ANSM rassemblant les déclarations de rupture et de risque de rupture de stock de médicaments.

Les données de la plateforme seront mises à jour une fois par an, au mois d’avril, ont prévenu l’ANSM et le HDH.

La plateforme “data.ansm” doit aussi améliorer l’ouverture et la transparence des données de santé en permettant de consulter sur une seule et même plateforme des données sur les déclarations relatives à la pharmacovigilance, les erreurs médicamenteuses et aux ruptures de stock.

Cet effort d’ouverture figurait dans le contrat d’objectif et de performance (COP) de l’agence pour 2019-2023.

Source : ANSM

NOVO NORDISK et la technologie de tissu pancréatique bioimprimé.

NOVO NORDISK et la technologie de tissu pancréatique bioimprimé.

Une nouvelle technologie par bioimpression pourrait remplacer des cellules du pancréas et permettrait le traitement du diabète de type 1. NOVO NORDISK investit dans cette voie.

Novo Nordisk a noué un accord original avec l’entreprise Aspect Biosystems. Cette biotech canadienne développe une technologie de bio-impression. La plateforme d’Aspect est capable de concevoir des tissus biologiques et d’imprimer, au moyen d’une technologie microfluidique, ce tissu, protégé du système immunitaire pour éviter tout rejet et alors prêt à être implanté dans le corps humain, par chirurgie.

Cette technologie prometteuse pourrait aller jusqu’à remplacer les cellules productrices d’insuline, dans le pancréas. Lors d’un diabète de type 1, ce sont ces cellules qui font défaut et obligent le patient à avoir recours à des injections quotidiennes d’insuline. Pour l’heure, la technologie est encore à développer. La biotech canadienne va recevoir un paiement initial de 75 millions de dollars et pourra prétendre à plus de 650 M$, en fonction de la réussite des produits issus de la collaboration.

Dans un communiqué, les deux partenaires précisent ainsi que ces produits seraient conçus de façon allogénique, avec un seul type de culture cellulaire pour faciliter une éventuelle production à plus grande échelle. « Novo Nordisk a construit des capacités robustes pour produire des cellules de remplacement fonctionnelles, à un haut degré de pureté et avec les plus hauts standards de qualité », souligne Jacob Sten Petersen, vice-président et directeur de la R&D thérapies cellulaires de Novo Nordisk.

Depuis quelques années, Novo s’est renforcé pour être capable de produire ce type de traitement. En 2018, le laboratoire avait, par exemple, racheté un site à Asterias, en Californie, spécialisé sur ce type de production, tout en renforçant sa propriété intellectuelle sur la production de cellules souches, aux normes de l’industrie pharmaceutique.

Avec ce nouvel accord, Novo Nordisk espère la mise au point de traitements du diabète de type I par cellules souches qui pourrait représenter d’importants vecteurs de croissance. Et un progrès considérable pour les patients atteints de cette forme de diabète, qui débute souvent à l’adolescence.

Source : Aspects Biosystems

NOVO NORDISK et la technologie de tissu pancréatique bioimprimé.

Vers des médicaments anticancéreux à base de cuivre ?

Des chercheurs de l’Institut Curie, du CNRS et de l’Inserm dévoilent une chaîne de réactions biochimiques jusque-là inconnue qui implique le cuivre et conduit à des modifications métaboliques et épigénétiques qui activent l’inflammation et la progression tumorale. 

Publiés dans la revue Nature le 26 avril 2023, ces résultats laissent entrevoir de nouvelles opportunités thérapeutiques dans le contrôle de l’inflammation et du cancer.

Une dérégulation du système immunitaire peut conduire à une inflammation incontrôlée qui entraîne des lésions et qui contribue à des processus pathologiques. C’est le cas du cancer où le rôle de l’inflammation est avéré dans la progression tumorale. 

Les chercheurs ont en effet réussi à identifier une voie de signalisation impliquant le cuivre et conduisant à l’expression des gènes de l’inflammation dans les macrophages, des cellules qui sont présentes dans tous les tissus et qui jouent un rôle majeur dans la réponse immunitaire innée. Ils ne se sont pas contentés de cette découverte : ils ont également conçu des molécules capables de se lier au cuivre, inspirées de la metformine. En les testant sur des modèles d’inflammation aigüe d’origine virale ou bacterienne, ils ont identifié qu’une molécule de synthèse dimère de la metformine, LCC-12 (aussi nommée Supformine), réduisait l’activation des macrophages et atténuait l’inflammation. 

Pour finir, ils ont appliqué cette stratégie thérapeutique sur des cellules cancéreuses engagées dans une transition épithélio-mésenchymateuse Là encore, la Supformine a mis un frein au mécanisme cellulaire et donc à la transformation des cellules. Ces résultats mettent ainsi en évidence le rôle du cuivre sur des cellules cancéreuses et leur capacité à adopter un caractère métastatique.

 Le Dr Raphaël Rodriguez conclut : « Notre étude révèle finalement que les processus inflammatoires et cancéreux dépendent de mécanismes moléculaires semblables et pourraient donc bénéficier dans le futur de thérapies innovantes similaires, telles que celle testée avec le Supformine »

Source : Voir la vidéo

Une « étoile » de plus dans le giron d’ASTELLAS.

Une « étoile » de plus dans le giron d’ASTELLAS.

ASTELLAS poursuit sa politique d’acquisition dans le domaine du vieillissement.

Le groupe pharmaceutique japonais Astellas vient de finaliser le rachat du laboratoire l’américain Iveric Bio, qui développe des traitements contre les maladies rétiniennes. 

L’un des traitements, l’avacincaptad pegol, s’attaque à la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) et bénéficie d’une procédure d’examen prioritaire par la FDA.

Le montant de la transaction devrait s’élever à 6 Md$. L’opération sera menée par la société Berry Merger Sub, l’une des filiales américaines du groupe japonais ; elle constitue l’exemple le plus récent de la stratégie d’acquisitions menée par le CEO Naoki Okamura, nommé le 1er avril dernier, qui occupait auparavant le poste de directeur stratégique. 

A son initiative, Astellas – qui s’est positionnée sur le marché des traitements liés au vieillissement – s’est emparée en 2019 pour 3 Md$ d’Audentes, un spécialiste de la thérapie génique mais aussi de la biopharm américaine Xyphos, qui développe des traitements en immuno-oncologie.

Source : Reuters

Lonza : leader de la sous-traitance pharmaceutique

Lonza : leader de la sous-traitance pharmaceutique

Derrière Novartis et Roche, Lonza a tissé une toile industrielle et technologique qui en fait un des leaders mondiaux de la sous-traitance pharmaceutique. 

Quasi inconnu du grand public, le sous-traitant pharmaceutique Lonza a fortement contribué à la diffusion rapide du vaccin Spikevax contre la Covid-19 de Moderna. Dès Mai 2020, Lonza a signé avec l’entreprise de biotechnologies américaine pour lui fournir son appui industriel. En huit mois, Lonza avait mis au point les lignes de production pour relayer le site de Norwood (USA) de Moderna. Depuis, six lignes ont été mises en service en Suisse et une autre a été ajoutée sur le le site de Geleen aux Pays-Bas. Sans ce dispositif, Moderna n’aurait jamais pu livrer en principes actifs les sous-traitants chargés de la production secondaire et n’aurait jamais pu sortir les 800 millions de dose de Spikevax dès 2021. 

La Suisse occupe aujourd’hui la première place de la production pharmaceutique européenne, devant l’Allemagne et la France et ce en partie grâce à des géants nationaux, tels que Novartis et Roche. 

Cependant, dans l’ombre, s’épanouit également Lonza, devenu l’un des plus grands leaders mondiaux de la sous-traitance pharmaceutique, en particulier pour les principes actifs de médicaments biotechnologiques. Le groupe, qui a fêté ses 125 ans l’an dernier, compte 17 500 employés, une trentaine de sites à travers le monde et un chiffre d’affaires de 6,2 milliards d’euros en 2022. 

Le groupe a débuté en 1897 en produisant de l’hydroélectricité. Durant les années 1920, le groupe s’est diversifié dans la chimie puis la pharmacie dans les années 1970. Au tournant des années 2000-2010, Lonza s’est recentré sur l’ensemble du spectre pharmaceutique et biopharmaceutique avec désormais quatre grandes divisions : les principes actifs de synthèse chimique, les principes actifs biologiques, les thérapies cellulaires et géniques et sa branche d’encapsulation de médicaments et d’ingrédients pharmaceutiques. 

En 2021, le groupe était impliqué dans près de 800 programmes de développement précliniques et cliniques, et près de 250 contrats de production commerciale. 

Lonza a aussi lancé l’an dernier un investissement de 500 millions d’euros pour construire une usine dédiée à des étapes de remplissage et de conditionnement sur son site de Stein, dans le canton d’Argovie. Un premier ancrage dans la production secondaire. 

Source : Usine Nouvelle