ARN messager : La flambée des ARN de nouvelle génération !

ARN messager : La flambée des ARN de nouvelle génération !

Le succès de l’ARNm dans le vaccin anti COVID entraîne un intérêt de toutes les biotechs à trouver de nouveaux types d’ARN capables de traiter des maladies jusqu’alors incurables.  Des messagers pour de nouveaux médicaments !

Les fabricants de médicaments ont depuis longtemps compris le potentiel de l’ARN. Ces brins d’information génétique ont désormais  le potentiel de traiter des maladies autrefois considérées comme inaccessibles. Il a fallu une pandémie historique pour propulser l’ARNm en vaccins sous les projecteurs. Équipés de nouveaux outils, les scientifiques explorent maintenant comment d’autres types d’ARN peuvent être utilisés pour créer des thérapies qui durent plus longtemps et traiter, ainsi que prévenir, davantage de maladies.

Au moins 9 startups de biotechnologie développent des médicaments à base d’ARN de nouvelle génération. Bien que des années de recherche sont nécessaires, ces entreprises ont déjà levé des centaines de millions de dollars auprès de capitaux-risqueurs, de grandes sociétés pharmaceutiques et d’autres groupes d’investissement.

Si leurs travaux aboutissent, ils pourraient fournir de nouveaux traitements contre le cancer, les maladies rares et les maladies chroniques qui affectent les organes, le système nerveux et le système immunitaire.

Quelles sont les technologies ARN de nouvelle génération et comment fonctionnent-elles ? Les entreprises travaillant à cette nouvelle vague de médicaments à base d’ARN utilisent différentes approches.

 ARN de Transfert

L’un des plus populaires tourne autour de l’ARN de transfert, qui transporte et fournit les éléments de base moléculaires dont les cellules ont besoin pour fabriquer des protéines. Alltrna, une startup américaine qui a été lancée publiquement à la fin de l’année dernière, prétend être capable de concevoir de l’ARNt pour corriger les erreurs dans le code génétique qui autrement nuiraient à la production de protéines. La société est l’une des nombreuses entreprises formées et financées par Flagship Pioneering, l’incubateur et investisseur biotechnologique qui a fondé Moderna. C’est aussi l’un des quatre au moins qui poursuivent l’ARNt d’une manière ou d’une autre. 

ARN circulaire

Une autre entreprise américaine soutenue par Flagship, Laronde, et une startup bien financée appelée Orna Therapeutics, se concentrent sur ce que l’on appelle l’ARN circulaire. Ce type se produit naturellement dans les cellules et est considéré comme beaucoup plus stable que son homologue ARNm. Cependant, les ARN circulaires ne fabriquent généralement pas de protéines.

Laronde et Orna essaient de changer cela grâce à des versions modifiées de ces molécules. Leurs technologies tentent de programmer des ARN circulaires synthétiques avec certains codes génétiques, ainsi que de les équiper d’un site que de nombreux virus à ARN utilisent pour s’ancrer sur la machinerie de production de protéines de la cellule.

ARN auto-repliquant

Replicate Biosciences, une startup axée sur l’ARN auto-répliquant, s’inspire également des virus. La société vise à dépouiller l’ARN viral de ses attributs les plus inquiétants, comme la propagation incontrôlable à travers les cellules, mais à laisser intactes les instructions génétiques qui lui permettent de se dupliquer en permanence. Cet ARN auto-répliquant serait alors conçu pour fabriquer des protéines utiles.

Généralement, ces technologies sont destinées à surmonter certaines des limitations de l’ARNm. La méthode de Replicate, par exemple, peut conduire à des médicaments qui pourraient être administrés moins fréquemment ou à des doses plus faibles.

La différence avec l’ARN auto-réplicatif est que nous livrons une photocopieuse dans la cellule avec ce manuel d’instructions, de sorte que vous pouvez faire beaucoup plus de copies et qu’elles durent beaucoup plus longtemps. Et cela crée beaucoup plus de protéines », a déclaré Nathaniel Wang, l’un des cofondateurs de la société, à BioPharma Dive lors d’une interview l’automne dernier.

Un autre objectif est de fabriquer des médicaments plus durables, étant donné que la plupart des ARN sont rapidement décomposés et évacués de la cellule. Pour les entreprises travaillant avec de l’ARN circulaire, l’un des attraits a été la forme non linéaire de la molécule, qui n’a pas les extrémités libres sur lesquelles les enzymes digestives s’accrochent.

ARN auto-amplifié

Les scientifiques tentent également d’empêcher les nouveaux médicaments à base d’ARN de déclencher des réactions indésirables du système immunitaire. La biotechnologie britannique VaxEquity, qui se concentre sur l’ARN auto-amplifié, dispose d’une technologie qui, selon elle, peut supprimer les réponses du système immunitaire “inné”, la première ligne de défense de l’organisme.

Source : Biopharmadive

Pour ceux qui souhaitent investir dans les génériques ?

Pour ceux qui souhaitent investir dans les génériques ?

SANDOZ ne sera pas vendu par NOVARTIS à un repreneur. Mais en revanche la nouvelle société issue de la scission, va entrer en bourse.

Sandoz, la branche de médicaments génériques de Novartis, voit son avenir se préciser. Ce sera une scission du groupe. Novartis ne vendra donc pas à un repreneur.

« La revue stratégique de Sandoz a conclu qu’une séparation par le biais d’une scission à 100 % est dans le meilleur intérêt des actionnaires, pour créer le numéro un européen des génériques et un leader mondial des biosimilaires » a indiqué Novartis dans un communiqué.

Les réflexions sur les modalités de séparation avaient officiellement commencé en octobre dernier.

Sous réserve que le projet détaillé ce jeudi soit approuvé par les actionnaires de Novartis, Sandoz sera coté à la Bourse suisse, ainsi qu’aux Etats-Unis via des certificats de dépôts américains (ADR). Novartis espère la réalisation de l’opération au second semestre 2023 si les conditions de marché le permettent.

Source : NOVARTIS et Les Echos

Pour ceux qui souhaitent investir dans les génériques ?

Les fusions, acquisitions, partenariats de l’été !

Les accords ne s’arrêtent pas pendant les vacances. Notamment les big pharma AMGEN, GILEAD, PFIZER, qui continuent d’acheter.

CATALENT (USA) / Acquisition de METRICS (USA)

Catalent, le leader mondial de sous-traitance permettant aux partenaires biopharmaceutiques, cellulaires, génétiques et de santé grand public d’optimiser le développement, le lancement et la fourniture de meilleurs traitements pour les patients à travers de multiples modalités, a annoncé aujourd’hui avoir conclu un accord pour acquérir Metrics Contract Services (Metrics), une organisation spécialisée de développement et de fabrication sous contrat (CDMO) à service complet avec une installation à Greenville, en Caroline du Nord, pour 475 millions de dollars auprès de Mayne Pharma Group Limited  (Mayne Pharma). Une fois finalisée, l’acquisition renforcera les capacités de Catalent en matière de développement, de fabrication et de conditionnement de formulations orales solides intégrées pour aider les clients à simplifier et à accélérer leurs programmes, tout en élargissant la capacité de Catalent à gérer des composés très puissants.

Fusion BONE THERAPEUTIQUE  (Belgique) / MEDSENIC (France)

BONE THERAPEUTICS, la société de thérapie cellulaire répondant aux besoins médicaux non satisfaits en orthopédie et Medsenic, spécialisée dans le développement de formulations optimisées de sels d’arsenic et leur application dans des conditions inflammatoires et d’autres nouvelles indications potentielles, annonce la signature d’un accord d’apport engageant pour combiner les activités des deux sociétés au moyen d’une action pour action échange, sous réserve de l’approbation de l’assemblée générale.

PFIZER (USA) / Acquisition de GLOBAL BLOOD THERAPEUTICS (USA)

Pfizer acquiert Global Blood Therapeutics qui vient renforcer le portefeuille du laboratoire américain. Une opération d’environ 5,4 milliards de dollars (5,3 Mrds €). Avec cette somme, Pfizer va ajouter Oxbryta (voxelotor), un traitement de la drépanocytose autorisé aux États-Unis et en Europe. Cette molécule est administrée sous la forme de comprimés. Pour l’heure, ce traitement a rapporté 195 M$ en 2021, mais Pfizer compte bien sur le potentiel du médicament dans le traitement de la drépanocytose, combiné à sa puissance de vente, pour atteindre un objectif bien supérieur.

AMGEN (USA) / Acquisition de CHEMOCENTRYX (USA)

Amgen a acheté ChemoCentryx, firme biopharmaceutique spécialisée dans les thérapies administrées par voie orale pour traiter les maladies auto-immunes, les troubles inflammatoires et le cancer, pour 3,7 milliards de dollars en cash. Cet achat est motivé par le Tavneos, un médicament first-in-class pour les patients atteints de maladies auto-immunes graves.

GILEAD (USA) / Acquisition de MIROBIO (UK)

Gilead Sciences a annoncé l’acquisition de MiroBio, une société de biotechnologie privée basée au Royaume-Uni qui se concentre sur le rétablissement de l’équilibre immunitaire avec des agonistes ciblant les récepteurs inhibiteurs immunitaires. Les sociétés ont conclu un accord définitif en vertu duquel Gilead acquérir MiroBio pour environ 405 millions de dollars en espèces, sous réserve des ajustements habituels.

SOLVIAS (Suisse) / Acquisition de CERGENTIS (Pays-Bas)

Solvias, l’une des principales sociétés indépendantes de tests analytiques, a acquis la société néerlandaise Cergentis pour renforcer ses capacités de tests de produits biologiques et de thérapie cellulaire et génique. Les ventes mondiales de thérapies cellulaires et géniques devant s’accélérer à un taux de croissance annuel composé de 63 %, de plus en plus de chercheurs ont besoin de solutions sophistiquées pour valider la sécurité et l’efficacité de ces nouvelles thérapies avancées. Cergentis permet à Solvias de fournir à ses clients une technologie propriétaire et des connaissances imprégnées de techniques génomiques en évolution rapide qui soutiennent une prise de décision efficace et la conception de programmes de R&D.

Partenariat ORGANON (USA) / CIRQLE (USA)

Organon une société mondiale spécialisée dans la santé de la femme, et Cirqle Biomedical, annoncent la signature d’un accord de recherche collaborative et de licence exclusive pour un contraceptif candidat expérimental, non hormonal et à la demande. En vertu des clauses de l’accord, Cirqle aura la responsabilité de réaliser des études précliniques en conformité avec le plan de recherche convenu. Organon obtiendra les droits mondiaux exclusifs pour le développement et la mise sur le marché du produit. Cirqle est en droit de recevoir un paiement initial de 10 millions de dollars, des paiements périodiques potentiels pouvant atteindre 360 millions de dollars et des redevances sur les ventes nettes.

Source : Communiqués de presse des entreprises

Ils ont changé de fonction pendant l’été !

Ils ont changé de fonction pendant l’été !

Pendant l’été, de nombreux cadres exécutifs de la pharma ont changé de fonction. Voici quelques exemples.

GOUVERNANCE ASTRA ZENECA

Olivier Nataf, Président d’AstraZeneca France, a annoncé les nominations de Carol Brucker, déjà membre du Comité de Direction France, en tant que Directrice de la Business Unit CVRM (CardioVasculaire Rénal Métabolisme) et d’Emmanuel de Gabory qui devient Directeur de la Business Unit R&I (Respiratoire & Immunologie) et rejoint ainsi le Comité de Direction France.

Carol BRUCKER

Diplômée de Sciences-Po Paris, Carol Brucker débute sa carrière dans le conseil avant de rejoindre le secteur pharmaceutique, au sein d’Amgen puis Sanofi, où elle occupe des fonctions stratégiques sur plusieurs aires thérapeutiques : oncologie, soins spécialisés et cardiologie. En 2018, elle rejoint AstraZeneca France en tant que Directrice de la Business Unit « Respiratoire & Immunologie ».

Emmanuel de GABORY

Diplômé d’HEC, Emmanuel de Gabory a débuté, en 2005, sa carrière au sein du laboratoire Pfizer comme chef de produit. En 2006, il rejoint AstraZeneca en qualité de chargé d’études de marché. Emmanuel a occupé des responsabilités croissantes au sein d’AstraZeneca dans des fonctions marketing en cardiologie et en oncologie. IEn 2016, il rejoint Abbvie pour créer et diriger la division « Hématologie » dans le cadre d’un lancement de produit majeur en hémato-oncologie. Après 3 ans, il revient chez AstraZeneca France en tant que Directeur de Franchise en Oncologie.

Vincent MARC / IQVIA

QVIA France a annoncé la nomination de Vincent MARC (ex IBM, KINDRYL) au poste de Directeur Commercial France (Chief Commercial Officer), et ce depuis le 30 mai 2022. Dans ses nouvelles fonctions, Vincent Marc aura pour notamment pour missions de piloter, diriger et coordonner l’activité commerciale de la filiale France, et de développer la meilleure stratégie de commercialisation des offres et services d’IQVIA au sein d’un écosystème de santé en forte évolution. 

GOUVERNANCE ABIVAX

Abivax, société de biotechnologie au stade clinique de phase 3 développant des nouveaux médicaments modulant le système immunitaire afin de traiter les maladies inflammatoires, les maladies virales et le cancer, a annoncé une transition au sein de la présidence de son Conseil de d’Administration.

Le Dr Philippe POULETTY, fondateur d’Abivax et Président du Conseil d’Administration depuis sa création en 2013, a informé le Conseil d’Administration de sa volonté de consacrer dorénavant son activité à d’autres projets, incluant des sociétés cotées, et de ne plus vouloir assurer désormais ses responsabilités de Président.

Jusqu’à la nomination d’un nouveau Président permanent indépendant, Mme Corinna zur Bonsen-Thomas, membre indépendante du Conseil d’Administration d’Abivax, assurera le rôle de présidente par intérim.

Jean-François LABBE / NICOX

Nicox, société internationale spécialisée en ophtalmologie, a annoncé que Jean-François LABBE (Ex HMR, PROSTRAKAN, OTL) , administrateur de Nicox, a été nommé Président du Conseil d’administration à effet du 28 juillet 2022. Michèle GARUFI, qui occupait ce poste par intérim depuis le 1er juin 2022, demeure administrateur.

Alexis VANDIER / OSE IMMUNOTHERAPEUTICS

OSE Immunotherapeutics vient d’annoncer la nomination d’Alexis Vandier au poste de Directeur général, avec effet immédiat. Alexis Vandier apporte à la société l’expérience de réussites remarquables au sein de l’industrie pharmaceutique (SANOFI, IPSEN), au travers d’un éventail de responsabilités internationales et dans différents domaines thérapeutiques, dont l’oncologie.

GOUVERNANCE IPOSKESI

Yposkesi, la branche du groupe SK Pharmteco dédiée à la production clinique et commerciale de vecteurs viraux pour les thérapies géniques et cellulaires, vient d’annoncer trois nominations : 

  • Louis-Marie de Montgrand (Ex GSK, THERMO FISCHER, NOVASEP) rejoint la société au poste de directeur des opérations.
  • Christophe Cambouris (IDM, MYLTENYI, 10X Genomics) arrive en tant que directeur commercial
  • et Morad El Gueddari, anciennement directeur des opérations, est promu au poste de directeur pharmaceutique et contrôle qualité.

François GAUDEMET / J & J MEDTECH

Johnson & Johnson MedTech France (J&J MedTech France), l’un des trois secteurs du groupe de santé américain Johnson & Johnson, a annoncé la nomination de François GAUDEMET au poste de Président de J&J MedTech France succédant à Christophe Duhayer.


Sources
: Communiqués de Presse

ARN messager : La flambée des ARN de nouvelle génération !

Administration du nez vers le cerveau: un partenariat Pharma-DM

Lancement d’un projet européen pour développer un système innovant pour l’administration de médicaments biologiques chez les nouveau-nés

EVEON, concepteur et fabricant de dispositifs médicaux pour la préparation et l’administration de médicaments, annonce le lancement du projet de consortium européen INDENEO, pour le Rare Disease Challenge Call. Lancé par l’European Joint Programme for rare Disease et cofinancé par le laboratoire pharmaceutique Chiesi Group, ce projet a pour but de développer un système d’administration du nez vers le cerveau de médicaments biologiques et des thérapies avancées pour le traitement de maladies rares du système nerveux central (SNC), notamment encéphalite, chez les nouveau-nés.

Pour certaines maladies rares impliquant le SNC, par exemple les encéphalites, l’administration intranasale permet de viser le système nerveux central, grâce au transfert des molécules du nez vers le cerveau. Moins invasive et contraignante, ce mode d’administration est reconnu comme l’un des plus simples d’utilisation et fiables pour l’absorption de médicaments par le cerveau, offrant une action rapide du médicament, avec une plus grande efficacité et un risque d’infection réduit.

Le projet INDENEO (INtraNasal Device for NEOnates) réunit un consortium international de 4 partenaires : 

  • EVEON, chef de projet, apportera son expertise en développement de dispositifs d’administration et sa capacité à délivrer des microdoses
  • Chiesi son expertise en développement pharmaceutique et en néonatologie
  • Les Cliniques universitaires Saint Luc (Belgique) son expertise clinique de haut niveau
  • Le département Infectious Disease Models and Innovative Therapies (IDMIT) du CEA (site de Fontenay aux Roses – France) son expertise dans la réalisation d’essais précliniques.

Source : medicalps