Un vaccin pour lutter contre les germes nosocomiaux antibiorésistants

publié le 10 Oct, 2023

Des chercheurs américains ont développé un vaccin sans protéines luttant contre les agents pathogènes nosocomiaux.

Une recherche publiée dans Science Translational Medicine et partagée par l’Université de Californie du Sud en octobre 2023 démontre les résultats rapides et efficaces déclenchés par un vaccin sans protéines contre « divers agents pathogènes nosocomiaux résistants aux antimicrobiens ». Ces infections, associées aux établissements de soins de santé, sont connues sous le nom de « superbactéries ». Des données récentes suggèrent que le vaccin constitue une « stratégie prometteuse » pour y faire face.

Le CDC estime que chaque jour, environ 1 patient hospitalisé sur 31 souffre d’au moins une infection nosocomiale. Les infections nosocomiales tuent plus de 90 000 personnes aux États-Unis et entraînent des coûts de santé compris entre 28 et 45 milliards de dollars. 

Ces infections se propagent par des surfaces ou des équipements contaminés, ou de personne à personne, par des mains contaminées par exemple. Les patients des unités de soins intensifs sont les plus à risque. Il n’existe aucun vaccin approuvé pour prévenir les infections résistantes aux antibiotiques les plus graves. Cependant, un vaccin « traditionnel » pourrait ne pas être la solution, suggère le Dr Brian Luna de la Keck School of Medicine de l’USC (University South California).

«Même si de tels vaccins existaient, plusieurs vaccins devraient être déployés simultanément pour protéger contre l’ensemble des microbes résistants aux antibiotiques qui causent des infections nosocomiales.»

Le vaccin ne comprend que trois ingrédients, dont deux ont déjà été utilisés dans des vaccins approuvés par la FDA. Le troisième est un « petit morceau » provenant de la surface d’un champignon que l’on trouve couramment sur la peau humaine. Son mode opératoire est différent des vaccins que nous connaissons. Au lieu de demander au système immunitaire de réagir à un agent pathogène particulier, il encourage « l’approvisionnement préexistant » du corps en cellules immunitaires « engloutissant les agents pathogènes », ou macrophages. Ceux-ci sont alors capables de « neutraliser rapidement les envahisseurs entrants ».

Source : Vaccinenation

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