L’interchangeabilité des biosimilaires

L’interchangeabilité des biosimilaires

L’EMA et les chefs des agences des médicaments (Health Medicine Agency) ont publié une déclaration commune mise à jour sur l’interchangeabilité des biosimilaires approuvés dans l’UE.

La HMA et l’EMA considèrent qu’une fois qu’un biosimilaire est approuvé dans l’UE, il est interchangeable, ce qui signifie que le biosimilaire peut être utilisé à la place de son produit de référence (ou vice versa) ou qu’un biosimilaire peut être remplacé par un autre biosimilaire du même produit de référence ». 

L’interchangeabilité ne devrait avoir lieu qu’après un examen attentif des conditions d’utilisation approuvées. Les décisions sur la manière de mettre en œuvre l’interchangeabilité sont gérées par les États membres individuels et ne relèvent pas de la compétence de l’EMA.

Le comité des médicaments à usage humain (CHMP) et les groupes de travail soutiennent que les biosimilaires approuvés peuvent être prescrits de manière interchangeable, permettant à davantage de patients d’accéder aux médicaments biologiques nécessaires. Les États membres continueront de décider quels médicaments biologiques peuvent être prescrits et si la substitution automatique est autorisée.

Après avoir publié la déclaration commune mise à jour sur l’interchangeabilité des biosimilaires approuvés par l’UE, l’EMA et les autorités nationales compétentes (ANC) ont reçu des demandes de clarification de la part de professionnels de la santé et d’autres membres du public. Un document de questions et réponses (Q&A) a été créé pour répondre à ces questions de suivi.

Il est important de noter que l’interchangeabilité dans l’UE et au Royaume-Uni se réfère uniquement au changement de prescripteur. Cela contraste avec les États-Unis où un biosimilaire interchangeable peut être utilisé à la place d’un princeps et une telle décision de changement peut être prise au niveau de la pharmacie.

Source : Gabionline

L’interchangeabilité des biosimilaires

Pénurie de médicaments

Le 17 mai, l’EMA a publié un guide en 10 points pour faire face aux pénuries de médicaments.

L’Agence européenne des médicaments (EMA) a publié un nouveau guide qui énumère 10 mesures que les parties prenantes peuvent suivre pour faire face à d’éventuelles pénuries de médicaments. Les recommandations portent sur la transparence et le partage d’informations entre les parties telles que les fabricants, les distributeurs et les régulateurs.

Les pénuries de médicaments sont devenues de plus en plus préoccupantes pour les régulateurs du monde entier après la perturbation des chaînes d’approvisionnement pendant la pandémie de COVID-19. Pour résoudre ce problème, l’EMA a publié le 17 mai un guide destiné aux titulaires d’autorisations de mise sur le marché, aux fabricants, aux autorités nationales compétentes et aux autres parties prenantes à suivre afin de prévenir les pénuries de médicaments.

Les recommandations énoncées dans les orientations incluent l’appel aux titulaires d’autorisation de mise sur le marché et aux fabricants d’informer le plus tôt possible les autorités compétentes des pénuries de médicaments potentielles et réelles afin qu’ils puissent travailler ensemble pour trouver des solutions. L’EMA a également demandé aux parties prenantes d’établir des plans de prévention des pénuries de médicaments, d’accroître la résilience des chaînes d’approvisionnement et d’accroître la transparence concernant la fabrication et la distribution des médicaments.

Selon l’EMA, le partage d’informations sur les pénuries de médicaments avec les organismes de réglementation est un élément clé pour prévenir les pénuries de médicaments.

“Selon les informations transmises par certains États membres, certaines informations essentielles manquent souvent lors des notifications ou ne sont pas entièrement complétées”, a déclaré l’agence. “Pour illustrer, ne pas élucider les retards de fabrication spécifiques signifie qu’il est difficile de comprendre l’impact et d’évaluer le délai probable pour la reprise de l’approvisionnement.”

“En outre, il est important de comprendre si une pénurie affectera un ou plusieurs pays, tout comme les détails sur les sites de fabrication [d’ingrédients pharmaceutiques actifs] concernés, le cas échéant (par exemple, les sites actifs par rapport aux sites dormants), car cela aiderait à déterminer avec précision l’impact (y compris implications possibles pour l’approvisionnement d’autres médicaments similaires) et comprendre les options disponibles pour atténuer ou prévenir la pénurie “, est-il ajouté.

L’EMA note que ses recommandations sont basées sur une analyse des pénuries de médicaments ainsi que sur l’expérience directe acquise auprès des régulateurs. Ce guide a été élaboré par un groupe de travail mis en place par l’EMA et l’HMA.

Outre les recommandations énoncées dans le guide, l’EMA indique que les parties prenantes devraient également utiliser la stratégie pharmaceutique de la Commission européenne, qui comprend des principes de lutte contre les pénuries de médicaments.

Les guides actuelles complètent également un guide de mai 2022 publié par l’EMA/HMA qui traite des pénuries de médicaments mais qui s’adresse aux patients et aux prestataires de soins de santé.

“La nature mondiale de la chaîne d’approvisionnement en médicaments nécessitera davantage de collaboration et d’alignement internationaux pour garantir la sécurité des approvisionnements en médicaments et la prévention des pénuries”, a déclaré l’EMA. “La Commission vise à présenter des propositions législatives et non législatives pour faire face aux pénuries de médicaments, y compris des stratégies de prévention et d’atténuation.”

Source : RAPS

Une application mobile pour évaluer la pertinence des traitements.

Une application mobile pour évaluer la pertinence des traitements.

Une application mobile sur smartphone a permis d’évaluer sur près de 300 000 patients, l’efficacité thérapeutique de différents traitements antimigraineux.

Les trois classes thérapeutiques les plus efficaces contre la migraine sont les triptans, les dérivés de l’ergot et les antiémétiques, selon les données renseignées par près de 300.000 patients dans une application pour smartphone, ont rapporté des chercheurs américains de la Mayo Clinic au congrès de l’American Academy of Neurology (AAN) fin avril.

L’étude qui a été menée visait à comparer de façon directe et simultanée l’efficacité de 25 traitements de la migraine grâce aux données renseignées en vie réelle par des utilisateurs de l’application MigraineBuddy.

Plus de 3 millions de personnes dans le monde utilisent cette appli et les données de plus de 30 millions de crises migraineuses traitées par voie médicamenteuse y figurent, a fait valoir la chercheuse.

Il est possible d’y consigner les éléments déclencheurs, l’intensité de la douleur, les symptômes, les traitements pris ainsi que l’évolution clinique.

L’analyse a été conduite sur la base d’environ 3 millions de crises migraineuses survenues entre mi-2014 et mi-2020 chez 278.000 utilisateurs. Les 25 traitements étudiés appartenaient à sept classes thérapeutiques : paracétamol, anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), triptans, combinaisons d’analgésiques, dérivés de l’ergot, antiémétiques et opioïdes. L’ibuprofène était le traitement le plus utilisé. De ce fait, et comme il est disponible dans de nombreux pays, il a été utilisé dans l’analyse comme traitement de référence, a exposé Chia-Chun Chiang le chercheur de la Mayo Clinic.

L’analyse faite par les Od Ratios, révèle que les trois classes thérapeutiques citées comme les plus efficaces contre la migraine étaient les triptans, les dérivés de l’ergot et les antiémétiques.

Venaient ensuite les opioïdes, les AINS, la combinaison paracétamol/aspirine/caféine et les autres combinaisons, suivi du paracétamol. Dans l’analyse par molécule, les plus efficaces étaient l’élétriptan, le zolmitriptan et le sumatriptan. Les chercheurs précisent que les OR de tous les traitements sauf l’aspirine étaient statistiquement significatifs.

Sources : Congrès AAN publié dans Medscape

Une application mobile pour évaluer la pertinence des traitements.

Tuer les cellules cancéreuses par la photosensibilisation.

Une nouvelle molécule, sensible à la lumière, peut détruire les cellules cancéreuses.

Une collaboration internationale de scientifiques (CNRS, de l’ENS de Lyon, de l’Université d’Angers et de l’Université Claude Bernard Lyon 1, avec la participation d’institutions suédoises et sud-coréennes), a mis au point une nouvelle molécule capable de s’accumuler spécifiquement dans les cellules cancéreuses, et de devenir toxique au contact de la lumière. 

En laboratoire, elle s’est montrée plus efficace que les traitements actuels de ce type, même utilisée à des concentrations beaucoup plus faibles. Ces résultats sont à paraître le 16 mai 2023 dans Nucleic Acid Research.

Utilisées principalement dans le traitement de certains cancers, les thérapies photodynamiques sont des traitements peu invasifs. Elles reposent sur l’utilisation de photosensibilisateurs, des molécules capables de s’exciter au contact de la lumière et de transmettre leur énergie au dioxygène contenu dans les cellules ciblées, le rendant toxique et provoquant la mort de ces dernières.

Ces scientifiques ont conçu un nouveau photosensibilisateur, appelé DBI élaboré à partir d’un colorant initialement utilisé par l’industrie textile.L’emploi du DBI pourrait ainsi minimiser les possibles effets indésirables sur les tissus sains. Cette efficacité a été caractérisée et testée in vitro sur des cellules humaines et in vivo sur des embryons de poissons zèbres par leurs collègues suédois.

En modifiant chimiquement sa structure, les scientifiques lui ont conféré de nouvelles propriétés photosensibilisatrices. Par ailleurs, le DBI a également acquis, de par sa structure, la capacité d’interagir avec l’ADN contenu dans les exosomes, des composants surexprimés dans les cellules cancéreuses. Le photosensibilisateur s’accumule ainsi préférentiellement dans ces compartiments cellulaires clés des cellules cancéreuses, où le stress oxydatif généré par exposition à la lumière conduit à la dégradation de l’ADN et in fine à la mort de la cellule. 

Des études complémentaires sont en cours afin de déterminer si cette molécule pourra faire l’objet d’une utilisation clinique.

Source : CNRS

PFIZER va continuer d’investir en France

PFIZER va continuer d’investir en France

Dans le cadre de « Choose France», Pfizer a annoncé son intention d’investir 500 millions d’euros en France dans le cadre d’un plan d’investissement sur quatre ans.

L’annonce porte sur un investissement de Pfizer à plus d’un milliard d’euros. Elle comprend l’investissement de 520 millions d’euros annoncé en janvier 2022, dont plus de la moitié a déjà été engagée pour contribuer à l’avancement de projets de R&D, d’essais cliniques et de fabrication de médicaments en France. L’entreprise s’est aussi engagée à évaluer l’avancement des projets dans les prochaines années, en vue d’investir un milliard d’euros supplémentaires entre 2025 et 2026.

ESSAIS CLINIQUES

Cette nouvelle annonce d’investissement permettra d’étendre les collaborations de Pfizer dans les essais cliniques pour accélérer l’accès des patients aux innovations thérapeutiques. Il s’agit de renforcer les capacités en matière d’essais cliniques en oncologie et de recherche translationnelle, dans le but d’apporter des solutions innovantes plus rapidement et plus efficacement aux patients en France et dans le monde entier. Pfizer souhaite également développer des compétences spécifiques dans la génération de données, en oncologie notamment, afin d’aider à comprendre comment les caractéristiques et les comportements des patients impactent les résultats cliniques.

Pfizer s’engage à poursuivre ses efforts pour augmenter le nombre de patients français participant à ses essais cliniques. Aujourd’hui, plus de 200 projets de R&D Pfizer sont actifs en France, principalement dans les domaines de l’oncologie, des maladies rares, et de l’inflammation et immunologie. En France, plus d’un projet de R&D sur deux est mené en partenariat avec des universités, des hôpitaux et des instituts de recherche de premier plan pour partager les connaissances, les compétences et les expertises afin de faire progresser la recherche fondamentale et les études précliniques et cliniques qui amélioreront la santé et la vie des patients en France et dans le monde entier.

Pfizer continuera à concentrer ses efforts sur le développement de partenariats stratégiques avec des instituts de recherche français, avec des sociétés de biotechnologies françaises pour co-développer un pipeline, et aussi avec des start-ups. 

SANTE NUMERIQUE ET PRODUCTION

Pfizer prévoit aussi de développer des compétences locales pour faire progresser la santé numérique et la production pharmaceutique, afin de produire les médicaments Pfizer actuellement commercialisés et ceux à venir.

Source : PFIZER