Nitrosamines : mise à jour du Q&A

Nitrosamines : mise à jour du Q&A

Le Q&A relatif aux impuretés nitrosamines a fait l’objet de modifications majeures.  

L’EMA et le CMDh ont mis à jour le 07 juillet 2023 le document « Questions and answers for marketing authorisation holders / applicants on the CHMP Opinion for the Article 5(3) of Regulation (EC) No 726/2004 referral on nitrosamine impurities in human medicinal products ».

Cette 16ème révision porte sur des modifications majeures : 

  •  Modification de la Question 10. « Which limits apply for nitrosamines in medicinal products? » avec l’inclusion de l’approche de catégorisation du potentiel cancérogène (« Carcinogenic Potency Categorization Approach (CPCA) ») et du test d’Ames amélioré (« Enhanced Ames test (EAT) ») pour l’établissement les AI (« Acceptable Intakes ») pour les impuretés N-nitrosamines.
  •  Ajout d’une annexe 1 (en lien hypertexte à la question 10) énumérant les (84) nitrosamines pour lesquelles des AI ont été établis par le Groupe de travail non clinique (NcWP), y compris les nouveaux IA pour les nitrosamines déterminés à l’aide du CPCA. 
  • Ajout de l’annexe 2, décrivant l’approche de catégorisation du potentiel cancérogène pour les N-nitrosamines. 5 catégories ont été définies et un acceptable intake (AI) associé (tableau 1). Huit exemples de catégorisation du potentiel cancérogène à l’aide du flow chart sont présentés.
  • Ajout de l’annexe 3 décrivant les conditions améliorées du test d’Ames pour les N-nitrosamines.

Il est précisé dans le Q&A : « Il est reconnu que la science évolue dans la prédiction du potentiel mutagène et du potentiel cancérogène sur la base des concepts SAR (structure-activity relationship). Par conséquent, l’approche de catégorisation du potentiel cancérigène décrite dans ce document est une approche prudente qui représente la meilleure science disponible à l’heure actuelle et devrait être affinée et élargie à mesure que de nouvelles données deviennent disponibles. Cela peut inclure l’affinage des limites d’IA associées aux catégories de potentiel cancérogène prédites et les modifications des caractéristiques structurelles et de leurs scores de caractéristiques d’activation et de désactivation associés. »

Source : EMA

Nitrosamines : mise à jour du Q&A

EDQM : replay des webinaires

L’EDQM a mis en ligne les replays des modules du programme de formation virtuel déroulé qui s’est déroulé du 26 juin au 7 juillet 2023. 

Comme chaque année, la Direction européenne de la qualité des médicaments et des soins de santé (EDQM) a organisé un programme de formation virtuel gratuit sur les principes fondamentaux de la Pharmacopée Européenne (Ph. Eur.), ses étalons de référence et la procédure de certification de conformité aux monographies de la Ph. Eur. Celui-ci s’est déroulé du 26 juin au 7 juillet 2023.

Le programme portait sur les substances actives chimiquement définies et sur les médicaments. Il était composé de plusieurs modules qui traitaient chacun d’un domaine ou d’un thème donné. L’objectif était de fournir aux participant·es une compréhension approfondie de chaque sujet, des principaux concepts, ainsi que des politiques et des pratiques connexes.

Les replays des premiers modules ont été mis en ligne : 

 Les autres le seront prochainement : 

  • Module 5: Fundamentals of the CEP Procedure
  • Module 6: Building successful CEP dossiers
  • Module 7: Control of impurities: CEP approach
  • Module 8: The EDQM Inspection Programme

Source : EDQM

Nitrosamines : mise à jour du Q&A

Harmonisation européenne de la réglementation des thérapies numériques.

L’EFPIA a publié une série de recommandations visant à “améliorer l’accès” aux thérapies numériques, ou “digital therapeutics” (DTx), dans tous les Etats membres de l’Union européenne (UE), notamment via l’harmonisation des exigences réglementaires ou d’évaluation.

Dans un objectif d’harmonisation, elle a formulé neuf recommandations “politiques” à l’adresser des gouvernements des Etats membres “pour améliorer l’autorisation, le lancement et l’utilisation des DTx dans l’UE”:

  • établir des exigences réglementaires harmonisées accompagnées d’orientations claires
  • établir des exigences d’évaluation de la valeur adaptées à l’objectif, prévisibles et cohérentes, “et impliquer un portefeuille de preuves pouvant inclure des preuves du monde réel”
  • soutenir la collaboration entre pays pour permettre l’harmonisation des exigences en matière de preuves cliniques (avec le concours de la Commission européenne)
  • soutenir le partage de données et la construction d’infrastructures afin de mesurer le potentiel des données générées par DTx
  • proposer des pistes claires et transparentes pour la tarification et le remboursement du DTx dans tous les Etats membres
  • inciter les “payeurs” à adopter des “approches flexibles permettant un accès provisoire aux DTx pendant que des données supplémentaires sont générées”
  • mettre en œuvre de nouveaux modèles de financement “pour gérer les incertitudes liées aux preuves”
  • mettre en œuvre un financement adéquat “qui doit être explicite et budgétisé pour les DTx, sans charge financière pour les patients”
  • encourager les efforts de collaboration entre les décideurs politiques, les professionnels de santé et les entreprises, pour “augmenter l’adoption des DTx”.

Source : EFPIA

LILLY continue son marché dans le traitement de l’obésité.

LILLY continue son marché dans le traitement de l’obésité.

ELI LILLY va acquérir VERSANIS pour 1,9 milliard de dollars, afin de mettre la main sur un anticorps « pépite » dans le traitement de l’obésité.

Eli Lilly a accepté d’acquérir la société privée de biotechnologie Versanis dans le cadre d’un accord qui ajoutera un anticorps expérimental au pipeline de médicaments contre l’obésité de Lilly. Les sociétés n’ont pas divulgué de prix d’achat, mais ont déclaré dans un communiqué que les paiements initiaux et d’étape de Lilly aux actionnaires de Versanis pourraient valoir jusqu’à 1,9 milliard de dollars.

Fondée en 2021 par Aditum Bio, Versanis est construite autour d’un médicament sous licence de Novartis. L’anticorps, appelé bimagrumab, est conçu pour bloquer la communication cellulaire via deux types de régulateurs protéiques et est étudié chez les personnes en surpoids ou obèses.

Le médicament le plus avancé de Lilly dans les tests de perte de poids, une injection appelée Mounjaro, cible une hormone appelée GLP-1, similaire aux médicaments très populaires contre le diabète et l’obésité de Novo Nordisk, Ozempic et Wegovy. 

Le traitement expérimental de l’obésité de Versanis fonctionne différemment. Il se lie aux protéines connues sous le nom de récepteurs de l’activine de type II A et B, qui bloqueraient ainsi la signalisation via l’activine et la myostatine. Ce type d’approche, selon les entreprises, pourrait aider à réduire la graisse tout en préservant la masse musculaire.

Lilly envisage de combiner le médicament de Versanis avec ses propres médicaments GLP-1, connus sous le nom d’incrétines. « En unifiant les connaissances et l’expertise en biologie des incrétines chez Lilly avec la compréhension approfondie de la biologie de l’activine chez Versanis, nous visons à exploiter les avantages potentiels de telles combinaisons pour les patients », a déclaré Ruth Gimeno, vice-présidente de la recherche sur le diabète, l’obésité et le cardiométabolisme, dans un communiqué de l’entreprise.

Source : Lilly et Biopharmadive

Repositionnement thérapeutique d’un médicament connu.

Repositionnement thérapeutique d’un médicament connu.

Un médicament connu en cardiologie montre son efficacité dans le traitement du cancer du pancréas.

    Le cancer du pancréas reste encore mortel car souvent réfractaire à toute approche thérapeutique, rendant nécessaire l’identification de nouvelles thérapies. Des travaux publiés dans iScience rapportent des essais précliniques prometteurs d’utilisation de la perhexiline, un médicament utilisé en Australie et Nouvelle Zélande pour soigner une pathologie cardiaque. 

    Dans cette nouvelle étude, les scientifiques utilisent des inhibiteurs du métabolisme des acides gras dans les mitochondries, dévoilant que certaines cellules cancéreuses pancréatiques sont très sensibles à l’action de ces inhibiteurs, en particulier celle de la perhexiline. Ainsi, la perhexiline, en combinaison avec la chimiothérapie, induit une élimination complète de la tumeur dans un modèle de souris xénogreffées. Les scientifiques supposent que la synergie entre la perhexiline et la chimiothérapie repose sur l’induction d’un stress énergétique et oxydatif, qui serait à l’origine de cet effet anti-tumoral. Ne reste plus aux scientifiques qu’à décrypter ces mécanismes.

    La perhexiline est un médicament utilisé pour soigner l’angine de poitrine due à une insuffisance coronarienne en Australie, Nouvelle-Zélande et certains pays asiatiques. Malgré son succès, son utilisation a été abandonnée en France en raison de l’apparition d’effets secondaires, notamment une neurotoxicité et une hépatotoxicité chez une petite proportion de patients. On sait maintenant que ces effets secondaires sont attribuables aux concentrations plasmatiques élevées qui se produisent avec les doses standard chez les patients dont le métabolisme est altéré en raison de mutations du CYP2D6. En conséquence, la modification de la dose chez ces patients, identifiés par la surveillance du plasma thérapeutique, peut éliminer les effets secondaires. 

    Ainsi ces travaux soutiennent l’intérêt d’essais cliniques de repositionnement de la perhexiline dans le cancer du pancréas en combinaison avec la chimiothérapie. L’identification des cibles moléculaires de la perhexiline dans les cellules cancéreuses pancréatiques permettra de développer un test compagnon afin d’identifier les patients susceptibles de répondre à cette poly-chimiothérapie.

    Source:https://www.cell.com/iscience/fulltext/S2589-0042(23)00976-8?_returnURL=https%3A%2F%2Flinkinghub.elsevier.com%2Fretrieve%2Fpii%2FS2589004223009768%3Fshowall%3Dtrue