Connaissez-vous le façonnier MARTIN DOW ?

Connaissez-vous le façonnier MARTIN DOW ?

Le groupe MARTIN DOW est pakistanais. Ses activités de production en France n’ont pas été couronnées de succès comme le rappelle le site Actu Labo.

Deux sites ont été concernés en France : MEYMAC en Corrèze (médicaments) et GIEN dans le Loiret (Compléments alimentaires).

Site de MEYMAC

Ce site industriel (ex BMS) spécialisé dans les formes orales solides et semi-solides a fait l’objet depuis 2010 de deux reprises.

La filiale française de l’algérien Laboratoires Salem avait repris en 2010 cette ancienne usine BMS. En 2016 c’est la liquidation judiciaire et le pakistanais Martin Dow Pharmaceuticals la reprend. Mais ce groupe a décidé de jeter l’éponge en novembre 2023.

Il aura tout de même injecté près de 20 M€ dans la rénovation de l’outil de production avant de céder, pour moins de 500 000 €, l’usine et sa soixantaine de salariés au fonds d’investissement allemand Prange Group : ce dernier est à l’origine de la création de la CDMO Adragos Pharma qui possède notamment l’ex-usine Haupt Pharma de Livron (26). Selon Actu Labo, l’usine emploie aujourd’hui 65 salariés et aurait une dizaine de postes à pourvoir. La cession a été accompagnée par le cabinet Inaltum Consulting.

Site de GIEN

C’est aussi à l’automne dernier que Martin Dow Healthcare a fermé son usine de compléments alimentaires de Gien (45), acquise également en 2015 après la disparition de V2Med. Le 7 novembre dernier, la direction procédait à 18 premiers licenciements avant que l’entreprise soit placée en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce d’Orléans le 31 décembre suivant, entraînant le licenciement des 24 derniers salariés. 

Source : Actu Labo

Connaissez-vous le façonnier MARTIN DOW ?

Du nouveau dans la production de paracétamol en France

Le japonais YOKOGAWA va aider à la production de paracétamol dans l’usine de Roussillon du groupe SEQENS.

La proposition de relocalisation de production de paracétamol est à mettre à l’actif du groupe français Seqens qui est déjà un acteur mondial de production de ce principe actif, avec deux unités implantées en Chine.

Il lui a fallu un an de travaux de recherche et de développement pour être en mesure de proposer un procédé plus innovant, compétitif et respectueux de l’environnement, et officialiser, en 2021, son projet qui a reçu le soutien du programme France 2030.

C’est un évènement industriel majeur qui se prépare sur la plateforme chimique de Roussillon, en Isère, avec la relocalisation de la production de paracétamol. Un enjeu de souveraineté sanitaire, alors que ce principe actif, qui a connu de fortes tensions pendant la crise sanitaire, n’est plus produit en France ni même en Europe, depuis 2008.

La construction de l’unité, qui aura une capacité annuelle de 15 000 tonnes de paracétamol, et dont la mise en service est annoncée pour la fin 2025, est aujourd’hui en cours. 

Et parmi les équipementiers qui participent à ce projet, connu sous le nom de Phoenix 15KT, figure le groupe japonais Yokogawa, via sa filiale Yokogawa France.

Ceci se matérialise en termes d’instrumentation, d’automatisation, de gestion des actifs, de conseil et de service visant l’optimisation et la performance industrielles.

Les instruments, systèmes et solutions Yokogawa permettront prochainement le pilotage de la nouvelle unité de production de paracétamol sans perturbation des ateliers existants en production.

La solution globale fournie par Yokogawa France est composée :

  • d’un système numérique de contrôle-commande, le Centum VP ;
  • d’un système de sécurité intégré, le ProSafe-RS ;
  • d’une solution d’historisation permettant de garantir pilotage des installations, reporting et la traçabilité de la production, l’Exaquantum.

La solution intégrale de Yokogawa France pilotera, à terme, trois unités de production sur le site de Roussillon, incluant des procédés continus et Batch. 

Source : Yokogawa et Seqens

Connaissez-vous le façonnier MARTIN DOW ?

EUROAPI, en difficultés, malgré l’aide de SANOFI

La production de matières premières pharmaceutiques chez EUROAPI est dans une phase difficile dans le cadre de son plan stratégique.

SANOFI donne un peu d’air à son ancienne activité de chimie fine devenue EUROAPI. Le laboratoire français s’est engagé à investir 200 millions d’euros sous la forme d’une obligation hybride. Il a également donné un accord de principe pour réserver des capacités minimales de production, à hauteur de 54 M€. 

Cela va permettre la mise en œuvre du plan stratégique FOCUS 27 et espérer des jours meilleurs pour la CDMO. 

Lancée en Bourse au printemps 2022, EuroAPI avait accumulé les déboires au point de voir son cours dévisser au fil des mois et sa direction remplacée. 

Le nouveau management, avec Ludwig de Mot à la direction générale, avait élaboré un plan de transformation, dont les grandes lignes avaient été dévoilées, en février dernier, à l’occasion des résultats du groupe. EuroAPI vient de confirmer certaines options évoquées.

Le groupe va se séparer des sites de Haverhill (Royaume-Uni) et de Brindisi (Italie), une opération qui était jusqu’à présent seulement décrite comme envisagée. 

Leur vente doit intervenir d’ici à 2027, au plus tard, puisque la CDMO évoque déjà avoir reçu « des marques d’intérêt » pour ces deux sites.

Il va supprimer 550 postes afin de retrouver la croissance.

«Les sites de Vertolaye et d’Elbœuf en France deviendront des flagship dans lesquels nous allons investir, explique Ludwig de Mot. L’impact des suppressions de postes y sera très limité», au contraire du site de Francfort.

Source : Le Figaro

Quelques nominations dans la pharma.

Quelques nominations dans la pharma.

Quelques nominations dans la pharma annoncées avant les vacances.

Charles WOLF / SANOFI

Sanofi annonce la nomination de Charles Wolf au poste de Directeur France. Il était Directeur général Vaccins France depuis juillet 2022, fonction qu’il conserve.

Gael CHALVON DEMERSAY / MAYOLY

Gael Chalvon Demersay devient directeur M&A, du business development et des Alliances Groupe, en charge des opérations de fusions et acquisitions du laboratoire Mayoly. Il était depuis 2019, directeur de la stratégie de Juvisé Pharmaceuticals.

Laurène DANON / SENSORION

SENSORION, société de biotechnologie pionnière au stade clinique, spécialisée dans le développement de nouvelles thérapies pour restaurer, traiter et prévenir les troubles de la perte auditive, annonce la nomination de Mme Laurène DANON (ex JP MORGAN, CONCORDE ADVISORY) au poste de Directrice Financière.

Gianfranco PITTARI / MAAT PHARMA

MaaT Pharma, société de biotechnologies en stade clinique avancé, leader dans le développement de Microbiome Ecosystem TherapiesTM (MET) visant à améliorer la survie des patients atteints de cancers, annonce aujourd’hui la nomination de Gianfranco PITTARI (ex CELGENE), docteur en médecine et PhD., au poste de Directeur médical (Chief Medical Officer).

Juliette MOISSET / LEEM

Juliette MOISSET (ex NOVARTIS, Ministère des Finances, AMGEN) est nommée Directrice de l’Accès et des affaires économiques du Leem. Elle succède à Eric Baseilhac, qui a quitté le Leem. Juliette Moisset (35 ans) est Ingénieure diplômée de l’Ecole Polytechnique et de la Cambridge Judge Business School.

Sources : Communiqués d’entreprises

Point sur le bilan « AGEC » 

Point sur le bilan « AGEC » 

Parmi les recommandations du bilan AGEC, deux axes se démarquent pour le secteur du dispositif médical et du médicament. 

Quatre ans après la promulgation de la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire dite « AGEC », un rapport de l’Assemblée nationale en dresse un premier bilan, évaluant ses impacts et proposant des axes d’amélioration. Parmi ces recommandations, deux axes se démarquent particulièrement pour le secteur du dispositif médical et du médicament.

  • Faire du réemploi une priorité : autoriser le réemploi des emballages destinés aux patients en auto-traitement et de certains dispositifs médicaux comme les lecteurs de glycémie. Un point spécifique du Rapport AGEC souligne que des dispositifs médicaux tels que les lecteurs de glycémie sont souvent détruits alors qu’ils pourraient être réutilisés après contrôle et nettoyage. Cette problématique aurait été soulevée par l’éco-organisme Dastri, chargé de la collecte et du traitement des déchets d’activités de soins à risques infectieux et assimilés. Bien que ces emballages intègrent 20 % de plastique recyclé, ils restent à usage unique, générant ainsi une production significative de déchets plastiques destinés à l’incinération. Les rapporteurs proposent donc d’autoriser le réemploi des emballages destinés aux patients en auto-traitement et de certains dispositifs médicaux comme les lecteurs de glycémie. Cette proposition, en ligne avec les objectifs de la loi AGEC, vise à réduire les déchets plastiques et à promouvoir une économie plus circulaire. En pratique, cette proposition soulève toutefois la question de la mise en place d’une filière de retour de matériel, de nettoyage et de contrôle par les entreprises du secteur du diabète (notamment), ce qui peut représenter un investissement lourd et coûteux pour ces dernières.
  • Poursuivre la lutte contre le gaspillage : aller vers une généralisation de la délivrance de médicaments à l’unité. Cependant, selon la Caisse nationale d’assurance maladie, cette pratique serait peu répandue pour les deux rasions suivantes :
  • un manque de connaissance de l’existence de ce dispositif par les pharmaciens, et
  • des freins logistiques et financiers rencontrés par ces derniers (des blisters non adaptés, une tarification à l’unité difficile à obtenir, la remise aux patients d’une notice à imprimer).

Pour améliorer cette situation, le Rapport AGEC propose de lever ces freins en adaptant les conditionnements des médicaments et en développant des actions de communication et de sensibilisation sur les avantages de la délivrance à l’unité (bénéfices environnementaux, sanitaires et financiers).

Toujours selon le Rapport AGEC, les actions suivantes seraient prévues en parallèle :

  • la direction générale de la santé (DGS) soutiendrait l’intégration de conditionnements adaptés à la délivrance à l’unité dans le cadre de la révision de la législation pharmaceutique européenne initiée début 2024 ;
  • la DGS, en collaboration avec la délégation du numérique en santé (DNS) et la Cnam, devrait prochainement se rapprocher des éditeurs de logiciels d’aide à la dispensation pour traiter les questions informatiques restantes sur la tarification à l’unité ;
  • un plan de communication destiné aux pharmaciens et au public serait également prochainement mis en place.

Il convient également de noter que la loi de financement de la sécurité sociale pour 2024 a introduit la possibilité pour le ministre chargé de la santé de rendre obligatoire, par arrêté, la vente à l’unité de certains médicaments en cas de rupture d’approvisionnement.

Source : Bird&Bird