Bilan des levées de fonds des Start up de la santé numérique 

Bilan des levées de fonds des Start up de la santé numérique 

Les start-up européennes de la santé numérique ont levé près de 3,08 milliards d’euros en 2023, dont près de 1 milliard d’euros en France.

Ce recensement a été réalisé par le fonds de capital-risque Karista, qui note une baisse par rapport aux années précédentes.

En 2022, les entreprises françaises de l’e-santé ont levé 1,79 milliard d’euros, soit trois fois plus que les 577 millions collectés en 2021. 

Au total, 306 transactions ont été conclues en 2023 en Europe.  Le nombre de sociétés actives dans le domaine, dépasse désormais les 3.000 entreprises à travers l’Europe.

Le montant moyen des levées de fonds européennes a diminué, passant à une moyenne de 10,1 millions d’euros contre 20 millions d’euros en 2022. 

Le bilan révèle également une augmentation du nombre de fonds investissant dans la santé numérique européenne, avec 217 fonds répertoriés en 2023, contre 168 en 2022, soit une augmentation de 23%.

Cette croissance est particulièrement notable en France, avec un total de 49 fonds ayant investi dans la santé numérique en 2023. 

S’agissant de la répartition géographique, la France conserve sa position en tête avec 24% des fonds européens actifs dans la santé numérique, suivie par le Royaume-Uni (21,7%) et l’Allemagne (18,1%). La Suisse a également vu l’émergence de quatre nouveaux fonds actifs dans le secteur.

Bien que le nombre de levées de fonds reste relativement stable à l’échelle européenne, certains domaines spécifiques ont connu une croissance notable, tels que la chirurgie robotique et la pharmatech.

Sources : Biotech info et TIC pharma

Pharmacovigilance des nouveaux traitements de l’obésité.

Pharmacovigilance des nouveaux traitements de l’obésité.

Le succès des médicaments innovants GLP-1 traitant l’obésité était entaché d’un taux de suicides imputés aux produits. L’EMA vient de rendre son avis.

Les médicaments de Novo Nordisk (OZEMPIC) et Eli Lilly (WEGOVY) destinés au traitement du diabète et de l’obésité n’ont aucune « association causale » avec des pensées suicidaires ou des incidents de suicide ou d’automutilation, a déclaré, l’EMA, le régulateur européen de la santé après un examen des dossiers de santé. En conséquence, les sociétés ne seront pas tenues de modifier l’étiquetage des médicaments GLP-1 pour avertir les médecins du risque de pensées suicidaires, a déclaré le comité d’évaluation des risques de pharmacovigilance de l’Agence européenne des médicaments après une réunion de quatre jours.

L’examen du risque suicidaire s’est étendu des deux côtés de l’Atlantique au cours des neuf derniers mois, déclenché par un rapport de plusieurs cas d’« idées » suicidaires ou d’automutilation parmi des personnes prenant les médicaments GLP-1 de Novo, Saxenda et Ozempic, par l’organisme islandais de réglementation des médicaments. 

Le comité de pharmacovigilance de l’EMA a examiné la possibilité d’un risque suicidaire de plusieurs manières. Ils ont examiné de grandes bases de données de dossiers médicaux de patients prenant Ozempic et Wegovy pour le diabète ou la perte de poids, puis une deuxième base de données de dossiers médicaux de patients prenant une plus grande variété de GLP-1 pour le diabète. En outre, ils ont examiné les données des essais cliniques sur les GLP-1, ainsi que les données de surveillance post-commercialisation.

Angela Fitch, présidente de l’Obesity Medicine Association, a qualifié les résultats de « positifs et de ce que nous avons tous vu cliniquement ».

Nous continuerons à surveiller l’état mental de nos patients, car les personnes obèses et celles qui suivent un traitement contre l’obésité ont une prévalence plus élevée de troubles de l’humeur au départ“, a déclaré Fitch, médecin-chef de la clinique de traitement de l’obésité Knownwell, dans un communiqué.

Les médicaments GLP-1 de Novo contre le diabète et l’obésité ont réalisé des ventes combinées de 24 milliards de dollars en 2023, tandis que celles de Lilly ont réalisé des ventes combinées de 12 milliards de dollars.

Source : Biopharmadive

Pharmacovigilance des nouveaux traitements de l’obésité.

Suppression de postes dans des big pharma : le tour de NOVARTIS !

Après SANOFI la semaine dernière, c’est NOVARTIS qui annonce des suppressions d’emploi dans le secteur de la recherche et développement.

La semaine dernière nous parlions de 331 postes supprimés en R et D chez SANOFI.

Cette semaine c’est NOVARTIS qui annonce une réorganisation du développement.

Le groupe suisse vient d’annoncer à ses représentants du personnel la suppression en Suisse de plus de 400 postes de développement dans les deux ans qui viennent. 240 postes seraient aussi menacés aux Etats-Unis. 

La restructuration doit s’accompagner d’une concentration d’activités sur des sites où Novartis dispose déjà d’une masse critique, comme la Slovénie, l’Autriche ou l’Inde, ainsi que d’un renforcement dans les centres d’innovation, à Bâle tout particulièrement. Le géant pharmaceutique prévoit ainsi d’embaucher une quarantaine de personnes sur son site historique.

Promettant de traiter chaque collaborateur concerné de manière équitable et transparente, le groupe rappelle disposer d’un certain historique de succès dans le replacement de collaborateurs dans ou à l’extérieur de l’entreprise.

L’organisation de développement de Novartis emploie plus de 12 500 personnes à l’échelle mondiale, dont 3 000 en Suisse. L’engagement de nouveaux collaborateurs sur les deux à trois prochaines années doit modérer la contraction de ces effectifs dans un couloir de 1 à 2%. Le total des effectifs dépassait encore les 76 000 équivalents plein temps en fin d’année dernière.

Source : Rts.ch

Pharmacovigilance des nouveaux traitements de l’obésité.

Un nouveau traitement dans l’herpès labial. 

Zambon et Vectans Pharma annoncent le lancement de Virpax® en France, traitement muco-adhesif à base d’aciclovir inhibiteur spécifique des herpès virus. 

L’herpès labial ou « bouton de fièvre », une infection courante provoquée par le virus Herpès simplex (HSV1). 

Selon les données épidémiologiques les plus récentes de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), 3,7 milliards de personnes de moins de 50 ans, soit 67 % de la population mondiale, sont porteuses du virus. 

La plupart ne présentent aucun symptôme ou développent des symptômes bénins. Les personnes atteintes sont donc nombreuses à ne pas savoir qu’elles peuvent transmettre le virus à leur insu. A l’inverse, il se déclare chez 1 Français sur 7, soit environ 10 millions de personnes. La première contamination a généralement lieu durant l’enfance, entre 6 mois et 3 ans. Les personnes souffrant d’herpès labial en France sont plus souvent des femmes, et 33 % ont moins de 29 ans.

La maladie a également un impact négatif sur la vie professionnelle : en France, 14 % des patients se sont vu prescrire un arrêt maladie d’une durée médiane de 4,3 jours.

Traitements

Actuellement, il existe des traitements sous forme de crème à base d’aciclovir, disponibles en automédication, qui permettent de réduire la durée des symptômes et leur gravité. Des dispositifs médicaux (patchs, gels) peuvent également être utilisés. Des antiherpétiques oraux peuvent par ailleurs être prescrits par les médecins. Cette liste n’est pas exhaustive.

Virpax® est un médicament qui contient la substance active aciclovir. Il est indiqué dans le traitement des récurrences de l’herpès labial chez l’adulte immunocompétent ayant de fréquentes poussées d’herpès (voir la rubrique 5.1 du RCP). Il doit être appliqué directement sur la gencive dès l’apparition des premiers symptômes (brûlures, picotements, démangeaisons) ou signes (rougeur, gonflement). Une dose de 50 mg d’aciclovir suffit par épisode, soit un seul comprimé, qui se dissout progressivement au cours de la journée dans la salive et la muqueuse labiale.

L’étude clinique a démontré une réduction significative de la durée et de l’intensité des symptômes de l’herpès labial avec ce traitement.

Virpax® est fabriqué en France. Il est disponible en pharmacie sans ordonnance. Il peut être dispensé dès l’apparition des premiers symptômes ou bien être délivré en amont d’un épisode.

Source : Challenges.fr

Traitements pour la stéatohépatite non alcoolique (NASH)

Traitements pour la stéatohépatite non alcoolique (NASH)

L’EMA envisage une autorisation conditionnelle pour les médicaments contre la NASH utilisant des critères d’évaluation intermédiaires. 

L’EMA a indiqué dans un nouveau document de réflexion qu’elle envisagerait d’accorder une autorisation de mise sur le marché conditionnelle aux promoteurs qui développent des traitements pour la stéatohépatite non alcoolique (NASH) en se basant sur l’utilisation de critères d’évaluation intermédiaires pour répondre à un besoin important non satisfait pour ces produits.

Le document traite de la NASH non cirrhotique, des stades de fibrose 2 et 3, et de la NASH cirrhotique (stade de fibrose 4).

L’EMA a déclaré que le document décrit une stratégie de développement “préliminaire” pour ces produits, étant donné que son expérience dans ce domaine est encore en cours d’évolution. L’EMA a déclaré que la NASH “est considérée comme le phénotype nécro-inflammatoire progressif de la stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD), qui est elle-même la maladie hépatique chronique la plus répandue dans le monde, avec une prévalence estimée à environ 25 % dans le monde occidental, et l’on estime qu’environ 20 à 50 % d’entre eux souffrent de NASH”.

Malgré la prévalence de la maladie, il n’existe pas de traitement approuvé pour la NASH dans l’UE. Aux États-Unis, la Food and Drug Administration (FDA) a approuvé le 14 mars le Rezdiffra (resmetirom) de Madrigal Pharmaceuticals pour le traitement des adultes atteints de stéatohépatite non alcoolique non cirrhotique (NASH) avec cicatrisation hépatique modérée à avancée (fibrose).

L’EMA a déclaré qu'”en raison des besoins médicaux non satisfaits dans ce domaine, une stratégie visant à obtenir une approbation précoce et conditionnelle (autorisation de mise sur le marché conditionnelle ; AMC) de nouvelles molécules sur la base de ces critères intermédiaires pourrait être envisagée”. Cette stratégie ne sera acceptable que si un besoin non satisfait est toujours présent, si un rapport bénéfice-risque positif peut être conclu et si le demandeur peut fournir des données complètes après la mise sur le marché.

Pour la NASH non cirrhotique, stade de fibrose 2 et 3, les critères d’évaluation intermédiaires acceptables seraient les suivants :

  • La résolution de la NASH – avec la présence d’une stéatose de n’importe quel grade, sans ballon, avec une inflammation lobulaire minime (grade 1) et sans aggravation du stade de fibrose.
  • Amélioration de la fibrose d’au moins un stade sans aggravation de la NASH, sans aggravation du ballonnement et de l’inflammation lobulaire, et sans augmentation de plus d’un grade de la stéatose.

Pour la NASH cirrhotique, le stade de fibrose 4 ou la cirrhose compensée, l’inversion de la cirrhose peut être considérée comme un critère d’évaluation intermédiaire. “Le critère devrait exclure la survenue de tout événement de décompensation, une augmentation du MELD [Model for End-Stage Liver Disease] ainsi qu’une détérioration (ou une réapparition) des caractéristiques de l’activité de la NASH (inflammation, ballonnement et graisse) en même temps (amélioration de la cirrhose d’au moins un grade de fibrose sans survenue d’un événement de décompensation et sans détérioration du MELD et du score NAS).

Le document entrera en vigueur le 1er octobre 2024.

Source : RAPS