Etudes sur des maladies (Acné, dépression, troubles neurologiques) 

Etudes sur des maladies (Acné, dépression, troubles neurologiques) 

Cette semaine, nous rapportons les résultats de trois études épidémiologiques concernant l’acné, la dépression et les troubles neurologiques.

ETUDE EPIDEMIOLOGIQUE DE L’ACNE

Les Laboratoires Pierre Fabre annoncent la publication de la première étude mondiale sur l’épidémiologie de l’acné dans le prestigieux Journal de l’American Academy of Dermatology en février 2024. L’étude ALL a recueilli le témoignage de plus de 50 000 personnes, représentatives de la population adulte de 20 pays, réparties sur les cinq continents soit plus de 50 % de la population mondiale. 

Principaux résultats : 

– Une personne sur cinq touchée par l’acné dans le monde.

– La prévalence mondiale de l’acné est de 20,5%. Elle était la plus élevée dans le groupe des adolescents/jeunes adultes (16/24 ans) atteignant 28,3% et reste aussi assez élevée dans le groupe des adultes âgés de 25 à 39 ans avec 19,3%.

– Les femmes plus touchées que les hommes

– D’une manière générale, les femmes (23,6%%) sont plus touchées par l’acné que les hommes (17,5%).

– L’Amérique latine et les pays d’Asie de l’Est en tête des régions les plus touchées.

Source : Pierre FABRE

ETUDE SUR LA DEPRESSION

L’activité physique régulière a des effets positifs sur la dépression. Elle est validée comme thérapeutique par la Haute Autorité de santé, seule ou en association avec des médicaments ou une psychothérapie. Une méta-analyse de 218 études, publiée dans le BMJ Bristish Medical Journal, vient confirmer ces bienfaits. Les auteurs de ce travail, portant sur 14 170 patients de plus de 18 ans souffrant d’un trouble dépressif majeur, se sont penchés sur l’intensité et les modalités d’activité physique les plus performantes en les comparant avec une psychothérapie – dont les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) – et des antidépresseurs (les inhibiteurs sélectifs de la recapture de sérotonine). 

Résultats : « La danse semble être un traitement prometteur contre la dépression », plus que d’autres activités à la réputation plus « efficace » comme la marche ou le jogging, le yoga et le renforcement musculaire.

Source:  Le Monde.fr Sciences

TROUBLES NEUROLOGIQUES

En 2021, les maladies neurologiques, dont la maladie d’Alzheimer, touchaient environ 3,4 milliards de personnes dans le monde.

Dans une nouvelle étude financée par la Fondation Bill & Melinda Gates, les résultats publiés dans le Lancet Neurology ont déterminé que les troubles neurologiques sont actuellement la principale cause de mauvaise santé dans le monde.

Les résultats ont montré que les principaux contributeurs à la perte de santé neurologique à l’échelle mondiale étaient les accidents vasculaires cérébraux, l’encéphalopathie néonatale, la migraine, la maladie d’Alzheimer et autres démences, ainsi que la neuropathie diabétique.

Touchant 3,4 milliards de personnes dans le monde en 2021, les affections neurologiques désignent toutes les affections affectant le cerveau, la moelle épinière et les nerfs, pouvant toucher n’importe qui, à tout âge.

L’étude a révélé que le nombre de personnes dans le monde vivant avec ou mourant de maladies neurologiques a considérablement augmenté au cours des trois dernières décennies, en partie à cause du vieillissement des sociétés.

À l’échelle mondiale, l’analyse suggère que le nombre total d’invalidités, de maladies et de décès prématurés causés par des troubles neurologiques a augmenté de 18 % entre 1990 et 2021.

Source : Pharmatimes

Etudes sur des maladies (Acné, dépression, troubles neurologiques) 

Connaissez-vous TAFALGIE ?

TAFALGIE est une société française qui développe des antalgiques de nouvelle génération, non opioïdes, dotés d’un nouveau mécanisme d’action.

Tafalgie Therapeutics, société de recherche biopharmaceutique française, « spin-off » du CNRS et d’Aix-Marseille Université, fait partie des rares entreprises européennes (47 dont 12 françaises sur plusieurs milliers de candidatures) lauréates du nouveau programme accélérateur du Conseil Européen de l’Innovation (EIC) pour sa nouvelle génération de peptides antidouleurs alternatifs aux opioïdes. 

Unique en son genre, la technologie développée par Tafalgie Therapeutics découle de la découverte des effets antalgiques de la protéine naturelle TAFA4, une protéine endogène sécrétée chez l’homme et tous les mammifères, ayant pour fonction de diminuer l’intensité du signal douloureux suite à une lésion tissulaire. Son mode d’action, fondamentalement différent de celui de tous les antidouleurs actuels, répond à la définition de ce que les anglo-saxons nomment « a Disease Modifier » : une molécule dont l’activité ne consiste pas à simplement bloquer une information mais à déclencher une cascade d’évènements pour restaurer un fonctionnement cellulaire normal.

A moyen terme, l’ambition est grande : viser le grand public (Arthrose, Douleurs lombaires, Neuropathies périphériques), le marché hospitalier (Douleurs post opératoires), les Maladies Rares, le secteur vétérinaire, le domaine de la cosmétodermatologie et faire de Tafalgie Therapeutics un centre d’excellence européen dans le domaine de la douleur, en capacité d’attirer de nombreux scientifiques de classe mondiale.

Dotée d’une innovation de rupture, avec un potentiel d’exploitation de ses traitements se chiffrant en milliards d’euros, Tafalgie Therapeutics réfléchit également à l’opportunité de nouer un partenariat avec un industriel pharmaceutique de premier plan.

Source : TAFALGIE

Quelques nouvelles industrielles internationales

Quelques nouvelles industrielles internationales

Les big pharma ou façonniers investissent en production et aussi en décarbonation.

DECARBONATION

Les énergies renouvelables dans le secteur pharmaceutique sont considérées comme l’un des domaines les plus importants à aborder en termes de changement climatique et un aspect que les sociétés pharmaceutiques ont les moyens et la marge d’améliorer. Cinq des plus grandes sociétés pharmaceutiques et de soins de santé mondiales font une déclaration dans cette direction : AstraZeneca, Lonza, Novartis, Novo Nordisk et Roche, qui ont toutes signé un accord sur les énergies renouvelables en Chine. Cet accord est une première dans l’industrie, avec des acteurs aussi importants qui placent la barre en acceptant de décarboner leurs opérations en Chine. Le plan vise à soutenir la Chine sur la voie de la neutralité carbone et vise à débloquer 200 GWh d’électricité renouvelable par an à partir de 2024 dans le Jiangsu, le Guangdong, Shanghai et Pékin. La réduction des émissions qui en résultera s’élèvera à 120 000 tonnes d’équivalent dioxyde de carbone (CO2e).

MERCK AG

La firme allemande MERCK AG va investir 300 M€ en Corée du Sud afin de fournir en médicaments innovants le marché du sud est asiatique. MERCK est établi en Corée depuis 1989 et possède 13 sites (production et R&D) avec 1700 employés.

LONZA

Roche a trouvé en Lonza un repreneur pour le site californien de sa filiale Genentech à Vacaville. Le sous-traitant pharmaceutique suisse déboursera pour ce faire 1,2 milliard de dollars (1,1 milliard de francs suisses) en liquide, auxquels devrait s’ajouter un demi-milliard pour l’extension des infrastructures. Le repreneur s’engage à offrir de nouveaux contrats de travail aux quelques 750 employés de Genentech sur place. La finalisation de la transaction doit survenir avant fin juin et Vacaville sera intégré au sein du pôle de production, aux côtés de Viège, Slough, Singapour, Portsmouth et Porriño, indiquent les deux multinationales rhénanes dans des communiqués distincts. Lonza continuera dans un premier temps à produire les traitements biologiques de Roche sur le site, avant une réduction graduelle et une transformation pour s’adapter à d’autres clients.

Sources : Communiqués d’entreprises

Réforme de la législation pharmaceutique : retours du DIA Europe

Réforme de la législation pharmaceutique : retours du DIA Europe

Le congrès DIA Europe s’est tenu la semaine dernière et certains des sujets abordés font l’objet d’un vote à la Commission ENVI le 19 Mars. 

Parmi les sujets abordés, la notion de “besoins médicaux non satisfaits” (unmet medical need) qui d’après les groupes de patients de l’UE est trop restrictive dans le cadre de la réforme pharmaceutique proposée par l’UE et ne tient pas compte du point de vue des patients sur les besoins non satisfaits. Dans le cadre des réformes proposées, les traitements qui répondent à des besoins médicaux non satisfaits bénéficieraient d’une exclusivité commerciale supplémentaire afin d’encourager le développement de produits.

Maria Boulos, de l’EMA, a déclaré lors de la conférence DIA Europe du 13 mars que ces définitions font actuellement l’objet de “discussions approfondies” au Parlement européen avant le vote de la proposition par la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire (ENVI) mardi. D’autres participants à la session ont discuté des défis liés à l’application du terme aux médicaments.

La révision de la législation pharmaceutique de l’UE, qui comprend la définition des besoins médicaux non satisfaits, a été adoptée par la Commission européenne en avril 2023 et vise à améliorer l’accès des patients aux médicaments, entre autres objectifs. La disposition précise qu’un médicament répond à la définition d’un besoin non satisfait s’il traite une “pathologie menaçant la vie ou gravement débilitante” pour laquelle il n’existe pas de traitement et produit une “réduction significative de la morbidité ou de la mortalité de la maladie”. Un produit sera considéré comme répondant à un besoin médical non satisfait élevé s’il traite une maladie rare pour laquelle il n’existe pas de traitement ou s’il est considéré comme une “avancée thérapeutique exceptionnelle”.

Si un produit répond à un besoin non satisfait, il bénéficie d’une exclusivité commerciale de six mois supplémentaires selon la proposition de la Commission ou de douze mois selon un amendement de compromis proposé par le Parlement européen. Les produits orphelins bénéficieraient d’une année supplémentaire d’exclusivité commerciale dans le cadre de la proposition de la Commission et de deux années supplémentaires d’exclusivité dans le cadre de l’amendement de compromis du Parlement européen.

Actuellement, un besoin médical non satisfait est défini comme une condition pour laquelle “il n’existe pas de méthode satisfaisante de diagnostic, de prévention ou de traitement” ou qui est considérée comme un “avantage thérapeutique majeur” par rapport aux traitements actuels.

Maria Boulos de l’EMA a déclaré que les spécificités de la définition sont importantes car elles soutiennent les outils d’accès dans le cadre du programme de médicaments prioritaires (PRIME), les évaluations accélérées et l’autorisation de mise sur le marché conditionnelle.

Parmi les autres sujets votés lors de la Commission ENVI : les dispositions relatives à l’exclusivité du marché et la protection des données réglementaires par rapport à la proposition de la Commission. 

En effet, la proposition de nouveau règlement contient certains des changements qui ont été rejetés par l’industrie pharmaceutique de marque, tels que les changements prévus pour les conditions d’exclusivité du marché. Actuellement, l’Union européenne prévoit huit ans de protection des données, suivis de deux ans de protection de la commercialisation. La Commission a proposé de réduire la protection des données à six ans et de donner aux entreprises la possibilité de prolonger cette période par des actions telles que le lancement de leurs médicaments dans tous les pays de l’UE.

Alors que la Commission européenne avait proposé de réduire la période de protection des données réglementaires pour les nouveaux médicaments de huit ans dans le cadre de la législation existante à six ans, le compromis de la commission ENVI donnerait aux fabricants de médicaments 7,5 ans de protection des données réglementaires, avec des périodes de protection supplémentaires si le produit répond à des besoins médicaux non satisfaits ou si les essais cliniques ont été menés au sein de l’UE.

Les amendements de compromis maintiendraient la période d’exclusivité de neuf ans de la Commission européenne pour les médicaments orphelins, alors qu’une proposition antérieure du rapporteur du règlement, Tiemo Wölken, aurait réduit cette période à huit ans et l’aurait portée à 11 ans si le produit répondait à un besoin médical important non satisfait. En outre, les amendements de compromis réduiraient l’exclusivité commerciale pour les produits orphelins autorisés dans le cadre de ce que l’on appelle les applications bibliographiques de cinq ans dans la proposition de la Commission à quatre ans.

La Commission a reçu peu de réactions de la part des membres de l’ENVI sur son projet de réduire de 210 à 180 jours le temps nécessaire à l’EMA pour effectuer les évaluations scientifiques des demandes de médicaments, et la période de 180 jours proposée par la Commission est maintenue dans les amendements de compromis. 

La commission parlementaire a travaillé à l’élaboration de sa position sur la législation, parallèlement à l’évaluation des propositions par le Conseil européen. Les discussions et les votes alimenteront les négociations prévues entre les trois principaux organes de l’UE. Le mandat de la Commission court jusqu’au 31 octobre 2024, ce qui laisse planer des doutes sur la capacité des décideurs politiques à achever le processus avant la fin du mandat actuel.

Source : RAPS

Informations liées aux dispositifs médicaux

Informations liées aux dispositifs médicaux

Parmi les informations, nouveau guide du MDCG, mise à jour de l’enquête auprès des ON, IA, télémédecine, PSUR. 

La Commission européenne a publié une version mise à jour des guides du MDCG publiés et à venir ainsi qu’un nouveau guide MDCG 2024-3 Guidance on content of the Clinical Investigation Plan for clinical investigations of medical devices. 

Sur le site de la Commission européenne a été mis en ligne le document mis à jour – Enquête auprès des organismes notifiés sur les certifications et les applications (MDR/IVDR) – Résultats de la 6e enquête auprès des ON avec statut des données 31 octobre 2023 (petit, moyen et grand ensemble de données) – 11 mars 2024 (version révisée). En octobre 2023, le nombre de demandes s’élevait à environ 18 000, tandis que le nombre de certificats MDR délivrés a augmenté jusqu’à 5 599 (1 700 de plus que le nombre obtenu en juin 2023). En outre, dans le cadre du MDR, le délai moyen entre le dépôt de la demande auprès de l’organisme notifié et la signature de l’accord écrit a été ramené à 1 ou 2 mois en moyenne.

D’autre part, les principales raisons du refus des demandes sont les suivantes :

  • La demande n’entre pas dans le champ d’application de la désignation de l’organisme notifié
  • La demande n’est pas complète
  • Le produit/dispositif est mal classé.

En ce sens, le nombre de refus de demandes a été de 367 en octobre 2023.

Le délai moyen pour obtenir un nouveau certificat MDR est compris entre 6 et 12 mois et plus de 13 mois (jusqu’à un maximum de 24 mois). Pour les évaluations du système de gestion de la qualité du produit, le délai moyen pour la majorité des organismes notifiés est supérieur à 13 mois.

Concernant l’Intelligence Artificielle, le 13 mars 2024, le Parlement européen a approuvé le texte de loi sur l’IA. En décembre 2023, les membres du Parlement ont approuvé la loi sur l’IA par 523 voix pour, 46 contre et 49 abstentions. La nouvelle loi introduit des obligations pour les applications d’IA en fonction des risques potentiels et du niveau d’impact qui leur sont associés, par exemple en fonction de leur préjudice potentiel pour la santé, la sécurité, les droits fondamentaux, l’environnement, la démocratie et l’État de droit.

La loi sur l’IA classe les systèmes d’IA en quatre catégories, en fonction de leur niveau de risque. Les logiciels d’IA pour dispositifs médicaux entrent dans la deuxième catégorie de risque la plus élevée (risque élevé).

Concernant la télémédecine, l’équipe du département Industries des produits de santé du cabinet LEX CASE a publié un article concernant le décret n°2024-164 du 29 février 2024 relatif aux sociétés de téléconsultation. La téléconsultation a pour objet de permettre à un professionnel médical de donner à un patient une consultation à distance. Ce décret complète les dispositions de l’article 53 de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023. Il précise, notamment, la procédure de renouvellement, de retrait et de suspension de l’agrément des sociétés de téléconsultations, les conditions liées aux comités médicaux et les critères de prise en charge par l’assurance maladie. Certains points semblent devoir être reprécisés à l’avenir.

Toujours concernant la téléconsultation, l’ON TUV SUD propose un webinaire gratuit le 03 Avril en lien avec la ligne directrice ISO13131 “Informatique de santé – Services de télésanté – Lignes directrices pour la planification de la qualité” qui fournit des processus qui peuvent être utilisés pour analyser les risques pour la qualité et la sécurité des soins de santé et la continuité des soins lorsque des services de télésanté sont utilisés pour soutenir les activités de soins de santé.

Le GMED a publié une newsletter spécifiquement consacrée au PSUR : exigences et retours d’expérience. 

Source : Commission européenne, LEX CASE, TUV SUD, MDLaw.eu