Législation européenne sur la protection des données des dossiers

Législation européenne sur la protection des données des dossiers

Les députés du parlement européen soutiennent une réforme globale de la protection des données des dossiers d’enregistrement des médicaments. 

Les membres du Parlement européen ont pris position sur une réforme de la législation pharmaceutique de l’UE, ouvrant la voie au début des négociations avec les États membres, avant que les décisions finales ne soient prises après les élections européennes de juin 2024.

“Le vote d’aujourd’hui est une étape vers la fourniture des outils nécessaires pour relever les défis actuels et futurs en matière de soins de santé, notamment en ce qui concerne l’attractivité de notre marché et l’accès aux médicaments dans les pays de l’UE”, a déclaré Pernille Weiss, rapporteur pour ce dossier aux côtés de Tiemo Wölken.

Le projet de loi a suscité une certaine controverse car il s’agit de la réforme la plus importante de la législation pharmaceutique depuis plus de 20 ans, ce qui a donné lieu à de nombreux échanges sur la question de savoir s’il fallait donner la priorité à l’accès des patients par rapport à l’innovation dans le développement des médicaments.

La Commission préconisait de réduire la protection réglementaire de base des données de 8 à 6 ans. La fenêtre actuelle de protection des données signifie que les entreprises ne peuvent pas accéder ni utiliser les données d’essais cliniques d’autres entreprises qui ont été soumises à l’Agence européenne des médicaments pour autorisation de mise sur le marché pendant cette période, avec deux années supplémentaires de protection du marché pour le produit lorsque les génériques ou les biosimilaires ne peuvent pas être commercialisé.

La proposition initiale prévoyait également des extensions de la protection des données, par exemple pour une protection de deux ans supplémentaires si une entreprise lance un médicament dans tous les États membres de l’UE. Cependant, les dirigeants de l’industrie ont déconseillé cette pratique, estimant que les entreprises ne peuvent exercer aucun contrôle sur le calendrier des décisions de tarification et de remboursement dans chaque pays, ce qui entraîne régulièrement des retards.

En guise de compromis, les députés ont plutôt suggéré que les pays eux-mêmes soient responsables de demander des demandes de prix et de remboursement aux entreprises potentielles. Ensuite, ils ont pu négocier une période de 7,5 ans pour la protection réglementaire pour l’accès aux données des essais cliniques, et 2 ans supplémentaires pour la protection du marché (intervalle pendant lequel les produits génériques, hybrides ou biosimilaires ne pourront pas être vendus) à la suite d’une autorisation de mise sur le marché.).

Il existe bien entendu quelques exceptions à la règle, lorsque certains médicaments sont spécifiquement conçus pour répondre à un besoin non satisfait, en plus de certains autres critères, notamment la réalisation d’essais cliniques comparatifs, une grande partie de la R&D étant menée dans l’UE et en association avec Entités de recherche de l’UE. La prolongation ici pourrait être accordée jusqu’à 8,5 ans de protection.

Une autre exception où une prolongation de 12 mois peut être obtenue est si le médicament obtient une autorisation pour une autre indication thérapeutique, avec des avantages significatifs par rapport aux thérapies déjà disponibles sur le marché.

Lorsqu’il s’agit de traiter des maladies rares, les médicaments orphelins, qui répondent aux exigences d’un domaine où les besoins médicaux sont importants et non satisfaits, peuvent bénéficier d’une protection des données allant jusqu’à 11 ans.

Source : Actualité parlement européen

Troisième phase pour le projet pilote de l’EMA

Troisième phase pour le projet pilote de l’EMA

L’EMA lance la troisième phase de son projet pilote relatif aux conseils scientifiques pour les fabricants de dispositifs médicaux à haut risque.

L’EMA invite les fabricants basés dans l’UE ou leurs mandataires à se porter candidats à une troisième phase du projet pilote avant le 30 juin 2024. Ils peuvent utiliser le formulaire de candidature (destiné à la soumission de la “lettre d’intérêt”) accessible via un compte EMA à créer en amont. 

Pour la troisième phase pilote, les candidats peuvent indiquer s’ils souhaitent qu’un organisme d’évaluation des technologies de la santé (HTA) observe leur projet. Dans ce cas, l’EMA leur indiquera si cela est possible.

Les candidats peuvent adresser leurs questions au secrétariat du groupe d’experts à l’adresse suivante : eu-operations-expamed@ema.europa.eu.

Lors du premier tour, les groupes d’experts ont sélectionné six demandes portant sur des domaines tels que le système circulatoire, l’orthopédie, la neurologie et la dentisterie. 

L’EMA publiera en temps voulu d’autres informations sur l’avancement du projet pilote, y compris son deuxième cycle. 

Étant donné que la phase pilote actuelle comprend un nombre limité de procédures de conseil scientifique, les groupes d’experts donnent la priorité aux demandes qui peuvent couvrir des domaines médicaux et des types de dispositifs variés.

Les experts retiennent trois critères de priorisation :

  • les dispositifs utilisés par un groupe relativement restreint de patients pour aider à diagnostiquer ou à traiter une maladie ou une affection – par exemple, les dispositifs dits orphelins et ceux destinés à un usage pédiatrique ;
  • les dispositifs qui contribuent à répondre à des besoins médicaux non satisfaits – par exemple, les dispositifs destinés à des affections qui mettent la vie en danger ou peuvent entraîner une déficience permanente, et pour lesquelles le traitement actuellement disponible est insuffisant ou comporte des risques importants pour les patients ;
  • les nouveaux dispositifs susceptibles d’avoir un impact clinique ou sanitaire majeur.

Les demandes émanant de petites et moyennes entreprises (PME) font l’objet d’une attention particulière afin d’assurer leur représentation dans le projet pilote. 

Conformément au règlement relatif aux dispositifs médicaux (article 61, paragraphe 2, du règlement (UE) 2017/745), les conseils scientifiques pour les dispositifs médicaux font référence aux stratégies de développement clinique prévues et aux propositions d’investigation clinique. Il couvre :

  • les dispositifs médicaux de classe III ;
  • les dispositifs médicaux actifs de classe IIb destinés à administrer ou à retirer des médicaments du corps.

Pour plus d’informations sur le projet pilote, y compris les présentations connexes et un modèle de lettre d’intérêt qui peut servir de guide pour les candidats, voir :

Source : EMA

Une CDMO acquiert l’usine de Meppel d’Astellas

Une CDMO acquiert l’usine de Meppel d’Astellas

Delpharm a racheté à Astellas le site de production pharmaceutique de Meppel, aux Pays-Bas.

Ce site de 31 600 mètres carrés produit chaque année quelque 40 millions de formes de dosage solides finies, notamment des comprimés, des gélules et des granulés.

Meppel sera utilisé pour fabriquer des produits pour Astellas, selon les termes de l’accord initial.  

“Nous sommes ravis d’étendre nos activités aux Pays-Bas avec ce [troisième] site”, a déclaré Nicolas Ragot, directeur général de Delpharm.

L’acquisition renforcera la position du CDMO aux Pays-Bas, où il possède déjà une usine de fabrication à Bladel et un centre de développement de médicaments injectables à Leiden.

Par ailleurs, Delpharm exploite des installations de production pharmaceutique sur 11 sites en France, deux en Italie, deux au Canada et un en Pologne. L’entreprise emploie plus de 6 500 personnes et génère un chiffre d’affaires de 1,1 milliard d’euros en 2024.

Delpharm continuera à fabriquer les produits actuellement fabriqués dans l’usine de Meppel et les livrera à Astellas”

Astellas a annoncé sa décision de vendre l’usine de Meppel en mai 2023. Selon les termes de cet accord, Delpharm continuera à fabriquer les produits actuellement fabriqués à l’usine de Meppel et les livrera à Astellas. Les conditions financières de la transaction n’ont pas été divulguées.

“Cette collaboration entre Delpharm et Astellas permettra à Astellas d’utiliser un système de fabrication externalisé de haute qualité et efficace à Meppel”, indique le communiqué d’Astellas.  

Source 

Nouvelle immunothérapie contre le cancer.

Nouvelle immunothérapie contre le cancer.

Le vaccin ADN origami DoriVac ouvre la voie à une immunothérapie personnalisée contre le cancer

Les vaccins thérapeutiques contre le cancer sont une forme d’immunothérapie en devenir qui pourrait non seulement détruire les cellules cancéreuses chez les patients, mais aussi empêcher le cancer de revenir et de se propager. Plusieurs vaccins thérapeutiques contre le cancer sont étudiés dans le cadre d’essais cliniques mais, malgré leur promesse, ils ne sont pas encore utilisés systématiquement par les oncologues cliniques pour traiter leurs patients.

Aujourd’hui, une équipe de recherche du Wyss Institute de l’Université Harvard, du Dana-Farber Cancer Institute (DFCI), de la Harvard Medical School (HMS) et du Korea Institute of Science and Technology (KIST), a créé une plate-forme d’origami à ADN appelée DoriVac, dont le noyau le composant est une nanostructure en forme de bloc carré à auto-assemblage. 

Sur une face du bloc carré, un nombre défini de molécules d’adjuvant peuvent être attachées selon des motifs nanoprécis et hautement réglables, tandis que la face opposée peut se lier aux antigènes tumoraux. 

L’étude a révélé que les molécules d’un adjuvant connu sous le nom de CpG, espacées d’exactement 3,5 nanomètres les unes des autres, entraînaient la stimulation la plus bénéfique des APC, induisant un profil hautement souhaitable de cellules T, y compris celles qui tuent les cellules cancéreuses (cellules T cytotoxiques). Ceux qui provoquent une inflammation bénéfique (cellules T polarisées Th-1) et ceux qui assurent une mémoire immunitaire à long terme de la tumeur (cellules T mémoire). Les vaccins DoriVac ont permis aux souris porteuses de tumeurs de mieux contrôler la croissance des tumeurs et de survivre beaucoup plus longtemps que les souris témoins. Il est important de noter que les effets de DoriVac ont également été en synergie avec ceux des inhibiteurs de points de contrôle immunitaires, qui constituent une immunothérapie très efficace et déjà largement utilisée en clinique.

Source : Ma clinique

Bilan des levées de fonds des Start up de la santé numérique 

Bilan des levées de fonds des Start up de la santé numérique 

Les start-up européennes de la santé numérique ont levé près de 3,08 milliards d’euros en 2023, dont près de 1 milliard d’euros en France.

Ce recensement a été réalisé par le fonds de capital-risque Karista, qui note une baisse par rapport aux années précédentes.

En 2022, les entreprises françaises de l’e-santé ont levé 1,79 milliard d’euros, soit trois fois plus que les 577 millions collectés en 2021. 

Au total, 306 transactions ont été conclues en 2023 en Europe.  Le nombre de sociétés actives dans le domaine, dépasse désormais les 3.000 entreprises à travers l’Europe.

Le montant moyen des levées de fonds européennes a diminué, passant à une moyenne de 10,1 millions d’euros contre 20 millions d’euros en 2022. 

Le bilan révèle également une augmentation du nombre de fonds investissant dans la santé numérique européenne, avec 217 fonds répertoriés en 2023, contre 168 en 2022, soit une augmentation de 23%.

Cette croissance est particulièrement notable en France, avec un total de 49 fonds ayant investi dans la santé numérique en 2023. 

S’agissant de la répartition géographique, la France conserve sa position en tête avec 24% des fonds européens actifs dans la santé numérique, suivie par le Royaume-Uni (21,7%) et l’Allemagne (18,1%). La Suisse a également vu l’émergence de quatre nouveaux fonds actifs dans le secteur.

Bien que le nombre de levées de fonds reste relativement stable à l’échelle européenne, certains domaines spécifiques ont connu une croissance notable, tels que la chirurgie robotique et la pharmatech.

Sources : Biotech info et TIC pharma