PFIZER va continuer d’investir en France

PFIZER va continuer d’investir en France

Dans le cadre de « Choose France», Pfizer a annoncé son intention d’investir 500 millions d’euros en France dans le cadre d’un plan d’investissement sur quatre ans.

L’annonce porte sur un investissement de Pfizer à plus d’un milliard d’euros. Elle comprend l’investissement de 520 millions d’euros annoncé en janvier 2022, dont plus de la moitié a déjà été engagée pour contribuer à l’avancement de projets de R&D, d’essais cliniques et de fabrication de médicaments en France. L’entreprise s’est aussi engagée à évaluer l’avancement des projets dans les prochaines années, en vue d’investir un milliard d’euros supplémentaires entre 2025 et 2026.

ESSAIS CLINIQUES

Cette nouvelle annonce d’investissement permettra d’étendre les collaborations de Pfizer dans les essais cliniques pour accélérer l’accès des patients aux innovations thérapeutiques. Il s’agit de renforcer les capacités en matière d’essais cliniques en oncologie et de recherche translationnelle, dans le but d’apporter des solutions innovantes plus rapidement et plus efficacement aux patients en France et dans le monde entier. Pfizer souhaite également développer des compétences spécifiques dans la génération de données, en oncologie notamment, afin d’aider à comprendre comment les caractéristiques et les comportements des patients impactent les résultats cliniques.

Pfizer s’engage à poursuivre ses efforts pour augmenter le nombre de patients français participant à ses essais cliniques. Aujourd’hui, plus de 200 projets de R&D Pfizer sont actifs en France, principalement dans les domaines de l’oncologie, des maladies rares, et de l’inflammation et immunologie. En France, plus d’un projet de R&D sur deux est mené en partenariat avec des universités, des hôpitaux et des instituts de recherche de premier plan pour partager les connaissances, les compétences et les expertises afin de faire progresser la recherche fondamentale et les études précliniques et cliniques qui amélioreront la santé et la vie des patients en France et dans le monde entier.

Pfizer continuera à concentrer ses efforts sur le développement de partenariats stratégiques avec des instituts de recherche français, avec des sociétés de biotechnologies françaises pour co-développer un pipeline, et aussi avec des start-ups. 

SANTE NUMERIQUE ET PRODUCTION

Pfizer prévoit aussi de développer des compétences locales pour faire progresser la santé numérique et la production pharmaceutique, afin de produire les médicaments Pfizer actuellement commercialisés et ceux à venir.

Source : PFIZER

Nouvelle gouvernance chez SERVIER

Nouvelle gouvernance chez SERVIER

Le comité exécutif de SERVIER se renouvelle, suite à quelques départs en retraite.

Le groupe SERVIER vient d’annoncer plusieurs évolutions au sein de son Comité Exécutif. 

OPERATIONS 

Nomination de Stéphane Mascarau, en qualité de Vice-Président Exécutif Opérations Monde. Il a pour mission d’accélérer la commercialisation de solutions thérapeutiques du Groupe sur ses différents marchés et zones géographiques. Il rejoint le Comité Exécutif de Servier, à la suite du départ en retraite de Frédéric Sesini,

STRATEGIE 

Création d’une direction « Global Product Strategy », pilotée par Philippe Gonnard, Vice-Président Exécutif Global Product Strategy. 

MEDICAL

Arnaud Lallouette succède à Philippe Gonnard en qualité de Vice-Président Exécutif Global Medical & Patient 

RESSOURCES HUMAINES

Servier annonce également la nomination de David Hindley en tant que Vice-Président Exécutif Ressources Humaines. Il remplace Nicolas Bouts à la suite de son départ en retraite.

SECRETARIAT GENERAL

Enfin, Damien Catoir rejoint Servier et son Comité Exécutif en qualité de Vice-Président Exécutif Secrétaire Général, en remplacement de Béatrice Bihr. Son rôle est de piloter les directions juridique, compliance, la gestion du contentieux, les affaires publiques, le management du risque et assurances, le portefeuille des marques, ainsi que le contrôle interne du Groupe.

Source : SERVIER

Développement de biosimilaires

Développement de biosimilaires

Sandoz investit dans son site de fabrication à Holzkirchen, en Allemagne. 

La société a l’intention de développer ses capacités de développement technique biopharmaceutique (BioTD) et de transformer le bâtiment du laboratoire en un laboratoire de biotechnologie à la pointe de la technologie d’ici le dernier trimestre de 2023. Le financement est destiné à rassembler ces laboratoires très avancés et leur expertise analytique sur un site.

Le Dr Florian Bieber, responsable de la plateforme de développement, produits biopharmaceutiques et directeur médical de Sandoz, a déclaré que l’investissement contribuera à positionner le site dans le cadre d’un “réseau croissant de centres BioTD”.

Selon Sandoz, l’expansion des capacités et la collaboration avec les universités de Munich et les instituts de recherche signifient que jusqu’à 45 employés à temps plein devraient rejoindre le site.

Avec une précédente extension du site en 2017, ce nouveau financement représente un investissement total de près de 100 millions d’euros dans le siège allemand de l’entreprise. En mars 2023, Sandoz a annoncé son intention d’investir au moins 400 millions de dollars dans la construction d’une nouvelle usine de production de produits biologiques à Lendava, en Slovénie.

Conformément à la décision de développer la fabrication de biosimilaires, jusqu’à présent, 2023 a vu plusieurs approbations réglementaires pour les biosimilaires de Sandoz. En avril 2023, la Commission européenne a approuvé la formulation à haute concentration (HCF) du biosimilaire Sandoz Hyrimoz® (adalimumab) pour toutes les indications du médicament de référence Humira®. Ces affections comprennent les maladies rhumatismales, la maladie de Crohn, la colite ulcéreuse (CU), le psoriasis en plaques et l’hidrosadénite suppurée.

L’approbation fait suite à l’avis favorable du comité des médicaments à usage humain sur Hyrimoz, le HCF sans citrate du biosimilaire de l’adalimumab en janvier 2023.

Source : European pharmaceutical review

Développement de biosimilaires

Commission d’enquête sénatoriale sur la pénurie de médicaments

Plusieurs représentants de l’industrie pharmaceutique puis l’ancienne ministre de la Santé, Marisol Touraine, ont été auditionnés par la Commission d’enquête sénatoriale. 

Dans un premier temps, les membres de la commission d’enquête sur la pénurie de médicaments ont reçu Marc Urbain, Vincent Guiraud-Chaumeil et Michael Danon en tant que représentants du groupe Pierre Fabre, puis David Simonnet président-directeur général du groupe Axyntis, spécialisé dans la chimie fine.

Si les acteurs se sont rapidement accordés sur la nécessité de relocaliser les productions pour faire face au phénomène récurrent de pénurie de médicaments, les industriels ont voulu cibler les obstacles à la relocalisation ou au maintien sur le territoire de leurs activités.

Comme la plupart des industriels auditionnés par la commission d’enquête, Michaël Danon a évoqué, en premier lieu, le prix des médicaments comme une barrière au développement de l’activité industrielle en France et en Europe. Ce dernier a surtout mentionné les difficultés rencontrées pour augmenter les prix. Une situation dont une des principales conséquences est l’exportation parallèle. « Les distributeurs préfèrent parfois prendre les pays à bas prix via de l’exportation parallèle », explique Michael Danon.

Les représentants du groupe Pierre Fabre ciblent également la clause de sauvegarde comme étant un facteur de risque et d’imprévisibilité pour les industriels français. « Le montant de la clause de sauvegarde que nous devons a considérablement augmenté, des montants qui pèsent sur la rentabilité des entreprises », détaille Vincent Guiraud-Chaumeil. Michaël Danon considère par ailleurs que « du fait de la clause de sauvegarde, nous avons l’information sur les prix à payer extrêmement tardivement ».

Des coûts jugés importants et imprévisibles par les industriels qui empêcheraient de développer une politique tournée vers l’investissement et donc vers la relocalisation de la production.

Si David Simonnet évoque directement les difficultés liées à la délocalisation comme « l’apparition de coûts cachés, des défauts de fabrication, des coûts de transport élevés ou des situations politiques imprévisibles », il estime que la relocalisation de la production ne peut se faire que dans certaines conditions et uniquement pour certains produits. Malgré le bénéfice du crédit impôt recherche et la réception d’aides régionales et nationales, l’industriel explique ne pas avoir été en mesure de maintenir une activité suffisante dans l’une des usines du groupe située à Calais. « Aujourd’hui, il n’y a pas de place pour la relocalisation pour le développement de molécules à très fort volume, donc ça ne peut se faire que sur des molécules à très fortes valeurs ajoutées. »

Interrogé sur le cas du paracétamol et de la relocalisation de sa production en France, David Simonnet estime que « cette relocalisation est une illusion, elle sera sélective et sur des petites séries ».

Dans un second temps, les membres de la commission d’enquête sur la pénurie de médicaments ont auditionné l’ancienne ministre de la Santé. 

Marisol Touraine était aux manettes lors des premiers signes de tensions d’approvisionnement de médicaments d’intérêt thérapeutique majeur. 530 déclarations de ruptures de stock en 2017 contre 44 en 2008 enregistrés par l’ANSM

C’est un décret de 2012 pris par Marisol Touraine qui a défini pour la première fois dans le droit Français, la notion de rupture d’approvisionnement. Il impose à l’exploitant d’informer l’ANSM lorsqu’il anticipe une pénurie à venir. Toujours sous l’impulsion de Marisol Touraine, la loi de modernisation de notre système de santé du 26 janvier 2016, insère dans le code de la santé publique une définition des médicaments d’intérêt thérapeutique majeur et impose aux exploitants la mise en œuvre de plan de gestion des pénuries.

Les sénateurs s’interrogent. « Les tensions d’approvisionnement ont pu montrer que rétrospectivement, ces mesures étaient insuffisantes […] Les plans de gestion des pénuries n’ont-ils pas montré leur inefficacité ? », a demandé en introduction, la présidente centriste de la commission d’enquête Sonia de la Provoté en pointant l’absence de mesures sur les origines des ruptures de stocks au stade de la fabrication du médicament.

L’actuelle présidente du conseil d’administration d’Unitaid (une organisation internationale d’achats de médicaments) a tenu à rappeler en préambule « les causes multiples » de tensions d’approvisionnement, tel que les incidents sur les chaînes de production, taille réduite du marché, tension accrue par un niveau de consommation élevé, stratégie industrielle…

La France étant réputée pratiquer des prix relativement bas sur les médicaments, ce qui rendrait le marché hexagonal moins attractif. « Les industriels sont en train de passer d’un modèle fondé sur la vente massive de médicaments à bas prix, à un modèle de niche favorisant des innovations de rupture à des prix très élevés. Les industriels ont tendance à sous investir dans les chaînes de productions vieillissantes ce qui favorise des risques d’incidents techniques ou des interruptions en raison de défaut de qualité », a exposé Marisol Touraine.

Toutefois, l’ancienne ministre dit ne pas croire à la comparaison internationale des prix des médicaments pour expliquer les pénuries en France. Plus loin, elle confie n’avoir pas pu obtenir de mise sur le marché de produits car les prix demandés étaient trop élevés.

Marisol Touraine plaide pour une « régulation » qui passerait notamment « par la constitution de stocks au niveau européen, et « par les garanties d’approvisionnement des produits actifs ».


Source : Public Sénat

Logiciels DM : problèmes fréquents lors des applications

Logiciels DM : problèmes fréquents lors des applications

Lors du congrès RAPS convergence, les problèmes fréquemment rencontrés lors des applications auprès des ON ou de la FDA ont été discutés et des solutions proposées. 

Que vous essayiez de mettre un logiciel de dispositif médical sur le marché aux États-Unis ou dans l’Union européenne, la clé est de montrer aux régulateurs que vous avez soigneusement pris en compte les risques et effectué les tests nécessaires. Cela permet également aux régulateurs de trouver facilement la documentation nécessaire dans votre demande, selon des experts qui se sont exprimés lors de RAPS Euro Convergence 2023 le 12 mai.

Alors que le secteur des logiciels pour dispositifs médicaux est en plein essor, la surveillance réglementaire de ces produits évolue également rapidement, laissant les sponsors se demander ce qu’on attend d’eux.

Nancy Morrison, vice-présidente pour l’intelligence et l’innovation RQM+, et Abtin Rad, directeur mondial pour la sécurité fonctionnelle, les logiciels et la numérisation chez TÜV SÜD, ont présenté aux participants certains des problèmes courants auxquels les sponsors sont confrontés avec les logiciels de dispositifs médicaux au stade des applications et comment les résoudre. 

Au niveau US

Les sponsors ne fournissent souvent pas suffisamment d’informations à la FDA sur ce que fait le dispositif et comment il le fait.

Nancy Morrison précise que l’agence s’est dite préoccupée par le fait que les soumissions n’ont souvent pas de descriptions de produits “claires et précises”, y compris la fonctionnalité complète du logiciel. De même, elle a noté que les régulateurs américains demandent souvent aux sponsors de fournir des instructions d’utilisation plus détaillées (IFU), afin que les utilisateurs puissent mieux comprendre comment un produit doit être utilisé. L’une des meilleures façons de présenter une description de produit est d’obtenir l’aide du marketing, a déclaré Nancy Morrison, car les départements marketing ont tendance à élaborer des “argumentaires d’ascenseur” qui sont utilisés pour informer la direction sur ce qu’est un produit pour obtenir leur adhésion. 

Les autres domaines dans lequel la FDA rencontre souvent des lacunes : 

  • La compréhension de la fonctionnalité d’un dispositif, c’est-à-dire le fonctionnement de l’algorithme logiciel et la rationalité de sa conception, et demande souvent une documentation supplémentaire pour aider les régulateurs à mieux comprendre l’algorithme.
  • La compréhension de l’algorithme. Nancy Morrison a déclaré que la FDA considère l’algorithme comme une “boîte noire” et que les sponsors devraient essayer d’informer l’agence en fournissant des descriptions détaillées de ce que fait l’algorithme, des paramètres d’entrée et de sortie, des données utilisées pour informer l’algorithme et en identifiant ce qui est exclusif dans l’algorithme. 
  • Au niveau des protocoles de contrôle des modifications prédéterminés (PCCP) pour les produits de santé numériques, en particulier ceux dotés de capacités d’intelligence artificielle ou d’apprentissage automatique (AI/ML). L’agence a publié des orientations sur le sujet et, plus récemment, le Congrès a adopté une loi donnant explicitement aux régulateurs le pouvoir de faciliter les PCCP. Nancy Morrison a déclaré qu’il était important que les sponsors s’assurent que leur gestion du PCCP suit une voie claire et bien définie, et elle recommande d’utiliser le processus de pré-soumission de la FDA pour parler du problème avant de faire une soumission. Elle a également déclaré qu’il était important que les sponsors fassent référence à la norme CEI 62034, au programme de précertification de développement de logiciels et au projet de directives de la FDA sur les modifications apportées au SaMD basé sur l’IA/ML.

Du côté européen, Abtin Rad a discuté des lacunes les plus courantes qu’il constate dans les soumissions aux organismes notifiés. Les problèmes de sa liste correspondaient largement à ceux présentés par Morrison et comprenaient une documentation incomplète ou inadéquate, un manque de validation, une gestion des risques inadéquate, un contrôle des changements inadéquat, un traitement inadéquat des plaintes et une formation inadéquate.

Abtin Rad avait des conseils similaires pour éviter les lacunes, mais a ajouté que souvent les fabricants surclassent leurs produits sans aucune justification réelle, ce qui les prépare ensuite à un examen supplémentaire et leur conseille de s’abstenir de le faire. Il a également noté que les promoteurs doivent se rappeler qu’ils doivent non seulement adhérer à la norme ISO 14971, qui énonce les exigences de gestion des risques pour les dispositifs médicaux, mais également à certaines parties de la CEI 62304, qui définit les exigences d’analyse pour les logiciels.

Sur la base de son expérience, Abtin Rad a déclaré que les fabricants de logiciels devraient également répertorier toutes les situations dangereuses pouvant être introduites par le logiciel dans leur application et a conseillé aux sponsors d’examiner toutes les normes potentielles, même s’ils ne pensent pas que ces normes s’appliquent pleinement à leur produit.

Abtin Rad a déclaré que la FDA et les organismes notifiés abordent la réglementation des logiciels de dispositifs médicaux de manière très similaire, bien que les organismes notifiés aient tendance à se concentrer davantage sur la confidentialité des données des patients tandis que la FDA se concentre davantage sur les politiques de divulgation.

Source : RAPS