Le marché des antimigraineux va progresser

Le marché des antimigraineux va progresser

De nouveaux antimigraineux arrivent sur le marché. Mais les restrictions au remboursement limitent la progression de ce marché dans les principaux pays. C’est le résultat d’une étude menée par Global Data.

Selon GlobalData, une société américaine leader dans le domaine des études de marchés, le marché de la migraine sur les sept principaux marchés (États-Unis, France, Allemagne, Italie, Espagne, Royaume-Uni et Japon) devrait passer de 9,2 milliards de dollars en 2023 à 16,4 milliards de dollars en 2033, à un taux de croissance annuel composé (TCAC) de 6,0 %. 

Le dernier rapport de GlobalData, « Migraine : Seven-Market Drug Forecast and Market Analysis », révèle que cette croissance est principalement due à la prescription accrue d’antagonistes du peptide lié au gène de la calcitonine (CGRP) – anticorps monoclonaux (mAbs) pour la prévention et gépants oraux pour le traitement aigu et préventif. 

Philippa Salter, analyste en neurologie chez GlobalData, commente : « Par rapport aux médicaments génériques bon marché qui dominent actuellement les classes de médicaments standard, tels que les triptans et aux classes de traitement non spécifiques à la migraine, telles que les antidépresseurs, les anticonvulsivants et les bêtabloquants pour la prévention, les antagonistes du CGRP ont des coûts de traitement annuels nettement plus élevés. Cependant, la croissance de ces classes de médicaments sera limitée par les restrictions de remboursement, ainsi que par l’expiration des brevets de tous ces médicaments de marque vers la fin de la période de prévision. » 

GlobalData s’attend à ce que l’Ubrelvy (ubrogepant) d’AbbVie soit le médicament le plus vendu sur le marché de la migraine en 2033 avec des ventes de 1,07 milliard de dollars, avec l’une des dates d’expiration des brevets les plus tardives. De nombreux pays, notamment en Europe, ont des règles de remboursement plus strictes que celles recommandées par les directives, ce qui signifie que l’accès sera un défi permanent. 

Source : Résumé de l’étude

Le marché des antimigraineux va progresser

Les fusions acquisitions de l’été

Les big pharma ne prennent pas de vacances quand il s’agit de fusions / acquisitions. Voici quelques exemples récents (ABBVIE, LILLY, J & J, ROCHE, GILEAD).

ABBVIE (USA) / CEREVEL (USA)

AbbVie a conclu un accord définitif pour l’acquisition de Cerevel Therapeutics pour 8,2 milliards de dollars. CEREVEL a des molécules « pépites » dans le traitement de la schizophrénie et la maladie de Pakinson.

LILLY (USA) / MORPHIC (UK)

Eli Lilly a annoncé la finalisation de l’acquisition de Morphic Holding pour 3,2 milliards de dollars. Morphic est une société biopharmaceutique qui développe des thérapies à base d’intégrine orale pour le traitement de maladies chroniques graves, notamment un inhibiteur oral sélectif à petite molécule de l’intégrine α4β7 (connu sous le nom de MORF-057) pour les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI).

JOHNSON & JOHNSON (USA) / YELLOW JERSEY (SUISSE)

Johnson & Johnson a annoncé l’acquisition de Yellow Jersey, pour environ 1,25 milliard de dollars, afin de sécuriser les droits mondiaux sur NM26, un nouvel anticorps bispécifique qui traite la dermatite atopique (DA).

ROCHE (SUISSE) / LUMIRADX (UK)

ROCHE a finalisé l’acquisition de la société LumiraDx et de sa plateforme de diagnostic “point-of-care”. La transaction atteint 295 millions de dollars,

GILEAD (USA) / GENESIS THERAPEUTICS (USA)

Gilead et Genesis Therapeutics, Inc. ont annoncé une collaboration axée sur de nouvelles thérapies à petites molécules. Le partenariat utilisera la plateforme d’intelligence artificielle (IA) de Genesis, GEMS (Genesis Exploration of Molecular Space), Selon l’accord, Genesis recevra un paiement initial de 35 millions de dollars. 

Sources : Communiqués d’’entreprises

Le marché des CDMO en France ; quelques nouvelles

Le marché des CDMO en France ; quelques nouvelles

Dans la presse, le magazine L’Usine Nouvelle rapporte la situation des CDMO en France avec également un focus sur l’innovation chez UNITHER.

UNITHER ET L’INNOVATION

La CDMO, spécialisée notamment dans les produits stériles unidoses, déploie une politique d’innovation ambitieuse en interne mais aussi tournée vers l’extérieur. Une façon aussi d’aller chercher davantage de souplesse et de s’inspirer de l’état d’esprit de cet écosystème pour faire évoluer la culture d’entreprise.

« L’innovation fait partie des valeurs d’Unither », explique Nathalie Masson, directrice Innovation et développement. « Notre p-dg, Éric Goupil, est un inconditionnel de l’innovation. De la même façon que les équipementiers portent l’innovation dans l’industrie automobile, notre président estime que les CDMO ont un rôle important à jouer dans l’innovation de l’industrie pharma », souligne celle qui, avant de rejoindre Unither, a connu une précédente vie professionnelle chez Novartis, Mayoly-Spindler ou encore Sanofi. Pour donner du temps et de l’énergie à l’innovation, Nathalie Masson a créé autour d’elle une cellule innovation, séparée des activités de développement de produits. « L’innovation se retrouve souvent sacrifiée au profit d’activités à plus court terme », remarque-t-elle, « il faut prévoir un temps dédié ».

ACTIVITE DES CDMO EN FRANCE

Stéphane LEPEU, Président de l’association CDMO France, a été interviewé par L’usine Nouvelle. 

Il rapporte deux principales conclusions de l’analyse du marché : 

– des baisses de volume pendant le Covid, et également des difficultés liées à la guerre en Ukraine, 

– L’inflation s’est apaisée, par rapport au pic atteint, il y a un an et demi, avec des prix de l’énergie qui ont baissé significativement, par rapport à ceux de 2023.

Selon lui, il est donc impératif que la production de médicaments ne soit pas entravée par la crise énergétique.

Source : Usine Nouvelle

Le marché des CDMO en France ; quelques nouvelles

Une première mondiale en France : l’usine MODULUS !

En présence d’Emmanuel Macron, SANOFI a inauguré à Neuville-sur-Saône (Rhône) une nouvelle unité de production révolutionnaire, baptisée « Modulus ».

Ce nouveau concept d’usine, entièrement imaginé par les équipes industrielles de Sanofi, est une première mondiale. Modulus présente la particularité de s’adapter pour fabriquer jusqu’à 4 vaccins ou biomédicaments simultanément, et de pouvoir se reconfigurer en quelques jours ou quelques semaines pour changer de plateforme technologique (vaccins viraux vivants atténués, à protéine recombinante ou encore à ARN messager, ainsi que des traitements issus de biotechnologies comme les enzymes ou les anticorps monoclonaux), contre plusieurs mois voire plusieurs années dans les usines classiques. Fruit d’un investissement de près de 500 millions d’euros, Modulus sera opérationnelle fin 2025, après qualification des installations et validation des procédés de fabrication. Sanofi prévoit d’y produire certains de ses futurs biomédicaments et vaccins.

Le caractère unique de Modulus réside dans la conception même du bâtiment, où se retrouvent l’équivalent de 34 mini-usines standardisées, dotées d’équipements interconnectés, modulables selon la technologie requise, afin de configurer la chaîne de production correspondante aux besoins du moment.

D’une superficie de 24 000m2, ce bâtiment permet la création de 200 nouveaux emplois à forte valeur ajoutée, au sein du site de Neuville-sur-Saône.

Son inauguration intervient quelques mois après l’annonce d’un investissement de plus d’un milliard d’euros pour notamment doubler les capacités de production d’anticorps monoclonaux du site de Sanofi à Vitry-sur-Seine et le renforcement, ces dernières années, des sites de production de principes actifs issus de la chimie dans le sud de la France.

Ces investissements industriels massifs visent à soutenir l’ambition de Sanofi de devenir le leader mondial en immunologie, en visant des maladies comme l’asthme, la sclérose en plaques, le diabète de type 1 ou encore la bronchite chronique. Pour soutenir cette ambition, Sanofi va investir 700 millions d’euros supplémentaires en R&D par an au cours des deux prochaines années. En 2023, Sanofi a investi 6,7 milliards d’euros en R&D.

Source : Sanofi

PLM : un point sur la situation 

PLM : un point sur la situation 

Les données relatives aux produits non autorisés en procédure centralisée sont en cours de chargement dans la base PMS et seront bientôt accessibles via l’interface utilisateur. 

L’EMA a récemment annoncé que les données relatives aux produits non autorisés en procédure centralisée* (non-CAP, c’est-à-dire autorisés en procédure de reconnaissance mutuelle (MRP), procédure décentralisée (DCP) et en procédure nationale (NAP)) sont actuellement en train d’être chargées en mode lecture seule sur l’interface produit utilisateur (PUI) du service de gestion des produits (PMS), accessible via le portail de gestion du cycle de vie des produits (PLM). 

Ce chargement de données devrait être achevé d’ici la fin du mois de septembre 2024, après quoi toutes les données des produits CAP et non-CAP seront accessible par l’intermédiaire de l’interface PUI PMS. L’EMA publiera une communication dès que le chargement sera terminé. Il sera alors vivement recommandé aux titulaires de vérifier les données relatives à leurs produits et de relever les incohérences potentielles avec la base XEVMPD afin d’en informer l’EMA via le helpdesk de l’EMA. 

A noter toutefois que cette action ne permettra pas encore d’accéder aux produits non-CAP dans le formulaire électronique de demande (web-eAF). D’autres améliorations de performance sont actuellement apportées à l’eAF et, après le déploiement de ces améliorations, les produits non-CAP deviendront également disponibles dans l’eAF. 

Pendant le chargement des données non-CAP, les utilisateurs du portail PLM et du portail IRIS Industry & Network peuvent rencontrer des problèmes de performance mineurs, tels que des réponses plus lentes du système. 

Au premier trimestre 2025, l’EMA vise à permettre aux titulaires d’AMM de pouvoir accéder aux données de leurs produits en mode écriture via la l’interface PUI (humain-machine) et l’interface API (machine-machine) de la base PMS, ce qui sera essentiel pour le suivi des pénuries en 2025 grâce à l’enrichissement des informations structurées sur la taille de l’emballage et des données du fabricant. 

Pour faciliter cette opération, les titulaires doivent d’abord soumettre les données relatives à la taille de l’emballage dans XEVMPD. 

Les mises à jour des guides sont disponibles sur le portail PLM dédié. 

Source : EMA