Le feuilleton « DOLIPRANE » 

Le feuilleton « DOLIPRANE » 

La vente d’OPELLA, branche OTC de SANOFI dont DOLIPRANE est le produit leader, avait suscité des remous. L’état est intervenu.

Voici le rappel des épisodes de ce feuilleton :

1 SANOFI souhaite vendre OPELLA pour recentrer sur les thérapies innovantes, notamment en immunothérapie. Le produit leader est DOLIPRANE qui est fabriqué dans les usines de Lisieux et Compiègne.

2 Parmi les offres, une américaine avec le fonds CD & R et une française avec un consortium autour du fonds français PAI.

3 Le gouvernement français souhaite garder la main sur la vente de l’entreprise et la préservation des emplois et de la production.

4 Sanofi avait annoncé le 11 octobre négocier avec le fonds d’investissement américain Clayton Dubilier & Rice (CD&R) afin de lui céder potentiellement 50 % d’Opella.

5 Depuis jeudi 17, une partie des employés des sites de production du médicament (Lisieux et Compiègne) sont en grève pour protester contre la vente de cette dernière au fonds d’investissement américain CD&R.

6 Ce même jeudi 17, le fonds français PAI, dont l’offre n’avait pas été retenue la semaine d’avant, a renchéri pour racheter Opella pour une valorisation à 16 milliards d’euros.

7 La présidente de Sanofi France, Audrey Duval, a garanti jeudi 17 la « pérennité » des emplois, des sites de production et du Doliprane.

8 Les syndicats craignent une « casse sociale » pour les 1 700 emplois que compte Opella sur le sol français, dont 480 à Compiègne (Oise) et 250 à Lisieux.

9 L’Etat a annoncé dimanche 20 octobre au soir avoir trouvé un « accord tripartite » avec le groupe pharmaceutique Sanofi et le fonds américain CD & R pour la cession de OPELLA, qui commercialise le Doliprane.

« Nous avons obtenu les garanties du maintien et du développement d’Opella en France. Nos exigences sur l’emploi, la production et l’investissement seront respectées. Pour le Doliprane et les autres médicaments essentiels au pays » a écrit le ministre de l’économie Antoine Armand. « L’Etat, via Bpifrance, sera actionnaire pour y veiller. « 

10 L’avenir dira si la crainte de la casse sociale, exprimée par les syndicats, va se produire.

Sources : Journaux de presse

Innovation dans les prothèses

Innovation dans les prothèses

La première main robotisée à contrôle magnétique au monde permet aux personnes amputées d’effectuer des tâches de routine.

Des chercheurs italiens ont développé la première main prothétique à contrôle magnétique, permettant aux amputés d’effectuer des tâches telles que ramasser une pièce de monnaie, ouvrir un bocal et nouer leurs lacets. La main robotisée ne requiert ni fils ni connexions électriques pour contrôler le mouvement des doigts, uniquement des aimants et les muscles.

Cette prouesse a été rendue possible grâce au développement d’une interface radicalement nouvelle entre le bras résiduel de l’amputé et la main robotisée qui décode les intentions motrices. Le système consiste à implanter des aimants de quelques millimètres dans les muscles résiduels de l’avant-bras. L’implant, qui a été intégré à la main robotisée Mia Hand développée par Prensilia, une entreprise spin-off du coordinateur du projet MYKI, l’école supérieure Sainte-Anne de Pise en Italie, a été testé avec succès sur un premier patient pendant une période de 6 semaines. Les résultats sont publiés dans la revue «Science Robotics». Un autre projet financé par l’UE, MYTI, entend à présent faire progresser la solution en vue de son adoption dans des environnements de soins standard. 

Daniel, 34 ans, le patient participant à l’essai avait perdu sa main gauche en septembre 2022. Il a été sélectionné pour l’étude parce qu’il pouvait ressentir sa main comme si elle était toujours là et que les muscles résiduels de son bras répondaient aux commandes de son cerveau. En avril 2023, des aimants ont été chirurgicalement implantés dans le bras de Daniel. 

«Il s’agit d’une avancée considérable dans le domaine de la médecine prothétique avancée», confie le Dr Lorenzo Andreani de l’hôpital universitaire de Pise, co-auteur de l’étude, qui attribue le succès de l’intervention chirurgicale à la sélection du patient sur base de critères stricts. «L’un des défis les plus complexes a consisté à identifier les muscles résiduels dans la zone d’amputation, qui ont été sélectionnés avec précision à l’aide de l’imagerie IRM préopératoire et de l’électromyographie. L’état réel du tissu, altéré par la cicatrisation et la fibrose a toutefois requis une adaptation peropératoire.» 

Six minuscules aimants ont été implantés dans le bras de Daniel. L’équipe médicale a dû localiser et isoler le muscle pour chaque aimant, positionner ce dernier et vérifier que le champ magnétique était orienté de la même manière. «Pour faciliter la connexion du bras résiduel, où les aimants ont été implantés, avec la main robotisée, nous avons fabriqué une douille prothétique en fibre de carbone qui contient le système électronique capable de localiser le mouvement des aimants», explique l’auteur principal de l’étude, le professeur Christian Cipriani, de l’école Sainte Anne. 

Les résultats ont surpassé toutes les attentes. Daniel peut contrôler les mouvements de ses doigts, prendre et déplacer des objets de différentes formes et effectuer diverses actions telles qu’ouvrir un bocal, utiliser un tournevis et couper avec un couteau. Il peut même contrôler la force avec laquelle il saisit des objets fragiles. 

«Ce résultat récompense plusieurs décennies de recherches», se réjouit Christian Cipriani. «Nous avons finalement développé une prothèse fonctionnelle qui répond aux besoins d’une personne qui a perdu une main.» L’équipe est désormais prête à étendre ces résultats à un plus grand nombre d’amputations. 

MYKI (A Bidirectional MyoKinetic Implanted Interface for Natural Control of Artificial Limbs) a pris fin en 2023. Le projet MYTI (MYokinetic Towards Innovation), d’une durée de 18 mois, prend fin en octobre 2025. Pour plus d’informations : site web du projet MYKI projet MYTI

Source : Cordis

PLFSS 2025

PLFSS 2025

Dans son Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2025 (PLFSS) présenté jeudi dernier en conseil des ministres, l’exécutif prévoit près de 4 milliards d’économies l’année prochaine sur la santé.

Sur les produits de santé, le PLFSS prévoit ainsi un coup de rabot de 1,4 milliard d’euros l’année prochaine, dont 1 milliard d’euros économies rien que sur les baisses de prix des médicaments. Pour rappel, les baisses de prix sur le médicament en 2024 étaient estimées à 850 millions d’euros.

« Alors que se multiplient les pénuries de médicaments, faisant planer un risque permanent sur la continuité des traitements des patients, les nouvelles économies de 1,2 milliard d’euros réalisées sur les dépenses de médicaments ne pourront que tendre davantage l’approvisionnement », a regretté Philippe Besset, président de la FSPF (Fédération des pharmaciens d’officine) le 14 octobre dernier.

Avec ces baisses de prix, « cette année encore, l’État maintient sa ligne d’une santé à bas coûts, sans aucune cohérence avec son propre objectif d’amélioration de l’accès aux soins », résume amèrement le président du syndicat.

Côté industrie pharmaceutique, le PLFSS entend simplifier le mode de calcul de la clause de sauvegarde, mais aussi renforcer les sanctions à l’égard des labos qui ne respectent pas leur obligation en matière de lutte contre les pénuries de médicaments.

Ainsi, le texte propose d’augmenter les pénalités financières envers les industriels qui manqueraient à leur obligation de stock de sécurité pour les médicaments à risque de rupture. Le plafond de la sanction pourrait notamment passer de 1 à 5 millions d’euros.

Dans un communiqué, le Gemme – qui représente les laboratoires du générique – a tancé un « PLFSS à charge contre le secteur des génériques ». Il fustige « le triplement de la clause de sauvegarde uniquement pour les génériques et le renforcement des sanctions financières en cas de non-respect des stocks ». 

Côté officine, l’exécutif veut ainsi réaffirmer la controversée obligation de dispensation à l’unité et de recours obligatoire aux ordonnances conditionnelles pour des médicaments en tensions. Déjà votée fin 2023, cette mesure prévoit que le ministère de la Santé puisse décider, par arrêté, de rendre obligatoires ces deux mesures pour une molécule donnée « en cas de rupture d’approvisionnement ».

Le texte 2025 devrait modifier cet article pour y intégrer également les « médicaments dont la demande fait l’objet de variations saisonnières ». Les antibiotiques l’hiver par exemple.

Autre nouveauté discrète : la possibilité pour le « pharmacien de remplacer un médicament par un autre en cas de risque de rupture », fait savoir Bercy. Concrètement ? Aujourd’hui, le pharmacien est autorisé à remplacer un MITM en rupture de stock par un autre médicament, après recommandations de l’ANSM, à titre exceptionnel et temporaire. Comme ce fut le cas en juin dernier avec la prednisone.

Le PLFSS 2025 propose d’autoriser ces remplacements pour tous les MITM, toujours après avis de l’ANSM.

Grand absent de ce PLFSS 2025 : le biosimilaire, dont une substitution élargie permettrait de faire 200 millions d’euros d’économie par an, rappelle le Gemme. Les génériqueurs appellent aussi à « élargir le registre des médicaments hybrides » pour permettre « une économie immédiate de 80 millions d’euros ».

Du côté du dispositif médical, des économies sont également prévues : 200 millions d’euros de baisse de prix sur le dispositif médical, 400 millions sur « la sobriété des usages » des produits de santé. A la lecture du PLFSS 2025, le Snitem dénonce un montant d’économies relatif aux baisses de prix “non soutenable” pour les entreprises du secteur et “à l’opposé des objectifs de réindustrialisation et d’innovation portés par le gouvernement lui-même”. Le montant de 200 millions d’euros annoncé est “surdimensionné au regard de la capacité des entreprises du secteur à y répondre” car 93 % sont des PME : il “met en péril la santé économique des entreprises et leur capacité d’innovation”.
Pour le Snitem la “logique comptable” de ce PLFSS “doit laisser davantage de place à des actions de bon usage et de lutte contre le gaspillage”. Il est prêt à un dialogue approfondi sur ces sujets, “dans la continuité de l’initiative “portée par l’ex-ministre de la Santé Frédéric Valletoux au mois de mai.

Source : Revuepharma.fr, bourse.lefigaro.fr, SNITEM

Le feuilleton « DOLIPRANE » 

LEO PHARMA va supprimer des postes et se réorganiser

Dans le cadre d’un effort de transformation sous la direction du PDG Christophe Bourdon, le laboratoire danois spécialiste en dermatologie Leo Pharma se lance dans une nouvelle série de licenciements et de délocalisations.

Dans le cadre de la « prochaine étape » de la stratégie d’évolution de l’entreprise, Leo ferme et délocalise jusqu’à 250 postes, a déclaré un porte-parole de l’entreprise. 

La plupart des emplois concernés par le déménagement sont basés au Danemark, pays d’origine de Leo, et couvrent « tous les secteurs d’activité », a déclaré le porte-parole. Selon un rapport de MedWatch, environ 200 postes seront supprimés, les 50 emplois restants devant être transférés en Pologne. 

L’effort de réorganisation devrait aider Leo à canaliser les ressources vers les marchés clés, à réinvestir dans la R&D et à assurer la continuité des soins pour ceux qui dépendent des offres de dermatologie de Leo, a expliqué le porte-parole. Cette stratégie s’inscrit dans le cadre d’un effort continu visant à redresser la barre de Leo sous la direction du PDG Bourdon, qui a été choisi pour diriger l’entreprise danoise en 2022. 

Leo a annoncé en février dernier avoir déjà réduit ses coûts d’exploitation de 14 % en 2023 tout en augmentant ses revenus de 7 %. 

Pour l’ensemble de l’année 2023, Leo a enregistré une croissance de son chiffre d’affaires de 10 % à taux de change constants. La société s’efforce de concurrencer Incyte sur le marché des inhibiteurs topiques de JAK avec le delgocitinib, qui a obtenu le mois dernier l’autorisation de mise sur le marché de la Commission européenne sous le nom commercial Anzupgo pour traiter l’eczéma des mains modéré à sévère. Le médicament est en cours d’examen par la FDA pour la même indication.

Source : Fiercepharma (article complet)

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Des secousses de gouvernance chez PFIZER

Un investisseur américain STARBOARD VALUE remet en cause la gouvernance du laboratoire PFIZER et prévoit de faire pression pour obtenir des changements afin de relancer la rentabilité en baisse du fabricant de médicaments.

Deux anciens dirigeants de Pfizer (l’ancien PDG de Pfizer Ian Read et l’ancien directeur financier Frank D’Amelio) ont annoncé qu’ils ne soutiendraient pas les efforts de l’investisseur activiste Starboard Value pour secouer le géant pharmaceutique.

« Nous soutenons pleinement le président-directeur général de Pfizer, Albert Bourla, la haute direction et le conseil d’administration, et nous sommes convaincus qu’au fil du temps, ils créeront de la valeur pour les actionnaires. » 

Ces échanges surviennent quelques jours après que le Wall Street Journal a rapporté que Starboard avait accumulé une participation d’un milliard de dollars dans Pfizer et prévoyait de faire pression pour obtenir des changements afin de relancer la rentabilité en baisse du fabricant de médicaments. 

Pfizer est une cible idéale pour l’investisseur activiste après que le succès triomphal de l’entreprise dans la production du premier vaccin COVID-19 a été annulé par la chute des ventes après la pandémie. Les actions de la société se négocient actuellement à environ la moitié de la valeur qu’elles avaient atteinte fin 2021, lorsque Pfizer engrangeait des milliards de dollars grâce au vaccin. Starboard estime que Pfizer a dépensé une part bien trop importante de la manne du COVID-19 en acquisitions, a rapporté le Financial Times, citant des personnes non identifiées informées de la réflexion de Starboard. 

Source : Article complet Biopharmadive