Des capteurs plus fins que le papier pour la surveillance des ondes de pouls

Des capteurs plus fins que le papier pour la surveillance des ondes de pouls

Un projet financé par l’Europe a permis la mise au point d’un capteur ultra-mince innovant qui promet de révolutionner la surveillance cardiovasculaire continue.

Mené avec le soutien du programme Actions Marie Skłodowska-Curie (MSCA), le projet UNOPIEZO a mis au point un capteur ultra-mince innovant qui promet de révolutionner la surveillance cardiovasculaire continue.

«L’idée de rendre le capteur ultrafin lui permet de se plier au maximum pendant la pulsation artérielle, ce qui lui confère une sensibilité maximale», explique Mika-Matti Laurila, titulaire d’une bourse de recherche MSCA.

Le capteur détecte les ondes du pouls artériel grâce à l’effet piézoélectrique qui convertit la déformation mécanique causée par les pulsations de l’artère sous la peau en un signal électrique. 

Grâce à sa flexibilité, le capteur peut se plier plus efficacement à chaque pulsation, maximisant ainsi la déformation mécanique et produisant un signal électrique plus clair et plus précis. Cette capacité permet non seulement d’obtenir des mesures précises de l’onde de pouls, mais aussi de réduire la quantité de matériau nécessaire à la production, ce qui rend le capteur à la fois rentable et durable sur le plan environnemental.

Le capteur est fixé à la peau grâce à une unité de transmission de données (DTU pour «data transmission unit») à base d’élastomère souple, qui favorise la transmission de données sans fil. Les deux unités sont fixées au poignet, le capteur étant placé directement sur l’artère. 

En utilisant un cœur artificiel qui générait une onde de pouls simulée, les chercheurs ont démontré que le capteur était capable de capturer une onde de pouls qui correspondait étroitement à la version simulée. En outre, le système a été testé sur des humains, où il a mesuré avec succès l’onde de pouls artérielle à partir du poignet d’un sujet humain. La forme de l’onde de pouls obtenue correspondait aux formes d’ondes de pouls artérielles typiques, ce qui souligne le potentiel du système pour des applications dans le monde réel.

L’un des principaux avantages du capteur UNOPIEZO est sa faible consommation d’énergie. Contrairement à d’autres systèmes qui nécessitent une source d’énergie externe constante, le capteur piézoélectrique est auto-alimenté, convertissant l’énergie mécanique de la pulsation en énergie électrique.

Une innovation à suivre donc…

Source : CORDIS

SANOFI et ASTRA ZENECA gèrent le succès du vaccin anti VRS.

SANOFI et ASTRA ZENECA gèrent le succès du vaccin anti VRS.

Le vaccin anti-VRS de SANOFI est un succès thérapeutique, commercial et industriel. Le marché est néanmoins concurrentiel avec la présence de PFIZER et MSD.

Lors de l’annonce de ses résultats, SANOFI a déclaré que les ventes de Beyfortus, son anticorps anti-VRS (Virus respiratoire syncitial) pour nourrissons, s’élevaient à 645 millions d’euros, soit environ 700 millions de dollars. Au total, la division vaccins de Sanofi a généré environ 3,8 milliards d’euros, portant les ventes totales de l’entreprise à 13,4 milliards de dollars. « Notre performance a été stimulée par la mise en place progressive de la grippe et de Beyfortus », déclare Paul HUDSON. Beyfortus est approuvé aux États-Unis pour prévenir les infections par le virus respiratoire syncytial chez les nourrissons jusqu’à 24 mois qui entrent dans leur première saison de VRS ou qui restent vulnérables pendant leur deuxième saison. Le médicament à base d’anticorps a été approuvé l’été dernier. Récemment, Sanofi et son partenaire AstraZeneca ont obtenu l’approbation réglementaire pour une nouvelle ligne de fabrication afin d’augmenter l’approvisionnement du vaccin Beyfortus. 

Les entreprises ont eu du mal à maintenir l’approvisionnement pendant la première saison de Beyfortus sur le marché, car une demande plus élevée que prévu a entraîné une pénurie de sa dose de 100 milligrammes pour les nourrissons pesant 5 kg ou plus. Les Centers for Disease Control and Prevention ont réagi en recommandant que les doses soient prioritaires pour les nourrissons à haut risque et ont encouragé les femmes enceintes à recevoir le vaccin contre le VRS Abrysvo de Pfizer, si elles y étaient éligibles. Sanofi a déclaré qu’il s’attendait à ce que l’augmentation des capacités de Beyfortus favorise l’accès au médicament pour tous les bébés éligibles aux États-Unis. Le seul autre traitement disponible pour la prévention du VRS chez les nourrissons est l’anticorps Synagis, mais l’utilisation de ce médicament est limitée à certains nourrissons à haut risque. Merck & Co. pourrait bientôt mettre sur le marché un autre anticorps concurrent appelé clesrovimab, qu’elle vise à rendre disponible pour la saison du VRS 2025-2026, s’il est approuvé. La saison typique du VRS commence à l’automne et dure tout l’hiver aux États-Unis.

Source : Biopharmadive

Le paracétamol, l’API tête d’affiche des médias !

Le paracétamol, l’API tête d’affiche des médias !

Avec la vente d’OPELLA, le paracétamol est de nouveau en tête d’affiches des médias. Voici quelques nouvelles concernant cet API.

UPSA

UPSA rappelle qu’elle fabrique chaque année 300 millions de boîtes de médicaments à base de paracétamol à rapporter aux 424 millions de boîtes de Doliprane fabriquées en 2022 sur les sites Sanofi de Lisieux et de Compiègne. Upsa souligne néanmoins qu’elle pourrait aisément monter en puissance, la capacité de production annuelle de son usine d’Agen atteignant 450 millions de boîtes. Comme Sanofi, Upsa s’est engagée à acheter dès 2026 le paracétamol produit par Seqens à Roussillon. « Se fournir et produire en France, c’est dans notre ADN, justifie Laure Lechertier, directrice de l’accès au marché, de la communication et des affaires publiques d’Upsa. Et acheter à Sequens fera baisser notre empreinte carbone de 17 à 20 % ». En investissant dans la startup toulousaine Ipsophene, le spécialiste des traitements de la douleur vise même, à terme, un sourcing de paracétamol 100 % français. 

Source : Actu Labo et UPSA

PARAMINOPHENOL

Pour produire du paracétamol, il faut un ingrédient de synthèse le paraminophénol produit en Chine. Les difficultés d’approvisionnement sont liées à notre dépendance vis-à-vis du principe actif nécessaire à la fabrication du paracétamol. Ce principe actif était produit en France jusqu’en 2008, date à laquelle Rhodia s’est délocalisé en Chine. Les rachats successifs ont paradoxalement conduit une entreprise française, précisément Seqens, à devenir un des premiers producteurs de paraminophénol (PAP), sur le territoire chinois, le principe actif indispensable à la fabrication du paracétamol, mais dont la mise à disposition de la production peut être affectée par des restrictions chinoises aux exportations.

DOLIPRANE

La grève est suspendue à Lisieux (Calvados), a annoncé, vendredi 25 octobre, Frédéric Debève, délégué syndical CGT d’Opella, filiale de Sanofi, qui produit le célèbre antalgique. « Le piquet de grève est suspendu », a-t-il dit à l’Agence France-Presse, après un vote en assemblée générale réunissant des salariés à l’appel des syndicats CGT, FO et CFDT. Des débrayages sont néanmoins prévus « la semaine prochaine et les semaines à venir » à l’usine de Lisieux.

Source : Communiqués de presse

Exploitation des données : le leitmotiv des agences réglementaires !

Exploitation des données : le leitmotiv des agences réglementaires !

L’EMA et les Heads of Medicines Agencies (HMA) ont placé l’exploitation des données, du digital et de l’intelligence artificielle parmi les priorités de leur stratégie commune 2025-2028.

Le communiqué de l’EMA diffusé le 9 octobre en précise les contours. Ce nouveau plan pour les trois prochaines années a été validé par le comité exécutif de l’EMA le 3 octobre et fait actuellement l’objet d’une consultation publique de huit semaines, en vue d’être intégré aux programmes de travail des partenaires.

L’avance technologique, particulièrement dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA), a “transformé la façon dont les médicaments sont développés et régulés”, observent l’EMA et le HMA Ce point fait partie des six priorités de la nouvelle stratégie, avec l’accessibilité, la réglementation de la science, de l’innovation et de la compétitivité, la résistance antimicrobienne, la disponibilité et l’approvisionnement des produits et la durabilité du réseau.

Des travaux ont déjà été entamés pour renforcer la gouvernance des données et améliorer leur interopérabilité parmi les différentes agences, ont souligné les auteurs, qui rappellent également que l’espace européen des données de santé doit venir renforcer le cadre de production de ces données.

L’enjeu est désormais de “‘maximiser” leur utilisation et “la production de preuves pour soutenir la prise de décision”. Un exemple de cette approche est “l’intention d’intégrer l’utilisation courante des données de santé de l’UE dans les processus du réseau” et les “données individuelles des patients issues d’essais cliniques”.

Trois “objectifs” sont associés à cette priorité mise sur les données, le numérique et l’IA:

  •  maximiser l’interopérabilité et l’échange de données en intégrant des informations “provenant de diverses populations” et en pilotant l’utilisation de “nouveaux types de données” telles que des données synthétiques, issues de l’expérience patient ou génomiques. La “qualité de la donnée” et la maîtrise de “biais potentiels et de considérations éthiques” sont évoquées parmi les enjeux;
  • tirer parti de la numérisation, de l’expérimentation et de l’innovation pour “fournir des processus réglementaires optimisés”. Cela nécessite de “renforcer l’infrastructure numérique du réseau” et “favoriser une culture d’expérimentation et d’innovation continue” parmi ses membres, soulignent les partenaires;
  •  “concrétiser la vision du réseau sur l’IA dans tous ses domaines d’intervention”, en expérimentant l’IA pour soutenir la “transformation numérique du réseau” et en exploitant son potentiel “tout au long du cycle de vie des médicaments”.

Source : EMA

Le paracétamol, l’API tête d’affiche des médias !

 IPSEN récompensé pour son excellence opérationnelle.

Ipsen est la première société pharmaceutique au monde à avoir reçu le prix Shingo pour deux sites de production de médicaments destinés aux patients.

Le prix Shingo (basé sur le modèle industriel japonais du même nom) représente la plus haute distinction mondiale en matière d’excellence opérationnelle. Créé en 1988, ce prix récompense les sociétés de tous secteurs capables de démontrer une haute culture où les principes de l’excellence opérationnelle sont profondément ancrés dans les pensées et les comportements de tout le personnel, direction comme associés. Ce prix prestigieux est décerné chaque année jusqu’à cinq sociétés.

Son site de production à Dublin, en Irlande, s’est vu remettre le prix Shingo pour son excellence opérationnelle. Il s’agit du deuxième prix Shingo décerné à Ipsen, dont le site de Signes, en France, a été distingué pour la première fois en 2020. Près de 200 personnes travaillent sur le site de production Ipsen de Dublin, qui produit les principes actifs de deux médicaments d’Ipsen.

« C’est un honneur de recevoir ce deuxième prix Shingo, » a déclaré Aidan Murphy, Vice-Président exécutif, Opérations techniques chez Ipsen. 

« Après une première distinction décernée à notre site de Signes en 2020, nous avons immédiatement constaté les bénéfices du modèle Shingo : chaque collaborateur comprend l’importance de son travail dans la mise en œuvre de la stratégie et s’emploie, dans une démarche d’amélioration continue, à aligner nos comportements sur nos valeurs. Les efforts que nous avons consentis pour porter notre activité de production à un tel niveau d’excellence nous ont permis de fournir nos médicaments en toute circonstance et d’éviter les pénuries. » 

« Je suis extrêmement fier des collaborateurs Ipsen et de leur mobilisation, qui a contribué à instaurer une culture exceptionnelle sur le site de Dublin, » a déclaré Paul Maginn, Head of Excellence Enterprise and Manufacturing Science & Technology, qui a joué un rôle clé dans cette aventure. « Le prix Shingo reflète l’énergie, le dévouement et l’engagement de chaque collaborateur à intégrer le modèle Shingo ™ dans tous les pans de notre organisation. » 

Bénédicte Verley Hudry, directrice du site de Dublin, a ajouté : « J’ai vécu une expérience inédite dans le cadre de l’évaluation Shingo menée à Dublin. Le modèle Shingo souligne l’importance d’un engagement et d’un dévouement authentiques de la part de tous les collaborateurs. »

Source : Communiqué de presse IPSEN