Législation des produits combinés

Législation des produits combinés

Selon des experts lors du sommet Combinations Products in the EU 2024 organisé par DIA et RAPS, le projet de législation pharmaceutique est prometteur pour l’amélioration de la capacité à commercialiser des produits combinés en Europe. 

Selon Lilia Luchianov, chargée de mission à la direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire de la Commission européenne (DG-SANTE), le projet de législation pharmaceutique clarifie l’interaction entre d’autres cadres législatifs de l’UE, y compris ceux relatifs aux dispositifs médicaux et aux substances d’origine humaine, a déclaré L. Luchianov. “C’est ici que nous parlons des produits combinés, car c’est l’un des domaines où nous devions vraiment regarder de plus près et voir ce qui pouvait être fait pour améliorer la situation”.

En ce qui concerne les produits combinés, la législation pharmaceutique existante “n’a pas été en mesure de prendre en compte les technologies et les développements émergents”, a-t-elle ajouté. En élaborant le projet de législation, ils ont constaté la nécessité d’améliorer encore la clarté et la coordination pour toutes les parties prenantes. Ils ont également cherché à “préparer l’avenir” en prévoyant une marge de manœuvre pour tenir compte de l’innovation et du développement au fur et à mesure qu’ils se produisent.

Selon le projet de législation pharmaceutique, les produits combinés se répartissent en trois catégories. La catégorie I comprend la combinaison intégrale d’un médicament et d’un dispositif médical, ce qui correspond à la classification actuelle du règlement de l’UE sur les dispositifs médicaux (RDM). Les demandes AMM seraient soumises à l’autorité compétente pour évaluer la sécurité, l’efficacité et le rapport bénéfice-risque de la combinaison intégrale, tandis qu’un organisme notifié évaluerait la conformité du composant du dispositif avec les exigences générales de sécurité et de performance du RDM.

“Il est important de noter que l’acteur pour ces produits est le titulaire de l’autorisation de mise sur le marché du médicament”, a déclaré L. Luchianov. “Cette personne devra ensuite contacter son homologue du secteur des dispositifs médicaux et disposer de la documentation nécessaire pour la soumettre aux autorités. Nous ne voulons pas de chaînes d’information multiples – nous voulons que ce canal soit très précis et concis”.

La catégorie II comprend les médicaments utilisés exclusivement avec un dispositif médical ; ces produits combinés sont généralement appelés produits co-packagés à l’heure actuelle. Pour ces produits, les fabricants doivent fournir des données sur l’utilisation sûre et efficace du médicament avec le dispositif médical, mais peuvent ou non fournir des informations supplémentaires sur les bénéfices et les risques. Un organisme notifié évalue le composant du dispositif.

La catégorie III comprend les médicaments combinés à un produit autre qu’un dispositif médical (logiciel et similaire) et destinés à être utilisés en combinaison, conformément au résumé des caractéristiques du produit (RCP). Comme dans la catégorie II, les produits de la catégorie III peuvent nécessiter ou non des informations supplémentaires sur les bénéfices et les risques, compte tenu de l’utilisation du médicament avec l’autre produit.

 “Il s’agit de la catégorie futuriste”, a déclaré L. Luchianov, qui pourrait inclure les logiciels, l’intelligence artificielle, les aliments, les vêtements ou tout autre produit qui n’est pas considéré comme un dispositif médical. “Nous ne voulions pas nous restreindre”.

Une autre disposition visant à soutenir les demandeurs d’autorisation de mise sur le marché modifie la manière et le lieu où ils peuvent obtenir des conseils scientifiques avant la soumission. Dans le cadre du projet de législation pharmaceutique, l’EMA peut consulter des experts des États membres qui ont une expertise en matière de dispositifs médicaux si nécessaire, a déclaré L. Luchianov. Les fabricants peuvent également demander des conseils scientifiques parallèles à l’EMA et aux groupes d’experts visés par le RDM. Pour les avis parallèles, le projet de législation prévoit un échange d’informations entre les autorités ou organismes respectifs, un calendrier synchronisé et une attention particulière au maintien de la séparation entre les attributions respectives.

“Il est vraiment encourageant de voir des dispositions dans la législation proposée qui offrent beaucoup plus de possibilités de dialogue, de fournir la bonne expertise au bon moment, certainement assez tôt pour influencer le processus de développement”, selon le panéliste Tim Chesworth, directeur principal des dispositifs et des affaires réglementaires de la thérapeutique numérique chez AstraZeneca. “L’objectif ultime est que les patients européens puissent bénéficier du potentiel de transformation des technologies médicales modernes et aient un accès rapide aux médicaments innovants.”

“Nous espérons que les lignes directrices sur les variations seront alignées sur les révisions de la législation pharmaceutique et qu’elles intégreront également les dispositions de l’ICH Q12”, a déclaré M. Chesworth, qui est également président du groupe de réglementation des dispositifs médicaux de l’EFPIA, l’association européenne du commerce des produits pharmaceutiques. L’EFPIA a identifié les produits combinés comme un domaine clé à aborder dans le projet de législation pharmaceutique. “C’est très important pour nous en tant qu’industrie”.

Il a ajouté qu’“il est important de souligner que les produits combinés sont spécifiquement mentionnés dans les dispositions de la Q12”. Il a ajouté que le groupe de travail d’experts Q12 est en train de développer du matériel de formation avec des exemples spécifiques sur les produits combinés.

Source : RAPS

Comment susciter l’intérêt des biotechnologies chez les jeunes ?

Comment susciter l’intérêt des biotechnologies chez les jeunes ?

La fondation Amgen et l’Ecole Normale Supérieure (ENS) proposent une expérience biotech aux lycéens.

Comment déclencher l’intérêt des élèves pour les sciences et plus spécifiquement les biotechnologies en réalisant une expérience scientifique en classe ? 

En France, le programme Amgen Biotech Experience (ABE) est piloté par l’Ecole Normale Supérieure (ENS) et soutenu par la Fondation Amgen.

Depuis près de 30 ans, grâce à une collaboration unique entre des scientifiques d’Amgen et des éducateurs passionnés par le plaisir des sciences et des découvertes, des formations d’enseignants et des kits de matériel sont proposés aux lycées dans 22 régions du monde. 

Grâce au programme Amgen Biotech Experience, des enseignants volontaires sont spécifiquement formés par des équipes de l’ENS et équipés de matériel scientifique de pointe de la Fondation Amgen, pour offrir ainsi aux élèves une immersion concrète dans le domaine des biotechnologies. Clonage bactérien et purification de protéines sont au programme. En France, depuis 2017, 5000 élèves des lycées parisiens et de la région parisienne ont suivi ce programme. Les enseignants volontaires ont été formés pendant deux journées à l’ENS au mois de juillet 2023, puis ils choisissent à quel moment organiser cette expérience au sein de leur classe. Amgen France a décidé de présenter ce programme par la diffusion d’une vidéo qui rassemble les moments forts de la formation des enseignants puis ceux des expériences réalisées en classe avec les élèves.

Au-delà de la simple sensibilisation, ce programme s’engage à propager la connaissance en sciences et à démystifier le domaine des biotechnologies. L’objectif est de susciter l’intérêt des étudiants, des écoles et des enseignants pour ce domaine innovant.

La volonté de la Fondation Amgen et de l’ENS est claire : rendre accessible et attrayant le monde des sciences, en particulier les biotechnologies, pour la nouvelle génération. Ce partenariat s’inscrit dans une démarche de partage de connaissances et d’inspiration pour les futurs scientifiques en herbe.

Voir la vidéo de présentation sur le lien source 

Connaissez-vous AXPLORA ?

Connaissez-vous AXPLORA ?

AXPLORA est producteur d’actifs biologiques et notamment d’anticorps monoclonaux conjugés (ADC). Le groupe investit sur son site industriel français dans la Sarthe.

La CDMO AXPLORA est née fin 2022 de la fusion du français NOVASEP avec l’allemand PHARMAZELL. 

Doté de neuf sites industriels en Europe et en Inde, et d’un centre de R&D aux États-Unis, Axplora propose des solutions de sous- traitance pharmaceutique (CDMO) aux sociétés innovantes pour leurs petites molécules et biomolécules, ainsi que des produits qui permettent de traiter les maladies respiratoires, inflammatoires et hépatiques. Axplora, dont le siège social est basé à Raubling (à proximité de Munich, Allemagne), emploie 2 400 personnes au niveau mondial. 

AXPLORA annonce un investissement de 8 M € sur son site français du Mans. Cela va permettre d’accroître ses capacités de production des agents cytotoxiques, un des constituants des anticorps monoclonaux conjugés (ADC) en oncologie. 

L’installation sera construite sur des surfaces déjà existantes de 180 m² au sein d’un bâtiment historique du site. Il est prévu une mise en service au dernier trimestre 2024 ainsi que quinze recrutements. Ce programme d’investissements devrait bénéficier du soutien de l’état dans le cadre de l’appel à projets « Industrialisation et capacités santé » de France 2030.

SourcesBiotechinfo

 Quelques nominations dans la pharma.

 Quelques nominations dans la pharma.

De nouvelles nominations sont annoncées chaque semaine dans la pharma.

François-Xavier ROGER / SANOFI

François-Xavier ROGER (ex AVENTIS, TAKEDA, NESTLE) sera nommé Directeur Financier et membre du Comité Exécutif de Sanofi à compter du 1er avril 2024. Il sera basé à Paris et succèdera à Jean-Baptiste Chasseloup de Chatillon.

Valérie FONTAINE / FRESENIUS KABI

Fresenius Kabi annonce la nomination de Valérie FONTAINE en sa qualité de Présidente de Fresenius Kabi France. Elle a débuté sa carrière au sein de la filiale française de Fresenius Kabi il y a 30 ans où elle a exercé des postes de direction sur les zones géographiques de l’Europe et de l’International.

Federico MINGOZZI / SENSORION

Sensorion, société de biotechnologie annonce la nomination par cooptation du Dr Federico Mingozzi (ex GENETHON, SPARKS) en tant que directeur non exécutif du conseil d’administration.

James WENTWORTH / TRANSGENE

Transgene, société de biotechnologie qui conçoit et développe des immunothérapies contre le cancer reposant sur des vecteurs viraux, annonce la nomination de James Wentworth (Ex INVENTIV HEALTH, SHIRE, ADAPTIMMUNE) , PhD, MBA, au poste de Directeur du Business Development (Chief Business Officer) et membre du comité de direction.

Jérôme de LAUNAY / J & J 

Johnson & Johnson MedTech France, le secteur spécialisé dans les dispositifs médicaux du groupe de santé Johnson & Johnson, annonce la nomination du Dr Jérôme DE LAUNAY (ex BECTON DIKINSON) au poste de Directeur des Affaires Médicales et de la Formation Professionnelle.

Sources : Communiqués d’entreprises

Résultats 2023 pour deux big pharma : J & J et PFIZER

Résultats 2023 pour deux big pharma : J & J et PFIZER

J & J devient la première entreprise mondiale dans l’industrie pharmaceutique. PFIZER perd sa place à causes de la fin de la pandémie et de la baisse de ses ventes de vaccin.

PFIZER

PFIZER perd sa place de numéro un mondial, dépassé par J&J, en attendant de voir les autres laboratoires rendre publics les résultats financiers pour l’année 2023. Son chiffre d’affaires est de 58,5 milliards de dollars (54 Mrds €), en recul de 42 %, contre 85,2 Mrds $ pour J&J. Une diminution importante qui s’explique logiquement par la chute des ventes du vaccin Comirnaty, développé avec la biotech allemande BioNTech contre le SARS-CoV-2.  Si le laboratoire a su tirer profit de la crise du Covid-19 pour générer un chiffre d’affaires important en 2021 et 2022, cette période aura surtout été l’occasion pour le laboratoire de se renforcer sur un segment très porteur de la pharma, celui des ADC ou conjugués anticorps-médicaments. À la fin de l’année dernière, le groupe finalisait l’acquisition de SEAGEN pour un montant record de 43 Mrds $. Une belle enveloppe pour mettre la main sur les trois ADC déjà sur le marché de la biotech, et ses autres ADC encore en clinique. À la fin du mois de février, Pfizer devrait d’ailleurs présenter « la vision de sa nouvelle division consacrée à l’oncologie. » Un rendez-vous attendu de pied ferme pour voir comment Pfizer veut reconquérir les sommets.

JOHNSON & JOHNSON

J&J a publié ses résultats depuis que la société a finalisé la séparation de sa santé grand public Kenvue en août dernier. J&J s’attend à des ventes pour 2023 de 84 milliards de dollars, 

J&J a déclaré 13,89 milliards de dollars de ventes pharmaceutiques, en hausse de plus de 5 % sur un an. Cette division commerciale se concentre sur le développement de médicaments dans différents domaines de maladies. Cette croissance est tirée par les ventes de Darzalex, un produit biologique pour le traitement du myélome multiple, ainsi que d’Erleada, un traitement contre le cancer de la prostate, et d’autres traitements oncologiques. Stelara de J&J, utilisé pour traiter un certain nombre de maladies inflammatoires à médiation immunitaire, a également contribué à cette croissance. J&J perdra la protection de son brevet sur Stelara cette année. 

Dans le même temps, les ventes de l’activité dispositifs médicaux de l’entreprise ont atteint près de 7,46 milliards de dollars, en hausse de 10 % par rapport au troisième trimestre 2022. 

Sources : Communiqué d’entreprises