Informations concernant les dispositifs médicaux

Informations concernant les dispositifs médicaux

Ouverture d’une enquête de la Commission Européenne concernant les pratiques commerciales de la Chine, vote du Parlement Européen concernant les DMDIV et EUDAMED, mise à jour de guides/documents de l’IMDRF, du MHRA, mise en ligne d’un guide par SwissMedtech. 

La Commission européenne a lancé une enquête pour examiner la manière dont la Chine favorise ses entreprises nationales dans les appels d’offres pour les dispositifs médicaux et évaluer d’éventuelles mesures de représailles.

Bruxelles accuse depuis longtemps Pékin de recourir à des pratiques discriminatoires qui empêchent les entreprises européennes de remporter des marchés publics en Chine dans le secteur précieux des dispositifs médicaux, où l’Union européenne conserve un avantage concurrentiel.

Ces pratiques incluent des processus de certification stricts, des systèmes d’approbation opaques, des clauses de sauvegarde des « intérêts nationaux » et des demandes de prix anormalement bas que les fabricants étrangers sont tout simplement incapables de satisfaire. En raison de la politique « Achetez chinois », l’industrie européenne des dispositifs médicaux a dénoncé à plusieurs reprises le fait que les appels d’offres publics chinois, auparavant ouverts aux importations, demandent désormais spécifiquement des produits fabriqués en Chine.

L’Allemagne, les Pays-Bas, l’Irlande, la France, la Belgique et l’Italie figurent parmi les principaux exportateurs mondiaux de dispositifs médicaux. 

L’enquête, annoncée mercredi dernier, s’appuiera sur les informations fournies par les États membres et les entreprises, ainsi que sur le dialogue avec les représentants chinois, et durera jusqu’à neuf mois, avec une prolongation possible de cinq mois.

Elle a été ouverte à la demande de la Commission, plutôt qu’à la suite d’une plainte.

Si l’enquête confirme l’existence des pratiques suspectées, la Commission sera en droit d’imposer des mesures de rétorsion à la Chine afin d’équilibrer la concurrence entre les deux parties. Les entreprises chinoises pourraient ainsi se voir interdire complètement l’accès aux marchés publics dans l’ensemble de l’UE, un marché ouvert d’une valeur de plus de 2 000 milliards d’euros.

La Commission peut également limiter l’interdiction aux appels d’offres dépassant une certaine valeur ou imposer des conditions qui réduisent le score des candidats chinois.

L’enquête pourrait prendre fin à tout moment si Pékin accepte de remédier à la situation et de garantir la réciprocité aux fournisseurs européens, bien que cela n’ait pas été le cas dans d’autres secteurs économiques où Bruxelles a soulevé des objections.

Le 25 avril 2024, le Parlement européen a voté en faveur de la proposition visant à étendre les dispositions transitoires pour les legacy devices relevant du RDMDIV, à introduire un déploiement progressif de l’EUDAMED ainsi qu’un système de notification pour l’interruption de l’approvisionnement de certains DMDIV ou dispositifs médicaux critiques.

La décision a été adoptée à la majorité de 511 voix.

Nouvelles dispositions du RDMDIV pour les legacy devices : 

Le Conseil de l’Union européenne a approuvé la proposition de la Commission européenne en février 2024. À l’instar des prolongations du MDR de l’année dernière, la Commission a proposé de prolonger la période de transition pour les legacy devices relevant du RDMDIV jusqu’aux dates suivantes :

  • 31 décembre 2027 pour la classe D et les dispositifs couverts par un certificat CE IVMDD
  • 31 décembre 2028 pour la classe C
  • 31 décembre 2029 pour les classes B et A stérile

Cette période prolongée ne s’applique que si le fabricant prend des mesures cruciales en vue de la transition vers le RDMDIV, telles que l’approche d’un organisme notifié (avant le 26 mai 2025 pour la classe D, avant le 26 mai 2026 pour la classe C et avant le 26 mai 2027 pour les dispositifs stériles de classe B et de classe A), et la mise en place d’un système de gestion de la qualité conforme au RDMDIV avant le 26 mai 2025.

Plan de déploiement d’EUDAMED et notification d’interruption de l’approvisionnement

La proposition prévoit un déploiement progressif des modules EUDAMED. Les premiers modules pourraient devenir obligatoires peu après avoir été audités et déclarés fonctionnels, ce qui est prévu pour 2025 :

  • Module Acteurs (les acteurs doivent s’enregistrer dans les 6 mois suivant la date à laquelle le module est déclaré pleinement fonctionnel)
  • Module UDI/Dispositifs (les dispositifs doivent être enregistrés dans les 12 mois suivant la date à laquelle le module est déclaré pleinement fonctionnel)
  • Module Organismes notifiés/Certificats (les certificats doivent être téléchargés dans les 18 mois suivant la date à laquelle le module est déclaré pleinement fonctionnel).
  • Cela remplacerait la situation actuelle où EUDAMED ne devient obligatoire que lorsque tous les modules sont disponibles. Il est important de noter qu’une inscription unique à EUDAMED remplacera les multiples inscriptions nationales.

Enfin, pour éviter toute perturbation du marché, les fabricants doivent informer au préalable les autorités compétentes de l’UE lorsqu’ils prévoient une interruption de la fourniture de certains DMDIV ou dispositifs médicaux critiques.

Prochaine étape : Le Conseil doit maintenant approuver officiellement le texte avant qu’il ne soit publié au Journal officiel de l’UE (attendu en mai).

Une mise à jour du document de l’IMDRF « Principes d’étiquetage des dispositifs médicaux et des dispositifs médicaux de diagnostic in vitro » a été publié. 

Le document s’applique à tous les dispositifs médicaux, y compris les dispositifs médicaux DIV, et vise à spécifier le contenu général et le format de l’étiquetage des dispositifs médicaux et des dispositifs médicaux DIV en format papier ou électronique. Ce document fournit des principes généraux d’étiquetage, y compris des sections spécifiques de l’étiquette, des instructions d’utilisation et des informations destinées au patient. Les exigences de toute norme pertinente spécifique aux dispositifs médicaux ou aux dispositifs médicaux DIV doivent également être prises en compte. Bien que ce document comprenne des principes généraux d’étiquetage, il ne comporte pas de sections traitant d’autres éléments possibles de l’étiquetage. 

Swiss Medtech a mis en ligne un guide intitulé : La mise sur le marché suisse ou comment s’assurer que vous pourrez vendre tous vos dispositifs médicaux après le 26.05.2024. En effet, les dispositifs médicaux qui ne sont pas transférés dans le cadre du RDM ne pourront plus être mis sur le marché suisse après le 26 mai 2024. Il y a donc un risque que vous ne soyez plus autorisé à vendre certains produits le 27 mai 2024, même s’ils se trouvent déjà dans votre entrepôt suisse. Swiss Medtech a créé un guide pour minimiser ce risque. Il présente les options de mise sur le marché des dispositifs médicaux en Suisse et garantit que vous n’aurez pas à vous débarrasser de dispositifs médicaux conformes dans votre stock.

Enfin, le MHRA a publié une version révisée du document « Clinical investigations of medical devices – guidance for manufacturers » avec la mise à jour de contacts et liens vers d’autres documents.  

Sources : IMDRF, MHRA, SwissMedtech, mdlaw.eu, euronews.com

Que faire quand un blockbuster est copié ? l’exemple HUMIRA aux USA.

Que faire quand un blockbuster est copié ? l’exemple HUMIRA aux USA.

Le médicament HUMIRA de ABBVIE est tombé dans le domaine public aux Etats-Unis. Les copies arrivent sur le marché depuis 2023.

Les ventes d’Humira aux États-Unis ont chuté de 40 % sur un an au cours des trois premiers mois de 2024, pour atteindre environ 1,8 milliard de dollars.

Les copieurs de biosimilaires ont mis la pression sur le médicament le plus vendu d’AbbVie, a annoncé la société dans son rapport sur les résultats du premier trimestre.

Les baisses étaient “conformes” à ce que la société avait prévu pour son médicament contre les maladies inflammatoires, a déclaré Jeffrey Stewart, directeur commercial d’AbbVie, lors d’un appel aux investisseurs. 

Humira fait désormais face à 10 copies concurrentes aux États-Unis, dont la première a été lancée le 31 janvier 2023.

Stewart a déclaré que la société s’attendait également à une décision récente de CVS Health, dont le gestionnaire de prestations pharmaceutiques est le plus important du pays en termes de demandes de prescription, de retirer Humira de sa pharmacie nationale à compter du 1er avril. Bien que cela ait entraîné une chute de la part de marché d’Humira de 96 % à 81 % sur deux semaines, Stewart a déclaré qu’une partie de ce changement s’est répercutée sur d’autres médicaments de marque, comme les produits Skyrizi et Rinvoq d’AbbVie qui traitent les mêmes maladies.

La concurrence est donc forte. Exemple : Alvotech et Teva ont annoncé un accord pour leur nouveau biosimilaire Simlandi, qui imite la formulation la plus populaire d’Humira et peut être directement remplacé en pharmacie.

Le travail du management de ABBVIE est de rassurer les investisseurs. Comme beaucoup de laboratoires, il communique sur sa plateforme de croissance qui exclut HUMIRA.

Source : Biopharmadive

IPSEN 

IPSEN 

IPSEN annonce ses résultats du premier trimestre et annonce un partenariat stratégique.

Ipsen et Skyhawk Therapeutics ont annoncé la signature d’un accord de collaboration mondiale exclusive, visant la découverte et le développement de nouvelles petites molécules capables de moduler l’épissage des ARN dans les maladies neurologiques rares. Cet accord confère à Ipsen l’option d’acquérir une licence exclusive pour les droits mondiaux de développement des candidats médicaments validés. Une fois le candidat au développement retenu, Ipsen sera responsable de l’ensemble des activités le concernant. La plateforme unique de Skyhawk a été conçue pour accélérer la mise au point de petites molécules ciblant les ARN dans plusieurs domaines thérapeutiques, notamment les maladies neurologiques rares.

IPSEN publie par ailleurs ses résultats du premier trimestre.

Les ventes de son produit phare, la somatuline, représentent pour la première fois moins du tiers du chiffre d’affaires et reculent de 2 %. Ce qui poursuit la décrue démarrée il y a deux ans. En revanche, les autres tratitements (Cabometyx, Decapeptyl, Dysport et Onyvide) affichent une croissance de + 13%. La part des nouveaux médicaments (Bylvay, Tazverik, Sohonos) est mineure en CA mais forte en progression sur les douze derniers mois. Le CA 2024 est espéré à 3,3 Md € avec uen progression de 6 %.

David LOEW, son CEO, mise cette année sur le lancement de 4 nouveaux médicaments ou indications.

Source 1 : Ipsen
Source 2Ipsen

Que faire quand un blockbuster est copié ? l’exemple HUMIRA aux USA.

Les employés de MODERNA vont travailler avec l’IA.

Les employés de MODERNA vont pouvoir utiliser des Chatsbots IA personnalisés. C’est déjà mis en oeuvre dans le dosage des vaccins en essais cliniques.

Moderna mise gros sur les assistants d’intelligence artificielle sur mesure. La société de biotechnologie a annoncé avoir élargi son partenariat avec OpenAI, le créateur dynamique de ChatGPT, pour donner à ses milliers d’employés l’accès à des chatbots IA personnalisés. Moderna espère que ces versions personnalisées de l’outil d’IA qui a rendu OpenAI célèbre contribueront à augmenter la productivité de ses employés alors qu’elle tente de proposer 15 nouveaux vaccins et médicaments au cours des cinq prochaines années.  

La biotechnologie affirme déjà que ses employés ont créé et déployé plus de 750 « GPT », notamment des outils qui aident ses chercheurs en médicaments à sélectionner les doses de vaccin à tester et ses avocats à analyser rapidement les contrats.

Moderna vise à ce que tous ses employés utilisent les GPT dans leurs processus de travail habituels. Jusqu’à présent, son équipe juridique a été la plus rapide à adopter les outils.

Mais MODERNA n’est pas le seul à explorer des outils d’IA générative tels que de grands modèles de langage : d’autres grands fabricants de médicaments intègrent également cette technologie dans les processus de leurs employés. AMGEN et la biotechnologie danoise GENMAB travaillent toutes deux avec OpenAI de la même manière que Moderna.

Parallèlement, une vague de startups explore la manière dont l’IA pourrait être appliquée à la découverte de médicaments, suscitant ainsi des milliards de dollars d’investissement. Cette semaine encore, Xaira Therapeutics a été lancée avec plus d’un milliard de dollars de financement provenant d’une longue liste de bailleurs de fonds de premier ordre.

Source : Biopharmadive

IPSEN 

BRISTOL MYERS SQUIBB (BMS) fait doublement parler de lui.

Cette semaine BMS fait l’actualité avec deux nouvelles : un partenariat dans les CAR-T et, dans le même temps, une réduction des effectifs.

PARTENARIAT CAR-T

Le laboratoire américain BMS s’est entendu avec le spécialiste californien de la production automatisée CELLARES. L’objectifs de ce partenariat est de produire des traitements par cellules CAR-T.

L’accord est chiffré à 380 millions de dollars, comprenant un paiement initial et des paiements additionnels. En contrepartie, Cellares va optimiser et automatiser la production de CAR-T sélectionnés par BMS pour sa plateforme Cell Shuttle. Ce système, de la taille d’un camion, permet une production de bout en bout, incluant le contrôle qualité.

REDUCTION DES EFFECTIFS

Bristol Myers Squibb va supprimer 6 % de ses effectifs dans le cadre d’une restructuration destinée à économiser 1,5 milliard de dollars de coûts d’ici la fin de l’année prochaine.

Les licenciements concerneront quelque 2 200 employés, a annoncé l’entreprise. Il réduit également son portefeuille de médicaments expérimentaux, consolide son ensemble de bureaux et de laboratoires et réduit les dépenses de « tiers ».

Notre objectif reste de renforcer le profil de croissance à long terme de l’entreprise”, a déclaré le PDG de l’entreprise, Christopher Boerner, dans un communiqué sur la restructuration, annoncée en même temps que les résultats du premier trimestre.

Sources : bms ; Biopharmadive