Paquet pharmaceutique

Paquet pharmaceutique

Le Conseil de l’Union européenne est prêt à entamer les négociations avec le Parlement européen.

Le Conseil de l’Union européenne a adopté une position de compromis sur la réforme du secteur pharmaceutique, ouvrant ainsi la voie aux négociations avec le Parlement européen.

Parmi les principales modifications proposées :

Protection des données et exclusivité de marché

Le Conseil propose huit ans de protection des données réglementaires pour les nouveaux médicaments, avec une possibilité d’ajouter jusqu’à deux ans d’exclusivité de marché supplémentaire. Cette mesure vise à encourager la recherche et le développement tout en garantissant un accès rapide aux patients.

Médicaments orphelins

Les médicaments destinés aux maladies rares bénéficieraient d’une exclusivité de marché de dix ans, qui pourrait être prolongée jusqu’à douze ans en cas de bénéfices significatifs pour les patients (la proposition du Parlement est de 9 ans + 1 an).

Approvisionnement et accès aux médicaments

Une nouvelle disposition permettrait aux États membres d’exiger des titulaires d’autorisation de mise sur le marché qu’ils assurent un approvisionnement suffisant pour couvrir les besoins des patients, en vertu d’un nouvel article (56 bis) de la directive, afin de réduire les pénuries de médicaments.

Régulation des produits antimicrobiens

Le Conseil imposerait des restrictions sur les bons d’exclusivité transférables pour les médicaments antimicrobiens. Un bon ne pourra être utilisé qu’à la cinquième année de protection des données réglementaires et seulement si les ventes annuelles dans l’UE n’ont pas dépassé 490 millions d’euros les quatre années précédentes.

Facilitation de l’accès aux génériques et biosimilaires

Le Conseil clarifie l’exemption « Bolar », qui permet aux fabricants de génériques et biosimilaires de mener des études avant l’expiration d’un brevet. Cette exemption est désormais élargie aux appels d’offres publics, ce qui pourrait accélérer leur mise sur le marché.

Malgré ces évolutions favorables, la Fédération Européenne des Industries et Associations Pharmaceutiques (EFPIA) a exprimé des inquiétudes, estimant que la réduction des protections de la propriété intellectuelle pourrait freiner l’innovation et rendre l’Europe moins attractive pour les investissements en recherche et développement.

Avec cette position de compromis, le Conseil se prépare maintenant aux négociations avec le Parlement européen avant l’adoption finale des nouvelles règles.

Source : RAPS

Paquet pharmaceutique

La FDA lance son outil d’Intelligence Artificielle nommé ELSA

La FDA a décidé de lancer son outil d’Intelligence artificielle (IA) afin de faciliter ses processus d’évaluation.

La FDA a annoncé le déploiement d’ Elsa, un outil d’intelligence artificielle générative destiné à améliorer l’efficience opérationnelle de l’agence, y compris dans les évaluations scientifiques.

Le déploiement d’Elsa aujourd’hui est en avance sur le calendrier et en deçà du budget prévu, grâce à la collaboration de nos experts internes dans tous les centres“, s’est félicité le commissaire de la FDA, Marty Makary, dans une vidéo publiée sur le site de l’agence.

Elsa est “conçue pour faciliter la lecture, l’écriture et la synthèse” et “peut synthétiser les événements indésirables afin de faciliter les évaluations des profils de sécurité, accélérer les comparaisons de notices et générer du code pour développer des bases de données pour des applications non cliniques“, a mis en avant l’agence.

L’IA est déjà utilisée pour “accélérer les revues de protocoles cliniques, réduire les délais d’évaluation scientifique et identifier les cibles d’inspection prioritaires“.

La FDA n’a pas indiqué sur quelles technologies repose Elsa mais a affirmé que l’IA générative avait été élaborée dans “un environnement Govcloud hautement sécurisé” et ne s’entraînait pas sur la base des données transmises par les secteurs qu’elle régule et que les données traitées restaient en interne.

La technologie sous-jacente est le large modèle de langage (LLM) Claude de la société américaine Anthropic (dont Amazon et Google sont actionnaires). L’outil est développé pour la FDA par la société de conseil Deloitte.

Source : FDA

Quelques nominations récentes dans la pharma

Quelques nominations récentes dans la pharma

Quelques nominations vous permettant d’actualiser votre réseau.

Frédéric ROBERT / EUROAPI

EUROAPI, un leader européen de la production de principes actifs pharmaceutiques (API) et les services de contract development and manufacturing organization (CDMO), annonce la nomination de Frédéric ROBERT (ex APTAR, FAREVA) au poste nouvellement créé de Directeur commercial en charge des activités API Solutions et CDMO.

GOUVERNANCE LYS THERAPEUTICS

Lys Therapeutics, société de biotechnologie française pionnière d’une approche innovante ciblant la barrière hémato-encéphalique pour traiter les maladies neurodégénératives et neurovasculaires, annonce la nomination de deux personnalités de haut niveau à son Conseil d’administration : Anat Naschitz (ex APAX, Mc Kinsey) et le Dr Shibeshih Mitiku Belachew (ex BIOGEN, ROCHE).

Jens HASSKARI / PRIOTHERA

Priothera Ltd., une société biopharmaceutique en phase clinique avancée, qui développe Mocravimod, thérapie adjuvante et d’entretien pour les cancers hématologiques, annonce la nomination du Dr Jens Hasskarl (ex TIGEN Pharma, CELGENE, NOVARTIS) au poste de Directeur Médical.

Laurent CLAISSE / CLEAN BIOLOGICS

Le groupe international Clean Biologics, un sous-traitant de l’industrie biopharmaceutique, annonce aujourd’hui la nomination de Laurent CLAISSE (ex SARTORIUS, PALL, DANAHER) au poste de PDG.

ADMINISTRATION DU LEEM

Le Conseil d’administration du LEEM a coopté trois nouveaux administrateurs : Dominique Bery, Directrice générale d’Ipsen France, Ghislaine Leleu, Présidente et Directrice générale d’Astellas Pharma France et Pedro Fogollin, Directeur général de Boehringer Ingelheim Santé Humaine France.

Sources : Communiqués de Presse

Les acquisitions et partenariats de la quinzaine, en Pharma

Les acquisitions et partenariats de la quinzaine, en Pharma

3 big pharma, SANOFI, LILLY et BMS annoncent les acquisitions et partenariats.

SANOFI (France) / BLUE PRINT (USA)

Sanofi et Blueprint Medicines Corporation (Blueprint), une société biopharmaceutique basée aux États-Unis, spécialisée dans la mastocytose systémique, une maladie immunologique rare et d’autres maladies induites par le KIT, ont conclu un accord par lequel Sanofi acquerra Blueprint pour environ 9,1 Md$.

L’acquisition comprend une activité médicale spécialisée dans les maladies immunologiques rares, Ayvakit/Ayvakyt (avapritinib), approuvée aux États-Unis et dans l’Union Européenne. C’est le seul médicament approuvé pour la mastocytose systémique avancée et indolente (ASM et ISM), une maladie immunologique rare, caractérisée par l’accumulation et l’activation de mastocytes aberrants dans la moelle osseuse, la peau, le tractus gastro-intestinal et autres organes.

LILLY (USA) / SITE ONE (USA)

Eli Lilly and Company et SiteOne Therapeutics , une société de biotechnologie privée développant des inhibiteurs à petites molécules des canaux sodiques pour traiter la douleur et d’autres troubles d’hyperexcitabilité neuronale, ont annoncé un accord définitif pour que Lilly acquière SiteOne. Selon les termes de l’accord, Lilly acquerra SiteOne et les actionnaires de SiteOne pourraient recevoir jusqu’à 1,0 milliard de dollars en espèces, comprenant un paiement initial et des paiements ultérieurs lors de la réalisation de certaines étapes réglementaires et commerciales.

BMS (USA) / BioNTech (Allemagne)

Le laboratoire américain Bristol Myers Squibb (BMS) et la biotech allemande BioNTech ont conclu un partenariat pouvant aller jusqu’à 11,1 milliards de dollars pour développer ensemble un nouveau traitement contre le cancer. Il s’agit d’un anticorps expérimental BNT327 déjà en cours de développement qui est dit « bi spécifique », car il a deux cibles (deux mutations) pour mieux combattre les cellules malades. Les anticorps bispécifiques, une forme prometteuse de traitement contre les cancers, visent deux cibles différentes, sur les cellules tumorales et les cellules immunitaires. Plus de 1000 patients ont été traités avec BNT327 dans des essais cliniques jusqu’ici, et plus de 20 essais cliniques sont en cours ou prévus.

Sources : Communiqués d’entreprises

État de la bioproduction de médicaments en France

État de la bioproduction de médicaments en France

Comment se porte la filière de bioproduction en France ? Lors de la 2ème édition de la Journée Nationale de Bioproduction de Biomédicaments, France BioLead, le représentant de la Filière, a indiqué les pistes pour la développer.

Pour dresser un état des lieux sur son développement, son attractivité et ses chantiers en cours, France BioLead dévoile l’Observatoire 2025 de la Filière de bioproduction de biomédicaments.

En 2025, la Filière de bioproduction produit 47 biomédicaments dont la substance active est produite en France. Ils sont répartis en :

•    23 biomédicaments dérivés du sang et 12 vaccins.

•    8 anticorps : 6 en immunologie, 1 en oncologie et 1 en métabolisme. 

•    4 biomédicaments issus du microbiote intestinal.

Ce découpage révèle un savoir-faire français solide pour les vaccins et les dérivés du sang. Cependant, il est important pour les acteurs de la bioproduction en France de produire davantage d’anticorps et de médicaments de nouvelle génération.

Depuis 2021, les acteurs de la Filière ont donc massivement investi (6,3 Mds€) pour augmenter les capacités de bioproduction. Ces investissements sont majoritairement portés par les grands groupes pharmaceutiques : Novo Nordisk (2,2 Mds€), Sanofi (1,7 Mds€) et LFB (800 M€). 

La Filière recense en 2025, 76 000 emplois. 3 200 recrutements en production de biomédicaments sont prévus à court terme. Les 3 métiers les plus recherchés pour soutenir les efforts de bioproduction et l’innovation technologique sont technicien en bioproduction, pharmacien responsable et ingénieur en bioprocédés. France BioLead a identifié près de 150M€ en levées de fonds effectuées par 10 startups de la Filière en 2024.

Le top 10 des déposants de brevets dans le domaine de la bioproduction et des biomédicaments au niveau européen comprend 4 acteurs français, principalement des acteurs académiques : INSERM, CNRS, Université Paris Cité puis Sanofi.

Des obstacles restent encore à surmonter :

  • Faire évoluer la réglementation ;
  • Adapter l’offre de formation pour répondre aux besoins en compétences en constante évolution des industriels ;
  • Attirer les jeunes vers la Filière.

Sources : Gazette Labo et France Biolead