Mieux intégrer le développement de la recherche dans les CHU.

Mieux intégrer le développement de la recherche dans les CHU.

L’évolution des CHU s’est progressivement éloignée de la mission de recherche, qui avait montré son efficacité en offrant aux malades une médecine de haut niveau adaptée à toutes les pathologies.

Face à ce constat, un colloque de l’Académie nationale de médecine a réuni les 7 et 8 septembre 2022 plus de 100 personnalités du monde scientifique, économique et politique, dont les présidents de France-Universités et de la Conférence des doyens de médecine, des représentants des Ministères, des parlementaires…

Après un rappel des travaux produits par l’Académie nationale de médecine sur l’état de la recherche en biologie-santé et la place des CHU dans son organisation, des experts nationaux et européens ont présente les dispositifs déployés dans des pays comparables à la France mais qui investissent deux à trois fois plus dans la recherche en biologie-santé : l’Allemagne, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et la Belgique.

Trois tables rondes ont permis de dégager des pistes d’amélioration souhaitables quant à l’organisation de la recherche en biologie-santé et à son insertion dans les CHU, à l’attractivité des carrières et à l’innovation en sante. Plusieurs recommandations ont émergé : 

  1. Moyens : mieux les cibler vers une recherche de qualité

Transformer la contribution financière de la Sécurité Sociale à la recherche développée dans les hôpitaux en une réelle dotation aux équipes de recherche via un mécanisme d’affectation des moyens conforme aux standards internationaux ; parallèlement, faire croitre de maniéré significative les crédits de la recherche en biologie et santé pour se rapprocher des niveaux atteints dans des pays européens comparables.

  1. Ressources humaines : restaurer l’attractivité de la médecine universitaire et promouvoir son orientation vers la recherche.

Moderniser le statut des hospitalo-universitaires en introduisant flexibilité, mobilité et souplesse dans les recrutements et tout au long de la carrière pour favoriser une recherche de qualité dans les équipes de recherche et au sein des services hospitaliers.

  1. Gouvernance : remettre les CHU au cœur de l’Université et la recherche au cœur des CHU

Identifier dans chaque région des sites hospitalo-universitaires disposant d’équipes de recherche de visibilité internationale ; mettre en place une direction scientifique et médicale des CHU.

  1. Innovation : faciliter les transferts de technologie en simplifiant l’aide à l’innovation et en favorisant la prise de risque
    Créer des écosystèmes intégrés aux sites de recherche hospitalo-universitaires, qui associent l’industrie, la Health-Tech et les investisseurs privés ; simplifier les mécanismes d’aide à l’innovation pour les rendre plus efficients et les orienter vers la prise de risque.

Source : Académie Nationale de Médecine

IPSEN investit dans sa production de matières premières.

IPSEN investit dans sa production de matières premières.

IPSEN a inauguré l’extension et la modernisation de ses installations irlandaises de Dublin, qui ont récemment bénéficié d’une enveloppe d’un montant total 52 millions d’euros. 

Avec cet investissement, IPSEN entend ainsi étendre ses capacités de fabrication et soutenir la production de médicaments essentiels pour les patients souffrant à la fois de cancers difficiles à traiter et de maladies rares. Avec cette stratégie, le laboratoire a ainsi fait grimper de 10 % ses capacités de production d’API (Actif Pharmaceuticals Ingredient), favorisant la disponibilité de ces traitements. 

En plus de la mise à niveau de son site, Ipsen s’engage à soutenir et à renforcer son équipe de 175 employés en Irlande travaillant dans la R&D, la fabrication et les opérations commerciales. La société a augmenté ses effectifs de Blanchardstown (Dublin) de 20 % depuis 2019. Mais le laboratoire français ne compte toutefois pas en rester là et prévoit un investissement supplémentaire de 15 M€ pour ce site entre 2023 et 2026. 

Le site est en charge de la fabrication du principe actif de deux produits phares d’Ipsen.

– Le premier est le Decapeptyl (triptoréline), un traitement indiqué dans le cancer du sein et le cancer de la prostate. Au premier semestre de 2022, ses ventes ont atteints 264,6 M€. 

– Le second est la Somatuline (lanréotide), traitement majeur en oncologie indiqué dans les tumeurs neuroendocrines gastro-entéro-pancréatiques et dans l’acromégalie, dont les ventes se sont chiffrées à 600 M€ au premier semestre 2022. Des ventes qui sont restées globalement stables et ce malgré l’arrivée d’un médicament concurrent sur le marché américain.  

Source : IPSEN

Quelques nominations dans la pharma.

Quelques nominations dans la pharma.

Quelques nominations dans les grands groupes et dans la gouvernance du LEEM. 

Auriane CANO-CHANCEL / ASTRAZENECA

AstraZeneca a annoncé la nomination d’Auriane Cano-Chancel, au poste de Head of Oncology d’AstraZeneca France ; elle remplace Dana Vigier, nommée Vice-Président Commercial Global de la Franchise Lynparza & DDR (cancers séno-gynécologiques). Elle était précédemment Lead Commercial Global de la Franchise Immuno-Oncologie au siège de Cambridge.

Marc FRATTINI / CELLECTIS

Cellectis, société de biotechnologie de stade clinique, qui utilise sa technologie pionnière d’édition de génome TALEN® pour développer des thérapies innovantes pour le traitement de maladies graves, a annoncé la nomination de Mark FRATTINI
(ex CELGENE-BMS) en tant que Directeur médical.

GOUVERNANCE DU LEEM

Le Conseil d’administration du LEEM a coopté, le 27 septembre 2022, trois nouveaux administrateurs : Audrey Derveloy, Présidente de Sanofi France, Reda Guiha, Président de Pfizer France et Didier Véron, Vice-Président Exécutif en charge des Affaires Corporate de LFB.

Audrey DERVELOY, Présidente de Sanofi France, est cooptée dans la famille des Grands Laboratoires Français, en remplacement d’Olivier Bogillot.
Audrey Derveloy est Docteur en Médecine, ex Pfizer ex Novartis en France puis en Irlande. En janvier 2020, elle devient Présidente de Novartis en Irlande. Depuis septembre 2022, Audrey Derveloy est Présidente de Sanofi France.

Reda GUIHA, Président de Pfizer France, est coopté dans la famille des Laboratoires Américains, en remplacement d’Henriette Rosenquist.
Reda Guiha est Docteur en pharmacie, ex Farmitalia Carlo Erba, ex Rhône-Poulenc ex Pharmacia France puis Pfizer, où il occupe successivement les postes de Directeur de la Business Unit Médicaments de Spécialité, Directeur des ventes Cardiovasculaire, Responsable de l’Oncologie, de l’Ophtalmologie et de l’endocrinologie, puis Directeur des Business Unit Oncologie et Médicaments de Spécialité. Entre 2014 et 2016, il est à la tête de la division Vaccins au niveau Europe, puis pour l’ensemble des marchés internationaux développés entre 2016 et 2018. En décembre 2018, il devient Président de la branche Maladies Rares des marchés internationaux développés, avec la responsabilité de 57 pays. Depuis le 1er septembre 2022, Reda Guiha est Président de Pfizer France. Depuis septembre 2022, Reda Guiha est également membre du Conseil d’administration de l’AGIPHARM, l’Association des Groupes Internationaux pour la Pharmacie de Recherche.

Didier VERON, Vice-Président Exécutif en charge des Affaires Corporate de LFB, est coopté dans la famille des Moyens Laboratoires Français, en remplacement de Denis Delval. Didier Véron est diplômé de Sciences Po Paris et titulaire d’un DESS de Droit de la Santé de l’Université Paris-Sud. Il débute sa carrière en 1993 à la Fédération Nationale des Travaux Publics. En 1994, Didier Véron rejoint la Direction Générale de l’Agence Française du Médicament (devenue aujourd’hui l’ANSM). Il intègre en 1998 la Direction Générale d’Ipsen. En 2013, il devient Vice-Président Sénior, Affaires Publiques et Communication Corporate du Groupe. Depuis le 1er février 2019, Didier Véron est Vice-Président Exécutif en charge des Affaires Corporate, et membre du Comité Exécutif de LFB. Depuis janvier 2020, il est également Président du G5 Santé, cercle de réflexion regroupant les dirigeants des principales entreprises françaises de santé. Depuis plus de 15 ans, il est Maître de Conférences à Sciences Po Paris. Entre 2005 et 2018, Didier Véron a été Administrateur et membre du Bureau du Leem. Il a également été membre du secrétariat général du Comité Stratégique de Filière des Industries et Technologies de Santé (CSF ITS) entre 2013 et 2019.

Maud VIMEUX / PIERRE FABRE

Le groupe Pierre Fabre vient d’annoncer l’arrivée de Maud VIMEUX (ex DANONE, ex LA BANQUE POSTALE) au poste de Directrice Générale Adjointe en charge des Ressources humaines Monde. A ce titre, Maud Vimeux rejoint le Comité de direction du Groupe et reporte à Eric Ducournau, Directeur Général.

Fabrication de peptides et d’oligonucléotides synthétiques.

Fabrication de peptides et d’oligonucléotides synthétiques.

L’EMA propose des lignes directrices sur la qualité des peptides et oligonucléotides synthétiques.

L’Agence européenne des médicaments (EMA) souhaite établir des lignes directrices claires en matière de qualité pour les sociétés pharmaceutiques fabriquant des peptides et des oligonucléotides synthétiques.

L’EMA a soulevé l’idée de lignes directrices spécifiques pour ces produits dans de nouveaux documents conceptuels publiés cette semaine, expliquant les exigences actuelles en matière de test des impuretés, de spécifications et de contrôle des produits chimiques réactifs à l’ADN, excluant partiellement ou totalement les peptides synthétiques et les oligonucléotides.

Selon l’agence, les lignes directrices proposées traiteraient des aspects de la fabrication, de la caractérisation, de la spécification et du contrôle analytique des peptides et oligonucléotides « non couverts par la ligne directrice sur la chimie des substances actives (EMA/454576/2016) et la chimie des substances actives pour les médicaments vétérinaires (EMA/CVMP/QWP/707366/2017) ».

En plus de l’absence actuelle de lignes directrices spécifiques, l’EMA a cité l’intérêt accru de l’industrie pour le développement de médicaments à base de peptides et d’oligonucléotides comme motivation pour l’élaboration des lignes directrices proposées.

« Le nombre de demandes d’essais cliniques pour des produits humains et de demandes d’autorisation de mise sur le marché [pour des peptides et oligonucléotides synthétiques] … pour les produits humains et vétérinaires a considérablement augmenté au cours des dernières années », a écrit l’EMA.

L’agence a ajouté que, d’un point de vue réglementaire, les peptides synthétiques et les oligonucléotides sont « intéressants car ils présentent un lien entre les produits dérivés de la biotechnologie et les petits composés chimiques moléculaires ».

Les deux documents (peptides et oligonucléotides) ont été mis à disposition pour une période de consultation de trois mois.

Source : RAPS

Mieux intégrer le développement de la recherche dans les CHU.

Connaissez-vous Accumulas Energy ?

La transformation digitale est désormais dans tous les nouveaux process des laboratoires pharmaceutiques. ACCUMULUS ENERGY est une plate forme, sans but lucratif,  d’échanges d’informations qui regroupe 12 groupes pharmaceutiques et qui va interagir avec les autorités sanitaires.

Accumulus Synergy est une organisation à but non lucratif travaillant au développement d’une plateforme d’échange d’informations et de données visant à transformer la manière dont les innovateurs des sciences de la vie et les autorités sanitaires du monde entier interagissent. 

Les sponsors pharmaceutiques d’Accumulus Synergy incluent Amgen, Astellas, AstraZeneca, Bristol Myers Squibb, GSK, Johnson & Johnson, Lilly, MSD, Pfizer, Roche, Sanofi, et Takeda.

Accumulus Synergy développe un outil puissant et sécurisé basé sur le cloud pour améliorer la collaboration, les données et le partage de contenu dans toutes les régions du monde. En tirant parti de la technologie pour moderniser le cycle de vie réglementaire, cet outil permettra une approche dynamique qui déplace l’attention des documents vers les données, ce qui créera une valeur significative pour les patients, les prestataires de soins de santé, les autorités sanitaires et les entreprises biopharmaceutiques dans le monde entier. Accumulus Synergy mettra en œuvre les mesures de protection et de cryptage les plus élevées afin de garantir une protection adéquate des données dans l’écosystème de la société, conformément aux lois nationales sur la vie privée.

À propos d’Accumulus Synergy
Accumulus Synergy, Inc. est une organisation sans but lucratif qui a été fondée en 2020 pour créer une plateforme basée sur le cloud destinée à transformer le partage des données entre l’industrie biopharmaceutique et les autorités sanitaires mondiales. L’approche du partage des données à partir d’une plateforme commune vise à rendre le processus réglementaire plus efficace en tirant parti des technologies de pointe, comme la science des données et l’IA, et des outils d’échange de données sûr au profit de la sécurité des patients. Elle cherche également à réduire le coût de l’innovation et, en fin de compte, à apporter plus rapidement aux patients de nouveaux médicaments sûrs et efficaces. Il s’agira de travailler avec des sociétés partenaires, des parties prenantes clés et des autorités sanitaires du monde entier pour bâtir et maintenir une plateforme qui réponde aux exigences de réglementation, de cybersécurité et de confidentialité dans les domaines clinique, de la sécurité, de la chimie et de la fabrication, ainsi que les échanges et soumissions réglementaires.


Source
www.accumulus.org