Rendre le cancer du rein « maladie chronique »

Rendre le cancer du rein « maladie chronique »

A Nice, depuis près de quinze ans, le Dr Pagès et son équipe travaillent sur l’optimisation du traitement du cancer du rein.

Le vendredi 6 mai, le Dr Gilles Pagès, aujourd’hui directeur de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) première classe et chef d’équipe au sein de l’Institut cancer et vieillissement (Ircan) de Nice, a reçu le prix du fonds Amgen France pour la Science et l’Humain, sélectionné parmi 90 candidatures. Après des années de recherches, le Dr Gilles Pagès et son équipe ont créé une molécule et leur propre médicament pour compléter les traitements qui existent déjà et imaginer « guérir » ce cancer.

Avant 2008, l’espérance de vie d’un patient atteint d’un cancer du rein métastatique était de trois mois. Petit à petit, on a réussi à atteindre une moyenne de trois ans. On a gagné des années et de la qualité de vie. D’abord, grâce à un médicament qui visait le composant VEGF, qui fabrique des vaisseaux sanguins. Ça a été imaginé en premier lieu pour les cancers du côlon, puis celui des poumons, du sein et enfin, pour le cancer du rein. C’était un traitement révolutionnaire car il permettait d’allonger l’espérance de vie. Mais les médecins se sont rendu compte qu’il n’était pas efficace pour tous les patients, parfois il provoquait même l’effet inverse. Puis, il y a eu l’immunothérapie, qui a également retardé l’échéance fatale, mais seulement chez 20 % des patients. En réalité, il y a autant de tumeurs qu’il y a de patients. En quinze ans, il y a eu quasiment un traitement approuvé par an pour cette maladie. C’est un domaine très actif parce que la maladie est associée à des mutations particulières.

Après toutes ces années de recherches, des dépôts de brevets, de fortes de collaborations, notamment avec l’institut de chimie de Nice, Dr Gilles Pagès et son équipe ont développé une molécule afin de créer un nouveau médicament. Cette molécule est redondante avec celle qui cible la protéine VEGF et inhibe la croissance tumorale. Elle est aussi efficace pour les modèles de tumeurs insensibles à l’immunothérapie [qui vise à induire ou amplifier la réponse immunitaire anticancéreuse]. Leur traitement, combiné à ceux qui existent déjà, permettra, il l’espère, de faire de cette maladie, une maladie curable. Mais rien que de pouvoir en faire une maladie chronique et permettre à des patients de vivre, c’est une immense fierté.

Dr Gilles Pagès et son équipe ont créé leur propre start-up, Roca Therapeutics, en avril 2021, qui a récolté tous les prix et financements possibles de l’académie et qui est même lauréate de l’i-Lab. Ils en sont actuellement aux phases de toxicologies réglementaires, ce qui sera finalisé d’ici fin 2022, voire début 2023. Ensuite, ils doivent soumettre le traitement aux autorités de santé de l’agence européenne des médicaments, avec un premier essai clinique courant 2023. En fonction de sa validation, sans toxicité chez un patient, on passe en phase 2 avec plus de patients puis la phase 3 et l’essai en aveugle.

Source : 20 minutes

Un façonnier européen racheté par un fonds de capital investissement.

Un façonnier européen racheté par un fonds de capital investissement.

Le fonds Astorg a battu ses rivaux Advent International et Apax Partners pour reprendre CordenPharma, selon Bloomberg News. L’accord est évalué à plus de 2,5 milliards d’euros (2,6 milliards de dollars)

CORDEN PHARMA

Fondée en 2006, CordenPharma emploie aujourd’hui plus de 2 600 personnes dans 11 usines de fabrication et un laboratoire de R&D situés en Europe et aux États-Unis. CordenPharma a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 750 millions d’euros en 2021.
La société sert plus de 250 clients pharmaceutiques et biotechnologiques de premier ordre sur cinq plateformes technologiques : peptides, lipides et glucides (notamment des lipides pour les vaccins à ARNm et les thérapeutiques), produits hautement puissants et oncologiques, injectables et petites molécules. En tant que partenaire clé de l’industrie pharmaceutique, CordenPharma fournit un savoir-faire distinctif, une offre de produits intégrée et des capacités de bout en bout, du développement précoce à la fabrication commerciale à grande échelle.

ASTORG

Créée en 1998, Astorg est une société européenne de capital-investissement avec plus de 15 milliards d’euros d’actifs sous gestion. Astorg possède une expertise industrielle précieuse dans les domaines de la santé, des logiciels, de la technologie, des services aux entreprises et des entreprises industrielles basées sur la technologie. En 2019, Astorg a acquis Nemera pour 369 millions d’euros.

Le 1er février 2022, CordenPharma a finalisé l’acquisition de trois nouveaux sites de fabrication de médicaments de Vifor Pharma, désormais nommés CordenPharma Ettingen, CordenPharma Fribourg et CordenPharma Lisbonne. Les nouvelles installations, qui seront intégrées au réseau mondial, représentent une expansion significative de la capacité de CordenPharma Oral Solid Dosage (OSD) et de la gamme d’offres de services de formes posologiques de produits pharmaceutiques.

Source Bloomberg

Un façonnier européen racheté par un fonds de capital investissement.

Les soucis de BIOGEN avec un Blockbuster…qui fait un flop !

Le médicament ADUHELM (traitement de la maladie d’Alzheimer) ne rencontre pas le succès attendu. BIOGEN va devoir prendre des mesures.

Biogen présente des ventes dérisoires pour son médicament ADUHELM contre la maladie d’Alzheimer. Dans son dernier rapport sur les résultats, Biogen a enregistré 2,8 millions de dollars pour Aduhelm au cours des trois premiers mois de cette année, ce qui représente moins de 1 % de son chiffre d’affaires global.

Le groupe américain prévoit déjà deux mesures :
– il est à la recherche d’un nouveau PDG,
– il va réduire les coûts, notamment commerciaux.

Aduhelm a fait face à une forte réaction des assureurs et de certains médecins depuis son approbation en juin dernier.

Avec une restriction d’utilisation chez MEDICARE, Biogen ajuste encore ses attentes. Au moment de l’approbation d’Aduhelm, la société et son partenaire de développement, Eisai, avaient affecté 600 millions de dollars pour aider à soutenir les activités de lancement. Mais Biogen prévoit maintenant d’éliminer “en grande partie” l’infrastructure commerciale autour d’Aduhelm dans le cadre d’une campagne plus large pour économiser.

Vounatsos, qui a été nommé PDG de Biogen en 2017, continuera à occuper ce poste pendant que l’entreprise recherche son remplaçant.

Biogen a connu des revers importants. Les revenus de Spinraza et de son médicament le plus vendu contre la sclérose en plaques ont diminué à mesure que de nouveaux traitements concurrents sont entrés sur le marché. Ses investissements dans la thérapie génique n’ont pas non plus abouti, tandis qu’un certain nombre de médicaments expérimentaux étroitement surveillés dans son pipeline axé sur la neurologie ont échoué dans les tests cliniques. Aduhelm était censé compenser ces pertes, mais Biogen a sous-estimé à quel point il serait difficile de convaincre les médecins et les payeurs d’utiliser un médicament que beaucoup considéraient comme trop cher et étayé par des preuves contradictoires.

Source Biopharmadive

Comment bien se former en bioproduction ?

Comment bien se former en bioproduction ?

immerscio.bio est une plateforme de formation en bioproduction qui va avoir recours à diverses solutions numériques innovantes pour favoriser la compréhension des processus et l’appropriation des pratiques professionnelles.

La plateforme est pilotée par un consortium industriel de premier plan (le Campus Biotech Digital, constitué de bioMérieux, Novasep, Sanofi et Servier) et réunie par le Comité Stratégique de Filière des Industries et Technologies de Santé (CSF ITS).

La plateforme immerscio.bio a pour ambition de développer des innovations de rupture pour gagner en productivité, produire sur le territoire français, créer des emplois, et faire de la France un leader européen de la bioproduction à horizon 2030.

Résolument collaboratif et immersif, immerscio.bio s’appuie sur la méthodologie agile du « design process thinking » afin de s’adapter aux innovations d’un secteur en constante transformation. Son offre de formations initiales et continues, à la fois complètes et personnalisées, veut soutenir la forte croissance de la filière qui prévoit de créer des milliers d’emplois sur les dix prochaines années. Grâce à son format 100% digital, pouvant également intégrer une partie en présentiel, immerscio.bio va permettre de concevoir les formations de demain.

Ces nouvelles formations sont ouvertes à toutes et tous, dès les niveaux de Bac+2 ou +3, des jeunes diplômés aux salariés en reconversion professionnelle. Chaque apprenant aura un suivi personnalisé pour mieux l’accompagner dans son parcours, renforcer son employabilité ou encore accélérer son intégration en entreprise.

Les premiers parcours de formation
Pour ses débuts, immerscio.bio ouvre 13 parcours de formations définis comme prioritaires et couvrant la globalité des métiers de la bioproduction et des biotechnologies :
• Environnement bioproduction – disponible
• USP (UpstreamProcess) en cGMP (Good Manufacturing Practices) – disponible
• Fill & Finish en cGMP – juillet 2022
• DSP (DownstreamProcessus) en cGMP – septembre 2022
• Contrôle Qualité en microbiologie – septembre 2022
• Intégrité des Données – décembre 2022
• USP en développement – décembre 2022
• DSP en développement – décembre 2022
• Assurance Qualité & Réglementaire – décembre 2022
• Supply Chain : Gestion de la chaîne du froid – 2023
• Système de délivrance d’un biomédicament – 2023
• Bioprocess Data Analyst – 2023

Pour en savoir plus

Quelques nominations dans la pharma et la santé

Quelques nominations dans la pharma et la santé

Des nominations à connaître, aussi bien dans les grands groupes, que chez les façonniers et les biotechs.

Luc VOLATIER / FAREVA

Bernard FRAISSE, président de Fareva vient de nommer Luc VOLATIER au poste de CEO. Il a effectué pendant plusieurs mois des missions de conseil stratégique pour Fareva. Auteur d’un parcours remarqué dans l’industrie cosmétique, il était devenu CSCO (chief supply chain officer) du groupe Coty (Jab holding), l’entreprise fondée par François Coty en 1904 et passée depuis sous pavillon américain.

Nicolas LEVY / SERVIER

SERVIER a annoncé la nomination de Nicolas LEVY, MD, PhD, en qualité de Chief Scientist Rare Diseases, effective au 1er juin 2022. Basé à Suresnes, en France, Nicolas Lévy rapportera à Ross Jeggo, Directeur de l’aire thérapeutique Neurosciences et Immuno-inflammation. Nicolas Lévy est un clinicien et professeur de génétique humaine et médicale, engagé depuis plus de 30 ans auprès des patients atteints de maladies rares. Il a été chef du département de Génétique médicale à l’hôpital de la Timone (Marseille, France) et chef du Centre de recherche en génétique médicale de Marseille.

Walid KAMOUN / SERVIER

Servier vient également d’annoncer l’arrivée de Walid KAMOUN (Ex MERRIMARK, TAKEDA), PhD, MSc en qualité de Directeur de l’aire thérapeutique Oncologie en R&D. Il a pour mission de soutenir la transformation de la R&D du Groupe et ainsi contribuer à faire de Servier un acteur reconnu et innovant dans le domaine de l’oncologie. Il reporte directement à Claude Bertrand, Vice-Président Exécutif Recherche et Développement du Groupe.

Simon PLYTE / BIOMUNEX
Biomunex Pharmaceuticals, une société biopharmaceutique qui développe des immunothérapies de pointe grâce à la découverte et au développement d’anticorps bi- et multi-spécifiques contre le cancer, a annoncé aujourd’hui l’arrivée du Dr. Simon PLYTE au poste de directeur scientifique. Le Dr Plyte rejoint également le conseil scientifique de Biomunex. Il a une expérience acquise chez PFIZER, BOEHRINGER INGELHEIM, MERUS.

Sources : Communiqués d’entreprises