Dispositifs médicaux : entre réglementation et innovation

Dispositifs médicaux : entre réglementation et innovation

Cybersécurité, l’ANSM et le règlement 2017/745, un nouvel ON, les chiffres du DM en Europe, et aussi des voies de développement de DM innovants.

Après avoir lancé une consultation publique en 2019 sur un projet de recommandations pour la cybersécurité des dispositifs médicaux, l’ANSM publie maintenant la version finale. La rédaction de ce document a été réalisée dans le cadre du Comité Scientifique Spécialisé Temporaire intitulé « Cyber sécurité des logiciels dispositifs médicaux », créé par décision du Directeur général de l’ANSM. Ce document fournit des recommandations dont l’objectif est de proposer un ensemble de bonnes pratiques. Il ne s’agit pas d’un texte normatif. Il s’adresse principalement aux fabricants de DM comportant des logiciels et aux logiciels DM.

 Par ailleurs, l’ANSM a également mis à jour son FAQ concernant le règlement DM.

De nouvelles questions ont été ajoutées :

  • Autorités compétentes
  • Correspondant vigilance
  • Déclaration
  • Définition
  • FSCA
  • Nomenclature
  • Questions générales
  • Ainsi qu’au sein de la section Eudamed.

Concernant les organismes notifiés, un nouvel ON a été notifié selon le règlement 2017/745. Il s’agit du 33ème : POLSKIE CENTRUM BADAN I CERTYFIKACJI S.A.

De son côté, le LNE a annoncé une extension de son périmètre d’activité avec l’ajout de nouveaux modes de stérilisation. En effet, la liste des modes de stérilisation couverts par le code MDS 1005 « Dispositifs à l’état stérile » inclut désormais le peroxyde d’hydrogène (H2O2) et les agents stérilisants chimiques liquides. Les équipes de GMED peuvent ainsi, dorénavant, évaluer les demandes de certification relatives à des dispositifs médicaux utilisant ces modes de stérilisation.

Medtech Europe vient de publier son rapport 2022 qui présente les faits et chiffres annuels concernant le monde du dispositif médical et du dispositif médical de Diagnostic In Vitro en Europe. 

Enfin, des chercheurs européens projet MIRACLE souhaitent rendre l’arthroscopie plus objective en intégrant plusieurs technologies dans un même dispositif.

Le problème de l’arthroscopie est qu’elle est très subjective et donc pas toujours précise. «La pratique actuelle repose sur l’évaluation visuelle par le chirurgien de l’état des tissus situés à l’intérieur de l’articulation et dépend fortement de la vision à l’œil nu et de l’expérience personnelle», explique Gabriela Lorite, coordinatrice du projet MIRACLE financé par l’UE. Ce projet a pour ambition de redéfinir l’arthroscopie. «Nous voulons développer un dispositif médical innovant qui rendra l’arthroscopie plus objective», explique-t-elle. «Utilisé dans le cadre d’une arthroscopie, ce dispositif fournira aux chirurgiens orthopédistes des informations sur l’état du cartilage articulaire d’un patient, leur permettant ainsi de poser un diagnostic précis et factuel qui conduira à un plan de traitement plus efficace.» « Le projet MIRACLE représente un énorme pas en avant dans l’utilisation des dispositifs basés sur l’infrarouge moyen dans la pratique clinique de demain et comme outil de diagnostic efficace de l’osthéoarthrite», conclut Gabriela Lorite.

Source : ANSM, LinkedIn, GMED, Commission Européenne, CORDIS, MedTech Europe

Petites molécules, ARNm et voie orale !

Petites molécules, ARNm et voie orale !

Un article de Biopharmadive montre que la recherche de certaines biotechs s’oriente vers le développement de petites molécules utilisant la technologie d’ARN messager et qui pourraient être administrées par voie orale et non plus par voie injectable.

Les médicaments perfusés ou injectables qui interfèrent avec l’ARN, les molécules messagères qui transforment les instructions génétiques en protéines, ont pris le devant de la scène ces dernières années, remportant des autorisations de mise sur le marché pour plusieurs maladies rares et aussi pour les vaccins anti COVID.

Des startups de biotechnologie tentent de trouver aujourd’hui un succès similaire en ciblant l’ARN avec des pilules par voie orale.

Aidés par de meilleures technologies de séquençage, des méthodes de criblage et une compréhension plus large de l’ARNm, les chercheurs peuvent plus facilement capturer
l’ARNm et concevoir des médicaments qui s’y attachent.

En cas de succès, ils pourraient aider à « déverrouiller » des maladies que les molécules ne peuvent actuellement pas atteindre, en proposant de nouvelles façons de traiter les troubles neurodégénératifs, le cancer et d’autres maladies.

Au moins huit startups aux USA développent de petites molécules qui ciblent l’ARN. De grandes sociétés pharmaceutiques telles que Sanofi, AstraZeneca, Amgen et Roche ont manifesté leur intérêt pour leurs recherches, promettant des centaines de millions de dollars dans une série de transactions.

Bien que des progrès significatifs aient été réalisés dans l’administration de ces types de thérapies à base d’ARN dans le corps, elles sont encore largement limitées aux cibles de maladies dans le foie, ce qui signifie qu’il existe de nombreuses maladies qu’elles ne peuvent pas encore traiter. La recherche a également noté leur propension à déclencher des réponses immunitaires et, dans certains cas, des difficultés à traverser la barrière hémato-encéphalique ou à pénétrer dans les cellules.

De petites molécules pourraient aider à résoudre ces problèmes. Elles sont en quantité mieux connues des fabricants de médicaments, plus faciles à administrer que les thérapies à base d’acide nucléique et, parce qu’elles sont prises par voie orale, sont plus pratiques pour les patients. Les petites molécules pourraient également mieux pénétrer les parois cellulaires et sont plus facilement absorbées par le corps. Elles sont également moins chères à fabriquer.

 Source : Biopharmadive

Petites molécules, ARNm et voie orale !

Réorganisation de la branche CMC de SERVIER

Servier vient d’annoncer la réorganisation de son activité CMC (chemistry manufacturing & control), qui fait le lien entre le développement pharmaceutique et la production industrielle. 

Cette entité emploie 500 salariés, dont 150 à Orléans et 140 à Gidy, où se trouve la principale usine française du groupe, et environ 200 dans l’usine normande de Bolbec (76), spécialisée dans la fabrication de principes actifs. 

Selon le syndicat CFDT, les deux sites à Orléans et Gidy seront touchés : au total 64 postes  (14 à Gidy et 50 à Orléans) devraient y être supprimés dans le cadre d’une rupture conventionnelle collective – une procédure de départs volontaires qui permet d’éviter les licenciements.

Cette annonce va intervenir alors qu’un autre plan de restructuration est déjà en cours : en février déjà, on apprenait la suppression de 150 postes chez Servier dans le Loiret, tous transférés sur le futur site de Saclay, dans l’Essonne, qui va regrouper toutes les activités de recherche et développement du groupe pharmaceutique – le transfert est prévu sur six semaines, entre le 1er mars et le 15 avril 2023.

Des réflexions sur l’évolution de la branche CMC sont à l’étude, explique un porte-parole du groupe pharmaceutique, elles seront présentées aux partenaires sociaux dans les différents CSE extraordinaires des sites concernés d’ici le jeudi 15 septembre- ce sera mardi à Orléans.” Mais d’indiquer que “Servier doit effectivement poursuivre sa transformation, dont le projet emblématique est le futur site de Saclay, pour lequel nous investissons 377 millions d’euros, avec l’ambition de sortir une nouvelle molécule tous les 3 ans, afin d’enrichir notre portefeuille de candidats-médicaments.”

Au 1er janvier, il y avait 270 salariés chez Technologie Servier à Orléans : il n’en restera bientôt plus que 140 (50 postes supprimés dans la branche chimie + 80 postes supprimés dans la branche recherche et développement). Au total, donc, c’est quasiment la moitié de l’effectif qui va partir d’Orléans – “ce qui pose inévitablement la question de la pérennité du site, à plus ou moins long terme”, s’inquiète la CFDT. Le site de Gidy, lui, emploie environ 800 salariés.

En contrepartie, Servier annonce la création de 24 postes qui seront répartis entre Gidy (14) et Bolbec (10). Selon un porte-parole du groupe, « cette réorganisation est la conséquence directe de la transformation de la R&D du groupe, désormais résolument orientée vers loncologie. Les activités de CMC, qui étaient jusqualors positionnées sur le développement de formes solides, doivent senrichir de nouvelles compétences qui font aujourdhui défaut dans le domaine des liquides et des stériles. »

Source : Actu Labo et France Bleue

TAKEDA investit 300 M€ dans la bioproduction en Europe

TAKEDA investit 300 M€ dans la bioproduction en Europe

Takeda a annoncé un nouvel investissement d’ampleur. Le laboratoire va injecter 300 millions d’euros dans son usine européenne « phare » de Lessines, en Belgique, orientée sur la bioproduction.

Takeda Lessines est spécialisé dans la purification d’immunoglobulines, le remplissage et le conditionnement de thérapies issues du plasma et le conditionnement de produits hématologiques. Aujourd’hui, le site de Lessines compte plus de 1 200 salariés et expédie ses produits vers plus de 80 pays à travers le monde, ce qui en fait un des sites phares du laboratoire japonais.

Et le site n’en est pas à son premier investissement. Il y a un peu plus d’un an, Takeda inaugurait à Lessines, une nouvelle unité, fruit d’un investissement de 118 M.

Avec ce nouveau projet, Takeda souhaite construire une nouvelle usine de plus de 2 000 m2 qui sera dédiée à la fabrication des thérapies dérivées du plasma, indiquées aux personnes atteintes de maladies chroniques rares et complexes, l’une des aires stratégiques du groupe. Ce bâtiment comprendra une ligne de purification d’immunoglobulines. Les travaux devraient débuter, cette année, pour s’achever en 2026.

Takeda a investi beaucoup d’argent dans ce site ces dernières années (placement de 8.000 panneaux solaires, système de recyclage des eaux usées…) et d’autres projets sont en cours en vue de rendre le site neutre au niveau carbone d’ici 2030.

Source : Le Soir

Petites molécules, ARNm et voie orale !

NOVARTIS va investir en Europe 300 M$ dans les biothérapies

Novartis a dévoilé son intention d’investir 300 millions de dollars dans les biothérapies de nouvelle génération. L’investissement pluriannuel sera mis en œuvre dans les sites Novartis existants en Suisse, en Slovénie et en Autriche.

Cet investissement va créer un « environnement scientifique dédié entièrement intégré qui renforcera sa capacité et ses capacités pour le développement technique précoce de produits biologiques ».

« Dans l’ensemble de l’industrie, les biothérapies représentent près de la moitié de toutes les approbations récentes de nouveaux médicaments et ont un énorme potentiel pour répondre aux besoins non satisfaits dans un large éventail de maladies », a commenté Reto Fischer, chef de la division de la recherche technique, Global Drug Development (GDD) de Novartis. « Nous construisons l’environnement scientifique nécessaire pour amener ces composés biologiques complexes à partir du laboratoire jusqu’au développement d’une manière intégrée, transparente et rapide. Ce faisant, nous soutenons notre ambition plus large de permettre un développement plus rapide et une priorisation ciblée dans notre portefeuille mondial.

Le portefeuille de produits biologiques à un stade précoce de la société a considérablement augmenté au cours des 15 dernières années. Il s’est également étendu au-delà des anticorps monoclonaux conventionnels en une large gamme de nouveaux candidats au développement susceptibles d’être les premiers de leur catégorie, les meilleurs de leur catégorie ou les deux, y compris des conjugués anticorps-médicament et des protéines thérapeutiques.

Cet investissement vise à positionner Novartis à la pointe du développement biothérapeutique, en soutenant le pipeline de plus en plus complexe de la société avec l’infrastructure technique la plus avancée et le plus haut niveau de capacités.

Les objectifs de l’investissement : 

1) Renforcer le campus Novartis St. Johann à Bâle avec la création d’un centre de produits biologiques de 100 millions de dollars pour compléter le centre de produits biologiques existant des Novartis Institutes for BioMedical Research (NIBR)

2) Créer un biocampus à Mengeš, en Slovénie, avec 110 millions de dollars investis dans des capacités de fabrication clinique (y compris les bonnes pratiques de fabrication actuelles [cGMP] et non-cGMP) et des capacités de développement technique à proximité des opérations de développement

3) « Amplifier les synergies et la proximité stratégique sur le campus de Schaftenau en Autriche » avec un investissement de 60 millions de dollars dans le développement de la capacité et des capacités de fabrication

Novartis a déclaré que l’investissement “créera des environnements de développement et de fabrication homogènes de bout en bout en intégrant le développement de produits biologiques dans les installations de fabrication commerciales existantes de Novartis en Slovénie et en Autriche” et, avec le renforcement du campus Novartis St. Johann à Bâle, “améliorer les processus de développement en ciblant des temps de transition plus rapides entre les études précliniques et les premières études sur l’homme.

« La science du développement de produits biologiques est de plus en plus sophistiquée et nous sommes ravis de relever ses défis de front », a ajouté Jonathan Novak, responsable mondial des produits biologiques, division de la recherche technique, GDD chez Novartis. « Nous sommes impatients d’amplifier les connaissances et l’expérience de nos associés afin de garantir que le développement de produits biologiques soit un processus exaltant et gratifiant pour nos collègues actuels et futurs – et qu’il soit finalement une source de nouvelles thérapies profondément innovantes pour les patients du monde entier.

Source : European Pharmaceutical Review