Une nouvelle méthode de traitement de la polyarthrite rhumatoïde

Une nouvelle méthode de traitement de la polyarthrite rhumatoïde

L’invention permet d’éliminer spécifiquement de l’organisme des patients, des auto-anticorps impliqués dans la genèse de ce rhumatisme inflammatoire chronique.

Toulouse Tech Transfer et la société Glycorex dont le siège social est en Suède, ont signé un contrat d’exploitation dans le cadre de la valorisation d’une technologie développée par l’équipe de recherche du Pr Guy SERRE de l’Unité « Différenciation Epithéliale et Autoimmunité Rhumatoïde » (UDEAR – Inserm/UPS, aujourd’hui INFINITY – Inserm/UPS/CNRS) et du laboratoire de Biologie Cellulaire et Cytologie (LBCC) du CHU de Toulouse.

A ce jour, il n’existe pas de traitement curatif de la PR. La prise en charge des nombreux patients s’étale sur leur vie entière et représente un poids économique important pour le système de santé car les traitements biologiques actuellement utilisés sont particulièrement onéreux.

L’invention concerne une méthode permettant d’épurer le sang et donc finalement l’organisme des patients, d’auto-anticorps impliqués dans le maintien de l’inflammation articulaire. Le sérum des patients contient en effet des auto-anticorps spécifiques, marqueurs très précoces de la maladie, depuis longtemps étudiés par l’UDEAR et le LBCC : les auto-anticorps anti-protéines citrullinées (AAPC). Leur détection fait depuis une dizaine d’années partie des critères internationaux de diagnostic de la PR.

L’ensemble de ces observations a conduit l’équipe à penser que débarrasser l’organisme des patients des AAPC devrait permettre de réduire l’inflammation, soulager les patients et prévenir les dommages articulaires.

Identifiée par Toulouse Tech Transfer (TTT), la société a montré son intérêt pour la technologie développée par les équipes de l’UDEAR et du LBCC, et a souhaité participer au pré-développement et à la validation clinique de celle-ci, avant de lancer l’industrialisation du dispositif médical dérivé.

Glycorex réalise actuellement les tests nécessaires à la validation de ses prototypes avant leur utilisation dans des essais cliniques. Ceux-ci seront réalisés à Marseille dans le cadre d’une collaboration liant Glycorex, les équipes académiques toulousaines et les départements de Rhumatologie et d’Hémaphérèse de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille (Pr Jean ROUDIER et Drs Nathalie BALANDRAUD et Pascale POULLIN). 

Si ces essais sont concluants et les certifications nécessaires à la mise sur le marché de ce nouveau dispositif médical obtenues, cette immunothérapie spécifique qui repose sur l’aphérèse des AAPC, trouvera vraisemblablement sa place dans le parcours de soins actuels de la PR, en complément des anti-inflammatoires, du Méthotrexate et des diverses biothérapies.

Source : Gazette Labo

Pays en développement : levée des brevets sur les vaccins Covid

Pays en développement : levée des brevets sur les vaccins Covid

L’OMC a autorisé aux pays en développement de lever, pendant cinq ans, les brevets sur les vaccins Covid.

Cette décision a provoqué un tollé dans l’industrie pharmaceutique. En relativisant la propriété intellectuelle, source de financement de l’innovation, la mesure fait trembler le secteur, qui attend d’en mesurer les retombées chez ses investisseurs.

L’autre danger est le coup de boost qu’une levée des brevets risque de donner aux industries pharmaceutiques émergentes, et en forte croissance, de la Chine et de l’Inde pour concurrencer les laboratoires occidentaux sur le marché mondial. C’est l’Inde qui, avec l’Afrique du Sud, avait demandé la première à l’OMC la levée des brevets.

Dangereuse, la mesure est aussi inutile, arguent ses détracteurs. « Cet accord n’apporte aucune réponse en matière de santé publique. L’accès aux vaccins n’est pas un problème de production insuffisante du fait de l’existence de brevets – nous sommes en surproduction mondiale aujourd’hui », souligne Philippe Lamoureux, directeur général du syndicat français des entreprises du médicament (le Leem).

En mars, Moderna, a annoncé renoncer au brevet de son vaccin Covid-19 à ARN messager (ARNm) dans 92 pays à revenu faible ou intermédiaire. En mai, Pfizer s’est engagé à vendre à prix coûtant à 45 pays pauvres ses vaccins et médicaments brevetés, dont bien sûr son vaccin Covid à ARNm. Le problème pointé du doigt par tous, en Afrique, n’est pas l’offre mais la logistique de distribution et l’acceptation par les populations. Produire local peut donc être la solution. Mais là encore, les projets n’ont pas attendu l’OMC.

Moderna compte investir 500 millions de dollars au Kenya pour y produire son vaccin. Au Sénégal, l’Institut Pasteur de Dakar construit un « vaccinopole » multitechnologies devant produire dès 2023 et BioNTech a des projets d’usines mobiles dont une en Afrique du Sud. Ce dernier pays a déjà l’usine locale de vaccins Covid d’Aspen, qui a connu les pires difficultés faute de commandes suffisantes. Il reste à voir quel impact la levée des brevets aura sur ce tissu industriel naissant.

La fédération européenne (EFPIA), elle, s’est déclarée vendredi « profondément déçue » de la décision de l’OMC. Ironiquement, cette décision intervient alors que l’OMS observe un envol du taux de vaccination dans 31 pays africains. Le secteur doute que la levée des brevets traite le problème. « Il s’agit d’un accord perdant-perdant, dans lequel l’OMC n’adresse même pas les obstacles à l’accès aux vaccins qu’elle avait pourtant elle-même identifiés », juge Philippe Lamoureux. Qu’importe, l’OMC prévoit un vote avant six mois sur une éventuelle extension de la mesure aux traitements Covid curatifs et aux tests de diagnostic.

Source : Les Echos

Collyre d’origine végétale : une alternative aux antibiotiques

Collyre d’origine végétale : une alternative aux antibiotiques

Dans le cas des kératites infectieuses, un agent d’origine végétal offre une alternative au traitement antibiotique. 

La kératite infectieuse est l’une des principales causes de cécité dans le monde. Elle peut être causée par divers microorganismes, notamment des bactéries, des virus et des champignons. Le traitement conventionnel de la kératite infectieuse implique l’utilisation topique d’antibiotiques, mais la résistance aux antimicrobiens entrave son efficacité.

La réticulation du collagène cornéen est apparue comme un traitement alternatif aux antibiotiques contre la kératite infectieuse. L’utilisation de la riboflavine et de la lumière ultraviolette pour tuer les agents pathogènes pendant l’infection de la cornée permet de minimiser la destruction des tissus. Toutefois, l’impact des rayons ultraviolets sur l’œil suscite des inquiétudes.

La recherche du projet CORLINK, financé par l’UE, a été entreprise avec le soutien du programme Actions Marie Skłodowska-Curie. Ce projet propose d’utiliser la génipine, un agent de réticulation naturel dérivé de la plante Gardenia jasminoides. Cet agent présente des propriétés antimicrobiennes, une toxicité minimale et permet de se passer de la lumière ultraviolette.

Bien que le mécanisme exact de l’action antimicrobienne de la génipine reste à élucider, il implique très probablement la réticulation de diverses protéines présentes à la surface de l’agent pathogène, ce qui interfère avec des processus cellulaires vitaux comme la division et la croissance cellulaires. Un autre mécanisme d’action antimicrobien potentiel de la génipine est son interaction avec les enzymes intracellulaires qui provoque une perturbation métabolique. En outre, la génipine semble retarder la destruction des tissus, comme cela a été démontré dans des cornées humaines ex vivo.

Les chercheurs prévoient d’entreprendre des études pharmacocinétiques et pharmacodynamiques pour optimiser le dosage et l’application topique de la génipine. Compte tenu des propriétés réticulantes et antiinflammatoires de la génipine, les efforts de recherche à venir peuvent également porter sur son application en tant que traitement autonome ou adjuvant pour la prise en charge et le traitement d’autres maladies oculaires. En outre, la génipine pourrait traiter d’autres maladies associées à la peau, au diabète et aux escarres qui sont également caractérisés par l’inflammation, la lyse du collagène et la destruction des tissus.

Source : CORDIS

Le TOP 10 des « big pharma » classées par bénéfice net en 2021.

Le TOP 10 des « big pharma » classées par bénéfice net en 2021.

Publié par FiercePharma, voici le classement des 10 premières sociétés pharmaceutiques les plus profitables, classées selon le bénéfice net de 2021.

Alors que les revenus reflètent la qualité des ventes des produits et services d’une société pharmaceutique, le profit est une mesure importante qui donne aux investisseurs un aperçu de la santé de l’entreprise et de l’efficacité avec laquelle elle a été gérée.

Les six plus grands fabricants de médicaments en 2021 – Johnson & Johnson, Pfizer, Roche, AbbVie, Novartis et Merck & Co. – figuraient tous sur la liste des meilleurs bénéfices, mais dans un ordre assez différent.

Avec un bénéfice net de 24 milliards de dollars, Novartis était de manière inattendue la société pharmaceutique la plus rentable en 2021, battant Pfizer et J&J, qui ont enregistré respectivement 22 milliards de dollars et 21 milliards de dollars. Bien que Novartis ait amélioré ses marges bénéficiaires en pourcentage des ventes, c’est un élément spécial qui a contribué à presque tripler le bénéfice net de l’industrie pharmaceutique suisse.

Voici le classement :

1 NOVARTIS

2 PFIZER

3 J & J

4 ROCHE

5 MERCK

6 MODERNA

7 BIONTECH

8 ABBVIE

9 REGENERON

10 NOVO NORDISK

Source : FiercePharma

Pays en développement : levée des brevets sur les vaccins Covid

LONZA va fabriquer pour Pierre Fabre un anticorps innovant en oncologie

Le façonnier suisse LONZA va fabriquer un anticorps monoclonal pour le compte de Pierre Fabre.

Lonza, partenaire mondial de développement et de fabrication des industries pharmaceutique, biotechnologique et nutritionnelle, et le groupe pharmaceutique français Pierre Fabre ont annoncé avoir conclu un accord de collaboration.

Cette collaboration vise à fabriquer le W0180, un nouvel anticorps monoclonal innovant découvert par Pierre Fabre ciblant le point de contrôle immunitaire VISTA, qui fait actuellement l’objet d’un essai clinique de phase I (NCT04564417) en monothérapie et en association avec le pembrolizumab dans différentes tumeurs solides. 

Lonza assurera des services de fabrication du produit pharmaceutique en conformité avec les bonnes pratiques de fabrication (BPF) pour l’approvisionnement clinique sur son site de fabrication situé à Stein, en Suisse. 

La capacité de Lonza à fournir des services de développement et de fabrication de produits pharmaceutiques exemplaires offre aux clients des solutions innovantes et la possibilité de fournir des produits à usage clinique de qualité supérieure.


Source : LONZA