LILLY et le traitement du diabète : Une nouvelle politique de prix.

LILLY et le traitement du diabète : Une nouvelle politique de prix.

Le marché du diabète aux Etats-Unis est impacté par les récentes mesures qui limitent les prises en charge des insulines.  Exemple avec LILLY.

Eli Lilly réduit le prix de ses produits à base d’insuline, annonçant un plan visant à réduire le coût de son médicament de marque Humalog et à fixer un plafond de 25 $ par flacon sur une alternative Humalog sans marque. La société lance également une version imitée de l’insuline à action prolongée Lantus de Sanofi avec une remise de 78 %. De plus, le fabricant de médicaments fixera un plafond de 35 $ sur les frais remboursables pour les insulines remplies dans les pharmacies participantes pour les personnes bénéficiant d’une assurance commerciale. Pour ceux qui n’ont pas d’assurance commerciale, Lilly a un programme de carte de valeur qui limite les coûts des patients à 35 $ par mois.

L’annonce de Lilly intervient après que la loi sur la réduction de l’inflation récemment promulguée a fixé une limite de partage des coûts de 35 $ par mois sur l’insuline pour les personnes âgées inscrites à des régimes privés d’assurance-maladie.

L’annonce de Lilly semble être un retrait stratégique d’une partie en diminution de son activité sur le diabète. Les ventes d’Humalog, d’Humulin et de sa copie de Lantus Basaglar ont chuté de pourcentages à deux chiffres de 2021 à 2022. Humalog et Humulin sont des insulines à action brève nécessitant plusieurs injections par jour, tandis que Lantus de Sanofi et Basaglar de Lilly peuvent être administrés une fois par jour.

En comparaison, les autres parties de l’activité diabète de Lilly connaissent une croissance à deux chiffres. Jardiance, une pilule qui aide les patients à éliminer l’excès de sucre dans le sang, et Trulicity, une injection qui stimule la sécrétion d’insuline, font tous deux partie des médicaments les plus vendus de Lilly. En plus de réduire les niveaux de sucre dans le sang, les médicaments peuvent réduire le risque de complications cardiaques et de décès chez les personnes atteintes de diabète, un avantage qui a contribué à stimuler une utilisation plus large.

En outre, Lilly a lancé l’année dernière Mounjaro, un médicament stimulant l’insuline à double action qui, selon les analystes, pourrait rapporter plusieurs milliards de dollars par an s’il obtient l’approbation comme prévu pour le traitement de l’obésité. Plus tôt dans le pipeline de la société se trouvent neuf autres traitements du diabète, dont une insuline une fois par semaine en phase 3 de test qui pourrait concurrencer un produit similaire développé par son rival du diabète Novo Nordisk.

Avec le reste de son activité d’insuline, cependant, Lilly fait face à une baisse des ventes et à un examen public et politique croissant. Alors que les contrôles de la loi sur la réduction de l’inflation sur les frais remboursables étaient limités à Medicare, les législateurs avaient fait pression pour que les plafonds soient appliqués à tous les patients, y compris ceux bénéficiant d’une assurance commerciale. Le président Joe Biden a réitéré cet objectif dans son récent discours sur l’état de l’Union, appelant à une large limite de 35 $ sur l’insuline.

Dans un tweet Biden a crédité Lilly d’avoir suivi, ajoutant que “d’autres devraient suivre”. Novo est le principal concurrent de Lilly, vendant des insulines humaines ainsi que trois médicaments composés d’analogues de l’insuline à action prolongée. Sanofi commercialise également des produits à base d’insuline.

Source : Biopharmadive

LILLY et le traitement du diabète : Une nouvelle politique de prix.

Un fonds de gestion qui s’intéresse au développement pré-clinique !

La CRO spécialisée en préclinique PORSOLT passe sous le giron financier de APAX PARTNERS, un capital investisseur.

Spécialisée dans la recherche préclinique, la CRO PORSOLT, basée près de Laval en Mayenne (10,5 M€ de CA en 2021 pour une centaine de collaborateurs) accueille à son capital APAX Partners (4,8 Md€ de fonds sous gestion, une vingtaine d’entreprises accompagnées), l’un des ténors français du capital développement.

« C’est une étape majeure », a souligné le président de Porsolt Guillaume Froget.

Il estime que cet apport de capitaux et de savoir-faire va permettre à la CRO « d’étoffer de plus de 40 % le nombre de nos collaborateurs ».

Surtout, la prise de contrôle par Apax Partners, qui sera majoritaire, devrait l’aider à accroître son empreinte internationale et ses parts de marché via des acquisitions ciblées « qui seront conduites en Europe et aux États-Unis », a indiqué Stanislas Panhard, l’un des directeurs associés d’Apax Partners.

Ce dernier indique que cette trajectoire de croissance va aussi amener les équipes de la CRO à investir de nouvelles niches thérapeutiques. Créée il y a trente-cinq ans et reprise dix ans plus tard par Roger Porsolt, un chercheur néo-zélandais qui lui a donné son nom, Porsolt a développé toute une offre de services (pharmacocinétique, toxicité, études d’efficacité) dans les domaines de la neurologie, de l’oncologie, de la cardiologie, de la gastroentérologie et de la lutte contre la douleur.

Source:  APAX

Développement industriel d’un médicament « vert » !

Développement industriel d’un médicament « vert » !

L’usine GSK d’Evreux va mettre sur pied la production d’une VENTOLINE « verte ». Un projet industriel qui s’inscrit dans l’air du temps écologique vis-à-vis des inhalateurs à base de gaz propulseur.

GSK va allouer 450 M€ à un projet innovant, baptisé « Green Ventoline ». L’objectif est de remplacer le gaz propulseur à base de tétrafluoroéthane HFA 134 a, utilisé dans les cartouches des inhalateurs de son célèbre médicament, par du HFA 152 a (1,1-difluoroéthane), ce dernier présentant un pouvoir de gaz à effet de serre 1 500 fois inférieur. Ainsi, l’empreinte carbone d’une seule cartouche de Ventoline (salbutamol sulfate), au cœur de l’inhalateur, pourrait être divisée par dix, passant de 28 kg de CO2 à 2,8 kg de CO2. Ce projet s’inscrit dans le cadre des annonces faites par la présidente de GSK, Emma Walmsley, lors de la COP26, en 2021, à Glasgow (Écosse). Elle a avancé l’objectif d’atteindre la neutralité en 2030. Or les gaz propulseurs des inhalateurs actuels sont responsables de 50 % de l’empreinte carbone du groupe britannique, à eux seuls. GSK doit prochainement sélectionner deux sites industriels, sur les quatre en lice, pour abriter les futures lignes de production de sa Green Ventoline. Évreux figure dans la liste, au même titre que Zebulon aux États-Unis et Aranda en Espagne qui produisent déjà des aérosols pour le groupe, ainsi qu’une CDMO britannique dont le nom n’a pas été dévoilé.

Or le projet est crucial pour le site d’Évreux, estime son directeur Philippe Doucet : « sur les 150 millions d’unités produites, chaque année, à Évreux, 120 millions sont des aérosols. Si notre site n’est pas retenu, cela aurait des conséquences. 300 à 400 emplois, sur un total de 1100, pourraient être touchés dans un premier temps, puis c’est toute la pérennité du groupe qui pourrait être menacée. »

En cas de perte d’activité importante dans les aérosols, le site se trouverait surdimensionné au niveau de ses fonctions supports et de ses activités de services, ce qui, à terme, ferait plonger la rentabilité de toutes les autres productions (systèmes d’administration DisKus et Rotadisk sans aérosols), constituant une menace sur le long terme. D’après ses projections, le laboratoire GSK estime, qu’en 2029, sa production aura totalement basculé en faveur de la nouvelle Ventoline, au terme d’un processus qui lui aura pris à peine cinq ans.

Sources:  GSK et Usine Nouvelle

Plan National Maladies Rare

Plan National Maladies Rare

Malgré les réelles avancées des trois Plans nationaux Maladies Rares (PNMR), l’absence de traitements et l’errance diagnostique restent des enjeux cruciaux

Dans un communiqué de presse rédigé à l’issu de la Journée internationale des maladies rare organisé par le Téléthon, il a été constaté qu’aujourd’hui, 95% des 7000 maladies rares ne disposent pas de traitements curatifs et 25% des Français concernés par une maladie rare doivent attendre 4 ans en moyenne pour que la recherche de leur diagnostic débute dans un centre qualifié.

Une maladie est considérée comme rare lorsqu’elle a une prévalence inférieure à une personne sur 2000. Mais parmi les 7000 maladies rares, 85% touchent moins d’une personne par million d’habitant et la quasi-totalité ne disposent d’aucun traitement. Après une période d’investissements importants, force est de constater qu’aujourd’hui, le marché se focalise sur les maladies offrant le plus de perspectives commerciales, délaissant, de fait, les plus rares et les plus complexes. Pourtant, des thérapies innovantes ont montré leur efficacité dans des premières maladies rares, ouvrant la voie pour d’autres voire pour des maladies plus fréquentes.

Face à la rareté des maladies, à la complexité et à la spécificité des défis à relever, seule une stratégie nationale interministérielle et dotée de réels moyens financiers pourra mettre fin à ces situations inacceptables.

L’AFM-Téléthon propose donc la création de FITURARE, un Fonds public d’Intervention et d’innovation pour les Traitements de maladies Ultra Rares sans perspectives de rentabilité commerciale. FITURARE, qui pourrait être créé dans le cadre du PNMR 4, interviendrait en finançant des projets thérapeutiques dont la perspective de rentabilité financière est insuffisante pour les investisseurs privés. Ces traitements sans perspectives commerciales pourraient ensuite être mis à disposition des patients dans le cadre des dispositifs existants d’accès compassionnel. Le financement pérenne de ce fonds pourrait provenir de l’Assurance Maladie – il s’agit bien de soigner des patients atteints de maladies graves – mais aussi de l’industrie pharmaceutique pour compenser la défaillance du marché.

Source : La gazette du laboratoire

Plan National Maladies Rare

Traiter les myopathies avec le tamoxifène

Utilisé un médicament contre le cancer du sein pour traiter les myopathies

Le tamoxifène possède une activité anti-œstrogénique au niveau du tissu mammaire, mais il semble avoir aussi un effet favorable sur le fonctionnement des cellules musculaires. Il y a quelques années, cette particularité a motivé des chercheurs à évaluer l’effet du tamoxifène dans un modèle animal de la myopathie de Duchenne, la plus fréquente des atteintes musculaires génétiques. « Les résultats probants qui ont été obtenus ont conduit à la mise en place d’un essai clinique, actuellement en cours », relate Jocelyn Laporte de l’institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire de Strasbourg. 

Il existe plusieurs types de myopathies dont les myopathies centronucléaires et les myopathies myotubulaires sont différentes de la myopathie de Duchenne : elles ne sont pas associées à une dégénérescence des cellules musculaires mais à leur très faible contractilité. Le chercheur a voulu savoir si l’administration de tamoxifène pouvait néanmoins avoir un intérêt équivalent dans ces maladies. Après avoir confirmé cette hypothèse dans les myopathies myotubulaires en 2018, son équipe vient de montrer que le médicament semble également bénéfique en cas de myopathies centronucléaires.

Ces démonstrations ont été réalisées chez des souris qui modélisent les deux maladies, mais « nous avons observé la même efficacité de la molécule sur les cellules musculaires humaines étudiées in vitro. Reste à confirmer ces résultats chez des malades », précise Jocelyn Laporte.

Depuis quelques semaines, un essai clinique est conduit pour évaluer l’efficacité du tamoxifène dans les myopathies myotubulaires et le chercheur espère qu’une nouvelle étude pourra être rapidement mise sur pied pour conduire le même travail dans les myopathies centronucléaires. Parallèlement, il élargit ses travaux précliniques à de nouveaux groupes de myopathies.

Source : INSERM