Une nouvelle technique de microencapsulation de peptides

Une nouvelle technique de microencapsulation de peptides

Une nouvelle étude de l’Université du Michigan décrit l’une des premières approches de microencapsulation entièrement nouvelle pour l’administration de médicaments.

La microencapsulation dans des polymères biodégradables permet aux médicaments tels que les peptides thérapeutiques d’être libérés au fil du temps dans le corps. En raison de leur taille et de leur structure plus grandes, les médicaments peptidiques sont rarement administrés par voie orale et doivent être injectés. La microencapsulation est un moyen de réduire le temps nécessaire entre les injections.

Une méthode d’administration à libération lente pour les médicaments peptidiques consiste à les encapsuler dans le type de polymères résorbables souvent utilisés comme sutures dissolvantes, a expliqué le co-auteur de l’étude Steven Schwendeman, professeur de sciences pharmaceutiques et de génie biomédical à l’Université du Michigan.

Cependant, le développement de formes galéniques polymères pour l’administration de certains médicaments peptidiques a été difficile car les procédés actuellement disponibles pour microencapsuler les molécules peptidiques dans le polymère nécessitent des solvants organiques et une fabrication complexe.

« Il y a environ 10 ans, notre groupe de chercheurs a découvert que les peptides peuvent se lier et pénétrer spontanément dans le polymère à partir de l’eau pour microencapsuler le peptide très simplement sans solvant organique”, a déclaré Schwendeman. A cette époque, le groupe a montré que le concept fonctionnait potentiellement, mais qu’il n’était pas encore utile commercialement. « Cet article démontre que ce concept peut être mis en œuvre pour créer efficacement des particules de polymère biodégradables injectables équivalentes ou même améliorées par rapport aux produits commerciaux existants, qui libèrent lentement plusieurs peptides différents pendant plus d’un mois”, a poursuivi Schwendeman.

Schwendeman et ses collègues ont découvert que s’ils fabriquaient d’abord le polymère et équilibraient le peptide avec les microsphères de polymère dans l’eau dans certaines conditions, ils pourraient obtenir un résultat très similaire à la méthode conventionnelle d’encapsulation de médicament à base de solvant organique.

Dans l’étude actuelle, les chercheurs ont découvert que le leuprolide encapsulé de cette manière libérait des peptides pendant plus de 56 jours en laboratoire et supprimait la production de testostérone chez les rats d’une manière équivalente à l’injection d’un mois de Lupron Depot. Les injections de leuprolide sont utilisées pour traiter le cancer de la prostate, l’endométriose et d’autres affections.

Schwendeman déclare que cette méthode d’encapsulation fonctionne avec plusieurs autres médicaments peptidiques sur le marché et pour d’autres qui ont été récemment approuvés ou en développement.

Le groupe étend désormais la capacité d’encapsuler différents types de peptides et d’autres médicaments de grande taille, en administrant les médicaments sur de plus longues périodes et en développant une deuxième technique pour charger à distance les médicaments dans le polymère, qui se concentre sur les protéines fragiles.

Source : European Pharmaceutical Review

LONZA continue d’investir dans le remplissage pharmaceutique.

LONZA continue d’investir dans le remplissage pharmaceutique.

La CDMO suisse Lonza annonce un investissement d’environ 499 M€ pour construire une nouvelle unité « à grande échelle » dédiée au remplissage aseptique.

Il faudra attendre 2026 pour voir démarrer ces nouvelles capacités sur le site existant de Stein en Suisse. Le remplissage aseptique représente une partie stratégique pour LONZA. Ce segment de production associe des exigences qualité élevées à un processus industriel pour produire à grande échelle.

LONZA, en concentrant ses activités de remplissage, veut éviter les accidents de production qui se sont produits avec le vaccin MODERNA.

Rappel des faits : Si Lonza fabrique le vaccin pour Moderna, le conditionnement est effectué sur différents sites. En France, c’est Recipharm qui assure ainsi cette étape.

D’autres sites sont impliqués, par exemple en Espagne, avec Rovi Pharma. Cette dissémination sur le continent facilite certaines opérations logistiques, en rapprochant le produit de son marché final. Mais cet éparpillement peut aussi générer des accidents de qualité. Moderna a dû ainsi rappeler des centaines de millions de doses de son vaccin. En cause, la présence d’un corps étranger, en l’occurrence un moustique, retrouvé dans un flacon, rempli par son sous-traitant espagnol Rovi Pharma. Un incident similaire s’était produit pour des lots adressés au Japon, à l’été 2021, avec le même sous-traitant incriminé.

« Cet investissement stratégique complète notre offre et renforce notre position de CDMO leader. Combinée avec nos capacités de production de médicaments, cette nouvelle installation va nous permettre de fournir à nos clients une offre intégrée sur tout le cycle de vie du produit », s’est félicité Pierre-Alain Ruffieux, p-dg de Lonza.

Avec ce nouvel investissement, Lonza poursuit sa croissance. En Europe, les sites suisses de Lonza, comme ceux de Viège et de Bâle, ont bénéficié, en 2021, de plusieurs enveloppes de la CDMO pour augmenter leurs capacités de production. Lonza emploie 16 000 personnes dans le monde et a réalisé des ventes de plus de 5 Mrds € en 2021.

Sources : LONZA et Usine Nouvelle

Réorganisation de NOVARTIS avec des suppressions de postes.

Réorganisation de NOVARTIS avec des suppressions de postes.

Novartis prévoit de licencier jusqu’à 8 000 employés dans le monde.

Novartis prévoit de licencier jusqu’à 8 000 employés dans le monde alors que le groupe suisse poursuit sa transformation de plusieurs années en une entreprise plus rationalisée, a confirmé un porte-parole.

Le fabricant de médicaments suisse met en place de nouvelles configurations organisationnelles à son siège et ailleurs et travaille à «rationaliser» des fonctions telles que la finance, le juridique, la communication et l’engagement.

Le résultat sera une structure “plus légère et plus simple” pour Novartis dans son ensemble, a déclaré le porte-parole.

Les suppressions d’emplois représentent plus de 7 % de l’effectif mondial de 108 000 personnes de l’entreprise.  En Suisse, Novartis prévoit de supprimer environ 1.400 postes, soit 12% des 11.600 emplois dans son pays d’origine, a ajouté le porte-parole.

L’objectif dru PDG, Mr. Narasimhan est de générer des économies annuelles de 1 milliard de dollars d’ici 2024 et de réduire les frais de vente, généraux et administratifs qui sont plus élevés chez Novartis que chez nombre de ses pairs.

Au cours de ses quatre années en tant que PDG, Narasimhan s’est concentré sur la rationalisation et la modernisation de l’entreprise.

Il a supervisé la vente d’une participation dans une coentreprise de santé grand public avec GlaxoSmithKline, la scission de l’unité de soins oculaires Alcon de la société et la cession d’une participation dans son compatriote fabricant de médicaments suisse Roche. Il envisage également de vendre ou de céder la division des médicaments génériques Sandoz de la société pour se concentrer sur des produits de prescription de marque plus rentables.

En avril, Narasimhan a détaillé les plans de fusion des unités pharmaceutiques et d’oncologie de Novartis en une division “médicaments innovants” et de combiner ses opérations techniques avec les divisions client et technologie. La société a également décidé de réorganiser sa haute direction et a annoncé que trois dirigeants clés, dont le médecin-chef John Tsai, partiraient.

Source : Biopharmadive

MHRA : Gestion des DCP et MRP approuvées ou en cours

MHRA : Gestion des DCP et MRP approuvées ou en cours

Le MHRA a publié une mise à jour de son guide relatif à la gestion des DCP et MRP. 

Le MHRA a mis à jour son guide concernant les procédures décentralisées (DCP) et les procédures de reconnaissance mutuelle (MRP) le 24 juin 2022. Ce guide détaillant comment le MHRA traite les produits déjà approuvés ou en attente dans les DCP et MRP en cours s’est vu ajouté de nouvelles sections concernant la conversion de « a Great Britain Product Licenses » (GBPL) ou « a Northern Ireland (PLNI) license »  en une licence à l’échelle du Royaume-Uni.

La mise à jour concernant les GBPL et PLNI exclut les produits qui font déjà l’objet d’une autorisation de mise sur le marché communautaire UE en Irlande du Nord ou ceux qui relèvent du champ d’application obligatoire de la procédure centralisée de l’EMA. La liste complète des guides mis à jour est disponible sur le site de la MHRA.

Source : PharmTech

Une nouvelle technique de microencapsulation de peptides

Les Hospices civils de Lyon cherchent un producteur d’API

Pour poursuivre la fabrication d’un médicament rare, les HCL cherchent une start-up capable de relancer la production du principe actif de la fumagilline.

Il y a d’un côté un enfant greffé du foie présentant des troubles du transit à répétition évoquant des gastro-entérites et d’un autre côté des médecins prêts à tout pour le sauver.

 Sollicitée par la pédiatre de l’enfant, la docteure Meja Rabodonirina, biologiste spécialisée en parasitologie et mycologie, met en évidence la présence d’Enterocytozoon bieneusi dans l’échantillon biologique du patient. Ce champignon, de la famille des microsporidies, est la cause de diarrhées sévères pouvant engager le pronostic vital chez les patients immunodéprimés (dont le système immunitaire ne fonctionne pas normalement). Seule la fumagilline, un antiparasitaire utilisé depuis 1950, peut en venir à bout.

Elle se tourne alors vers la pharmacie centrale des HCL. Elle est informée que les derniers stocks de fumagilline ont été écoulés en mars 2020, la production de la fumagilline ayant cessé en 2019.

Au pavillon X, à l’hôpital Edouard Herriot, les pharmaciens de Fripharm (pour Fabrication recherche innovation pharmaceutique), sous l’autorité du Pr Fabrice Pirot, sont eux aussi bouleversés par la mauvaise nouvelle. Après avoir contacté des fournisseurs chinois, indiens et européens, Samira Filali, responsable de production à l’époque et Camille Merienne, actuel responsable du laboratoire de contrôle, parviennent à obtenir une précieuse information : 300 g* de matière première sont disponibles en Hongrie, soit la substance produite par la fermentation d’Aspergillus fumigatus, un autre champignon ayant des effets inhibiteurs puissants contre certaines microsporidies. Après discussion, le fabricant accepte d’assurer le contrôle de la matière première et son transport à moins 80°C depuis l’Europe de l’Est jusqu’à Lyon. Précisons que la molécule du principe actif est très instable, sensible aux variations de température et à la lumière.

À réception, les pharmaciens vont déployer toute leur expertise pour fabriquer un médicament personnalisé. En août 2021, un an après les premiers symptômes, l’adolescent est enfin traité. Ce travail d’équipe a ensuite bénéficié à d’autres malades, telle cette patiente qui avait perdu 20 kilos en un an et a pu être guérie après de longs mois de souffrances.

Aujourd’hui, Fripharm est la seule plateforme pharmaceutique hospitalo-universitaire au monde à produire ce médicament. En un an et demi, 27 doses personnalisées ont été produites pour autant de patients traités en troisième ligne d’intention. Récemment, un hôpital aux Pays-Bas a contacté Fripharm pour un patient immunodéprimé infecté par le parasite.

En France, environ une centaine de personnes immunodéprimées chaque année sont atteintes par des microsporidies. Le stock étant voué à disparaître, l’équipe de Fripharm s’est mise en quête d’une start-up capable de relancer la production du principe actif de la fumagilline.

 * ce stock peut permettre de soigner 200 patients.

Source : Hospices Civils de Lyon