La pandémie du Covid-19 et l’arrivée de nouveaux vaccins ont mis en lumière l’importance de la maîtrise permanente de la chaîne du froid pharmaceutique.
Certains produits de santé doivent être conservés à une température précise. « Cette obligation s’impose depuis la fabrication du produit jusqu’à sa dispensation au patient, ce qui couvre donc le transport et définit la chaîne du froid », rappelle l’Ordre des pharmaciens dans ses recommandations relatives au transport des produits de santé.
Les seuils de conservation sont précisément réglementés : température dirigée (en dessous de +25 °C), produits thermosensibles (+2 °C à +8 °C), température négative (-20 °C à -40 °C) et très basse température (-70 °C).
Selon une étude réalisée en 2022 par Les Echos, le marché dit du « froid pharmaceutique » représente déjà près de 20 % de l’ensemble de la chaîne logistique du médicament et se retrouve entrainé par l’essor des produits pharmaceutiques thermosensibles comme les vaccins, les médicaments biosimilaires ou encore les nouveaux traitements anticancéreux. Ainsi selon l’étude, la valeur de ce marché, estimée à plus de 690 M€ en 2020, devrait augmenter de plus de 70 % d’ici 2025.
En parallèle, l’essor des produits issus des biotechnologies et la nécessité du respect de la chaîne du froid imposent ainsi aux différents acteurs du secteur d’importants investissements afin de développer des installations de stockage sous température dirigée et dotées de système de surveillance. En effet, des installations à très basse température peuvent engendrer des coûts trois fois plus importants que pour des chambres froides classiques. Et cela, sans compter la consommation d’énergie que nécessitent le maintien de ces basses températures ou bien encore les coûts d’adaptation des flottes de véhicules frigorifiques de transport.
Autre secteur de ce marché en pleine croissance, celui des services connectés et des dispositifs de suivi des températures qui viennent révolutionner la traçabilité dans la supply chain du fait de leur liaison permanente à internet.
Selon Les Echos, ce secteur représente 6 % du marché actuel. Une part qui devrait doubler d’ici à cinq ans avec le développement des technologies telles que les emballages et étiquettes intelligentes dotées de la technologie RFID, ou encore les sondes communicantes pour l’enregistrement des températures. Ainsi, en permettant une surveillance au plus près des produits, ces innovations technologiques viennent répondre aux enjeux sanitaires et aux réglementations croissantes de la chaîne du froid du médicament.
Source : mypharma-editions.com