L’administration par voie sous-cutanée des anticorps monoclonaux est peu utilisée en France et en Europe en raison de son coût comparé aux administrations intraveineuses des biosimilaires. Un nouvel hydrogel découvert par des chercheurs français va résoudre cette difficulté.
Des scientifiques de l’ICANS, en partenariat avec l’Université Claude Bernard Lyon 1 et le CNRS, ont conçu un nouveau polymère permettant de transformer toutes les formulations d’anticorps monoclonaux initialement développées pour une administration intraveineuse en une administration sous-cutanée au pied du patient.
À travers des études précliniques, ils ont ainsi démontré la biocompatibilité et la biodégradabilité de leur formulation, ainsi que la possibilité de modifier de manière contrôlée le temps de relargage de ces anticorps.
D’après les résultats observés par l’équipe scientifique sur le trastuzumab et le rituximab, ce nouveau polymère permettrait de développer en seulement quelques minutes, une version sous-cutanée des biosimilaires de ces médicaments, habituellement développés en intraveineux.
Cette solution innovante permettra de faciliter l’accès à ces thérapies innovantes et pratiques d’emploi pour un plus grand nombre de patients.
Les résultats de cette étude menée ont été publiés dans la revue Advanced Materials.
« Face aux défis de l’administration sous-cutanée d’anticorps, nous avons développé une solution novatrice. En combinant un polymère à base de chitosane avec des formulations approuvées par la Food and Drug Administration et l’European Medicines Agency pour l’administration par voie intraveineuse, nous avons créé un hydrogel administrable par voie sous-cutanée, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives cliniques sur une prise en charge des patients à domicile ou une formulation auto-injectable ».
Source : Advanced Materials et La gazette Labo.