La dernière publication des Echos Etudes intitulée « Stratégie portfolio R&D de la Big Pharma » présente un panorama des stratégies d’innovation R&D de l’industrie pharmaceutique.
Cette analyse à 360° a été réalisée sur le pipeline du top 20 des acteurs mondiaux, en relation avec les enjeux sanitaires majeurs.
Les points clés
Une progression de 76% en dix ans du coût moyen de développement.
Une augmentation de 15% de la durée moyenne de développement sur cette même période. A cela il faut ajouter une baisse des revenus liés à l’expiration des brevets.
Pour continuer à innover à moindre frais par rapport à la R&D traditionnelle, l’innovation externe prend donc une place croissante : partenariats sont publics-privés pour les projets R&D les plus précoces ; des opérations de M&A pour ceux considérés comme « dérisqués » ; l’incubation « maison » pour les startups prometteuses. L’intelligence artificielle joue désormais un rôle incontournable (nouvelles cibles thérapeutiques, déroulement des essais cliniques).
Si les 20 plus grosses entreprises mondiales en termes de budget R&D dépensent en moyenne 22% de leur chiffre d’affaires (CA) dans la R&D.
Ainsi, Merck est le laboratoire qui consacre le plus d’efforts à la R&D tant en valeur qu’en part de CA (41%) Le top 20 de l’industrie pharmaceutique gère un portefeuille global de plus de 1500 projets (en phase I, II, III ou en examen règlementaire), qui couvrent 11 principales aires thérapeutiques. Avec 42% des projets R&D, l’oncologie arrive largement en tête.
L’industrie pharmaceutique répond aux principaux enjeux sanitaires mondiaux, tels que définis par l’OMS. A l’exception des cancers investigués de manière extensive, les maladies chroniques ischémiques, les maladies pulmonaires obstructives chroniques, les infections des voies respiratoires inférieures, la maladie d’Alzheimer et le diabète ne sont pas ciblées par plus d’une quinzaine de projets R&D chacune.
Source : Les Echos Etudes