Dans le cadre d’une restructuration promise l’année dernière, Bayer entame un processus de réduction de personnel visant à éliminer la bureaucratie.
Le PDG, Bill Anderson, impute à la bureaucratie, la performance médiocre de l’entreprise. Le groupe allemand a précisé que les licenciements seraient importants. Les représentants des salariés de Bayer ont accepté à contrecœur ces mesures, affirmant que la vision d’Anderson représente une voie prometteuse pour l’entreprise en difficulté.
L’entreprise prévoit de commencer rapidement les licenciements et espère achever les suppressions d’emplois d’ici fin 2025. En Allemagne, les salariés bénéficieront d’un filet de sécurité étendu après négociations avec les représentants des syndicats, ce qui signifie que les personnes qui perdent leur emploi et n’ont pas trouvé de nouveau poste seront accompagnées, grâce à ce filet, jusqu’en fin 2026.
Anderson vise à responsabiliser les petites équipes autogérées et à réduire le nombre de niveaux entre lui et les clients de l’entreprise. Surnommé « Dynamic Shared Ownership», le modèle d’Anderson est conçu pour accélérer la prise de décision et améliorer les performances, mais signifie qu’il n’y aura plus de rôles pour de nombreux employés de Bayer ayant des responsabilités de gestion et de coordination.
L’entreprise pharmaceutique, phytosanitaire et de santé grand public emploie environ 22 000 personnes en Allemagne et comptait 101 000 personnes dans le monde au cours de l’exercice 2022. Dans le cadre du dernier accord, Bayer a réaffirmé son engagement à développer ses activités en Allemagne et a déclaré qu’elle prévoyait développer davantage son siège social et améliorer son régime de retraite.
Bayer n’est pas le seul à vouloir réduire ses effectifs. Les licenciements de l’entreprise font suite aux projets du fabricant pharmaceutique suisse Novartis de supprimer jusqu’à 8 000 employés dans le monde. Et le géant de la biotechnologie Biogen a annoncé en juillet qu’il supprimerait 1 000 emplois dans le cadre d’une campagne de réduction des coûts. Les licenciements dans le secteur pharmaceutique en 2023 ont touché au moins 4 000 postes, selon les données recueillies par BioPharma Dive.
Source : Biopharmadive