Traitement de la surdité

Traitement de la surdité

Développement d’un système d’injection pour l’administration de traitements de thérapie génique dans l’oreille interne. 

Sensorion, société de biotechnologie pionnière au stade clinique dédiée au développement de thérapies innovantes pour restaurer, traiter et prévenir les pertes d’audition, et EVEON, concepteur et fabricant de dispositifs médicaux pour la préparation et l’administration de médicaments  collaborent dans le cadre de la conception et le développement d’un système d’injection permettant l’administration des produits de thérapie génique de Sensorion dans l’oreille interne, dont le candidat médicament OTOF-GT.

Les thérapies développées pour le traitement de la surdité d’origine génétique sont généralement difficiles à mettre en oeuvre car elles doivent être administrées dans la cochlée, un organe très petit et délicat enchâssé dans l’os temporal. Dans le cadre de cette collaboration, Sensorion et EVEON ont évalué les moyens permettant d’optimiser l’administration potentielle de produits de thérapie génique pour une efficacité et une flexibilité renforcée chez le patient. 

“Nous sommes très heureux d’avoir travaillé avec des chirurgiens ORL et avec EVEON dans le développement d’un système d’injection pour une administration sûre et efficace de nos produits de thérapie génique”, a déclaré Dr Géraldine Honnet, Directrice Médicale de Sensorion. “Notre système d’injection est destiné à permettre une administration des produits candidats de thérapie génique de Sensorion dans l’oreille interne afin de restaurer l’audition chez les patients souffrant de formes monogéniques héréditaires de surdité. Une administration efficace et sûre est essentielle pour la thérapie génique et nous devons garantir une méthode d’injection optimale”.

“Chez EVEON, nous sommes ravis de travailler avec Sensorion, expert dans le domaine de l’audition”, a déclaré Vincent Tempelaere, Président directeur général d’EVEON. “Ce nouveau projet démontre les capacités de nos plateformes technologiques respectives et permet à nos équipes de fournir des solutions sur-mesure pertinentes pour l’administration de nouvelles thérapies géniques”.

Sensorion développe deux programmes de thérapie génique visant à corriger les formes monogéniques héréditaires de surdité parmi lesquelles OTOF-GT, visant la surdité causée par des mutations du gène codant pour l’Otoferline, et la perte auditive liée à des mutations du gène GJB2, afin de potentiellement traiter d’importants segments de perte auditive chez les adultes et les enfants (GJB2-GT).

Sources : EVEON, boursier.com

Fusions / acquisitions dans la pharma, mais aussi un arrêt et une recherche de partenaire

Fusions / acquisitions dans la pharma, mais aussi un arrêt et une recherche de partenaire

Quelques acquisitions dans la pharma, mais aussi une liquidation et une recherche de partenaire, voire de M&A.

MSD (USA) / PROMETHEUS (USA)

MSD va en effet s’emparer de la biotech californienne spécialisée dans le traitement des maladies inflammatoires, Prometheus Biosciences, pour 9,8 Mrds €. La transaction devrait être finalisée au troisième trimestre 2023.
« L’accord avec Prometheus accélérera notre présence croissante dans le domaine de l’immunologie, là où il reste d’importants besoins non satisfaits chez les patients. Cette transaction ajoute de la diversité à notre portefeuille global et constitue un élément de base important, alors que nous renforçons le moteur d’innovation durable qui stimulera notre croissance au cours de la prochaine décennie », a commenté Robert M. Davis, le p-dg de MSD.

SAMSUNG (Corée du sud) / ARARIS (Suisse)

Araris Biotech AG, une société pionnière d’une technologie propriétaire de conjugué anticorps-médicament (ADC), a annoncé que Samsung Venture Investment Corporation, une société d’investissement créée pour promouvoir le développement de nouvelles technologies, a investi dans la société dans le cadre d’un accord indépendant avant son financement de série A en cours.

Araris Biotech est une société pionnière d’une technologie propriétaire de conjugué anticorps-médicament (ADC), où sa plateforme de liaison permet la fixation de la charge utile aux anticorps standard sans avoir besoin de reconcevoir ou de réduire les anticorps, ce qui donne un ADC hautement homogène, stable et puissant thérapies d’une manière efficace en termes de coûts et de temps. Il a également le potentiel de relever les défis associés aux ADC, y compris les problèmes de solubilité et de liaison instable.

ZEISS (Allemagne) / INSPHERO (Suisse)

ZEISS investit dans la start-up des sciences de la vie InSphero pour faire progresser l’adoption des microtissus 3D dans la recherche et le développement de médicaments. InSphero AG est un pionnier des essais 3D sphéroïdes et cellulaires dans la découverte de médicaments pharmaceutiques et les tests de sécurité.

GSK (UK) / BELLUS (Canada)

GSK va acquerir BELLUS, une société biopharmaceutique canadienne qui réalise des études à un stade avancé visant l’amélioration de la qualité de vie des patients qui souffrent de toux chronique réfractaire, au prix de 2 milliards de dollars américains (1,6 milliard de livres sterling). L’acquisition permet à GSK de mettre la main sur le camlipixant, actuellement à la phase III du développement clinique, pour le traitement de première intention des patients adultes atteints de toux chronique réfractaire. Cette molécule pourrait être la meilleure de la classe des antagonistes hautement sélectifs du récepteur P2X3.

RECHERCHE DE PARTENAIRE : GENSIGHT (France)

Le développeur français de thérapie génique GenSight Biologics retire une demande d’approbation pour un traitement expérimental des maladies oculaires en Europe après que les régulateurs ont contesté les données à l’appui de son utilisation, a annoncé la société. Les dirigeants de GenSight veulent des conseils sur les données qui seraient suffisantes pour justifier une autorisation.

Les liquidités devant s’épuiser en juin, les dirigeants de GenSight ont déclaré qu’ils envisageaient “des options de financement et stratégiques, y compris des opportunités de fusions et acquisitions“. Au 31 mars, la société disposait de 8,5 millions d’euros (9,3 millions de dollars), après avoir dépensé 2,1 millions d’euros au cours des trois premiers mois de l’année.

La thérapie génique, appelée Lumevoq, vise à traiter une maladie causant la cécité appelée neuropathie optique héréditaire de Leber, ou LHON. Mais son chemin vers l’approbation a été affecté par la recherche clinique dans laquelle les participants à l’essai ont constaté des améliorations inattendues de l’acuité visuelle des yeux qui n’ont pas reçu d’injections de Lumevoq.

LIQUIDATION ? : LYSOGENE (France)

Aucune offre de reprise n’a été déposée pour la société biopharmaceutique Lysogene, qui avait fixé au 12 avril la date limite de dépôt d’offres éventuelles. L’entreprise, spécialisée dans les thérapies géniques ciblant les maladies du système nerveux central, était à la recherche dans le cadre de la procédure de redressement judiciaire ouverte par la justice au mois de janvier. Le Tribunal de Commerce de Nanterre devrait maintenant se prononcer sur les suites à donner à la procédure de redressement et sur la possible ouverture d’une procédure de liquidation judiciaire dans les semaines à venir.

Sources : Communiqués de presse

Traitement de la surdité

Un DM lumineux pour traiter Parkinson.

Soigner la maladie de Parkinson par la luminothérapie, c’est une avancée française.

Le projet NIR, pour « near infra-red », consiste à traiter la maladie de Parkinson par photobiomodulation, c’est à dire en envoyant de la lumière au plus près des neurones du cerveau, via un dispositif médical implanté.

L’idée de NIR trouve sa source dans la rencontre entre l’expertise du professeur Alim-Louis Benabid, co-fondateur de Clinatec et à l’origine de la stimulation cérébrale profonde, et celle du professeur John Mitrofanis, de l’Université de Sydney, spécialiste de la photobiomodulation. Le dispositif final, qui a fait l’objet de plus d’une dizaine de brevets, est constitué d’un stimulateur, qui fournit l’énergie, implanté sous la clavicule du patient ; d’un boitier optique placé dans la boîte crânienne ; et enfin d’une fibre optique passée dans les ventricules du cerveau.

Un essai clinique, mené avec le professeur Stephan Chabardès du CHU de Grenoble, est en cours et inclura à terme 14 patients, dont 7 bénéficieront de l’implant.

La lumière doit permettre de ralentir la dégénérescence neuronale, là où les traitements actuels ne ciblent que les symptômes. Un espoir contre cette maladie qui touche plus de 8 millions de personnes dans le monde.

Ce projet NIR, mené par Cécile Moro directrice de recherches au CEA, a reçu l’un des prix NetExplo, le mardi 18 avril dernier. Le prix NetExplo vient chaque année récompenser les innovations numériques en faveur de la société. « Ce prix démontre l’excellence de la recherche française, qui s’inscrit dans un écosystème mondial, avec nos partenaires aux États-Unis, en Europe et en Australie », a réagi Cécile Moro.Ce projet, fruit de douze ans de travail, est le seul lauréat français de l’édition. Ce projet est accompagné par plusieurs financeurs, dont le Fonds de dotation Clinatec et l’entreprise Boston Scientific.

Source : Gazette Labo

Utilisation des animaux à des fins scientifiques

Utilisation des animaux à des fins scientifiques

L’EFPIA organise un webinaire montrant comment l’industrie pharmaceutique s’efforce d’éviter et de remplacer l’utilisation d’animaux à des fins scientifiques

Les membres de l’EFPIA se sont engagés à adopter progressivement des méthodes fondées sur la science pour remplacer l’utilisation d’animaux à des fins scientifiques et à supprimer les tests sur les animaux qui sont obsolètes ou redondants. Les membres de l’EFPIA visent à mener des progrès dans ce domaine en s’engageant dans un large éventail d’activités pour aider à stimuler le développement, l’adoption et la promotion des technologies non animales (NAT) et des méthodologies de nouvelle approche (NAM) afin qu’elles puissent être introduites progressivement dès que possible scientifiquement. 

L’EFPIA organise donc, en collaboration avec l’équipe Animals in Science de la RSPCA – la principale organisation britannique de protection des animaux, un webinaire gratuit le jeudi 22 juin 2023 (10h00-12h00 CET). 

Au cours de cet évènement, seront abordées les mesures pratiques mises en place au sein de l’industrie pour éviter, remplacer et réduire l’utilisation des animaux. Seront mis en évidence les opportunités de progrès supplémentaires et discutés des défis impliqués, en fournissant des exemples de travail en cours pour les surmonter. Il y aura également une présentation sur « à quoi ressemble le succès ? » qui identifiera les indicateurs de performance clés potentiels pour suivre les progrès en matière d’évitement et de remplacement de l’utilisation des animaux.

Source : EFPIA

RECIPHARM Usine de MONTS : suite du feuilleton industriel !

RECIPHARM Usine de MONTS : suite du feuilleton industriel !

Le façonnier suédois RECIPHARM est dans l’obligation de réduire sa capacité industrielle avec un perte de 95 emplois dans son usine de MONTS.

Episode précédent :

RECIPHARM a perdu des contrats – notamment celui du conditionnement du mRNA-127, le vaccin contre la Covid-19 de Moderna.

Conséquences : 

Recipharm est contrainte de réduire drastiquement la voilure à Monts, près de Tours, où elle employait encore 320 salariés. 

La direction a ainsi annoncé le 19 avril au personnel de l’usine qu’un accord avait été signé avec les syndicats pour la mise en œuvre d’un plan de rupture conventionnelle collective (RCC) qui va se solder par 95 départs volontaires. 

Les autres raisons : 

  • Incapacité d’assurer l’implantation et la qualification d’une nouvelle ligne de production (projet Atlas), financée par Bpifrance à hauteur de 15,1 M€ (sur 23 M€ prévus)
  • Le poids des charges externes, passé de 35 à 53 % du CA entre 2021 et 2022 notamment en raison d’un recours onéreux à des consultants. 

L’usine a enregistré 12,6 M€ de pertes sur les neuf premiers mois de l’année 2022.

Elle est toujours sous le coup d’une injonction de l’ANSM

Sources : RECIPHARM et Actu labo