Etat des lieux de la HealthTech en Ile-de-France.

Etat des lieux de la HealthTech en Ile-de-France.

Medicen, le pôle de compétitivité de la région Île-de-France, a sorti une deuxième édition de son Medi’Scope, un baromètre dédié à la HealthTech en Ile-de-France, notamment en bioproduction.

Medicen, le pôle de compétitivité de la région Île-de-France, a sorti une deuxième édition de son Medi’Scope. Le baromètre, élaboré en partenariat avec le cabinet Ayming, vise à mieux caractériser le tissu économique de la healthtech dans la région en incluant biotechs, medtechs, e-santé, entreprises du dispositif médical et fournisseurs. 

À partir de remontées terrain des acteurs de l’écosystème, le baromètre recense « 53 641 emplois identifiés pour environ plus de 1 440 entreprises de la healthtech dont 37 % sont des TPE ou des PME ». Au total, en comptant cette part d’emplois qui échappent aux statistiques, le pôle de compétitivité estime qu’environ 100 000 personnes travailleraient dans le secteur en Île-de-France. 

En 2022, plus de 2,5 milliards d’euros ont été levés par les entreprises healthtech en Île-de-France. Un volume qui représente 40 % des levées de l’Hexagone. Si Medicen observe une diminution sur le nombre de levées d’une année à l’autre, le ticket moyen grimpe cependant, passant de 12,3 M€ en moyenne en 2021 à 17,4 M€ en 2022. 

Les traitements du cancer représentent le secteur clé sur lequel sont positionnées les entreprises healthtech. L’oncologie est ainsi le premier en nombre de projets déposés et financés, en nombre de sociétés ayant levé des fonds privés ainsi qu’en montant cumulé des levées. 

« La région compte un tissu riche de 183 entreprises en biothérapie et bioproduction ». Dans le détail, 46 % des entreprises sont des fournisseurs de technologie, 19 % sont positionnées sur les immunothérapies, 12 % sur les thérapies géniques, 7 % sur les vaccins ou encore 4 % sur les thérapies cellulaires. Seuls 3 % des entreprises disposent d’un produit en phase III et 59 % sont encore au stade préclinique.

Sources : MEDICEN et AYMING

 

Mise à jour de l’eAF à la fin de la procédure

Mise à jour de l’eAF à la fin de la procédure

Le CMDh a désormais convenu que lorsque des divergences entre le module 3 et le module 1.2 sont identifiées après la fin de la procédure, une variation sera demandée pour inclure/corriger les informations sur le fabricant.

En décembre 2020, le CMDh a convenu que l’eAF devrait être le document principal et devrait être mis à jour avec la réponse de chaque demandeur si les informations sur les fabricants sont modifiées au cours de la procédure. Les informations devaient être synchronisées avec le module 1.2 et le module 3. Pour la fin de la procédure (EoP), seules les informations finales du module 1.2 avec l’annexe 5.8 seraient prises en compte. Le « Document de réponse du demandeur en MRP et DCP pour les MAA » avait donc été mis à jour en conséquence à cette époque.

Cependant, le CMDh a noté que dans de nombreux cas, les demandeurs ne synchronisent toujours pas les informations sur les fabricants dans l’eAF avec le module 3 pendant la procédure et jusqu’à l’EoP, ce qui entraîne une charge de travail accrue pendant la phase nationale.

Le RMS et le CMS continueront d’alerter les candidats pour qu’ils maintiennent l’eAF à jour jusqu’à l’EoP. Cependant, le CMDh a désormais convenu que lorsque des divergences entre le module 3 et le module 1.2 sont identifiées après l’EoP, une variation sera demandée pour inclure/corriger les informations sur le fabricant. La variation devra être soumise conformément à la catégorie pertinente de la directive de classification, y compris toute la documentation concernée. 

Lors de l’EoP, l’AMM sera délivrée sur la base des informations disponibles dans la dernière version de l’eAF à l’EoP.

Le document de réponse du Demandeur en MRP et DCP pour les demandes d’autorisation d’AMM et le guide d’utilisation de l’eAF pour une autorisation de mise sur le marché ont été mis à jour en conséquence. Une case à cocher a été incluse dans le modèle de réponse du candidat dans DCP pour confirmer que les données entre le module 3 et le module 1.2 ont été synchronisées.

Les documents mis à jour seront publiés sur le site Web du CMDh sous “Procedural Guidance > Applicant’s Response”, “Procedural Guidance > Application for MA” and “Templates > Assessment reports > DCP (AR/Comments)”respectivement.

Source : CMDh

Une piste pour traiter l’épilepsie résistante aux médicaments

Une piste pour traiter l’épilepsie résistante aux médicaments

Une équipe Inserm de l’Institut de neurobiologie de la Méditerranée à Marseille a développé une thérapie génique à l’intention des patients concernés. 

L’épilepsie est une maladie neurologique fréquente, caractérisée par l’excitation synchronisée et anormale d’un ou plusieurs groupes de neurones. En réalité, il faudrait plutôt parler de cette affection au pluriel car il existe des dizaines de formes, l’épilepsie dite du lobe temporal étant la plus répandue chez les adultes. Cette dernière se manifeste par la survenue de crises imprévisibles et récurrentes, générées dans une petite région du cerveau : l’hippocampe. Des traitements médicamenteux permettent de corriger ce dysfonctionnement cérébral chez de nombreux patients. Cependant, ils s’avèrent inefficaces dans près d’un tiers des cas. Une chirurgie peut alors être proposée pour supprimer le groupe de neurones à l’origine des crises (le foyer épileptique), sous réserve qu’il soit bien localisé et accessible. Mais chez les patients éligibles, l’ablation de tissu cérébral peut entraîner des effets indésirables et les résultats ne sont pas garantis. Aussi, seul un faible nombre de malades est opéré. De nouvelles stratégies thérapeutiques sont donc attendues pour les patients épileptiques résistants aux traitements médicamenteux actuels.

C’est dans ce contexte que Valérie Crépel, directrice de recherche Inserm à l’Institut de neurobiologie de la Méditerranée à Marseille, en collaboration avec Christophe Mulle de l’Institut interdisciplinaire de neurosciences (IINS) à Bordeaux, propose une thérapie génique. Leur approche cible GluK2, une protéine qui entre dans la composition de récepteurs impliqués dans la transmission de messages excitateurs entre neurones. « Dans l’hippocampe des patients atteints d’épilepsie du lobe temporal, une fraction des neurones dégénère et ceux qui survivent peuvent former de nouvelles connexions aberrantes avec des neurones excitateurs. Des récepteurs dits kaïnate, dont certains contiennent la protéine GluK2, s’expriment anormalement au niveau de ces connexions. Ils peuvent augmenter la transmission de messages excitateurs et contribuer aux crises épileptiques », décrit Valérie Crépel.

En collaboration avec la start-up Corlieve Therapeutics dont Valérie Crépel et Christophe Mulle sont cofondateurs, les chercheurs ont développé un vecteur, dérivé de l’adénovirus AAV, qui permet de transporter dans les cellules des patients le matériel génétique nécessaire à la synthèse de petites molécules d’ARN. Ces dernières sont conçues pour être complémentaires à l’ARN messager qui conduit à la production de la protéine GluK2. Lorsque les ARN thérapeutiques synthétisés à partir du vecteur se lient à ces ARN messagers, ils empêchent la production de la protéine GluK2.

L’équipe a testé ce système dans un modèle de souris épileptiques. Deux injections simultanées dans deux zones de l’hippocampe des animaux ont permis d’y réduire d’un tiers la production de GluK2. Cet effet s’est accompagné d’une diminution de 85 % du nombre de crises épileptiques enregistrées à l’électroencéphalogramme, ainsi qu’un retour à la normale de l’activité motrice des animaux.

Le brevet qui couvre cette approche thérapeutique a été acquis par l’entreprise uniQure (via le rachat de Corlieve Therapeutics), qui va poursuivre son développement. Une autorisation d’essai clinique est en cours auprès de l’agence américaine du médicament (FDA). « Il est prévu que cet essai inclue des patients résistants aux médicaments et éligibles à la chirurgie. L’objectif est que le traitement les soulage profondément et durablement », espère Valérie Crépel.

Source : INSERM

Etat des lieux de la HealthTech en Ile-de-France.

Nouvelles industrielles en France et en Europe.

De nouveaux site industriels sont annoncé en Europe. Dans le même temps la gouvernance de CENEXI va changer.

NOVO NORDISK (Danemark)

NOVO NORDISK FOIUNDATION planifie la construction au Danemark d’une usine qui nécessite un investissement de 127 M€. Ce site industriel va permettre le développement d’un process de production de thérapies cellulaires utilisées dans les phases précoces d’essais cliniques.

CENEXI (France-INDE)

Christophe Durand, qui présidait la CDMO franco-indienne Cenexi depuis le 1er juillet 2020, vient de quitter ses fonctions, poussé vers la sortie par le nouvel actionnaire du groupe, le génériqueur indien Gland Pharma. Il devrait être remplacé par le consultant et manager de transition Jim McPherson dans le cadre d’une mission d’un an. 
Gland Pharma a officiellement pris le contrôle en mai dernier de Cenexi (environ 200 M€ de CA en 2023) après le rachat de la participation majoritaire détenue par le fonds d’investissement Cathay Capital. La transaction, qui a représenté un montant de 120 M€, avait été finalement acceptée par les services du ministère de l’Economie après une longue phase d’examen compte tenu du caractère souverain de l’activité. Toujours filiale du chinois Fosun, Gland Pharma réalise un CA de 517 M€ et emploie près de 4 600 salariés. (Source Actu Labo)

ASTELLAS(Japon)

ASTELLAS va demander l’autorisation à l’état irlandais de construire une usine à Tralee dans le comté de Kerry. L’investissement va atteindre 330 M€. Ce site sera opérationnel en 2028 et produira des médicaments aseptiques et de nouveaux médicaments innovants notamment des anticorps monoclonaux.

Sources : Communiqués d’entreprises

Les opérations business qu’il faut connaître !

Les opérations business qu’il faut connaître !

Dans les partenariats, fusions et acquisitions, il y a des mouvements récents.

SANOFI (France) / PHARMANOVIA (UK)

SANOFI s’apprête à se séparer de onze marques de médicaments positionnés sur les pathologies du système nerveux central (SNC), et plus particulièrement de psycholeptiques, anxiolytiques, antiépileptiques et antipsychotiques.

Il s’agit du clobazam appartenant à la famille des benzodiazépines (Frisium, Sentil, Urbanyl, Urbanil, Urbanol, Urbadan, Noiafren et Castilium), de l’anticonvulsant Gardenal (phénobarbital), de l’antipsychotique Tercian (cyamemazine) et Stemetil (prochlorpérazine), indiqué pour traiter l’anxiété. Le laboratoire britannique Pharmanovia va récupérer ses marques pour un montant non dévoilé.

SCISSION NOVARTIS SANDOZ

Lors d’une assemblée générale extraordinaire, les actionnaires de Novartis ont approuvé le projet de scission à 100% de Sandoz, l’activité Génériques et Biosimilaires de Novartis.  Cette décision survient après l’annonce, en août 2022, de l’intention de Novartis de séparer les activités de Sandoz pour créer une société indépendante au moyen d’une scission à 100%. Novartis est convaincue qu’il est dans l’intérêt des actionnaires de procéder à la scission, car celle-ci permettra de créer un acteur majeur européen et un leader mondial des génériques et des biosimilaires, ainsi qu’une entreprise Novartis plus ciblée. La scission devrait avoir lieu le ou vers le 4 octobre 2023.

OXFORD BIOMEDICA (UK) / ABL EUROPE (France)

Oxford Biomedica est en négociations exclusives avec l’Institut Mérieux pour le rachat d’ABL Europe, un spécialiste des vecteurs viraux qui emploie plus d’une centaine de personnes en France. L’Institut Mérieux deviendrait actionnaire d’Oxford Medica.

LONZA (Suisse) / MODERNA (USA)

La biotech américaine compte sur ses capacités en interne pour l’approvisionnement de son vaccin contre le Covid-19, alors que la demande diminue en raison de l’évolution de l’épidémie. LONZA ne produira plus pour MODERNA.

Sources : Communiqués de presse