Un guichet innovant qui marche au sein de l’ANSM.

Un guichet innovant qui marche au sein de l’ANSM.

Le GIO « guichet Innovation et orientation » de l’ANSM va aider les entreprises sur les plans scientifiques, technique, juridique et réglementaire.

Destiné à faciliter et accélérer les démarches des porteurs d’innovation auprès de l’ANSM et de l’Union européenne (UE) via un appui scientifique, technique, juridique et réglementaire, le GIO est un pas supplémentaire vers la dématérialisation des procédures à l’ANSM.

Lancé quelques mois après le début de la crise sanitaire du Covid-19, l’outil avait pour but d’aider les porteurs d’innovation à concrétiser leur projet très en amont par l’orientation et le décryptage des attendus.

Notre objectif est vraiment de leur permettre d’aller plus vite dans le champ de l’innovation, dans le sens où ils ne vont pas perdre de temps dans l’organisation de leur dossier ou dans la présentation des demandes d’autorisation de mise sur le marché (AMM), que ce soit pour des médicaments ou des marquages CE, quand il s’agit de dispositifs médicaux“, a rappelé Valérie Denux.

Deux ans après son lancement, le GIO “a été plébiscité ». Au total, il a réceptionné et traité plus de 700 demandes et, alors que l’agence projetait quelque 200 demandes par an, il y a eu plus de 300 demandes en 2020-2021 et plus de 400 en 2021-2022.

Dans le détail, 80% des demandeurs sont issus du monde académique et de celui des start-up. Cela correspond à la population ciblée initialement, l’accompagnement devant bénéficier à ceux qui en ont le plus besoin, ne disposant pas d’une structure d’accompagnement réglementaire ou d’un réseau d’expertise large.

Les 20% restants proviennent de demandeurs de l’industrie pharmaceutique qui souhaitent développer des produits en France et qui accèdent au GIO dans le cadre de la présoumission de dossiers complexes.

Les sollicitations adressées au GIO portent aussi bien sur les aspects réglementaires (64%) que scientifiques (36%). En outre, 45% d’entre elles portent sur des dispositifs médicaux (principalement des demandes de classification ou qualification des dispositifs, mais également d’accompagnement réglementaire) et 20% sur des médicaments (principalement des demandes d’avis scientifique).

En interne, l’ANSM compte actuellement “deux personnes et demie” pour le pilotage et la bonne exécution du GIO. En 2023, une troisième recrue devrait leur permettre de renforcer leur organisation et à terme, “quatre ou quatre personnes et demie seraient idéales“, ont confié Valérie Denux et Camille Schurtz.

Au quotidien, l’agence s’appuie “sur les experts de l’ANSM”, toutefois, en fonction de “la quantité de dossiers et de son périmètre”, l’ANSM n’exclut pas d’adapter l’organisation de son GIO.

Source : ANSM

Acquisitions de sociétés pour capter des pépites thérapeutiques !

Acquisitions de sociétés pour capter des pépites thérapeutiques !

Cette semaine, ASTRA ZENECA, CHIESI, BioNTech sont à la une des annonces d’acquisitions. Derrière ces acquisitions, se cachent un produit ou une technologie.

IPSEN  (France)/ ABIREO (USA) 

ont annoncé avoir conclu un accord de fusion définitif aux termes duquel Ipsen acquiert Albireo, une entreprise innovante de premier plan dans le domaine des modulateurs d’acides biliaires pour le traitement des maladies hépatiques cholestatiques chez l’enfant et l’adulte. L’acquisition valorisée à 952 M $ permettra ainsi à Ipsen de renforcer son portefeuille de produits commercialisés et de produits en R&D dans les Maladies Rares.

Le principal médicament du portefeuille d’Albireo est Bylvay® (odévixibat), un puissant inhibiteur du transport iléal des acides biliaires (IBATi), non systémique et administré une fois par jour par voie orale. Bylvay a été approuvé en 2021 aux États-Unis pour le traitement du prurit chez les patients âgés de trois mois et plus, atteints d’une cholestase intrahépatique familiale progressive (CIFP)1, ainsi qu’au sein de l’Union européenne pour le traitement de la CIFP chez les patients âgés de six mois et plus.2 Le prurit est l’une des manifestations cliniques les plus importantes et les plus problématiques de la maladie,3 entraînant souvent une diminution sévère de la qualité de vie des patients.4 Bylvay bénéficie d’une exclusivité orpheline pour les indications approuvées dans le traitement de la CIFP aux États-Unis et au sein de l’Union européenne.

CHIESI (Italie) / AMRYT (Irlande)

Les laboratoires Chiesi Farmaceutici et Amryt Pharma viennent de conclure un accord, en vertu duquel le laboratoire italien va faire l’acquisition de la biotech irlandaise spécialisée dans le traitement des maladies rares.

La valeur de l’opération est valorisée à 1,48 milliard de dollars et la transaction devrait être finalisée d’ici à la fin du premier semestre 2023.

« Avec cette transaction, nous élargissons encore notre engagement envers les personnes vivant avec des maladies rares, dont la majorité n’a toujours pas de remède ou de traitement approuvé. (…) Amryt a régulièrement introduit des produits innovants sur de nouveaux marchés et, en les ajoutant au portefeuille de Chiesi, nous espérons les mettre à la disposition d’encore plus de patients susceptibles d’en avoir besoin », a déclaré Marco Vecchia, le p-dg de Chiesi.

ASTRA ZENECA (UK) / CINCOR PHARMA

AstraZeneca démarre la nouvelle année en achetant CinCor Pharma pour 1,8 milliard de dollars afin d’élargir son portefeuille de produits cardiorénaux dont le baxdrostat  en phase III d’essais cliniques.

BioNTech (Allemagne) / INSTA DEEP (UK)

BioNTech (vaccin contre le Covid-19 développé avec PFIZER) mise beaucoup sur l’intelligence artificielle pour développer les médicaments de demain. L’entreprise allemande va acquérir la start-up InstaDeep, spécialisée dans l’intelligence artificielle et le machine learning, dont elle était déjà actionnaire depuis janvier 2022. La start-up avait alors levé 88 millions d’euros dans un tour de table de série B.

362 millions de livres (409 millions d’euros) en liquidités et en actions seront ainsi versés pour racheter intégralement l’entreprise basée à Londres. Les actionnaires d’InstaDeep seront également éligibles à une enveloppe supplémentaire de 200 millions de livres (226 millions d’euros), en fonction de leur performance. L’opération est donc valorisée à 635 M€.

Les 240 employés de la start-up devraient être intégrés aux effectifs de BioNTech.

Nous sommes très enthousiastes à lidée dunir nos forces avec BioNTech pour former une seule et même équipe. Nous partageons la même culture dinnovation Deep Tech et lambition de créer un impact humain positif”, a déclaré Karim Beguir, PDG et cofondateur de InstaDeep, partageant son ambition de “bâtir un leader mondial combinant la recherche biopharmaceutique et l’IA”.

Cette opération devrait en effet permettre d’accélérer la conception de nouveaux modèles basés sur l’IA et le machine learning au sein des plateformes de BioNTech, avec l’objectif de tester de nouveaux médicaments candidats et de développer des “’immunothérapies et des vaccins de nouvelle génération pour lutter contre des maladies dont les besoins médicaux non satisfaits sont importants”, note par ailleurs le communiqué.

Sources : Communiqués d’entreprise

Un guichet innovant qui marche au sein de l’ANSM.

Diagnostic préventif de la maladie d’Alzheimer.

Un test sanguin est capable de détecter un oligomère toxique de la protéine bêta-amyloïde des années avant l’apparition des symptômes de la maladie d’Alzheimer. C’est la découverte de chercheurs américains.

Des chercheurs de l’Université de Washington ont présenté un test sanguin – appelé Soba (pour Soluble Oligomer Binding Assay) – capable de détecter un oligomère toxique de la protéine bêta-amyloïde des années avant l’apparition des symptômes de la maladie d’Alzheimer.

Les chercheurs de l’Université de Washington ont mis en évidence dans une étude précédente que ces oligomères sont constitués de structures dites en feuillets alpha. Ils ont développé un feuillet alpha synthétique capable de neutraliser ces oligomères toxiques. Ainsi, en analysant les oligomères fixés à la surface de ce peptide synthétique dans des échantillons sanguins, ils peuvent mesurer les niveaux d’oligomères bêta-amyloïdes chez les patients.

Au total, 379 échantillons sanguins prélevés chez 310 patients ont été utilisés pour évaluer la pertinence de cette approche. Au sein du groupe contrôle, des oligomères ont été détectés dans le sang de 11 personnes. Et un suivi de 10 d’entre elles a montré qu’elles ont toutes développé des années plus tard une déficience cognitive légère ou une pathologie cérébrale compatible avec la maladie d’Alzheimer.

Tandis que les autres individus du groupe contrôle n’ont pas développé de déficience et ne présentaient pas d’oligomères toxiques dans leur échantillon. Avec une sensibilité et une spécificité de 99 %, le test a aussi permis de détecter les oligomères bêta-amyloïdes toxiques dans les échantillons de sang des patients présentant une maladie d’Alzheimer et de les distinguer des autres formes de démence.

« Nous pensons que ce test pourrait aider à identifier les personnes à risque ou en phase d’incubation de la maladie, et servir d’indicateur d’efficacité thérapeutique pour faciliter le développement de traitements précoces de la maladie d’Alzheimer », estime Valerie Daggett qui a dirigé ces travaux. Les chercheurs ont par ailleurs montré que l’approche Soba peut être adaptée de façon à détecter les oligomères toxiques d’un autre type de protéine associée à la maladie de Parkinson et à la démence à corps de Lewy.

Source:  Université de Washington

RDM : adoption par la CE d’une proposition de prolongation de la période de transition

RDM : adoption par la CE d’une proposition de prolongation de la période de transition

Selon la proposition, le délai de la période de transition est prolongé du 26 mai 2024 au 31 décembre 2027 ou au 31 décembre 2028, selon la classe de risque du dispositif.

    “Malgré des progrès importants réalisés dans la mise en œuvre du règlement, la capacité globale des organismes notifiés reste limitée pour assurer une transition réussie vers le nouveau cadre réglementaire”, a déclaré la Commission. « En outre, de nombreux fabricants ne sont pas suffisamment préparés pour répondre aux exigences strictes du règlement sur les dispositifs médicaux d’ici la fin de la période de transition actuelle. Cela menace la disponibilité des dispositifs médicaux sur le marché de l’UE ».

    Selon la proposition donc, le délai de la période de transition est prolongé du 26 mai 2024 au 31 décembre 2027 ou au 31 décembre 2028, selon la classe de risque du dispositif.

    Les dispositifs à haut risque seraient soumis à la période de transition plus courte se terminant en 2027, tandis que les dispositifs à faible et moyen risque auraient jusqu’à la fin de 2028 pour effectuer une évaluation de la conformité.

    Pour les dispositifs implantables sur mesure de classe III, la Commission propose de créer une nouvelle période de transition jusqu’au 26 mai 2026, afin de donner aux fabricants plus de temps pour faire certifier leurs systèmes de gestion de la qualité par un organisme notifié. Pour ces fabricants, la nouvelle période de transition ne s’appliquera que si l’entreprise s’est adressée à un organisme notifié avant le 26 mai 2024 et a signé un contrat de certification avant le 26 septembre 2024.

    Concernant la suppression de la disposition relative à la date de vente, la Commission a déclaré que la mesure réduirait le risque de pénurie en permettant aux DM et aux DMDIV qui étaient déjà sur le marché sur la base de la conformité aux anciennes directives de rester sur le marché.

    “L’application des périodes de transition prolongées sera soumise à plusieurs conditions cumulatives, afin de garantir que seuls les dispositifs sûrs et pour lesquels les fabricants ont déjà pris des mesures de transition vers le règlement sur les dispositifs médicaux bénéficieront du délai supplémentaire”, a déclaré le a déclaré la Commission, pointant la pandémie de COVID-19, les perturbations de la chaîne d’approvisionnement, la capacité des organismes notifiés et la préparation des opérateurs économiques comme des facteurs justifiant le retard.

    La proposition intervient un mois après que les membres du Conseil européen ont exprimé leur soutien au report de la période de transition du MDR. Lors d’une réunion avant l’EPSCO à Bruxelles le 9 décembre, la commissaire européenne à la santé, Stella Kyriakides, a recommandé le report étant donné les multiples problèmes mettant une « pression sur la préparation du marché ».

    La proposition va maintenant être transmise au Parlement européen et au Conseil dans le cadre d’une procédure de codécision accélérée afin d’obtenir l’approbation finale des législateurs pour les nouveaux délais.

     

    Source : RAPS

    Pénurie de médicaments : GSK accélère la cadence

    Pénurie de médicaments : GSK accélère la cadence

    Pour faire face aux pénuries touchant certains antibiotiques majeurs, le laboratoire britannique GSK met les bouchées doubles dans son usine de l’ouest de la France.

    C’est une usine qui tourne à plein régime. Après un recul pendant la pandémie, l’usine française du laboratoire britannique GSK a retrouvé sa cadence. Sur le site de la commune de Mayenne, dans le département du même nom, historiquement spécialisé dans les antibiotiques, on fabrique de l’amoxicilline.

    Les 370 salariés se relaient jour et nuit, cinq jours sur sept. Car la demande a bondi depuis que la pandémie de Covid-19 a reculé. Selon les données du Gers (groupement pour l’élaboration et la réalisation de statistiques de l’industrie pharmaceutique), 45 millions de boîtes d’amoxicilline ont été vendues en 2020 en France, contre 63 millions dispensées de janvier à novembre 2022. En raison notamment du retour des affections hivernales, qui avaient fortement diminué avec les confinements, avec une ampleur qui n’avait pas été prévue par les laboratoires. 

    Conséquence, malgré ce rythme effréné, les boîtes d’amoxicilline manquent. La France, l’Espagne, l’Australie, les États-Unis ont tiré la sonnette d’alarme depuis quelques semaines déjà, en particulier pour les formes pédiatriques. Et les tensions pourraient durer, a averti le ministre de la Santé François Braun la semaine dernière. Selon lui, il faudra encore « deux mois pour être vraiment tranquille et avoir nos stocks reconstitués ».

     Concrètement, pour GSK, cela signifie doubler la production sur deux ans, et passer de 45 millions de boîtes produites en 2021 à un objectif de 87 millions de boîtes en 2023. Sur les lignes de production entièrement automatisées de l’usine de Mayenne, la poudre blanche remplit des flacons de verre à un rythme pouvant atteindre 120 flacons par minute. Le médicament, qui est aussi produit sous d’autres formes – comprimés, gélules ou sachets – est ensuite conditionné et transféré vers 110 pays à travers le monde, tandis que 28% de la production reste en France.

    Pour cela, il a fallu embaucher près de quarante personnes l’an dernier, et les recrutements ne sont pas terminés. Selon le directeur de l’usine Christophe Wadoux, « On devrait atteindre 440 employés en tout sur le site à fin 2023 ».

    « Le recrutement est notre priorité numéro un, sachant que nous sommes dans un bassin de plein emploi », ajoute le directeur du site de Mayenne. Ce manque de main d’œuvre est la raison pour laquelle l’usine n’est pas passée à une production le week-end. Car il faut de quatre à six mois pour former un responsable d’une ligne de production, précise Christophe Wadoux, qui prévoit que la fabrication d’amoxicilline va rester durablement supérieure à l’avant pandémie.

     

    Source : latribune.fr